28 Jan

Bordeaux en miniature, trésor inattendu des Archives

C’est une machine à remonter le temps… Nous sommes dans un magasin original des Archives Bordeaux Métropole. Un magasin particulièrement surprenant parmi les 19 que compte le nouveau bâtiment inauguré en 2016, sur la rive droite bordelaise.

Ici, ni papier, ni parchemin ancien, mais des maquettes. Elles représentent le Stade Chaban-Delmas, la caserne des pompiers de la Benauge ou bien encore la Cité du vin. Une ville en miniature, où l’on découvre autant les réalisations que les projets.

Une façon de conserver la mémoire de la ville, dans son évolution et ses prises de décision. On découvre également des décors de théâtre destinés à l’Opéra. Plus insolites encore, des collections d’objets du quotidien, des petits riens comme ces boîtes de bonbons qui permettent d’illustrer la vie quotidienne.

Ces collections de maquettes et d’objets sont accessibles, sur demande, au public. Et il est toujours bon de rappeler que, depuis 1794, tous les citoyens ont librement accès aux archives. Il suffit aux visiteurs de présenter une carte d’identité pour consulter gratuitement les documents.

 

N’hésitez donc pas à venir faire un tour dans cet environnement contemporain pour plonger dans l’Histoire !  (Reportage Nathalie Pinard de Puyjoulon, Philippe Turpaud, Robin Nouvelle)  

 

21 Jan

Lormont et son lavoir remarquable

Le lavoir Blanchereau fait partie des 18 sites emblématiques français choisis par la mission confiée à Stéphane Bern, dans le cadre du loto du patrimoine.

Une enveloppe de 60 000 euros a été attribuée pour la restauration, somme qui vient s’ajouter aux 75 000 euros attribués par la mairie de Lormont et aux 10 000 euros collectés via la Fondation du Patrimoine.

Soit un total de 145 000 euros mais il faut encore trouver 100 000 euros pour réaliser l’ensemble du chantier.

Avis aux mécènes ! En attendant, la première tranche de travaux va pouvoir commencer pour rénover la façade et le bassin.

Le lavoir Blanchereau existe depuis le Moyen-Age au pied de la Source des Garosses, dans le bourg historique de Lormont, en contrebas de la rue du Vieux Port, la plus ancienne de la ville.

Claude Dambrine, adjointe au maire de Lormont, connait bien cet espace d’eau et de pierre : sa mère et sa grand-mère y ont lavé le linge par tous les temps. Et ce matin-là, la météo rafraîchit aussitôt la mémoire :

Il fait froid, comme il faisait froid il y a cent ans. Les femmes travaillaient en toutes saisons. C’était dur, elles avaient les mains abîmées.

L’Association des Amis du Vieux Lormont a retracé l’histoire du lieu. Au départ, le lavoir n’était pas encastré dans les constructions. C’est au XIXème siècle que des habitations ont été bâties tout autour. Le lavoir s’est ainsi retrouvé en partie sous une maison !

Autre originalité : un confort -tout relatif-. L’eau de source a une température de 18° et on pouvait se réchauffer autour d’un feu.

Le plus surprenant est sans doute que ce lavoir ait été utilisé jusqu’en 1975.

Son emploi a perduré en raison du passé maritime et industrielle de Lormont. Les marins et les cimentiers donnaient beaucoup de travail aux lavandières, aux portes de Bordeaux, ville qui ne comptait aucun lavoir.

Depuis le loto du patrimoine, Blanchereau est devenu un véritable atout touristique pour Lormont. Les visiteurs sont de plus en plus nombreux. Leur nombre a doublé en six mois !

Reportage Nathalie Pinard de Puyjoulon, Dominique Mazères, Christophe Varone, Véronique Lamartinière

 

Pour soutenir la restauration du lavoir Blanchereau, rendez-vous sur le site la Fondation du Patrimoine.

 

 

14 Jan

L’oeuvre prolongée d’Eugène Viollet-Leduc au château de Roquetaillade

C’est un chantier en forme de défi qui se déroule actuellement au château de Roquetaillade, forteresse rendue célèbre par le cinéma.

