17 Juin

Les stations Autolib’ se parent de mystérieux atours métalliques

autolib vanves2Petite surprise hier à l’heure du déjeuner : un ouvrier installe autour de chacune des 6 bornes de recharge de l’une des stations de Vanves, dans les Hauts de Seine, une nouvelle protection métallique aux formes arrondies. L’idée est sans doute de protéger les bornes en cas de créneau douteux (il faut dire que les places sont plutôt ric rac) ou de marche arrière non maîtrisée, bref de consolider l’ensemble face aux dégradations volontaires (ou pas) subies ces derniers mois. Un peu comme les potelets installés sur certaines stations vélib’ pour renforcer la protection des stations les plus vandalisées.

Pour l’heure, impossible d’en savoir plus auprès du service de presse d’Autolib’ : cette station est-elle une exception, une expérimentation ou une première étape avant généralisation dans le reste du réseau ? Mystère, mystère. « Nous ne communiquons pas sur le sujet pour le moment » m’a t-on simplement répondu.

Bertrand Lambert

► Pour aller plus loin, notre analyse : Paris, plus que jamais vitrine industrielle de Bolloré
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16 Juin

Journée sans voiture du 25/09/2016 : périmètre élargi mais toujours autant de dérogations

On se souvient tous de la 1ere journée sans voiture du 27 septembre dernier : succès populaire indéniable, surtout sur les Champs-Elysées, mais aussi polémique à tous les étages : entre la mairie de Paris et la préfecture de police, entre pro et anti, entre cyclistes, piétons et automobilistes… avec comme sujet de discorde principal le périmètre de l’opération. Il faut dire que celui de la 1ere édition était peau de chagrin : pour schématiser, seul l’hyper centre ville était véritablement concerné. La faute, selon Anne Hidalgo, à la mauvaise volonté de la préfecture de police. Cette fois, la ville a su se montrer plus convaincante : le 25 septembre prochain, tous les arrondissements de la capitale seront concernés (au moins en partie), soit 650 km de chaussées. C’est 5 fois plus que l’an dernier ! 45% du territoire parisien intra-muros (environ 38 km2) sera au calme (la zone vert foncé), débarrassé de la pollution et du bruit des voitures. Miracle, nous entendrons de nouveau chanter les oiseaux sans avoir à tendre l’oreille et nous pourrons parler à notre voisin sans avoir besoin de hausser le ton. De quoi redécouvrir la ville tout autrement. Apaisée. Civilisée. Humaine. L’initiative est évidemment positive. Elle vise, comme l’an dernier, à sensibiliser les Parisiens à la nécessité de modifier leur comportement vis-à-vis de la voiture. Sauf que…

  • Le jour du Seigneur
    Organiser une journée sans voiture un dimanche, pourquoi pas, c’est bon pour le tourisme, ça permet de profiter de l’évènement en famille et d’éviter des embouteillages monstres en périphérie, mais ce n’est malheureusement pas ce jour là que les Parisiens ou banlieusards vont apprendre à penser autrement leur trajet domicile/travail, principal source de trafic routier dans Paris. On est donc encore loin du véritable moment pédagogique à destination des accrocs de l’auto souhaité par la ville.
  • Des dérogations à gogo
    Attention, « Journée sans voiture » ne veut pas dire « Paris sans voiture ». Comme l’an dernier, il y aura potentiellement des voitures en circulation partout, y compris dans les secteurs dits « piétons ». Ainsi, si vous habitez dans une zone a priori fermée aux voitures, vous aurez le droit de prendre votre véhicule comme bon vous semble. Les taxis (mais pas les VTC), les véhicules d’urgence, estafettes des commerçants (les marchés auront bien lieu ce jour là), camions de déménagement (ayant demandé une autorisation au préalable ici) ou encore, fort heureusement, les bus de la RATP (au contraire des cars de tourisme ou de type Ouibus qui seront bannis des zones piétonnes) pourront, eux aussi, circuler librement. Seule obligation, valable pour tout le monde : rouler au pas, à 20 km/h.
  • Une journée riquiqui
    11h-18h, soit 7 heures sans voiture, c’est ce qui s’appelle réduire une journée à sa portion congrue !


