04 Sep

Régions.news #439 – Edition du vendredi 4 septembre 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Légende image. Haut lieu du cyclotourisme, le village de Bréhémont (Indre-et-Loire) offre à ses visiteurs un aperçu d’un port des bords de Loire. La culture du chanvre s’est installée aux environs du village parce que le sol était facile à irriguer entre Loire, Cher et Indre. La commune compte 140 fours à chanvre sur son territoire. Le chanvre ainsi produit servait à confectionner les cordages indispensables à la batellerie. L’activité de pêche a aussi existé sur le secteur de Bréhémont jusque dans les années 70 avant de revenir aujourd’hui avec l’installation de Dominique Chauvreau, pêcheur professionnel. Il conserve les engins de pêche de ses ancêtres. (Voir la photo ci-dessus de Nathanaël Lemaire / FTV).

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► À partir du 5 septembre prochain, les transports en commun seront gratuits le week-end pour les quelque 457 800 habitants de Montpellier Méditerranée Métropole. Il s’agit de la première phase d’un projet qui doit amener à l’exonération totale. Elle devrait être suivie, « d’ici la mi-mandat », de la gratuité en semaine pour les personnes âgées et les jeunes, puis pour l’intégralité des habitants de l’agglomération. Les usagers du réseau TaM devront tout de même se munir d’un titre de transport. La validation à bord est toujours obligatoire à chaque trajet, afin « d’évaluer la fréquentation par ligne et ainsi ajuster l’offre de transport« , précise la métropole.

► Pour la seconde année, LM Wind Power a loué la salle des fêtes de Cherbourg (Manche) pour mener son opération de recrutement. Il y a 250 postes à pourvoir pour fabriquer des pales d’éoliennes géantes. Pendant trois jours, des salariés de l’usine ont animé un job dating afin de séduire des candidats. « L’usine privilégie le savoir-être avant l’expérience et le diplôme, et recherche des profils ayant envie d’apprendre », précise la directrice des Ressources Humaines. Les candidats doivent être dotés de qualités telles que la curiosité, la rigueur, l’envie d’apprendre et de travailler en équipe ».

► Quatre jeunes habitants d’Aubervilliers ont tourné un court métrage de 90 secondes sur le thème de la solidarité. Ils participent au concours « Filme l’avenir », proposé par l’association « Les Amis(e) du Comedy Club », de Jamel Debbouze. Les quatre amis ont écrit, tourné, joué, réalisé et monté un court-métrage dans des ateliers pédagogiques soutenus en particulier par France Télévisions et le CNC. « Je les encadre pour faire un film, à leur apprendre les bases de l’écriture scénaristique, faire une prépa assez rapide et tourner un film en 48 heures », explique le réalisateur Achraf Ajraoui présent sur le tournage. « Ça représente l’occasion de montrer ce que l’on sait faire, explique Usman, un des quatre cinéastes. 90 secondes, c’est déjà pas mal. Ça reste une bonne plateforme, un beau projet. »

Légende image. Le château des Rohan de Saverne (Bas-Rhin) est devenu le lieu d’une exposition et d’une performance en direct de street-art, ou art urbain. Le samedi 29 août, huit artistes ont créé des œuvres colorées sur les fenêtres du monument. Les artistes font partie du collectif Urban colors de Strasbourg. La municipalité de Saverne a pris l’initiative de les inviter. Parmi eux, le Portugais Tiago Francez, dit The Empty Belly, se voit comme un « muraliste ». Sa création est une représentation de la journaliste et féministe Louise Weiss, faite d’une multitude de points blancs. Elle est liée à Saverne depuis qu’elle a fait don au musée, abrité dans le château, de ses collections historiques. Car la démarche artistique impose de peindre un sujet en rapport avec les lieux. (Photo : Cécile Poure, France Télévisions).

#Ville

► En 2019, les villes du monde entier ont vu défiler des millions de jeunes pour dénoncer l’inaction des États dans la lutte contre la crise climatique. La ville de demain prendra-t-elle le relais des États pour sauver la planète ? « Les villes veulent et peuvent devenir l’épicentre de la course contre la montre du dérèglement climatique (…) Ce sont leurs habitants eux-mêmes qui vont de plus en plus exiger de vivre dans des villes vivables (…) Elles ont toutes pour objectif d’attirer des habitants et des investisseurs. Leur positionnement dans la lutte contre la crise climatique sera un levier d’attractivité. Leur premier levier d’action, c’est qu’elles ont la main sur les deux principales sources d’émissions de CO2 en France : les bâtiments et la mobilité (…) Elles ont déjà des outils efficaces comme les plans de déplacement urbain, le plan local d’urbanisme. Leur second levier d’action, c’est leur capacité à coopérer entre elles : elles sont concurrentes, oui, mais aussi partenaires », explique Cécile Maisonneuve, présidente du groupe de réflexion La Fabrique de la Cité, sur le site @franceinfo (Demain ma ville).

#IA

► « Nous sommes tous partie prenante de l’intelligence artificielle, explique Alexandre Pachulski, docteur en sciences informatiques. Nous possédons le bien le plus précieux de l’IA : les données qui lui servent de carburant. Et nous sommes ceux que l’IA est censée aider. » Publié le 19 août, son livre Génération IA s’appuie sur quatre-vingts films et séries pour comprendre l’impact de cette intelligence dans nos vies. « J’ai voulu la rendre accessible par les films pour aider les gens à faire des choix. » L’auteur se penche sur « l’IA dans la cité ». Par exemple, la série Westworld (2016) « avertit l’humanité que même si les IA sont des machines, elles ne sont pas là pour servir de souffre-douleur aux humains. Sinon, elles pourraient bien se rebeller », souligne l’auteur.

► Écouter le podcast de la scientifique et entrepreneuse Aurélie Jean qui rappelle la nécessité d’avoir recours à la vulgarisation scientifique en cette période de pandémie de coronavirus. « La vulgarisation est un art, l’art d’expliquer un concept souvent complexe à travers une histoire de références du quotidien, des questionnements ou encore l’utilisation de différents médias comme le texte, le dessin, la musique ou le film, explique la scientifique. Vulgariser les sciences est un levier pour renforcer le pouvoir démocratique. »

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► Facebook contre Apple sur fond de publicité. À retenir cette semaine : – Et si Facebook était la véritable « majorité silencieuse » ? ; – Quel format pour l’info locale sur Instagram ? ; –  Comment les récits authentiques brisent les stéréotypes – et les barrières ; – Comment détruire le capitalisme de surveillance ; – La révolution vitesse 5G [Infographie] ; – Pourquoi l’informatique quantique est-elle importante ?

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28 Août

Régions.news #438 – Edition du vendredi 28 août 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Légende image. Sur le lac Manchar (Pakistan), 350 km² d’eau douce, il ne reste plus qu’une quarantaine de bateaux-maisons habités par les Mohana. Les familles vivent entourées d’oiseaux, devenus leurs animaux de compagnie (Photo : Sarah Caron / Figaro Magazine). La 32ème édition du festival de photojournalisme « Visa pour l’Image » à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ouvre ses portes du 29 août au 13 septembre. Une édition bouleversée par la crise du coronavirus et avec un mot d’ordre : défendre le photojournalisme, pilier de l’information. « Cette édition est encore plus importante avec la crise mondiale du coronavirus. Le photojournalisme est de plus en plus menacé, personne n’a pu voyager, les situations de guerre ne sont pas couvertes. Les photographes sont en grande précarité, sans commande de journaux, explique  Jean-François Leroy, fondateur du festival « Visa pour l’Image ».

