« Nous sommes tous prêts à partir … » traduit l’état d’esprit du Sergent Léon Mortreux début août 1914. Dans cette carte lettre, la première envoyée à son oncle Fernand Bar à Béthune, on perçoit le désir d’en découdre avec les Allemands.
« Si besoin était, à la frontière … » écrit Léon. Désir de vengeance ? Léon, comme les 3 700 000 français mobilisés en 1914, veut reprendre l’Alsace et la Lorraine, les territoires perdus par la France dans la guerre contre les Allemands en 1870.
Après la mobilisation générale décrétée par le gouvernement français le 1er août 1914, Léon Mortreux rejoint son régiment, le 246è Régiment d’Infanterie à Fontainebleau.
Le 3 août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France
Après la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France, dès le 6 août 1914, le sergent Léon Mortreux a rejoint la Caserne d’Infanterie à Fontainebleau. Il est impatient de connaître sa prochaine affectation. Troyes ? Chalons ? Quelle zone de combat ? Ce 6 août 1914, Léon envoie sa première carte-lettre à son oncle Fernand Bar. Il lui fait part d’un départ imminent sur le front.
A la lecture de cette première correspondance de guerre, on perçoit l’ambiance au sein du régiment, l’excitation des premiers mobilisés. « Pour tout dire, les postes les plus dangereux semblent-ils sont les plus désirés ».
Le premier courrier envoyé par Léon Mortreux à Fernand Bar
Le Sergent Léon Mortreux écrit :</p#>
6-8-14
Sergent Mortreux
246è Infanterie
20è Compagnie
par FontainebleauCher Oncle,
Nous sommes tous prêts à partir aujourd’hui si besoin était à la frontière, je crois notre départ pour samedi prochain.
Certains parlent de Châlons, d’autres de Troyes. Bref ces bruits n’ont aucune base. Pour tout dire, les postes les plus dangereux semblent-ils sont les plus désirés.J’espère que vous êtes tranquille à Béthune.
Affectueusement, Léon