30 Mar

Des confitures sous les pins dans le Sud-Gironde

©France 3 Aquitaine

©France 3 Aquitaine

Pour aller chez Sandrine Gondolo, mieux vaut ne pas manquer la pancarte rouge cerise… au milieu de nulle part ou presque. Nous sommes en pleine forêt de pins, à Préchac, dans le sud de la Gironde. Le repaire d’une passionnée qui crée des confitures pour les chefs étoilés.

Le saviez-vous ? Pour qu’une compotée de fruits obtienne l’appellation « confiture », il faut qu’elle contienne 56 grammes de sucre, en comptant celui du fruit. Sandrine, provinciale d’origine, s’est beaucoup inspirée du Traité du sucre d’un certain Nostradamus, datant du XVIème siècle…

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Les fruits bio, gorgés de soleil, sont une source inépuisable d’inspiration pour Sandrine qui s’approvisionne essentiellement auprès des producteurs de la région.

Nous l’avons rencontrée alors qu’elle imaginait une confiture de Noël, à base de pommes, de cannelle et de dattes.

Regardez le reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Jean-Michel Litvine (images), Xavier Granger(montage) et Xavier Mansion (mixage) 

19 Mar

Le moulin à vent de Vensac retrouve ses ailes en Médoc

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Il fait partie du paysage de Vensac, non loin de l’océan, depuis 1858. Un vestige que ses propriétaires, Fabienne et Roland Piquemal, ont à coeur de restaurer depuis plus de trois décennies. Fils et petit-fils de meunier, Roland est né dans la maison d’à côté et le moulin a été remis en état pour son mariage. Et depuis, pas question de le laisser tomber…

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En ce jour de mars, sous une pluie battante, Roland a mobilisé les grands moyens : une grue et plusieurs copains pour hisser l’axe maître, la pièce centrale sur laquelle viennent se fixer les armatures des ailes. La manoeuvre est délicate et périlleuse : tout se joue au millimètre près !

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L’axe maître est une bille de chêne de 2 tonnes que Roland a façonné lui-même. Il l’avait acquis voilà huit ans, pour que le bois sèche, en prévision d’une restauration survenue plus tôt que prévu car l’été dernier, la bille s’est fendue. Le moulin est privé. Tous les financements sont assurés par la famille Piquemal.

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Cette fois, l’axe et les ailes devraient tenir cinquante ans… Il ne reste plus qu’à mettre les voiles. Elles seront installées juste avant l’ouverture de la saison, le premier dimanche d’avril. Le moulin de Vensac pourra alors recommencer à fabriquer de la farine proposée à la vente à chaque visite.

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Regardez le reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Thierry Julien, Olivier Pallas et Véronique Lamartinière

18 Mar

La Grotte de Lourdes et Bernadette Soubirous vues par les photographes du XIXème siècle

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C’est une exposition originale à Beautiran, en Gironde. Elle présente différents paysages de Lourdes mais aussi des portraits de Bernadette Soubirous, réalisés par des photographes du XIXème siècle. On peut y découvrir des plaques de verre témoignant des regards et des techniques de l’époque.

La Grotte de Lourdes en 1858©collection privée Pascal Peyrot

La Grotte de Lourdes en 1858©collection privée Pascal Peyrot

Une photographie mystérieuse

Au fil de la visite, une plaque de verre attire l’attention. On peut y lire l’inscription : « Première photographie de la Grotte de Lourdes en 1858 ».  Au creux de la cavité, se devinent un petit groupe de femmes en robe noire et, sur le côté droit, un long voile blanc évoquant le capulet blanc que portait la jeune voyante Bernadette Soubirous.

L’imaginaire se met en route : serait-ce possible que cette prise de vue montre la sainte priant à la Grotte, dans la période des Apparitions de la Vierge Marie reconnues par l’Eglise Catholique ? C’est impossible, selon les spécialistes du service des Archives et Patrimoine du Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes.

On y voit en effet un muret de pierres le long du gave, construit bien après les Apparitions, mais aussi les fondations de la future crypte au-dessus de la Grotte qui est par ailleurs moins végétalisée qu’à l’origine.

©Pascal Peyrot

©Pascal Peyrot

Bernadette Soubirous se prêtait difficilement à cet exercice photographique, ne recherchant ni reconnaissance ni gloire.

Un jour, lorsqu’un photographe insiste pour reproduire son extase quand elle voit la Dame, elle répond : « c’est qu’elle n’y est pas ! ». Refusant tout artifice ou mise en scène, elle accepte simplement de tenir son chapelet et de porter le long capulet blanc qu’elle revêtait lorsqu’elle se rendait à la Grotte.

Il faudra attendre 1861 pour obtenir ses premiers portraits. Au total, 75 ont été répertoriés, effectués par six photographes différents.

Une exposition qui sera aussi l’occasion de visiter le Musée de la Photographie pour découvrir une importante collection d’appareils anciens, à la Villa Maglya, Musée des Techniques de Beautiran.

09 Mar

La récolte de l’osier en Gironde : une ambiance de feu en hiver !

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Comme l’oeuvre d’un artiste, c’est une ligne couleur de feu posée sur l’horizon gris de l’hiver

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Nous sommes à Barie, dans l’Entre-deux-Mers, au moment de la récolte de l’osier. Immergés dans ce monde doré, Corentin Laval et Karen Gossart comptent parmi les rares producteurs girondins à le cultiver. Nous les avons rencontrés à l’Oseraie de l’Ile.

On a la chance de ramasser une matière flamboyante quand tout est fini de récolter. Nous, nous avons la chance d’avoir une matière pleine de couleur, pleine de vie. Corentin, osiériculteur

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La récolte s’effectue de novembre à mars, avec un pic en janvier, correspondant au moment le plus fort de la demande viticole. Les brins d’osier servent en effet à attacher les sarments de vigne. Une tradition dans la région pour éviter le fil de fer qui blesse le bois. Aujourd’hui, ce sont surtout les grands châteaux qui utilisent l’osier.

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Tous les deux passionnés, Karen et Corentin ne font pas que cultiver l’osier. Ils sont aussi vanniers et proposent des stages dans toute l’Europe, défendant un métier ancestral qui a de l’avenir… Le panier, un temps délaissé, risque bien de retrouver toute son utilité depuis l’interdiction des sacs plastiques.

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Entrez à l’Oseraie de l’Ile, avec ce reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Guillaume Decaix (images), Sarah Paulin (montage)