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► À Belle-Île-en-Mer (Morbihan), un projet viticole à l’étude depuis 2017, envisage de s’installer sur 7 hectares de la commune de Locmaria dans l’est de l’île. Mais certaines parcelles visées sont classées Natura 2000, d’autres sont en zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Toutes ou presque devraient être déclassées par l’État pour permettre l’installation des vignes. Sur l’île l’opposition s’organise, l’association « La Bruyère Vagabonde » a été créée. Elle interpelle directement le porteur du projet dans une lettre ouverte : « Le maintien de votre projet sur des sites de la côte sauvage (…) serait source de divisions et de tensions. C’est pourquoi, par mesure d’apaisement, nous vous demandons de renoncer à ces projets avant que l’État n’ait à se prononcer. »

► La nouvelle version du simulateur de pilotage d’avions Flight Simulator 2020 est sortie  mardi 18 août. La dernière datait de 2006. Microsoft a confié sa mise en œuvre de cette nouvelle version au studio bordelais Asobo. Si ce simulateur devient un succès, ce sera une consécration pour ce studio indépendant créé il y a dix-huit ans. Asobo s’est fait connaître en raflant six Pégases, les Césars du jeu vidéo, pour son jeu « A Plague Tale ». Le studio est particulièrement attendu la qualité de ses graphismes que par le réalisme des appareils, dans leur réaction aux commandes, les bruits de moteurs ou la vue depuis le cockpit. À lire : Une jeune pousse toulousaine a inventé une application permettant une immersion en temps réel dans un métier.

► Avec son camion ambulant, Claire Millou, fondatrice de l’association « Au coin de la roue »,  sillonne les villages du Maine-et-Loire. Véritable lieu de rencontre, il permet aux habitants d’une même commune de se retrouver pour un moment de convivialité et créer des liens. Avec des bénévoles, cette animatrice sociale a transformé l’ancien camion de la médecine du travail, pour en faire un lieu de vie ambulant accueillant.

Légende image. Un pêcheur parmi un pack d’iceberg dans un fjord, près de Tiniteqilaaq, au Groenland, le 5 juillet 2020. (Photo : Philippe Roy / Afp). D’abord, la Sibérie a connu des températures extrêmes. Puis, dans le Svalbard, à mi-chemin entre la Norvège et le pôle Nord, le thermomètre a affiché des températures allant jusqu’à 10 °C au-dessus des normales saisonnières pendant plusieurs jours. Ces phénomènes, qui se sont accompagnés d’incendies hors normes et d’une fonte accélérée des glaciers et du permafrost, inquiètent ceux qui vivent au milieu de cet écosystème fragile. À lire l’article : Canicules, incendies, fonte des glaces… Comment l’Arctique traverse l’été de tous les records

#Et_Maintenant

► Comment réconcilier la ville intelligente et la ville verte ? « Si j’étais psychanalyste, je mettrais la smart city sur le divan et lui dirais d’abord de soigner son addiction aux données. Cela veut dire s’occuper des données dont on a vraiment besoin. Je lui dirais aussi qu’une ville vraiment « smart » et maline, ce n’est pas la ville du « »toujours plus », mais celle du « toujours mieux ». C’est une ville où je peux remplir chaque jour mon programme d’activités sans dégrader l’environnement. C’est une ville qui utilise le numérique, oui : le numérique fait partie de nos vies ; on ne va pas le désinventer. Mais pour en faire un allié au service des citadins, au service de la qualité de vie », explique Cécile Maisonneuve, présidente du groupe de réflexion « La fabrique de la Cité ». Elle décrypte chaque fin de semaine les grandes tendances qui façonneront nos vies d’urbains dans « Ma Maison Demain » sur le site @franceinfo.

► A lire aussi : Le bruit, un nouvel enjeu pour les villes ? Si des mesures pour lutter contre la pollution sonore existent déjà, des voix s’élèvent pour que le calme prenne une dimension plus grande dans l’urbanisme futur.

#Agriculture

► A Amiens (Somme), une micro-ferme urbaine fait triompher le circuit court. Au cœur de la ville, l’Ile aux fruits, une micro-ferme maraîchère au modèle atypique, est submergée par la demande de ses 4 500 adhérents. « Au début du siècle, Amiens comptait 980 agriculteurs. Aujourd’hui, il en reste huit. Avec nous, ça fait neuf », explique Frédéric Fauvet, le président de l’association Terres Zen à l’origine du projet. L’île était une terre maraîchère avant que les fermes ne disparaissent une à une. Il y a trois ans, une petite équipe d’urbains avait pour objectif de démontrer qu’on peut cultiver sur cette ile produire des fruits et légumes. Ainsi chaque semaine, tout au long de l’année, l’association, qui compte trois salariés, distribue 500 à 600 paniers de légumes, avec des ventes multipliées par 2,5 pendant le confinement. Forte d’une activité qui associe un peu de restauration (un food-truck) et de l’événementiel, elle engrange un chiffre d’affaire de 500 000 euros par an.

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► QAnon face à la Big Tech. À retenir cette semaine : – Télétravail : les 10 gestes numériques écolo à adopter ; – Vente en ligne : la France franchit le cap historique des 100 milliards d’euros ; – Nommé aux Emmy Awards, le studio français Targo voit dans la réalité virtuelle le futur du documentaire ; – Le succès fulgurant de  Meredith Kopit Levien, la nouvelle PDG du New York Times ; – Netflix épinglé pour sa promo du film « Mignonnes ».

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21 Août

Régions.news #437 – Edition du vendredi 21 août 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Légende image. Les éleveurs et agriculteurs s’organisent face aux phénomènes de sécheresse depuis le début de l’été. Félix Lallemand, docteur en écologie et évolution du Muséum national d’histoire naturelle et co-fondateur de l’association « Les Greniers d’Abondance », explique : « Nous basculons vers un nouveau monde, une nouvelle norme, où les sécheresses perçues il y a quarante ans comme exceptionnelles sont devenues récurrentes. Cela ne fait qu’empirer, en raison des trop importantes émissions de gaz à effet de serre que nous avons déjà générées. En 2050, les sécheresses accrues telles celle de cet été correspondront au niveau moyen de sécheresse des sols. » Conséquence visible du réchauffement climatique, les vendanges 2020 seront cette année encore particulièrement précoces. (Photo : Jean-François Menier  / AFP).

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► Après quinze ans à travailler en coopérative, David Faivre, viticulteur à Belval-sous-Châtillon dans la Marne, a décidé de se lancer seul en 2015. Il a commencé à communiquer sur les différents réseaux sociaux. En 2017,  il créé sa chaîne YouTube pour partager sa passion. Depuis dix ans, le vigneron a commencé sa transition vers le bio. « J’ai compris que dans la communication, le choix des mots et des images étaient très importants. Dans la viticulture bio, nous pouvons utiliser du cuivre et du soufre par exemple, qui nécessitent tous deux le port de tenues intégrales impressionnantes. Je prends donc le temps d’expliquer aux abonnés comment et pourquoi nous procédons ainsi. Ça leur permet d’avoir tous les éléments en mains et de découvrir notre façon différente de travailler », explique-t-il.

► Depuis juillet, les habitants du Lot-et-Garonne peuvent choisir trois projets qu’ils souhaitent voir financés par le Département. Pour voter, seulement deux critères : avoir 11 ans et résider dans le département. Au total, 406 projets ont été présélectionnés par le département. Parmi eux, des idées de vélos pour tous, un annuaire pour les citoyens, l’ouverture d’une classe de danse. Il y en a pour tous les goûts et dans tous les domaines. Parmi eux, le Hang’Art, un bus-restaurant itinérant qui sillonnera une vingtaine de villages du Lot-et-Garonne. Le vote durera jusqu’au 4 septembre et les lauréats seront dévoilés le 16 septembre prochain.

► Un collectif d’associations et de syndicats dont la Quadrature du Net et la Ligue des droits de l’Homme, dénonce le déploiement en France, de la vidéosurveillance intelligente capable d’analyser les comportements de la rue. Sept villes d’Occitanie ont été épinglées par ces associations. Exemple à Millau (Aveyron) où la ville utilise ses caméras de vidéosurveillance pour identifier et sanctionner, sans contrôle physique, des manifestants. Environ 50 personnes ont reçu des amendes ces derniers mois. À Nîmes (Gard), la commune utilise le logiciel de vidéosurveillance automatisée « Briefcam » spécialisé dans la reconnaissance faciale. Enfin, à Montauban (Tarn-et-Garonne) et Montpellier (Hérault), la police est équipée de l’application « Map Révélation » qui promet de prédire, à l’aide d’un algorithme, les futurs crimes ou délits.