Les propriétaires ont décidé de prolonger l’oeuvre inachevée d’Eugène Viollet-Leduc.

L’histoire commence au milieu du XIXième siècle à Mazères, en Gironde.

Le rénovateur de Notre-Dame de Paris et du Mont Saint-Michel est sollicité pour transformer le château-fort en habitation (un peu comme on transforme une usine en loft).

Il réalise son projet de grand escalier, projet initialement prévu pour l’opéra Garnier…

Son objectif est de faire entrer la lumière.

Des ouvertures sont percées. Pas évident quand les murs font deux mètres d’épaisseur ! Eugène Viollet-Leduc privilégie également la couleur, avec des fresques éclatantes, dont celle surmontant la fontaine de l’entrée.

Ayant carte blanche, l’architecte va investir librement les lieux, dans les moindres détails, comme ci-dessous dans la chambre rose.

Il s’agit également d’évoquer la nature, invisible en raison du nombre limité de fenêtres.

Le plafond rappelle ainsi une tonnelle ou un jardin d’hiver…

Le chantier se déroule entre 1865 et 1870 et s’arrête avec la chute du Second Empire.

L’oeuvre reste en suspens, jusqu’à ce que les propriétaires se lancent un véritable challenge artistique en 2015 : prolonger et réaliser le rêve d’Eugène Viollet-Leduc.

Pour cela, ils disposent de maigres indices : deux aquarelles seulement qu’il faut regarder à la loupe !

Première étape : depuis le mois de septembre 2018, le plafond de la grande salle synodale a été peint, aux couleurs de la famille propriétaire du château depuis sept siècles.

Par ailleurs, une fresque représentant 9 personnages a été agrandie à l’échelle réelle mais ce n’est qu’un début : 70 personnages au total doivent y figurer. Ils seront imaginés, dans l’esprit de Viollet-Leduc, en se référant à ses dictionnaires et en faisant appel à des caricaturistes.

Le financement est assuré en partie par les dons de mécènes via la Fondation de France.

Découvrez la première étape de ce chantier historique (Nathalie Pinard de Puyjoulon, Quentin Trigodet, Xavier Granger, Christian Arliguié)

 

08 Jan

Cérémonie du thé : dégustation zen sur le Bassin d’Arcachon

Ce jour-là, le Bassin d’Arcachon ressemblait à un estampe japonaise… Etait-ce notre imagination ou l’ambiance particulière d’un jardin zen, situé non loin des flots ?

Le jardin, aux couleurs du soleil levant, est un écrin idéal pour accueillir la cérémonie du thé, ce rite ancestral japonais transmis depuis le XVIème siècle. Au départ réservée aux moins bouddhistes puis aux samouraïs, cette cérémonie s’adresse aujourd’hui à tous ceux qui recherchent « la sérénité de l’âme ».

Michiko Sappey a été formée dans l’une des plus grandes écoles du Japon, l’école Omote Senke. Mariée à un Français, elle continue à pratiquer son art dans sa maison,un cocon où tout rappelle son pays d’origine.

Le thé utilisé est du matcha, un thé en poudre obtenu à partir du broyage minutieux des feuilles et des tiges.

Le matcha a beaucoup de vertus. Il est détoxifiant pour le corps et purifiant pour la peau. Il est également diurétique. C’est bon pour l’esprit. Le seul fait de boire du matcha aide à se sentir bien… Michiko Sappey

Le service à thé obéit également à des règles strictes. Les ustensiles en bambou, comme le hishaku ci-dessous, sont façonnés par des artisans élevés au rang de trésors vivants au Japon.

Les Japonais considèrent le Cha-no-yu comme un discipline spirituelle permettant d’atteindre le « wabi« , alliant le calme à la simplicité.

Pour bien commencer l’année, prenez le temps de respirer avec notre reportage… (Nathalie Pinard de Puyjoulon, Karim Jbali, Charles Rabréaud,, Bérénice Rouch)