31 Mai

Créer son intrigue policière en 5 étapes

© Lisa Melia

© Lisa Melia

A la Comédie du Livre, on vous apprend aussi à écrire un polar. Mais comment mettre sur papier le roman policier de l’année? Mode d’emploi avec Florian Marquet de l’association montpelliéraine Manoir du crime.

1. Une bonne idée

« Toute histoire démarre par une bonne idée. Une excellente idée ne suffit pas à produire une histoire solide. Ne vous fixez aucune limite mais ne partez pas pour autant dans n’importe quelle direction. Il faut s’organiser. S’inspirer de ses propres expériences peut aider à créer son brouillon. »

Florian Marquet de l'association "Manoir du crime" ©Gregoire Bouteillier

Florian Marquet de l’association « Manoir du crime » ©Gregoire Bouteillier

2. Un cadre historique

« Il suffit de répondre à deux questions : où ? et quand ? Attention au cadre que vous allez choisir. Il va largement influencer le choix des personnages, notre point trois. Par exemple : Napoléon ne peut pas arriver dans une histoire avec Jules César. Tout anachronisme doit être justifié. »

3. Des personnages

« Une catégorie très importante. Vous devez définir le ou les héros, suspects et témoins. Si votre histoire se déroule dans une école de magie, il est important de ne rien oublier. Le magicien, son assistant, des élèves, des livres… Une astuce ! Avant d’écrire une histoire, je réalise une carte mentale. Il s’agit de mettre, sur une même page, l’ensemble des personnages et de les relier par des flèches. C’est très important d’établir des relations entre les protagonistes de votre histoire. Il faut aussi leur donner une profondeur, un passé. »

4. Le mode opératoire

« N’oubliez pas la victime de votre histoire. C’est elle qui donnera du piquant au script. Répondez à la question : Comment est-elle morte ? » Continuer la lecture

Yves Desmazes, de policier à romancier

Yves Desmazes. ©Lisa Melia

Yves Desmazes. ©Lisa Melia

Yves Desmazes en est déjà à son huitième roman. Il vient présenter Les enfants perdus de Saint-Félix à la Comédie. Mais dans une autre vie, il était commandant de police. Et bien sûr, il écrit des polars !

« Est-ce que vous avez un mandat ? » De plus en plus de policiers, qui procèdent à des perquisitions, entendent cette petite phrase venue tout droit des séries télévisées américaines. Sauf que les mandats, en France, ça n’existe pas. Pour remettre les pendules à l’heure, Yves Desmazes a pris la plume : « J’ai toujours beaucoup lu de romans policiers, mais ça me chagrinait que les procédures policières et judiciaires soient si mal décrites. »

Dans les histoires de Mary Higgins Clarck, qu’il apprécie, Yves Desmazes s’agace de voir les coupables avouer dès que le héros les découvre. Dans la vraie vie, des vrais policiers, l’enquête est un peu plus compliquée… « Et il y a aussi le rôle de la justice. J’ai fait des écoutes téléphoniques en tant que policier. L’autorisation nous vient de la justice, la police ne le décide pas elle-même. »

Yves Desmazes commence sa carrière dans un commissariat parisien, puis dans la brigade de répression du banditisme. Il revient dans le Sud-est, enseigne à l’école de police de Nîmes avant de passer à l’état-major à Montpellier, sa ville natale. Son premier roman Le pont du diable sort en auto-publication. Le succès est au rendez-vous : il vend 6 000 exemplaires à Montpellier. « Une jolie performance » lui dira-t-on chez Sauramps. Son dernier roman s’est classé deuxième meilleure vente de la librairie.  Continuer la lecture