Légende image. À Pont-Scorff (Morbihan), la mairie est installée dans un bâtiment construit par la famille Rohan de Guéméné au XVème siècle. C’est dans cette vieille bâtisse que Sébastien Preschoux s’est installé pour laisser libre cours à son imagination. « Mais son travail le plus important se trouve à l’intérieur de la mairie. Notamment dans les combles, où il a investi tout le lieu avec des fils fluorescents qui donnent naissance à des formes et des lignes », explique Christian Mahé, directeur de l’Atelier d’Estienne, qui propose chaque été des déambulations artistiques au sein de la petite cité. L’exposition est consacrée cette année au street art. « L’Art Chemin Faisant Imaginaires de Murs », la preuve pour Christian Mahé que l’art urbain peut avoir toute sa place en milieu rural. (Photo : Atelier d’Estienne).

#Internet

► « Si les Etats-Unis venaient à interdire TikTok, je pense que ce ne serait que le début d’une plus sérieuse balkanisation d’Internet. La force d’Internet, aujourd’hui, est son degré de décentralisation et sa résistance à la censure. Mais ce n’est pas toujours le cas et il devient de plus en plus centralisé et de moins en moins résistant à la censure dans certains cas », explique Eva Galperin, directrice de la cybersécurité à l’Electronic Frontier Foundation (EFF), association de défense des libertés sur Internet. Lire son article publié le 4 août.

► Depuis son lancement dans les années 60-70, Internet n’a eu de cesse de s’ouvrir à l’information des citoyens de la planète, devenant, avec l’arrivée des réseaux sociaux un outil d’expression ouvert à tous, malgré ses dérives en tout genre. Comment imaginer l’Internet de demain ? Missions Publiques, organisation non gouvernementale installée à Paris et Berlin, tente de répondre à la question, le 10 octobre, en initiant « We, the Internet », un grand dialogue citoyen organisé à l’échelle mondiale dans plus de 70 pays, « Les enjeux du XXIème siècle imposent de faire renaitre la confiance entre citoyens et décideurs. C’est pourquoi les modes de gouvernance doivent évoluer et s’adapter », expliquent les co-directeurs de Missions Publiques.

#Et_Maintenant

► Dans son livre « Et si… on libérait notre imagination pour créer le futur que nous voulons ? » (Actes Sud, 2020), l’Anglais Rob Hopkins, professeur de permaculture et initiateur du mouvement des villes en transition, livre un vibrant plaidoyer pour l’imagination au pouvoir, en donnant à voir plus qu’à penser à travers la présentation d’une multitude d’initiatives concrètes. L’échelle territoriale est cruciale pour Hopkins, qui ne croit pas au Grand Soir : « Si nous attendons le bon vouloir des gouvernements, il sera trop tard. Si nous agissons en qualité d’individu, ça sera trop peu. Mais si nous agissons en tant que communautés, il se pourrait que ce soit juste assez, juste à temps. » Il cite à ce propos Rutger Bregman, auteur du livre Utopies réalistes (Seuil, 2017) : « L’incapacité d’imaginer un monde où les choses seraient différentes n’indique qu’un défaut d’imagination, pas l’impossibilité du changement. » Hopkins donne matière à y croire avec force exemples, plus que force théories.

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► A l’aube des élections américaines, la big tech s’organise.. À retenir cette semaine : – La France, 4ème au classement mondial du bien-être numérique ; – Les personnes qui ne se sont jamais complètement remises du coronavirus se rassemblent en ligne pour collectionner les données concernant leur condition ; – Étude Facebook : Où en sont les TPE-PME françaises à l’heure du Covid-19 ? ; – « L’avenir du journalisme, c’est la collaboration » ; – Les IA vont créer de nouveaux crimes dans le futur ; – Ecosia, Lilo… Les moteurs de recherche « écologiques » le sont-ils vraiment ?

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14 Août

Régions.news #436 – Edition du vendredi 14 août 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Légende image. Le samedi 1er août, Andrea et Max, deux alpinistes italiens amputés ont gravi le mont Blanc par l’une des voies les plus difficiles. Leur rêve estival est de monter sur cinq des plus hauts sommets d’Italie. « Je crois que notre cordée, en son genre, est vraiment unique au monde, raconte Andrea. Avoir réussi à arriver jusque sur le toit de l’Europe a une saveur particulière pour nous. J’espère que le symbole qu’il représente contribuera à faire disparaître un certain nombre d’idées toutes faites sur le handicap ». « Pendant cette ascension, il y a eu des moments où l’on a cru que l’on était arrivé au bout de nos forces, que l’on ne pourrait pas même faire un pas de plus… Et puis, d’un seul coup, on sentait l’énergie qui revenait, et on continuait », rajoute Massimo. (Photo : DR).

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► Le Wwoofing, pour World-Wide Opportunities on Organic Farms (Week-ends de travail dans des fermes biologiques), est un réseau mondial de fermes biologiques nait en Angleterre, au début des années 70. Le principe : des fermes biologiques accueillent des volontaires, des travailleurs bénévoles, dans un esprit d’échanges, de partage de savoir et de pratiques. Le « Wwoofer » n’est pas rémunéré durant son séjour mais il est hébergé et nourri. On compte aujourd’hui plus de 1 700 fermes adhérentes au réseau en France. Le Wwoofing est aussi l’occasion de se familiariser avec des pratiques agricoles que la crise sanitaire du coronavirus a rendu d’actualité comme l’autonomie alimentaire, énergétique et hydraulique.

► Les températures sont de plus en plus élevées en été et ce qui n’est pas sans conséquence sur la biodiversité,  Carole Begeot, Maître de Conférences à l’Université de Franche-Comté, explique dans un entretien sur le site de France3 Bourgogne-Franche-Comté : « La sécheresse fragmente les cours d’eau, alors qu’il faudrait conserver des « corridors écologiques » (ce sont des milieux reliant différents habitats vitaux pour une espèce ou une population). Il faut assurer une continuité dans l’écosystème, sinon on peut observer des phénomènes de consanguinité, ce qui est le cas des amphibiens en Franche-Comté. (…) Certes, les écosystèmes sont résilients et il existe des transformations naturelles. Par exemple, dans les forêts, les arbres agrandissent leurs systèmes racinaires. Ce qui leur permet de puiser l’eau de manière plus profonde. » A lire aussi Sécheresse : le travail de la police de l’environnement.

#Disparition

► « Il est nécessaire d’inventer une nouvelle intelligence urbaine. D’utiliser les plateformes numériques pour organiser les délibérations locales, et donner la capacité aux habitants de s’approprier le destin technologique de leur ville. » Bernard Stiegler, philosophe et directeur de l’Institut de Recherche et d’Innovation (1ᵉʳ avril 1952 – 5 août 2020). À lire : La ville, terrain d’innovation radicale ?

Légende image. Une plante pousse sur les rives de la Loire à Montjean-sur-Loire (Maine-et-Loire), en juillet 2019. (Photo : Loïc Venante / AFP). « Abasourdis par l’inconscience de l’humanité et inquiets pour leur avenir. » Ilyes, 17 ans, et Joris, 21 ans, ne mâchent pas leurs mots sur les réseaux sociaux concernant la canicule actuelle. Depuis 2016, les deux jeunes du Doubs et du Jura tiennent une page Facebook « Météo Franc-comtoise ». Chaque jour, ces passionnés de météo publient des bulletins, des cartes, quelques photos du temps. Le dimanche 9 août, ils ont tenu à rétablir quelques vérités sur la canicule qui s’étend sur tout le territoire depuis cinq jours. « C’est la première fois que nous faisons cela. Ce n’est pas dans nos habitudes. Mais c’en était trop. On en avait marre d’entendre et de voir dans les commentaires que tout était normal, que ces chaleurs étaient dues à la période estivale », explique Ilyes, habitant de Vanclans. Le message a fait réagir plus de 5 000 internautes.

