01 Juin

En avant-première de la manifestation de Jeurre (Jura)

L'affiche de la manifestation de Jeurre du 2 juin 2012 dans le Jura

C’est malheureusement devenu un rituel printanier. 2010 Ornans, 2011 Goumois et … 2012 Jeurre. Malheureusement car ce sont les mortalités de poissons dans la Loue, le Doubs franco-suisse et cette année la Bienne qui sont à l’origine de ces manifestations. Cette fois-ci, c’est L’APPMA La Biennoise qui organise ce rassemblement avec le soutien du collectif SOS Loue et rivières comtoises. Nouveauté cette année, une table-ronde avec des élus est prévue à 14 heures avant la manifestation de 15 heures . Les organisateurs n’ont pas choisi leur date au hasard. A une semaine des législatives, ils  espèrent obtenir des élus présents des engagements pour améliorer la qualité de l’eau en les « mettant devant le fait accompli ». Le débat sera certainement intéressant d’autant plus que la pollution de la Bienne est surtout due aux problèmes domestiques. Dans ce secteur, le fonctionnement des stations d’épuration laisse à désirer.

La député sortante Marie-Christine Dalloz (UMP) et son adversaire du Front de Gauche Francis Lahaut, le maire de Saint-Claude ont annoncé leur participation à la table-ronde. les maires de Jeurre, Vaux-les-Saint-Claude seront également présents.

A Ornans, l’enterrement de la Loue avait rassemblé 300 personnes, environ  800 manifestants s’étaient déplacés à Goumois. Cette année, les organisateurs souhaitent mobiliser encore plus et espèrent que des non pêcheurs viendront exprimer leur ras-le-bol du mauvais état de santé des rivières.

Le reportage au laboratoire d’analyses de Poligny

Thierry Chauffour et Jean-Pierre Grandidier ont rencontré Françoise Pozet, vétérinaire biologiste du laboratoire départemental d’analyses de Poligny qui a contribué à l’étude de l’université de Neuchâtel sur le rôle du champignon Saprolegnia parasitica dans la mortalités des poissons du Doubs et de la Loue. Georges Lauraine, le président de la fédération de pêche du Doubs réagit à cette étude. Pour lui, il ne faudrait pas que cette annonce fasse oublier que les poissons souffrent également de la mauvaise qualité de l’eau.

Un champignon tueur de poissons ? par F3FrancheComte

13 Avr

Le rapport des experts sur la mortalité des poissons sur la Loue est en ligne

Lors de la seconde réunion du Comité des sages en préfecture de Franche-Comté, le groupe d’expert présidé par Jean-François Humbert, a remis son rapport sur l’étude du fonctionnement de la Loue et de son bassin versant. Le rapport complet est publié sur le site de l’ONEMA, l’office national de l’eau et des milieux aquatiques.

10 Avr

Revoir l’émission « Ma région, ça me regarde » : Pollutions au long cours

Si vous n’avez pas eu le temps de regarder notre émission du samedi 7 avril sur france 3 Franche-Comté, voici deux liens ( première partie et seconde partie ) pour la regarder car cette émission est en deux parties.
Mon confrère Jérémy Chevreuil avait invité Nicolas Germain, pêcheur, blogueur et auteur d’un DVD sur les mauvaises états de santé des rivières de la région. A ses côtés, Jean-François Robert, président du comité des sages et Daniel Prieur, président de la chambre agriculture du Doubs.

« Information, formation et pourquoi pas répression » c’est le triptyque souhaité par le président du comité des sages même si il reconnaît qu’il n’y a pas assez de personnel pour verbaliser. Le plus surprenant pour ce comité des sages est sans doute la découverte des actions des uns et des autres. Visiblement l’information n’ a pas forcément circulé entre tous les acteurs qui agissent sur le bassin versant de la Loue. Car des actions sont bien entreprises, de l’argent engagé mais les pêcheurs ne voient pas la qualité de la rivière s’améliorer.

Nouvelle réunion du comité des sages Loue et Rivières Comtoises

Pour la seconde fois, les « sages » se sont retrouvés jeudi 5 avril en préfecture à Besançon. Autour d’une même table, les uns et les autres n’ont pas les mêmes priorités mais, maintenant, ils discutent ensemble. C’est un premier pas. Tout l’enjeu de ce comité des sages est d’arriver à faire travailler ensemble des mondes qui s’ignorent ou s’invectivent. Le président du comité des sages, Jean-François Robert regrette l’absence de réflexion globale, chacun travaillant encore dans son coin. Les experts ont remis leur rapport, une synthèse des données existantes mais il faudra aller plus loin pour comprendre exactement ce qui se passe dans la rivière.

La composition du comité des Sages Loue et rivières comtoises, source : préfecture de région Franche-Comté

La Loue va mal depuis une trentaine d’années et il aura fallu la forte mortalité de 2010 pour que tous les acteurs du bassin versant se retrouvent ensemble. Les 17 membres du comité sont des représentants des services spécialisés de l’Etat, des industriels, des élus, des scientifiques, des agriculteurs, des représentants des associations environnementales  mais curieusement la fédération de pêche n’est pas représentée.

