10 Avr

Revoir l’émission « Ma région, ça me regarde » : Pollutions au long cours

Si vous n’avez pas eu le temps de regarder notre émission du samedi 7 avril sur france 3 Franche-Comté, voici deux liens ( première partie et seconde partie ) pour la regarder car cette émission est en deux parties.
Mon confrère Jérémy Chevreuil avait invité Nicolas Germain, pêcheur, blogueur et auteur d’un DVD sur les mauvaises états de santé des rivières de la région. A ses côtés, Jean-François Robert, président du comité des sages et Daniel Prieur, président de la chambre agriculture du Doubs.

« Information, formation et pourquoi pas répression » c’est le triptyque souhaité par le président du comité des sages même si il reconnaît qu’il n’y a pas assez de personnel pour verbaliser. Le plus surprenant pour ce comité des sages est sans doute la découverte des actions des uns et des autres. Visiblement l’information n’ a pas forcément circulé entre tous les acteurs qui agissent sur le bassin versant de la Loue. Car des actions sont bien entreprises, de l’argent engagé mais les pêcheurs ne voient pas la qualité de la rivière s’améliorer.

23 Mar

Interdiction de pêcher dans la Bienne (Jura)

L’AAPPMA La Biennoise souhaite interdire la pêche sur 24 kilomètres, pour une durée indéterminée, à la suite de la forte mortalité de poissons découverte à la mi-mars dans cette rivière jurassienne. Sur son blog, le pêcheur jurassien précise que « les limites du secteur fermé à la pêche sont pour l’amont, la  confluence du Tacon avec la Bienne à St Claude et pour l’aval, la  confluence du Merdançon et la Bienne à Dortan« . Cette décision intervient alors que les analyses réalisées par l’ONEMA sur les poissons morts ne sont toujours pas connues. Aujourd’hui encore, Charles Varenne, le président de l’ AAPPMA, récupère des poissons morts au bord de cette rivière.  Et pourtant, selon l’association de pêche, des pêcheurs continuaient de pêcher et de manger leurs prises. La Biennoise veut également sauvegarder les truites encore bien portantes.

24 Nov

Nouvelle mortalité de poissons sur la Loue

Cette video tournée par Stéphane Marx parle d’elle-même. Le pêcheur l’a tournée le week-end dernier au miroir d’Ornans. Des truites et même des ombres sont atteints de mycoses et se meurent… Cette mortalité est habituelle après la période de frai car les poissons sont fatigués et vulnérables après cette période de reproduction. Mais cette année, la saison est en avance et cette période démarre à peine donc cette mortalité n’est pas normale. Pour Stéphane Marx, cette mortalité pourrait annoncer une hécatombe beaucoup plus importante d’autant plus que le niveau de l’eau est très bas. Quant à la rivière, à regarder ces images, son état ne paraît pas du tout s’améliorer… La situation n’ a donc pas changé depuis deux ans malgré toutes les études entreprises… maintenant il faudrait agir sur les causes, réclament  Stéphane Marx et ses amis pêcheurs.

Une semaine plus tard, le 27 novembre, Stéphane Marx est revenu au bord de la Loue. Dans cette video, vous verrez les fonds de la Loue comme vous ne voudriez pas les voir…

12 Mai

12 mai : Premières mesures pour le Doubs franco-suisse.

Un an après l’avoir demandé, la fédération de pêche du Doubs a enfin obtenu que Français et Suisses se retrouvent ensemble autour d’une table pour se pencher sur les problèmes du Doubs. En mai 2010, des poissons avaient déjà été retrouvé morts dans le Doubs; la fédération avait alors adressé un courrier au président de la commission mixte franco-suisse et à la préfecture du Doubs pour demander une réunion. C’est chose faite…un an et une autre pollution plus tard ! L’intérêt d’avoir attendu est de disposer maintenant d’une enquête complète. L’Etablissement Public Territorial de Bassin Saône et Doubs a présenté la première étude globale du Doubs, des données compilées sur ces dix dernières années. A noter que cette étude a été engagée avant les premières mortalités piscicoles. Le constat n’est pas réjouissant.

Evidemment, comme pour les autres rivières, une fois ce constat assez affligeant dressé, le plus dur va être de mettre en place rapidement les mesures qui pourraient améliorer la santé du Doubs franco-suisse.

De nombreux points de pollution identifiés

Ce 12 mai en préfecture, élus et représentants franco-suisse du dossier ont donc pu prendre connaissance des points noirs de pollution domestiques (station d’épuration) et industriels. Ces causes de pollution sont plus nombreuses sur le bassin versant côté suisse qu’en Franche-Comté. L’activité industrielle y est plus importante notamment dans le secteur de l’horlogerie. Quant aux stations d’épuration de Villers le Lac et de Morteau, elles seraient en cours de travaux pour améliorer leur qualité de traitement.
Les sites et sols pollués ont également été répertoriés, là aussi une majorité en Suisse, autour du Locle et de la Chaux de Fonds. Le problème des rejets du traitement du bois des 118 scieries et exploitations de ce type a été mentionné. Enfin, les 700 exploitations agricoles (dont 537 en Suisse) peuvent également être source de pollution.