#Résilience

► L’année 2019 a vu l’émergence du doute, voire du défaitisme face au réchauffement climatique : si l’humanité était en réalité incapable d’agir avec l’urgence et l’efficacité nécessaires à enrayer la catastrophe ? Arte.tv a rencontré Rob Hopkins, qui développe depuis près de 15 ans une méthode pour préparer nos sociétés aux importants changements à venir. Rob Hopkins est enseignant britannique en permaculture. Il s’installe en 2005 à Totnes, au sud du Royaume-Uni. C’est dans cette petite ville de 8 000 habitants qu’il fait naître le mouvement Transition Towns (Villes en Transition) et qu’il développe sa théorie grâce à l’expérimentation grandeur nature. Totnes est, depuis, devenue un véritable laboratoire d’initiatives de transition, ayant pour objectif d’amener la ville vers plus de résilience. « Dans ma conception de la résilience et de la transition, on s’intéresse plutôt au manque actuel de résilience pour comprendre qu’il y a là une opportunité pour tout réinventer. »

#Ville

► Des solutions pour se loger sans se ruiner. Cécile Maisonneuve, présidente de la Fabrique de la Cité depuis 2015, groupe de réflexion sur les innovations urbaines, répond aux questions de @franceinfo sur le devenir de nos cités après la crise sanitaire du coronavirus. « Vous connaissez peut-être ces images de salariés du secteur de « la tech », dans la Silicon Valley, aux Etats-Unis, qui dorment dans leur voiture, faute de pouvoir payer un loyer. Alors, oui, on a un problème mondial de logement abordable dans nos villes. La bonne nouvelle est qu’il est possible de le résoudre. Il y a urgence ! Quand les villes deviennent des machines à exclure les classes populaires et moyennes, les effets sont nombreux : logements surpeuplés, cohabitation forcée, allongement constant des trajets domicile-travail », explique-t-elle le 9 août sur l’antenne radio. À lire aussi dans la rubrique de @franceinfo « Ma ville demain » : – Partage de l’espace public, peut-on espérer un climat plus apaisé ? (Diffusé le 19/07/2020) ; – Manger local pour ne manquer de rien (Diffusé le 08/08/2020) ; – La gratuité des transports en commun : une fausse bonne idée ? (Diffusé le 12/07/2020).

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► « Clean Network » – Trump veut purger les applications chinoises. À retenir cette semaine :  ; – Envoyer moins d’e-mails et regarder moins de vidéos sur le web suffit-il pour réduire la pollution numérique ? ; – Le coût écologique de la 5G en 4 questions ; – Le plafonnement des forfaits crée la polémique dans les télécoms ; – Les apps anti-Covid européennes pourraient devenir compatibles à l’exclusion de la France ; – 20 études de cas essentielles sur la résilience du journalisme européen ; – Nice Matin publie son premier long-format vidéo.

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07 Août

Régions.news #435 – Edition du vendredi 7 août 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Légende image. A Valberg dans les Alpes-Maritimes, un grand-père qui apprend à pêcher à sa petite fille près du lac du Sénateur, c’est l’œuvre de Saype, artiste de land art. Elle mesure 128 mètres de hauteur pour 36 de large. Cette œuvre est nichée à près de 1 700 mètres d’altitude au cœur du massif du Mercantour. Les produits utilisés sont biodégradables, du charbon pour le noir et de la craie pour le blanc et de la caséine (protéine de lait) pour rendre l’œuvre imperméable. Au fil du temps, l’œuvre va disparaître petit à petit pour ne laisser plus aucune trace dans un ou deux mois. (Photo : E.Felix / France 3 Provence-Alpes-Côte-d-Azur).

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► Des scientifiques du Laboratoire d’océanographie microbienne de Banyuls-sur-Mer, dans les Pyrénées-Orientales, pensent résoudre dans « quatre ou cinq ans » la question des emballages biodégradables dans le milieu marin. Dans la salle de tests, chaque boîte contient des petites lamelles de plastique. Certains sont fabriqués à base de pétrole et d’autres le sont à base d’algues, de pommes de terre, de canne à sucre ou encore de bactéries…

► A Allassac en Corrèze une structure portée par cinq agriculteurs a pour ambition de produire du biogaz dans une usine qui transformera en méthane les fumiers et lisiers des exploitations agricoles. Après une réunion explicative à la mairie le 31 juillet, plusieurs habitants ne sont pas rassurés par ce projet. Leurs principaux griefs : les camions qui vont circuler, la route qui va être élargie, le bruit, les odeurs… La centrale doit entrer en fonctionnement en 2021, ce qui laisse du temps pour peaufiner ce qui doit l’être et rassurer ceux qui s’inquiètent.

► Selon une étude de l’Insee publiée le 22 juillet 2020 et réalisée à partir de données anonymisées fournies par les opérateurs mobiles, l’Insee a pu estimer les mouvements de population pendant et après le confinement. En Bourgogne-Franche-Comté, tous les départements ont gagné des habitants au moment du confinement. Les hausses les plus importantes ont été constatées dans l’Yonne et la Nièvre. Dans ces départements plutôt ruraux, la croissance de la population s’est poursuivie au moment du déconfinement. Ainsi, dans l’Yonne, 1 000 personnes supplémentaires sont venues s’ajouter à la population après le 11 mai.

► Après l’incendie qui a ravagé une partie de la cathédrale Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019, deux étudiants parisiens ont lancé Arcade, une association de restauration du patrimoine. L’association vient en aide à des particuliers qui n’ont pas les moyens de rénover leur patrimoine comme le propriétaire du Fort de la pointe de Diamant à Langres, en Haute-Marne. « Ça fait 10 ans que je suis là-haut et je n’ai pas eu un denier des pouvoirs publics. Je suis obligé de travailler à côté pour vivre, mais je ne veux pas abandonner », raconte-t-il. Chaque chantier dure une semaine. L’objectif d’Arcade est de développer les relations entre ruraux et urbains, dans l’espoir de donner envie à ces derniers de s’implanter dans ces territoires.

Légende image. Il est devenu, au fil des ans, un incontournable dans tous les guides touristiques de la région. Certains viennent même spécialement à Leffrinckoucke (Nord) pour le prendre en photo… Le blockhaus miroir de l’artiste Anonyme, installé sur la plage de la ville, pourrait perdre de sa superbe dans les prochaines semaines. À l’initiative du projet, l’artiste dunkerquois Anonyme a annoncé la nouvelle sur les réseaux sociaux, suscitant de nombreuses réactions de la part des fans de cette oeuvre d’art. Commencée clandestinement (sans autorisation) en mars 2014, la pose des miroirs a intégralement été auto-financée et réalisée par Ano Nyme sur les 350 m2 de l’édifice. « « Depuis 2015, ce sont près de 500 heures et autant de cartouches de colle qui étaient nécessaires chaque année à la restauration de cet édifice gigantesque de 350m² », explique l’artiste anonyme. (Photo : Flavien Bellouti / France 3 Hauts-de-France)

#Territoire

► C’est une maison laissé à l’abandon dans le centre-ville d’Angers. Des graffeurs et des artistes plasticiens de s’emparer du lieu. C’est le concept original de l’Urbexpo, qui mélange art et urbex. L’exploration de lieux abandonnés ou urbex (Urban Exploration), est une pratique en vogue en France, avec de nombreux sites Web d’amateurs, exposant leur production photo et vidéo. « Je voulais vraiment laisser l’ambiance du lieu. Donc ils n’avaient pas le droit de reboucher les trous, d’enlever la tapisserie qui traine un peu partout, raconte Doris Koffi, agent artistique de l’association « Art Project Partner« , c’était vraiment le côté urbex, je voulais que le public découvre le lieu comme je l’ai découvert moi, sans les pigeons ».

► Usines désaffectées, châteaux à l’abandon, vieilles fermes sont les terrains de jeu des amateurs d’urbex. Le concept est né dans les années 90. Il compte de plus en plus d’adeptes. Leur objectif : faire les plus belles photos. « Depuis que l’urbex s’est démocratisé, les lieux tournent beaucoup plus facilement et se dégradent plus vite » constate Axel, un urbexeur lorrain qui tient un compte Instagram. Ce passionné des lieux en friche rappelle que « la pratique demande un savoir-faire, une certaine prudence, et de s’équiper en conséquence ». La recherche de lieu est complexe, « en recroisant des lieux sur Google earth, en étudiant les photos sur les forums ou tout simplement en explorant en voiture », mais c’est peut-être la juste récompense du véritable explorateur.