Michel Lassus, membre de la Commission de protection des eaux, « ne voit pas trop le bout du tunnel ». Il reconnaît que des efforts ont été faits mais beaucoup reste à faire. En particulier pour les stations d’épurations. En cas de crues, les eaux usées sont déversées sans être traitées. Finalement, c’est toujours le même sentiment qu’il y a beaucoup à faire et qu’il reste de nombreuses incertitudes. Par exemple, il est actuellement impossible de mesurer l’impact de l’activité des scieries du bassin versant sur la qualité de l’eau. Certaines grumes, explique François Lassus, sont traitées sur place en forêt…

Daniel Prieur, le président de la chambre d’agriculture, lui, est plus optimiste. En 2010, les agriculteurs ont mal vécu le fait d’être montrés du doigt lors de la mortalité des poissons sur la Loue. Des efforts ont été réalisés avec le soutien de l’agence de l’eau et du conseil général du Jura. Aujourd’hui, 65% des exploitations du bassin versant sont aux normes pour la gestion des effluents. Et pourtant, les épandages en période interdite existent toujours même si cela ne concerne que quelques exploitations. Dans les mois qui viennent, le  développement de la filière porcine avec l’installation de nouvelles porcheries va forcément ouvrir le débat. Comment concilier le développement économique et la préservation de l’environnement. Les lieux d’implantation seront étudiés de très près et il faudra choisir des techniques d’élevage compatibles avec la qualité des sols et donc des rivières… Daniel Prieur rappelle qu’il y a 20 ans, il n’y avait aucune discussion possible entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement. Aujourd’hui, ils discutent ensemble même si cela peut virer au dialogue de sourd.

Jean-François Humbert

Jean-François Humbert, président du groupe national d'experts du comité des sages Loue et rivières comtoises.

Je réserve le mot de la fin à Jean-François Humbert. Ce Franc-comtois d’origine a présidé le groupe national d’experts qui s’est penché sur la Loue. C’est un spécialiste des cyanobactéries, son laboratoire est à l’Ecole Nationale Supérieure à Paris. Ce scientifique a travaillé sur le lac du Bourget, victime d’eutrophisation. Des mesures ont été prises pour diminuer le rejet de polluants dans le lac. Aujourd’hui le lac va mieux. Pour la Loue, le scientifique assure que la situation est également réversible. A condition de s’en donner l’énergie et les moyens.

12 Mai

12 mai 2011 : Le recours de SOS Loue et rivières comtoises a été accepté par l’Europe.

Quelques jours avant la manifestation de Goumois à laquelle devrait participer Yann Artus-Bertand, nous avons voulu faire le point sur les actions entreprises par le collectif Sos Loue et rivières comtoises. Le collectif nous a annoncé que la commission européenne a retenu son recours comme plainte et doit prochainement l’examiner. Voici notre chronique droit de suite diffusé dans notre Jt du jeudi 12 mai (soir) .

30 Avr

29 avril : réunion franco-suisse en sous préfecture de Montbéliard

Une seule certitude : nombreux sont les poissons morts dans le Doubs. En ce moment, ce phénomène de mortalité s’étend du Saut du Doubs au Pays de Montbéliard. Ce vendredi 29 avril, Suisses et Français se sont retrouvés en sous- préfecture de Montbéliard pour faire le point sur cette hécatombe. Déjà lors de la réunion en préfecture de Besançon de la MISE (mission interservices de l’eau), la maladie appelée saprolégniose  avait été évoquée pour expliquer cette importante mortalité mais elle n’explique pas tout et de nouvelles analyses sont en cours. Quant à la piste des cyanobactéries, elle est écartée. En ce qui concerne la qualité de l’eau pour la consommation humaine ou les baignades, aucune restriction ne sont prises pour l’instant.

29 Avr

29 avril 2011 : Europe écologie les Verts interpellent le ministre de l’Agriculture sur l’état des rivières

Europe Ecologie les Verts saisit l’opportunité de la venue du ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire ce vendredi 29 avril dans le Doubs pour lui faire part des problèmes de pollution des rivières comme la Loue ou le Doubs franco-Suisse. Cela tombe bien, le ministre était ce matin dans une exploitation agricole à Bouverans, située sur le bassin versant de la Loue. Dans son communiqué, le parti écologiste rappelle que « Même si les causes de ces pollutions sont multiples, il est admis que les pollutions agricoles y participent. Une des solutions à court-terme serait d’accroître les capacités de stockage des effluents agricoles, sur les bassins versants, par couverture des fumières et fosses à lisier ainsi que l’augmentation du volume des fosses. » EELV demande à l’Etat d’assumer ces responsabilités et de financer les actions visant à l’amélioration de l’état des rivières franc-comtoises. A ce propos, le ministre Bruno Le Maire a demandé à la préfecture de continuer les analyses en cours et il a rappelé qu’un programme de recherches, financé par l’Etat avait été mis en place pour tenter d’identifier les causes. Une fois cela établi, Le ministre s’est engagé à apporter des solutions.