Pour rester positif, la deuxième édition est tout de même bien plus ambitieuse que la première, gageons que celle de 2017 sera encore plus radicale avec des quartiers entiers réellement piétons. Vivement Paris délivrée de l’emprise sonore et olfactive des moteurs à explosion !

Bertrand Lambert

► Pour se balader dans la carte interactive, cliquez ici.
► Sur le même thème : Journée sans voiture du 27 septembre : de qui se moque-t-on ?

19 Jan

Quel prolongement à l’ouest pour le T3b ?

C’est une certitude, le T3b sera prolongé à l’ouest, bien au delà de la porte d’Asnières qu’il rejoindra d’ici fin 2017 (les travaux sont en cours sur les 4,3 km du tracé). Mais atteindra-t-il ensuite la porte Maillot ou la porte Dauphine ? C’est le principal enjeu de la concertation lancée le 18 janvier dernier par la Mairie de Paris. L’objectif est aussi de déterminer les orientations d’insertion dans les quartiers traversés du 16eme et 17eme arrondissement, notamment autour de la porte de Champerret où deux variantes sont proposées. L’éventuel franchissement de la porte Maillot fait également partie des points à trancher, avec une station plus ou moins connectée aux autres modes de transport existants (ligne 1, RER C) ou à venir (RER E).

carte T3b

La concertation va durer 5 semaines, jusqu’au 21 février prochain. Deux réunions publiques sont prévues : les jeudis 21 janvier à la mairie du 16ème arrondissement et 4 février à la mairie du 17ème arrondissement. Plus d’infos ici.

Lorsque le prolongement sera effectif, il faudra seulement 11 minutes pour parcourir les 3 km et 6 stations situées entre la porte Dauphine et la porte d’Asnières. 7600 voyageurs à l’heure sont attendues aux heures de pointe du matin sur cette portion du T3b.

Bertrand Lambert

07 Jan

L’automatisation de la ligne 4 se précise

rame-ligne-4-webL’automatisation de la ligne 4, on en parle depuis juillet 2013 lorsque le STIF a autorisé la RATP a lancer les premières études techniques préalables à la transformation de la colonne vertébrale du métro parisien. Deux ans et demi plus tard, elle se précise, avec le choix des technologies qui vont permettre aux futurs métros automatiques de circuler sans conducteur. L’étape est importante, elle marque le début du chantier colossal qui attend voyageurs et ingénieurs d’ici 2022, année de la mise en service. La RATP vient d’annoncer avoir choisi le Système d’Automatisation de l’Exploitation des Trains (SAET) conçu par Siemens France, celui-là même qui fait quotidiennement ses preuves sur les lignes 1 et 14.

Les prochaines étapes sont bien connues des voyageurs de la ligne 1, la première ligne de métro à avoir été automatisé dans le monde sans interruption du service, entre 2005 et 2012. Les quais de l’ensemble des stations vont être consolidés pour accueillir (comme sur la ligne 13) des façades de quai en verre. La signalisation et les infrastructures vont être modernisées. Le SAET va être déployé dans les 52 trains en service, lesquels seront entièrement renouvelés. Un nouveau poste de commande centralisée (le fameux PCC, propre à chaque ligne) sera également mis en service.

Avec environ 700 000 passagers transportés par jour, la ligne 4 est aujourd’hui la ligne non automatique la plus chargée du réseau parisien. Inaugurée en 1908, elle compte aujourd’hui 27 stations réparties sur 12,1 km. Elle sera prolongée au sud de 2,7 km et deux stations supplémentaires en direction de Bagneux en 2020.