#Et_Maintenant

► Claire Gerardin, consultante en communication et spécialiste des nouvelles technologies, revient dans cette tribune sur l’histoire culturelle du soft power chinois. On y apprend comment les techniques de guerre commerciale de la Chine émanent d’un jeu millénaire : le jeu de go, et comment la 5G pourrait mettre à mal la tactique jusque-là fructueuse du pays. Lire l’article « 5G : un pion occidental dans le jeu chinois ? » sur le site @usbeketrica

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Une audition et des résultats inédits pour les GAFA en pleine pandémie. À retenir cette semaine : – « Des médias publics en bonne santé constituent une force pour les démocraties » ; – Communication : le slow content, une voie d’avenir ; – Nice-Matin lance une newsletter entièrement dédiée au journalisme de solutions ; – Comment créer 25 millions d’emplois en décarbonisant l’économie ; – Trois études sur la couverture climatique aboutissent à une conclusion : le climat est un sujet important pour le public et les médias peuvent mieux le traiter ; – Une nouvelle étude aux États-Unis suggère que les publicités télévisées et les publicités en ligne perdent de leur influence sur les consommateurs.

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31 Juil

Régions.news #434 – Edition du vendredi 31 juillet 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Légende image. A Médis, près de Royan (Charente-Maritime), une équipe d’anciens ingénieurs d’Airbus met la touche finale à un avion à propulsion hybride-électrique. L’appareil équipé de cinq moteurs peut accueillir dix passagers et prépare son vol inaugural en septembre. « On veut démontrer que nous sommes capables de décoller en mode électrique, de passer en palier en mode hybride-thermique et de revenir se poser en mode électrique. », explique Didier Esteyne, co-gérant VoltAéro, société créatrice de l’avion. Les inventeurs sont convaincus que ce petit avion silencieux et économe aura de multiples utilisations, pour les privés et les compagnies régionales. Son autonomie en vol sera de 3 heures et devrait voler à une vitesse de croisière de 260 km/h. (Photo : Voltaero).

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► A Orléans (Loiret), Grégory Barrier a créé un vélo solaire capable de transporter plusieurs personnes, et jusqu’à 300 kilos. Il espère que ce véhicule pourra remplacer la seconde voiture dans les foyers et permettre de se déplacer en réduisant la pollution. Composé d’une armature modulable sur laquelle l’utilisateur peut empiler des caisses de transport, le vélo a trois roues pour que la cargaison soit parfaitement stable. Ce tricycle dispose également d’un moteur de vélo électrique et de deux panneaux solaires permettant au conducteur de limiter ses efforts tout en utilisant de l’énergie propre.

► Une équipe de huit étudiants de l’université Toulouse III a inventé un système de production autonome de levure enrichie en vitamine A pour mieux alimenter les astronautes dans le futur. « La levure est un micro-organisme qui est nutritif. Elle contient des protéines, des vitamines et des minéraux », explique Laurène Adam, l’une des membres de l’équipe Igem 2020. Ce projet a été créé pour être présenté à l’Igem, un concours international sur la biologie synthétique, qui récompense « l’élaboration d’un système biologique innovant répondant à une problématique actuelle. »

► Montolieu (Aude) est l’un des huit villages du livre recensés en France. On y trouve dix-sept librairies dans cette commune de 800 habitants. Il y a des libraires de livres anciens et d’occasion mais aussi des professionnels des arts et des métiers du livre : relieurs, doreurs, graveurs, calligraphes, enlumineurs, fabricants de papier, imprimeries artisanales, éditeurs. Dans les 17 librairies du village, nous trouvons surtout des livres d’occasion. Certaines sont spécialisées en livres jeunesses ou encore en littérature anglaise. Le projet du village du livre a vu le jour en 1990 lorsqu’un relieur carcassonnais souhaite transmettre la mémoire des métiers du livre en ouvrant un conservatoire des Arts et Métiers du Livre. Mais le village ne reste pas centré uniquement sur le livre. Il y a dix ans environ, l’art s’est également imposé. Les galeries ont envahi les ruelles. Montolieu compte plus de 20 ateliers d’artistes différents.

Légende image. La plage de Saint-Malo (Bretagne) en septembre 2019. (Photo de Stéphane Maillard). « Art de plage Saint-Malo », ce sont des formes géantes, des dessins tracés sur le sable et sur lesquels les visiteurs peuvent tomber, au gré des marées, et de l’inspiration de son auteur, en Bretagne ou ailleurs. Cet artiste cultive l’anonymat et le plaisir d’un art éphémère. « J’aime le côté éphémère de la chose, c’est ce qui donne tout son intérêt. Ce qu’on fait dans la vie en général, c’est pour durer, laisser une trace, alors que là c’est tout le contraire », explique l’artiste qui joue du râteau sur le sable, depuis 10 ans. « J’en fais partout où je passe, quand je me balade, quand j’en ai envie. »

#Et_Maintenant

► Le 28 juillet 2020, l’assemblage du réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER) a débuté à  Saint-Paul-lès-Durance (Bouches-du-Rhône). Le principe est de reproduire la réaction de fusion de l’hydrogène qui survient naturellement au cœur du soleil et des étoiles pour produire de l’énergie propre en abondance. Obtenue à partir de combustibles présents en quantité sur terre, l’eau et le lithium, elle a l’avantage de ne pas générer de déchets radioactifs, à l’inverse d’un réacteur nucléaire. C’est un projet international lancé par un traité de 2006 et qui réunit 35 pays, soit toute l’Union européenne, le Royaume-Uni, la Suisse, la Russie, la Chine, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud et les Etats-Unis. ITER (« chemin » en latin) pourrait produire son premier plasma (un des quatre principaux états de la matière, avec les états solide, liquide et gazeux) vers la fin 2025-début 2026. Le réacteur pourrait atteindre sa pleine puissance en 2035.

#Ville

► Revue de liens : – Australie : À Sydney, un arrondissement de 250 000 habitants passe au 100% renouvelable ; – Territoire intelligent : Un jumeau numérique pour Angers Loire Métropole ; – Safe-city : comment la sécurité urbaine numérique a pris le pas sur le rêve de la smart city ; – Canicule et urbanisme : arrêtons de densifier nos villes ! ; – La ville de demain : comment aller vers un modèle de ville intelligente et durable ?

#IA

► Nikolay Ironov est un graphiste de la société de design russe Art. Lebedev Studio. Depuis un an, il conçoit des logos pour des influenceurs, des restaurants ou des applications et des nouveaux produits. En parcourant son portfolio, on peut voir des idées d’identités originales et audacieuses. Les clients adoraient les designs de ce graphiste russe. Sauf que Nikolay Ironov n’existe pas. Le « graphiste » est une intelligence artificielle (IA) conçue par le studio de design, explique The Next Web. Enrichie par une base de données d’images vectorielles, cette IA peut ainsi générer un logo adapté aux demandes et besoins de n’importe quel client.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► La montée en puissance de TikTok entraîne un véritable « backlash ». À retenir cette semaine : – La sortie de crise compromettrait-elle l’avenir de la RSE ? ; – Réconcilier l’Économie sociale et solidaire avec la tech, l’autre enjeu de la transition numérique ; – Pour Emmanuel Macron, la « tech for good » doit participer à la relance économique ; – L’éco-organisme ecosystem dévoile un nouveau système pour pouvoir recycler les portables inutilisés ; – « La grande migration climatique », un article multimédia réalisé entre ProPublica et le New York Times ; – Les 80 meilleures newsletters indépendantes.

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24 Juil

Régions.news #433 – Edition du vendredi 24 juillet 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Légende image. Voilà un an que l’ours polaire, réalisé en acier forgé par l’artiste Pascal Bejeannin au Groenland depuis près d’un an. (Photo : Page Facebook @atsunaikammak).. Parti en juin 2019, l’ours Atsunaï Kammak (« Au revoir, camarade ») et son équipage ont navigué à bord du voilier Atka vers l’immense glacier Jakobshavn Isbræ, à Illulissat, ville côtière située à l’ouest du Groenland. Ce glacier, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est en train de fondre. Il est un des plus grands fournisseurs d’iceberg de l’hémisphère nord. « J’ai voulu que l’art soit témoin des changements du monde. Et qu’il devienne vecteur de rassemblement », explique Pascal Bejeannin.

