13 Avr

L’inquiétude printanière des pêcheurs des rivières comtoises

Le Dessoubre photographié par un membre d'Anper Tos

Le Dessoubre photographié par un membre d’Anper Tos

Il y a comme une certaine crispation sur Facebook en ce moment.. Les pêcheurs sont aux aguets, prompts à sortir leur téléphone pour photographier ce qu’ils estiment comme des atteintes à la qualité des eaux des rivières comtoises. Des photos accusatrices sont publiées sur Facebook. Et comme une image vaut mille mots, la conclusion semble limpide : les rivières comtoises sont toujours en mauvaise santé. Preuve en est avec ces fonds noirs, signe d’eutrophisation. Les actions entreprises pour les sauver ne seraient donc pas à la hauteur.

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10 Mar

Les pêcheurs, ces touristes accueillis encore si discrètement en Franche-Comté

Truite photographiée par Nicolas Germain

Truite photographiée par Nicolas Germain

Avec l’ouverture de la pêche depuis le 1er mars sur le Doubs franco-suisse et ce samedi 12 mars pour les autres rivières franc-comtoises, les touristes pêcheurs vont commencer à revenir au bord de nos rivières. Les plus anciens ont un mémoire un lieu unique : Le moulin du Plain à Goumois au bord du Doubs franco-suisse. Son patron est à l’origine du label « Relais Saint-Pierre ». Un label repris depuis 2014 par le Comité départemental du Tourisme et la fédération de pêche du Doubs. Continuer la lecture

07 Mar

Un nouvel élan pour l’aménagement de la confluence Doubs-Loue

La confluence Doubs Loue avant et après les travaux de rectification des années dans les années 60

La confluence Doubs Loue avant et après les travaux de rectification des années dans les années 60

Entre les rivières et les hommes, c’est une histoire complexe. L’exemple de la Confluence Doubs-Loue permet de comprendre pourquoi ces dossiers prennent des années avant de se réaliser. Sept ans après la première réalisation des travaux, l’aménagement final du projet de renaturation de la confluence Doubs-Loue pourra être réalisé. Un projet de renaturation, c’est rendre à la rivière sa liberté tout en protégeant les habitants des crues. Aujourd’hui, les hommes reviennent sur leurs grands principes des années d’après-guerre. Rectifier les rivières n’est pas sans conséquences à long terme… Continuer la lecture

18 Fév

Un DVD-plaidoyer pour la vallée du Dessoubre

Le Dessoubre photographié par Yannick Coupry -Travelling 2015

Le Dessoubre photographié par Aurélien Hagimont en 2013.

Si vous n’avez jamais mis les pieds dans la vallée du Dessoubre, vous avez trois solutions. La première, vous organisez rapidement un petit week-end dans le secteur, la deuxième est de lire les romans de Philippe Koeberlé « Autopsie d’une truite » et « Là où la neige tombe » pour une immersion en canapé et enfin, vous procurer le film « A la rencontre du Dessoubre » que vient de produire le syndicat mixte d’aménagement du Dessoubre et de valorisation du bassin versant. Une projection publique est prévue, en présence du réalisateur Yannick Coupry, le mardi 23 février à 20H00 à la Salle St-Michel du cinéma de Maîche.

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15 Jan

Courbet VS Courbet : deux BD pour un grand peintre

 

Deux BD pour un grand peintre

Deux BD pour un grand peintre

Une histoire se raconte de mille et une façons.. L’important est d’embarquer son lecteur. Voici deux récits très différents; André Houot et Fabien Lacaf partagent une passion pour Gustave Courbet et ils ont emprunté des chemins très différents pour créer chacun leur album. L’un, « Courbet : L’Origine du monde » de Fabien Lacaf est sorti le 18 novembre dernier et l’autre « Le rendez-vous d’onze heures » d’André Houot est présenté ce week-end en avant-première au festival Festi’Dbulles à Saint-Rémy en Bourgogne. France 3 Bourgogne a réalisé un reportage ce week-end

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03 Jan

La Vouivre, cette légende qui donne naissance à la Loue

"Tentations ou l'art de Vouivre" au Musée comtois.

« Tentations ou l’art de Vouivre » au Musée comtois.

Qui n’a jamais rêvé de voir un jour surgir la Vouivre de la Loue ? La légende de la Vouivre est une des plus vivaces de Franche-Comté. Le Musée comtois et l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon proposent jusqu’à la fin du mois de janvier l’exposition « Tentations ou l’art de Vouivre » à la Citadelle de Besançon.