Bertrand Lambert

05 Jan

Nouveaux abribus : de qui se moque t-on ?

abribus21Ils sont élégants mais ouverts aux quatre vents. Spacieux mais pluvieux. Connectés mais en mode dégradé. Les nouveaux abribus parisiens continuent de faire jaser, plus d’un an après leur lancement dans la capitale. Le 13 novembre 2014 (oui vous avez bien lu… 2014), nous leur consacrions un reportage (à revoir ci-dessous) : les premiers démontages des abris voyageurs signés Normann Foster débutaient alors au profit des nouveaux, dessinés cette fois par Marc Aurel.

15 mois plus tard, où en sommes-nous ? Certes, le chantier était colossal. Mais il faut bien constater que les 1850 (anciens – il y en aura 2000 à terme) abribus n’ont pas encore tous été changés (il en reste encore une trentaine). Que ceux qui ont été renouvelés l’ont été après, parfois, plusieurs semaines de travaux interminables, faute de coordination suffisante entre la voirie, JCDecaux, la RATP et EDF. Que les modifications promises par JCDecaux et la Mairie de Paris en septembre dernier (notamment sur la fermeture de l’ouverture arrière, la plus critiquée car ouvrant l’abri à la pluie et au vent) n’ont toujours pas abouti (1).Abribus_V2Et que le système d’information (la fameuse BIV – Borne d’information voyageurs) par lequel la RATP prévient les voyageurs du temps d’attente est, la plupart du temps, soit hors service, soit en mode dégradé (2) avec un écran gris et un graphisme digne des antiques Thomson M05 ou T07 (mais si souvenez vous… les premiers PC français, sans windows, lancés dans les années 80). Sans oublier que, à l’extérieur, en haut du mât, l’heure de passage du prochain bus n’est toujours affiché que dans un sens (celui de circulation du bus) : ce qui était présenté comme une nouveauté (et un vrai « plus » pour l’usager) est désormais perçu comme une aberration générant pas mal de frustration (pourquoi faire un affichage dans un sens et pas dans l’autre ? Sommes nous condamnés à venir prendre le bus dans le sens de circulation pour avoir droit à de l’information voyageur ?). Continuer la lecture

16 Déc

Notre enquête : Bolloré, roi de Paris ?

Autolib’… c’est lui ! Le Bluetram en démonstration actuellement sur les Champs Elysées… c’est encore lui ! Le Bluebus, bientôt en circulation sur la ligne 341… c’est toujours lui… Depuis quelques années, l’industriel breton Vincent Bolloré a fait de Paris sa vitrine. Il est partout. Cette omniprésence interroge et irrite la concurrence, mais la capitale semble y trouver son compte. Rien, pourtant, ne prédestinait l’ami et fervent supporter de Nicolas Sarkozy à devenir le chouchou d’une ville gérée par la gauche.

Notre enquête, signée Bertrand Lambert, Muriel Demguilhem et Jean-Yves Blanc
Paris vitrine de l’industriel Vincent Bolloré

► Pour aller plus loin, notre analyse : Paris, plus que jamais vitrine industrielle de Bolloré
► Sur le même thème : le Bluetram parade sur les Champs Elysées – VIDEO

04 Déc

Premiers taxis, première station de recharge : Paris se met à l’hydrogène

Décidément, durant cette COP21, la ville de Paris fait feu de tout bois pour montrer son engagement pour une mobilité durable et écolo. Après la présentation des prochains bus 100% électriques amenés à circuler dans Paris dès janvier, après le vélib’ électrique en démonstration sur le parvis de l’hôtel de This picture, taken on January 26, 2015 in Saint-Lo, shows an hydrogen station. The general council (conseil general) de la Manche inaugurates a new hydrogen station for his cars fleet using hydrogen as energy. AFP PHOTO / DAMIEN MEYERville, après le Bluetram en parade sur les Champs Elysées la maire de Paris inaugure ce lundi la première station de recharge d’hydrogène de la capitale… laquelle permettra aux véhicules concernés de récupérer 500 km d’autonomie en seulement 5 petites minutes, un record !