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► Étudier les eaux usées pour y analyser les traces de Covid 2 et ainsi anticiper la propagation de la pandémie. Plusieurs pays passent déjà leurs systèmes d’épuration au peigne fin pour guetter les premiers signes d’infection présents dans les selles avant même que les symptômes ne se développent. Une étude de ce type a même débuté en Occitanie, autour du bassin de Thau pour éventuellement déceler une remontée du virus avec l’activité touristique. Des chercheurs de Montpellier et de Montréal affinent la détection des traces de Covid-19 dans les eaux usées. Cette équipe pluridisciplinaire travaille depuis avril sur un modèle scientifique capable de remonter non pas à la source mais à l’ilot d’habitations pour pouvoir localiser des cas infectieux.

► Le Léman n’est pas épargné par la pollution au plastique, selon une étude menée par des scientifiques de l’association Oceaneye. L’emballage est la première source de pollution dans ce lac alpin. Les mesures ont duré deux ans. Équipés d’un filet dérivant, des scientifiques ont sillonné le Léman pour y mesurer la concentration de plastique en surface. Cinquante-et-un échantillons ont été prélevés et le constat est sans appel : ce lac alpin est aussi pollué par le plastique que les océans. Un million d’habitants vivent dans le bassin-versant, en Haute-Savoie ou en Suisse, autour de cette surface d’eau de 582 km² que l’on a longtemps qualifié de lac le plus pur.

► Mardi 21 juillet 2020, Jean-Baptiste Martinon est parti de Paris où il vit depuis 15 ans pour parcourir le Grand Est à la recherche de pâtisseries locales, le tout en scooter électrique. En mars 2019, à la sortie de l’école de commerce de Paris, son master de management en poche. Jean-Baptise Martinon, passionné de running, et de pâtisserie, se lance dans une première aventure : Baba au run, un service de livraison de pâtisserie par des runners à travers Paris. « Je ne m’attendais pas à ce que les choses marchent aussi bien, aussi rapidement. J’ai très vite eu envie de développer un projet plus important. J’ai donc décidé de me lancer dans des voyages à travers la France, dans le but de goûter ou livrer des pâtisseries, le tout avec des moyens de locomotion propre comme le vélo ou le scooter électrique. Depuis mon plus jeune âge, j’aime partir à l’aventure, découvrir de nouveaux lieux, rencontrer de nouvelles personnes », explique-t-il.

Légende image. Conçue par Nelio, cette fresque située face à la bibliothèque Simone de Beauvoir à Rouen est inspirée des cathédrales de Monet et d’un célèbre paysage rouennais. Mêlant abstraction et figuration, on peut y distinguer des formes rappelant des architectures, un fleuve ou du végétal. (Photo : Florence Brochoire). Dans le cadre de la dixième édition du festival Rouen Impressionnée qui se déroule du 23 juin au 15 novembre 2020, on peut découvrir dix œuvres de street-art réalisées par des artistes venus de toute la France. Il s’agit « d’évader un petit peu les personnes qui passent ici dans leur voiture, explique Nubian, artiste-peintre de Montpellier. On a un personnage qui vole dans le ciel, accroché à des ballons. Rien que ça, je trouve que ça suffit à faire sortir de la réalité. ».

#Et_Maintenant

► A Autrêches, au carrefour des vallées de l’Aisne et de l’Oise, l’Hermitage est un tiers lieu d’innovations rurales, un espace de travail partagé et collaboratif. « Si nous avons pu y arriver, c’est d’abord grâce à la confiance, l’engagement et la ténacité, l’ardeur de tout un collectif, soutenu par une communauté de plus de 10 000 personnes. Cette réussite n’est toutefois pas un accomplissement, mais un commencement », explique Jean Karinthi, l’un des fondateurs de l’Hermitage. La crise de la Covid-19 nous a montré la grande fragilité de notre société et de ses modèles, mais elle nous a aussi montré qu’il était impératif de rassembler autour de notre projet, pour le renforcer, notamment renforcer son autonomie. Il faut enfin franchement engager la transition de nos modèles de société, vers moins de consommation d’énergie, moins d’exploitation intensive des ressources naturelles, plus d’alimentation en circuits courts, mais aussi plus de production relocalisée. » (À suivre).

#Numérique

► Vers une souveraineté numérique européenne ? Par Kati Bremme, Direction de l’Innovation et de la Prospective. Avec la toute-puissance des GAFAM et leur modèle capitaliste des données d’un côté, et les BATX avec une exploitation « communiste » de l’autre, l’Europe semble plus que jamais avoir besoin d’une infrastructure numérique indépendante. Cette semaine, une alliance allemande de scientifiques, d’experts en informatique et de responsables des médias, menée par l’ancien directeur de SAP, Henning Kagermann, et le directeur du Bayerischer Rundfunk (BR), Ulrich Wilhelm, a appelé l’Union Européenne à mettre en place une « Infrastructure numérique indépendante ». Le document stratégique au titre multilingue « European Public Sphere – Gestaltung der Digitalen Souveränität Europas » (Sphère publique européenne – Façonner la souveraineté numérique de l’Europe) se lit presque comme une déclaration d’indépendance. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Twitter et ses élites bouleversés par les cyber-attaques. À retenir cette semaine : – La sphère publique des réseaux sociaux : lorsque l’émotion triomphe de la raison ; – TikTok a dépassé Facebook, se concentrant sur le traitement de vidéos amateurs, mais ses liens avec la Chine pourrait bien conduire les Etats-Unis à bannir le réseau de leur territoire. ; – TikTok, la tribune politique des jeunes ; – Un débat au sujet de la 5G montre comment la désinformation s’est frayée un chemin jusque dans les plus hautes sphères du gouvernement ; – Pourquoi les gens évitent les infos ? Pour des raisons liées à la confiance, l’âge, les tendances politiques – mais aussi la liberté de la presse dans leur pays ; – Smartphones, une enquête anthropologique : « Le plus souvent, on prend son smartphone pour s’informer, parler à d’autres gens, pas pour fuir ».

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17 Juil

Régions.news #432 – Edition du vendredi 17 juillet 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Légende image. Adolescente attendant dans la ville d’Espoo près de la capitale finlandaise d’Helsinki (Photo : Aleksandra Suzi). Dimanche 5 juillet devant la gare de Lyon. Un collectif de cyclistes a symboliquement installé un guichet pour les billets « trains + vélos » devant cette gare où, selon les manifestants, aucun TGV n’accepte les bicyclettes non démontées. Ce regroupement de 19 associations réclame, depuis 2019, davantage de places pour les vélos non démontés dans les TGV, TER et cars. En France, l’intermodalité train + vélo est encore faible. Elle représenterait 3 % des déplacements contre 30 % aux Pays-Bas selon la Fédération Française des Usagers de la Bicyclette.

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► Urbanloop est un projet développé depuis trois ans par quatre écoles d’ingénieurs de Nancy avec l’Université de Lorraine. Imaginez des capsules transparentes, individuelles ou en duo pour aller partout dans la ville. Un projet qui s’inscrit dans le cadre des enjeux liés au développement durable. Ainsi des capsules seraient disponibles à tout moment partout sur le circuit, dans des stations et circuleraient de manière fluide sur le réseau. Pour arriver à un tel degrés de précision, il faut une technologie innovante comme peut l’être l’intelligence artificielle. Elle permet de gérer et de synchroniser avec une précision imbattable le flux des capsules. « Les aspects liés au contrôle-commande et à l’automatisation sont eux radicalement innovants. Les sujets tels que l’automatisation, la décision et la reconnaissance de l’environnement, les capteurs, la connectivité, la supervision, la gestion dynamique des flottes, les interfaces hommes-systèmes et l’entretien des équipements spécifiques sont presque tous en rupture avec les systèmes existants. »

► Les centres villes sont les plus recherchés pour habiter ou exercer une activité commerciale ou professionnelle. Mais depuis le début du XXème siècle ces lieux de commerce et d’échange ont perdu leur attractivité. Pour Jean-Marie Carrara, professeur des Universités Associé à l’Université de Lille, le covoiturage est une des solutions. Ainsi « la voiture restant souvent indispensable à beaucoup, il convient d’augmenter le taux d’occupation des voitures afin éviter les effets néfastes d’une utilisation excessive de la voiture en ville. La solution existe. Disponible sur smartphone, elle répond à la fois aux contraintes des passagers et des conducteurs et permet aux premiers de rompre leur isolement et aux seconds de réduire fortement leurs frais de déplacement tout en conservant, pour les passagers, un prix très proche de celui des transports en commun. »

► On les appelle EDPM engins de déplacement personnels motorisés (trottinettes électriques, gyropodes, overboards…). À Rouen (Seine-Maritime), depuis le 1er juillet, une nouvelle réglementation régit leur utilisation. Ils doivent circuler sur les pistes cyclables, quand il y en a, car routes à plus de 50km/h et trottoirs leur sont interdits et cohabiter désormais avec les vélos.