Des actions rapides pour réguler l’activité des barrages

Toutes ces sources de pollution potentielles peuvent être aggravées par le fonctionnement des barrages. La fédération de pêche du Doubs a apprécié que les différents exploitants des barrages reconnaissent leurs erreurs et que des engagements soient pris. Les habitats des poissons, la température de l’eau, tout cela peut être modifié en fonction des éclusées plus ou moins violentes. Ces éclusées, si elles sont trop fortes, peuvent augmenter le transit et le colmatage des sédiments ( et les risques éventuels de pollution). Il a été décidé d’interdire d’ouvrir les vannes de fond du barrage du Châtelot pour éviter de renvoyer dans le Doubs des sédiments éventuellement contaminés. La société d’exploitation s’engage à éviter de faire des pics de grosses éclusées. Pour le barrage du Refrain, EDF a reconnu une récente erreur de programmation et l’entreprise s’engage à ne pas refaire la même erreur. Enfin, le canton du Jura a demandé que l’amplitude de variation du niveau d’eau des écluses passe de 1 mètre à 20 cm maximum.

Vers un rétablissement du Doubs franco-Suisse ?

Des groupes de travail ont été mis en place pour maintenant établir un programme d’action. Il faudrait pouvoir rétablir par exemple une continuité écologique sur le Doubs et ses affluents pour favoriser la reproduction des poissons. Ces actions là doivent pouvoir être mises en oeuvre rapidement  Sur le Doubs, sur les 12 seuils ou barrage existants, 8 sont infranchissables..
Quant aux poissons, ils se raréfient… Des aprons, des chabots ont bien été recensés mais ces espèces patrimoniales sont en forte régression. Quant à la particularité franco-suisse du Doubs, est-ce un avantage ou un inconvénient ? D’un côté, les démarches administratives peuvent prendre plus de temps mais de l’autre cet aspect bi-national peut être une forme d’émulation. En tout cas, de part et d’autre de la frontière, la prise de conscience est réelle et le diagnostic est « partagé ».

29 Avr

29 avril 2011 : Europe écologie les Verts interpellent le ministre de l’Agriculture sur l’état des rivières

Europe Ecologie les Verts saisit l’opportunité de la venue du ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire ce vendredi 29 avril dans le Doubs pour lui faire part des problèmes de pollution des rivières comme la Loue ou le Doubs franco-Suisse. Cela tombe bien, le ministre était ce matin dans une exploitation agricole à Bouverans, située sur le bassin versant de la Loue. Dans son communiqué, le parti écologiste rappelle que « Même si les causes de ces pollutions sont multiples, il est admis que les pollutions agricoles y participent. Une des solutions à court-terme serait d’accroître les capacités de stockage des effluents agricoles, sur les bassins versants, par couverture des fumières et fosses à lisier ainsi que l’augmentation du volume des fosses. » EELV demande à l’Etat d’assumer ces responsabilités et de financer les actions visant à l’amélioration de l’état des rivières franc-comtoises. A ce propos, le ministre Bruno Le Maire a demandé à la préfecture de continuer les analyses en cours et il a rappelé qu’un programme de recherches, financé par l’Etat avait été mis en place pour tenter d’identifier les causes. Une fois cela établi, Le ministre s’est engagé à apporter des solutions.

05 Avr

5 avril 2011 : 3 associations de pêche de la fédération du Doubs ont interdit la pêche sur la Loue.

Thierry Chauffour et Jean-Marie Baverel sont allés à Cléron. Cette année, les associations de pêche de Cléron, de Montgesoye et de Vuillafans n’ont pas ouvert la pêche. La Loue est à l’agonie. La fédération de pêche ne cautionne pas cette décision, elle préfère le maintien de l’activité  sur les bords de la Loue. La présence des pêcheurs est aussi gage de vigilance en cas de pollution, de mortalité de poissons. Quant à l’arrêté préfectoral qui ordonne de remettre à l’eau les truites fario, il autorise l’alvinage de truite arc en ciel. C’est ce qu’a fait la société de pêche d’Ornans qui a mis à l’eau des truites arc en ciel. La fédération demande que cela soit fait  avec « parcimonie et dans des endroits ciblés surtout pas là où les truites fario et autres poissons sauvages se reproduisent. Il faut aussi prévenir les pêcheurs ». La fédération tient à préciser qu’il s’agit d’un « consensus » et pas d’une « préconisation ».