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Ils sont venus sur la tombe de Gustave Courbet…

Les admirateurs de Courbet réunis le 31 décembre 2015.

Les admirateurs de Courbet réunis le 31 décembre 2015.

Gustave Courbet n’a plus de descendants mais il a une famille. Des hommes et des femmes fascinés autant par l’homme que par son oeuvre. Tous les 31 décembre, ils se donnent rendez-vous au cimetière d’Ornans devant la tombe de l’enfant du pays. Un moment de retrouvailles informelles où l’on parle aussi de l’avenir du musée Courbet.

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16 Oct

Rivières comtoises : vers la création d’un territoire d’excellence écologique ?

La Brême

Souvenez-vous. C’était lors de la Conférence départementales de décembre 2014Éric Vindimian était le nouveau venu. C’est un des experts du ministère de l’Environnement et du Développement durable et il venait d’être chargé d’une mission d’appui auprès du préfet du Doubs. Depuis, le scientifique est venu régulièrement en Franche-Comté participer à des réunions de travail et, comme promis, Eric Vindimian vient d’établir un « avis sur le diagnostic des causes des perturbations de la Loue et des rivières comtoises ». Un rapport que l’on peut lire intégralement sur le site de la préfecture du Doubs. « Ce pré-rapport, précise la préfecture, est un document de travail, qui a vocation à être partagé et  approprié par tous. Les remarques sur ce document provisoire peuvent lui être adressées directement à l’adresse suivante : eric.vindimian@developpement-durable.gouv.fr. » C’est ce que vient de faire le collectif SOS Loue et rivières comtoises.

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17 Mai

Les souvenirs de Lods, en lice pour être élu le « village préféré des Français »

Village de loue. Bords de loue

Une photo publiée par @cthieb le

C’est un concours comme il en existe tant Nous votons pour élire un jardin, un chanteur, un village .. histoire d’avoir la fierté de s’identifier à l’éventuel vainqueur. Un succès par procuration. L’occasion aussi de découvrir  un peu mieux l’histoire d’un lieu. Sur Facebook, les Francs-comtois partagent la publication du syndicat d’initiative Loue Lison en espérant que Lods représentera dignement leur région. Les fleurons de la Franche-Comté, Baumes-les- Messieurs, Pesmes et Château-Chalon n’étaient pas arrivés dans le peloton de tête des villages préférés des Français lors des précédentes émissions de France 2. Lods fera-t-il mieux ? C’est la première fois qu’un village de la vallée de la Loue entre en compétition. La rivière sera-t-elle un atout ?

Pour sa présentation officielle, France 2 écrit 

« La loue, l’âme du village, traverse le bourg et s’y écoule en bruyantes cascades ».

Une rivière qui offre sa force motrice aux hommes. Le parcours ethnologique du village de Lods est parfait pour découvrir toute cette histoire : La présence d’un martinet (atelier où l’on travaille le fer grâce à une roue à aubes) est attestée dès 1544. Aujourd’hui encore, trois micro-centrales fournissent de l’électricité à EDF. L’histoire de Lods, un bourg à la phonétique si symbolique, est donc intimement liée à la rivière…

« Ici, la nature est reine, le silence est d’or et la truite… quant à elle, est la mascotte régionale ! »

conclut le communiqué de France 2.

La truite…  Qui pouvait mieux m’en parler qu’un pêcheur ? Michel Marmet a très aimablement répondu à l’appel que j’avais lancé aux lecteurs du blog de la Loue. Le membre honoraire de l’association de pêche et de protection des milieux aquatiques La Baume m’a confié ses trésors. Des cartes postales anciennes et surtout un poster publicitaire.

Rien qu’à l’observer, c’est tout un monde qui se révèle à nous. Celui des joies de la pêche. Le document daterait approximativement d’avant la seconde guerre mondiale. En tenant en main ce précieux document grand comme une affiche, j’imagine ces touristes tout émerveillés par ce qu’ils découvraient ou ce qu’ils retrouvaient si ils étaient déjà devenus des habitués. Ils avaient réserver leur chambre d’hôtel en demandant à l’opératrice des PTT le 4 à Vuillafans, ils avaient acheté leur billet de train pour le PLM Paris Lyon Marseille. En descendant à Besançon, ils étaient passés chez Jeanney acheter les dernières trouvailles pour pêcheurs puis ils avaient pris l’autocar jusqqu’à la haute-vallée de la Loue. Monsieur Rochut leur avait réservé sa meilleure chambre avec tout le confort moderne…. Il ne leur restait plus qu’à suivre les conseils de  La truite de Mouthier Haute Pierre »; la société de pêche « avait édité  cette carte, l’ancêtre des sets de table publicitaires de nos restaurants. Tout y étaient consigné, la force des courants, les gravières, les grands fonds… Il était même possible de pêcher au fromage ! Un peu de comté râpé en guise d’appât et le tour était joué..Les truites de la Loue ne sont pas francs-comtoises pour rien !