Légende image. Bateaux dans le port d’Honfleur (Calvados) par une journée de juillet 2020 (Photo Alain Doustalet). « Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes e la vie. L’ampleur du ciel, l’architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser. » Extrait du poème « Le Port » de Charles Baudelaire publié en 1869.

#Et_Maintenant

► « L’économie de la passion », nouveau système qui a émergé dans le sillage des grandes plateformes Web, est en train de redéfinir la nature des relations entre les entreprises/artisans et les clients mais aussi entre les médias et leur audience. Journaliste économique travaillant pour le New York Times et créateur du podcast Planet Money, Adam Davidson est l’auteur du livre « The passion Economy, The New Rules for Thriving in the Twenty-First Century », dans lequel il décrypte les nouveaux modèles économiques créé autour des individus et de leurs passions. Il explique sur le site @ladn_eu : « Avant l’ère industrielle, l’économie était basée sur l’autosuffisance. La plupart des gens étaient fermiers et devaient lutter tous les jours contre la maladie, la famine, ou la météo. L’économie industrielle a apporté beaucoup de protection avec le développement de l’État moderne et de l’éducation. La contrepartie, ce sont des systèmes sociaux beaucoup plus rigides, notamment en France et en Allemagne. Il a fallu perdre en individualité pour gagner en espérance de vie. La révolution numérique que nous sommes en train de vivre pose un nouveau paradigme. Les jeunes générations ne doivent plus chercher des jobs pouvant être faits de manière automatique car ils sont voués à disparaître. Au contraire, ils doivent trouver comment produire des choses de manière intime et comment les vendre à leur communauté. ».

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► La grande muraille numérique s’étend à Hong Kong. À retenir cette semaine : – 5G: les écologistes exigent un «moratoire» ; – Associations de citoyens, maires écologistes nouvellement élus, Convention citoyenne, tous clouent la 5G au pilori ; – Le Royaume Uni commence à éliminer l’usage d’équipements Huawei de son réseau 5G, après qu’un rapport doute de la viabilité de Huawei du fait de nouvelles sanctions américaines ; – Le bannissement britannique de Huawei pourrait endommager la confiance ; – 5G : la France s’organise pour écarter Huawei des réseaux télécoms ; – Une étude menée par Welcome to the Jungle et IPSOS révèle que les Français sont enclins à adopter de nouveaux modes de travail (télétravail, horaires flexibles) et que les entreprises développent le flex office ; – « Le succès de l’entrepreneuriat, symptôme de la crise du salariat ».

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10 Juil

Régions.news #431 – Edition du vendredi 10 juillet 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Légende image. Le moulin de Bar-sur-Seine dans l’Aube.  (Photo : Brice Bachon, France Télévisions). En Champagne-Ardenne, la Fondation du Patrimoine reçoit environ un million d’euros de dons par an pour la sauvegarde d’églises ou de cathédrales, mais aussi d’objets ou d’espaces naturels. Ce qui en fait le premier secteur géographique de France en nombre de dons. Depuis sa création, la Fondation a porté 700 projets publics et privés en Champagne-Ardenne comme la grande Rose de la Cathédrale et la porte Mars à Reims, les thermes gallo-romains de Warcq, le Moulin à eau de Bar-sur-Seine. « C’est une façon de préserver notre histoire. Les bâtisseurs, qu’ils soient charpentiers, tailleurs de pierre, nous ont laissé leurs connaissances. Rien de ce que nous faisons aujourd’hui ne pourrait l’être sans respecter leur savoir-faire », explique Pierre Possémé, fondation du patrimoine en Champagne-Ardenne.

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► Développée à l’origine en Touraine, l’application Géovélo, « le Waze des cyclistes », est disponible depuis le 1er juillet dans le département du Loiret. Créée en 2010 à Tours, la jeune entreprise Géovélo propose pour les cyclistes une application mobile collaborative d’assistance à la conduite et d’assistance à la navigation basée sur le GPS. L’objectif est d’encourager et faciliter l’usage du vélo pour réduire les émissions de carbone produites par les voitures.

► La communauté d’agglomération du Grand Châtellerault dans la Vienne a créé une plateforme en ligne pour redonner une seconde vie aux objets jusqu’à présent voués à la benne. Mis en ligne mi juin, « Par ici la récup » totalise actuellement une soixantaine d’annonces actives. Il suffit de rentrer son code postal, et vous accédez aux annonces proposées, avec à chaque fois la distance qui vous sépare de l’objet convoité, un rapide descriptif et quelques photos. Il ne vous reste plus qu’à laisser un message à son propriétaire actuel pour organiser la passation de pouvoir.

► En Alsace, après le confinement, les potagers urbains ont la cote. « Nous n’avons pas de statistique exacte, mais c’est évident qu’il y a eu assez vite un engouement pour les plants de légumes pendant et après le confinement. C’était presque comme un instinct de survie » raconte Laurent Sonnendrucker, pépiniériste et horticulteur à Strasbourg. Une dynamique qu’il faut toutefois relativiser, explique-t-il, car il y aura forcément de la déception. Avec des végétaux plantés trop jeunes et trop tôt dans la saison, le résultat ne sera pas forcément à la hauteur des attentes.

► En couple, en famille, avec son ou sa meilleure amie, ou seul(e), voici cinq destinations d’hébergements insolites, dans le Grand Est et en Belgique. Ces différents modes d’hébergements proposent des expériences originales et inoubliables comme en témoignent les responsables de ces sites.

Légende image. Trois jours de travail ont été nécessaires à par l’artiste Swed Oner, originaire du Gard pour réaliser cette fresque sur un mur au Minck à Calais (Pas-de-Calais). Elle représente Michel Vasseur, un Calaisien de 52 ans et dont le visage a retenu l’attention de l’artiste. Depuis le 3 juillet et jusqu’au 30 août, le street art est à l’honneur à Calais. Des fresques murales géantes vont recouvrir petit à petit les murs de la ville, réalisées par une cinquantaine d’artistes dans le cadre du Calais Street Art Festival. (Photo : Jam Etend’art).

#Et_Maintenant

► Comment sortir de la crise économique inédite déclenchée par la pandémie et les mesures prises pour l’endiguer ? Comment soutenir l’activité tout en assurant la transition écologique et la cohésion sociale ? Comment les entreprises peuvent-elles contribuer à ces objectifs ? Du vendredi 3 au dimanche 5 juillet, Trois-cents personnalités issues du monde politique, économique et social se sont réunies pour débattre sur le thème « Agir face aux dérèglements du monde – On va s’en sortir ! » sous l’égide du Cercle des économistes. Cette année, covid-19 oblige, les échanges n’ont pas eu lieu à Aix-en-Provence (Provence-Alpes-Côte-d’Azur), comme tous les ans, mais ils ont été diffusés en ligne depuis la Maison de la radio, à Paris, Les trois jours de débats de ces Rencontres Aix-en-Seine sont accessibles en ligne gratuitement sur le site de franceinfo.

► A l’issue de ces trois jours, le Cercle des économistes a publié une série de propositions inspirées des échanges. Parmi celles-ci, il y a : donner la priorité à la jeunesse, en demandant au patronat de « s’engager avant fin juillet afin que les entreprises s’engagent à recruter au minimum un jeune en fin d’études », d’instaurer un « Buy European Act », « pour réserver aux entreprises européennes l’accès aux marchés publics dans certains secteurs, dont la santé et l’écologie ». Ou encore, de « mettre en place un contrat de formation professionnelle de reconversion des employés licenciés des secteurs fortement touchés par la crise », d’instaurer une taxe carbone aux frontières de l’Europe, de renforcer les subventions à l’innovation verte et de fusionner les prestations de lutte contre la pauvreté.