Méconnu et encore peu développé en France, l’hydrogène présente pourtant de nombreux atouts : utilisé dans une pile à combustible, l’hydrogène, sous forme de gaz, se combine à l’oxygène de l’air pour produire de l’électricité, rejetant au final seulement de la vapeur d’eau… rien de bien toxique donc ! L’un des 15 bus propres présentés par la ville et la RATP jeudi dernier fonctionne d’ailleurs déjà avec une pile à hydrogène : il est en service en Allemagne et fonctionne parfaitement, nous avons pu le constater in situ. Continuer la lecture

02 Déc

A quand des bus propres à Paris ? Entretien vérité avec Christophe Najdovski

A l’occasion de la présentation d’une quinzaine de bus 100% propres (électriques, GPL, huiles végétales, hydrogène) par la RATP sur le Champs de Mars, rencontre avec Christophe Najdovski, l’adjoint EELV à la maire de Paris en charge des transports. Il y est notamment question du pari d’un parc bus 100% propre en Ile de France d’ici 2025 (l’objectif de la RATP est de disposer, dans dix ans, d’un parc 100 % vert avec 80 % de bus électriques et 20 % roulant au biogaz – aujourd’hui ses 4 500 bus sont à 97 % diesel), de Vincent Bolloré (dont les véhicules sont omniprésents dans la capitale), du coût de la transition vers l’électrique et des différentes technologies existantes… Bertrand Lambert

04 Nov

Paris, plus que jamais vitrine industrielle de Bolloré

bolloréC’est l’histoire d’un industriel qui a eu l’intelligence de faire de Paris sa vitrine industrielle et technologique. Et peu importe si cela sert les intérêts d’une famille politique qui n’est pas franchement la sienne. Et peu importe si le procédé est un peu gros pour passer inaperçu… Après avoir servi de crash test grandeur nature à Autolib’, Paris s’apprête à en faire de même, 4 ans plus tard, avec les premiers BlueBus et Bluetram.

Petit retour en arrière : lorsque Bertrand Delanoë décide de doter Paris d’un système innovant d’autopartage électrique, le sang de Vincent Bolloré ne fait qu’un tour : c’est pour lui ! L’industriel réalise très vite qu’Autolib’ est, pour son groupe, une chance inouïe : celle de pouvoir démontrer, au cœur de la capitale, au cœur du pouvoir, et même au cœur du Monde pourrait-on dire, la fiabilité de sa batterie et de sa technologie.

Nous sommes alors en décembre 2011, et face aux journalistes, Vincent Bolloré, qui a rarement sa langue dans sa poche, ne cache d’ailleurs rien de ses intentions : « nous allons démontrer les capacités de (nos) batteries électriques« , lesquelles vont subir, en étant utilisées une dizaine de fois par jour, « le pire des stress tests« . Pour être certain de décrocher le contrat, Bolloré met les formes… et surtout les moyens : humains (1500 embauches annoncées), technologiques et financiers (100 M d’euros d’investissement de départ). Peu importe qu’Autolib’ lui coûte annuellement plusieurs dizaines de millions d’euros, l’important est que tout le monde voit ses batteries fonctionner, et sa Bluecar rouler ! Continuer la lecture

15 Sep

EXCLU : on a testé pour vous le futur vélib’ électrique !

Decaux a mis au point un tout nouveau vélib’… à assistance électrique ! Finies les ascensions douloureuses de la butte Montmartre ou de l’avenue des Gobelins, ce vélo va vous permettre de voir la vie cycliste en rose. Grâce à sa petite batterie amovible personnelle, un cycliste pourra recevoir une assistance pendant près de 10 kilomètres. En exclu, nous nous sommes glissés dans le laboratoire top secret de Decaux pour tester le prototype de ce vélo révolutionnaire, avant son éventuel lancement dans Paris en 2017. Il aura fallu 3 ans aux ingénieurs pour donner vie au E-VLS, premier vélo partagé électrique jamais conçu.

Voyez notre reportage, réalisé avec Charles Behr