Aujourd’hui, ce type de pêche est interdit. Les truites ont un peu mieux résisté qu’ailleurs aux ravages de la pollution et les pêcheurs vont commencer à entrer dans l’eau pour entamer leur ballet filaire. Pour préserver son cheptel, la pêche de l’ombre est obligatoirement en no-kill (le poisson est systématiquement relâché) et cette année, il est possible de nouveau de prélever une truite par jour et par pêcheur même si Yvon Cattin, le président l’AAPPMA La truite de Mouthier Haute Pierre recommande de relâcher les zébrés, les belles autochtones. Il reste encore un secteur où la truite est aussi en no-kill.

Deux kilomètres seulement séparent Lods de Mouthier Haute-Pierre et pour les pêcheurs ce n’est qu’un seul territoire même si, depuis 2008, il y a deux sociétés de pêche dans ce secteur. Les pêcheurs ne sont pas toujours sur la même longueur d’onde mais cela c’est une autre histoire….

Les anciennes vignes de Lods

Les anciennes vignes de Lods

Voter pour Lods, c’et voter pour toutes ces histoires de pêcheurs mais aussi celles des vignerons et des tréfileurs. L’histoire du village se lit aussi dans ses murs. Promenez-vous dans cette Petite Cité Comtoise de Caractère et vous imaginerez les hommes rentrant les tonneaux dans leur cave. Un peu plus loin, c’est le façonnage des « clous à bateaux » de Lods qui sonnera à vos oreilles. Deux dépliants proposés par la mairie de Lods racontent très bien tout cela. Un musée de la Vigne et du Vin est même installé au coeur du village. Outre ses anecdotes, l’origine des mots est aussi une source d’attachement à un lieu. Le nom de Lods viendrait du latin médiéval allodium, ce qui veut dire propriété « indépendante et franche » : deux qualités aussi attachantes  que les truites de la Loue !

 Isabelle Brunnarius
isabelle.brunnarius@francetv.fr

Voici les reportages de mes confrères sur la candidature de Lods : 

Autre reportage, cette fois-ci dans la rubrique du samedi « Vu d’ici » mes confrères de France 3 Fc ont passé une journée à Lods avec une petite séquence nostalgie :


Vu d’ici à Lods, dans le Doubs par F3FrancheComte

Merci à Christophe Thiébaud  de m’avoir autorisé la reproduction de ses créations publiées sur Instagram

Le village de Lods représentera fin juin notre région lors de l’émission « Le village préféré des français » diffusée en juin prochain. 

Vous pourrez voter jusqu’au 19 mai.

3 moyens pour défendre le village de Lods et soutenir votre région :
– Par Internet, sur www.france2.fr/village
– Par SMS, envoyer le 8 au 7 3003
– Par Téléphone au 32 45

En ce qui concerne les votes sur Internet, vous pouvez voter une seule fois par ordinateur. Vous pouvez donc voter plusieurs fois pour votre village mais d’ordinateurs différents !

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29 Avr

Le colloque de la Loue et des rivières comtoises (1) : Un monde qui change

Pascal BERION, « Les évolutions des structures et des pratiques agricoles dans les finages des bassins versant de la Loue et du Lison révélées par la dynamique des paysages »

Pascal BERION, « Les évolutions des structures et des pratiques agricoles sur les terres des bassins versant de la Loue et du Lison révélées par la dynamique des paysages »

C’était à la toute fin de ces deux journées intenses. La phrase a été glissée comme une boutade par le professeur Humbert, organisateur de ce colloque scientifique sur la Loue et les rivières comtoises.

« Face à un monde qui change, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement »

disait l’humoriste Francis Blanche. Vouloir sauver les rivières, cela revient un peu à se retrouver face à ce dilemme. Une alternative évoquée par François Cena, conseiller à la Chambre d’agriculture de Rhône-Alpes. Soit on se contente d’optimiser des pratiques soit on change de système.Mais avant de choisir, mieux vaut comprendre ce qui est entrain de changer. Plusieurs intervenants de ce colloque ont livré leur éclairage sur cette évolution de notre monde. A ce titre, la vallée de la Loue est universelle.

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