26 Déc

La Nouvelle flore illustrée des Pyrénées, un ouvrage exceptionnel signé Marcel Saule

C’est un ouvrage monumental dont la parution constitue un véritable événement. La Nouvelle flore illustrée des Pyrénées de Marcel Saule compte 1379 pages illustrées par 521 planches de botanique !

Le naturaliste béarnais a répertorié 3650 plantes, classées par familles. Un travail immense, qui vient compléter le premier ouvrage paru en 1991, La Grande Flore des Pyrénées, dans laquelle étaient inventoriés 1800 végétaux.

Dix-sept ans plus tard, cette deuxième encyclopédie va en effet au-delà de la seule flore de montagne, intégrant celles du piémont et des rivages atlantiques et méditerranéens bordant les Pyrénées. Elle est publiée à Pau par les Editions du Pin à crochets, totalement investie dans ce livre qui est déjà une référence.

Marcel Saule est né en 1929. Ancien professeur de sciences naturelles à Salies-de-Béarn, il n’a cessé d’observer la nature et de la dessiner, au crayon et à la plume.

Ses planches, remarquables de précision, sont destinées à tous ceux qui s’intéressent aux plantes et qui veulent les reconnaître lors de leurs excursions.

L’ouvrage s’adresse aux pyrénéistes, aux bibliophiles, mais aussi aux amateurs désireux de s’initier car c’est bien le but que poursuit Marcel Saule :

Si on apprend à connaitre les plantes, on apprend à mieux les aimer, à mieux les protéger et à les conserver pour les générations futures…

Le livre comporte également 24 aquarelles peintes par sa fille, l’artiste Hélène Saule-Sorbé :

Mon père, c’est le scientifique. Pour ma part, je m’intéresse surtout à l’aspect pictural. J’ai représenté mes fleurs préférées en les classant par couleurs. C’est une façon de montrer la beauté du monde.

Regardez notre reportage (Nathalie Pinard de Puyjoulon, Marc Lasbarrères, Boris Chague, Isabelle Rougeot)

 

 

 

 

 

 

07 Déc

Le château de Mongenan sur les traces de Jean-Jacques Rousseau

C’est un château, ou plutôt une « folie », comme l’on disait au XVIIIème siècle. La demeure d’un illustre personnage qui vécut à Portets, dans l’Entre-deux-Mers : le baron Antoine de Gasq, président du Parlement de Guyenne et fondateur de l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Bordeaux.

La descendante du baron, Florence Mothe, fait revivre la propriété familiale avec son talent d’écrivain et d’historienne. Dans le salon, où rien n’a changé depuis près de trois cents ans, elle imagine les rencontres avec Montesquieu, qui venait régulièrement en ami et en voisin, mais aussi avec Rousseau.

Le philosophe avait été sollicité pour donner des cours de violon à Antoine de Gasq, qui pratiquait la flûte au sein de l’Académie des Lyriques. Jean-Jacques Rousseau avait en effet inventé une méthode en accéléré -toujours en vigueur en Chine-.

Cet amoureux de la nature initia le maître des lieux à la botanique, profitant de ses visites en Gironde pour réaliser un herbier de 132 planches exposées dans le domaine, offrant un témoignage précieux de la méthode de la discipline naissante. Elles permettent aussi d’inventorier les végétaux qui poussaient à Mongenan.

Le château de Mongenan attire enfin des visiteurs du monde entier pour son temple maçonnique, le seul conservé datant du XVIIIème siècle. C’est l’une des rares occasions, pour le grand public, de découvrir ce lieu mystérieux.

Suivez notre guide, Florence Mothe, qui organise des conférences toutes les semaines. Une gageure pour faire vivre ce monument historique privé, entretenu uniquement sur ses propres deniers. (Reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Dominique Mazères, Christophe Varone et Véronique Lamartinière)