#Agriculture

► Des tiers-lieux pour aider les néo-paysans à se lancer. Par Pierre-Mathieu Le Bel, géographe. Selon le dernier recensement agricole français, quelque 200 000 actifs agricoles ont été perdus entre 2000 et 2010, soit une baisse de 26 %. Pour chaque installation d’un agriculteur, on compte désormais trois départs. En 2015 en France, 885 000 personnes (chef d’exploitation, coexploitant, conjoint, actif non salarié) travaillaient de manière régulière dans les exploitations du secteur. C’est moins de 4 % de la population active du pays (contre plus de 35 % au milieu du XXème siècle). La démographie y est pour quelque chose, l’âge moyen des exploitants atteignant les 51 ans. Et quand les agriculteurs prennent leur retraite, ils ont bien du mal à transmettre leur exploitation. En cause notamment, un schéma de reprise familiale en déconstruction : les enfants d’agriculteurs reprennent de plus en plus rarement l’exploitation familiale. Lire la suite de la tribune sur le site @FR_Conversation.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.
► Facebook au coeur de la tourmente, la pression sur la modération des contenus haineux s’accentue. À retenir cette semaine : – Les HongKongais effacent leurs empreintes digitales en prévision de la nouvelle loi de sécurité ; – Vaincre le racisme passe par un regard sur nos propres salles de rédaction ; – « CEOs, il n’y a jamais eu de meilleur moment pour recruter des femmes dans la Tech » ; – La longue et malheureuse histoire du télétravail.

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03 Juil

Régions.news #430 – Edition du vendredi 3 juillet 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. Imaginez une grande ferme sur le toit du pavillon 6 du parc des Expositions de Paris. Initié par la société Nature Urbaine, cette ferme urbaine de 14.000 m² qui produira à terme 300 kilos de fruits et de légumes de saison par jour, vient d’ouvrir ses portes. Deux techniques de cultures sont utilisées. La première, l’hydroponie, consiste à faire pousser les légumes dans un bac, sur un substrat de fibre de coco régulièrement irrigué par une solution nutritive. La seconde, l’aéroponie, est sans doute la plus emblématique des fermes urbaines les plus « high-tech » puisqu’il s’agit de colonnes verticales, de plusieurs mètres de haut, trouées et dans chaque trou est placée une plante, dont les racines sont aspergées d’eau et de solution nutritive, nuit et jour. (Photo : Stéphane Compoint).

#Alimentation

► « Plus les villes grandissent, plus les campagnes s’éloignent pour ceux qui vivent en leur centre. Je propose de rétablir la relation entre la ville et sa région, et d’introduire l’espace de production de nourriture dans la ville. L’Europe est pleine d’espaces inefficaces structurés par le béton, qui pourraient devenir productifs. Nombre de terrains pourraient être convertis en jardins, vergers, fermes communaux. Bien entendu, cela ne pourra jamais nourrir la ville dans sa totalité mais ça peut redonner aux gens accès à la nature », explique Carolyn Steel, l’architecte urbaniste britannique plaide pour une réorganisation de la ville à partir des besoins en alimentation dans son dernier livre paru en mars 2020, « Sitopia. How Food Can Save the World (« Sitopie. Comment la nourriture peut sauver le monde ». À lire aussi : Comment se mettre au vert quand on est citadin.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Le magasin de producteurs La belle campagne ouvrira ses portes le 7 juillet 2020 à Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle). Ce sont trente-et-un agriculteurs lorrains qui se sont associés pour réaliser ce projet avec une règle stricte : tout est produit à moins de 70 km, et vendu par les agriculteurs eux-mêmes. La clientèle est surtout locale ou rurale. Ainsi pour s’ouvrir à une clientèle citadine, il faut s’adapter à leur mode de vie, autrement dit être ouvert tous les jours ou presque, y compris entre midi et deux, le samedi et le soir, en bref, se calquer sur les horaires de supermarchés. À lire : Circuits courts en Côte d’Or. Les producteurs s’interrogent sur l’avenir : « On se doutait bien qu’on ne garderait pas tous les clients ».

► La société Nielsen Concept implantée à Rezé (Loire-Atlantique), propose de transformer des conteneurs maritimes en abris pour les vélos et les trottinettes. « On s’est rendu compte que le premier besoin, ce n’était pas les pistes cyclables, c’était d’abord de quoi sécuriser son vélo mais aussi surtout un besoin de service autour de l’usage du vélo. La première demande était d’avoir la tranquillité d’esprit de retrouver son vélo. On a commencé à concevoir un espace sécurisé et du service attenant avec un espace de réparation, des compresseurs et des douches aussi pour les entreprises », explique Nicolas Salmon, co-fondateur de Nielsen Concept.

Légende image. Et si toute la politique économique de la ville d’Amsterdam s’inspirait de la « théorie du donut » ? Ce concept, défendu par Kate Raworth, économiste à Oxfam, schématise le développement économique idéal et durable pour respecter les limites naturelles. Il s’agit notamment pour une municipalité d’orienter ses investissements au strict nécessaire, en privilégiant l’économie circulaire, le recyclage et le partage d’énergie. « L’idée est de revoir notre façon de consommer et de produire, tout en favorisant la création de nouveaux emplois », résume Marieke van Doorninck, l’adjointe au maire de la capitale néerlandaise.

#Et_Maintenant

► « En économie, l’outil le plus puissant n’est pas l’argent, ni même l’algèbre. C’est un crayon. Parce qu’avec un crayon vous pouvez redessiner le monde. », explique Kate Raworth dans son livre « La Théorie du Donut, l’économie de demain en 7 principes », paru dans sa version française en novembre 2018. L’économiste britannique se livre à un détricotage des mythes qui fondent nos croyances économiques et guident nos politiques. Pourquoi le donut ? Parce que sa forme, en anneau, aide à se représenter ces buts. L’anneau représente un « espace juste et sûr pour l’humanité » où les besoins de tous sont satisfaits. Ils sont basés sur les douze besoins fondamentaux tels qu’ils sont décrits par les Nations unies (santé, éducation, nourriture, accès à l’eau…). Le cercle extérieur représente le « plafond écologique » à ne pas franchir si l’on veut assurer la soutenabilité des ressources naturelles. Les populations auxquelles on n’assure pas le minimum social se trouvent à l’intérieur du trou central.

► Kate Raworth explique dans un entretien sur le site Usbek & Rica : « Je suis pour l’économie régénérative par dessein. Passer d’une pensée linéaire à une pensée circulaire. Similaire au cercle du monde vivant. Et passer d’un système qui concentre les ressources produites dans les mains de 1 % de la population à un système distributif. Ce sont pour moi les deux dynamiques à mettre en place. Elles seraient accompagnées par l’extraordinaire transformation à l’œuvre dans les technologies : la blockchain, l’automatisation, l’imprimante 3D, les fablabs, le retour des communs, les entreprises sociales et collectives… »

#Ville

► La Smart City doit-elle se penser par les usages ? « Quand on regarde toutes les Apps censées simplifier la vie des citoyens du tri des déchets, à sa carte transport, à son parcours touristique… Aucune ne sont interopérables entre elles, les données quand on peut les récupérer sont peu exploitables et multiplient les interfaces numériques pour les citoyens d’un même territoire, explique Jérémie Nestel, directeur du territoire intelligent et de l’innovation de la Ville de Nevers. « Chaque maire adjoint a son application du cimetière connecté au prêt de livre du futur, le service public se morcelle en silo, et les expériences UX préparent à mon sens la privatisation du service public, incapable de se penser en globalité ». À lire aussi : À quoi ressemblera la Smart City de demain ?

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Facebook touché au portefeuille, de très gros annonceurs commencent à fuir. À retenir cette semaine : – Comment les médias de service public peuvent survivre à la guerre du streaming ; – Étude : mener une campagne de communication d’éducation aux médias numériques permettrait d’accroître la résilience des internautes face aux fake news aux États-Unis et en Inde ; – Aux États-Unis, un homme noir arrêté à tort à cause d’un logiciel de reconnaissance faciale ; – Une IA sexiste et raciste peut entraîner des arrestations injustifiées, moins de possibilités d’emploi ou même la mort. Pour y remédier, Il faut une prise de conscience de toute la société ; – Comment l’éco-conception web peut aider à lutter contre le changement climatique.

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