04 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 4 avril 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Transport

► La descente aux enfers des licornes chinoises du vélo. Les start-up Ofo et Mobike rêvaient de révolutionner les transports avec leurs vélos en « free floating ». Les deux start-up ont, en quelques années, ont inondé les villes de la planète avec leurs vélos aux couleurs vives. Mais, après des débuts tonitruants, c’est la gueule de bois : la première est au bord de la faillite, tandis que la seconde doit se replier sur le marché chinois pour assurer sa survie. Ainsi « une fois le marché chinois consolidé, Ofo et Mobike ont eu du mal à augmenter leur prix, faute d’avoir éliminé leur principal rival. Ils ont également peiné à maîtriser les coûts de maintenance de leur flotte et à gérer les relations avec les autorités locales », décrypte Benjamin Cavender, consultant à China Market Research Group. (@LesEchos). Légende image : Les cimetières de bicyclettes ont fleuri en Chine, comme ici à Shanghai. Cruel symbole de l’éclatement de la bulle du vélo en « free floating ». Crédits photo : SIPA.

#Administration

► Jusqu’où l’intelligence artificielle peut-elle aider à gouverner ? A en croire un sondage de l’université espagnole IE mené auprès de 2.500 personnes en Europe, 25 % des Français seraient « favorables à laisser partiellement ou totalement l’intelligence artificielle (IA) prendre des décisions importantes pour diriger leur pays ». Un chiffre identique à la moyenne européenne. De fait, les algorithmes existent déjà dans la gestion de l’Etat : calcul des impôts, des aides, affectations à l’université, etc. Depuis un an, le gouvernement a lancé plusieurs chantiers en intelligence artificielle pour aider l’administration dans ses tâches quotidiennes. Par exemple, la Direction générale de l’alimentation travaille sur un outil qui permettrait de repérer les commentaires négatifs sur Internet afin d’orienter les contrôles d’hygiène. L’Autorité de sûreté nucléaire, quant à elle, met actuellement au point un logiciel pour analyser les dizaines de milliers de comptes rendus d’inspection de ses agents. (@LesEchos).

► En Estonie, une intelligence artificielle va rendre des décisions de justice. Se faire juger par un robot pourrait bientôt ne plus être une scène tirée d’un film de science-fiction. En Estonie, c’est presque déjà une réalité. Sur place, la justice va écarter les humains dans certaines affaires judiciaires selon Wired. Dans des délits mineurs, qui concernent des faits dont les dommages sont en dessous de 7 000 euros, une intelligence artificielle devra déterminer ou non la culpabilité d’une personne. Le média américain précise qu’un humain pourra toujours faire appel de la décision de la machine, sans donner plus de détails sur le processus. C’est la première fois qu’une intelligence artificielle aura la responsabilité d’un jugement de façon autonome. Les officiels souhaitent que cette innovation puisse alléger la charge de travail des juges et des greffiers pour leur permettre de se concentrer sur des affaires plus complexes. (@FigaroTech).

#Transport

► Seety, l’application, qui dit pouvoir éviter les amendes de stationnement, débarque à Lille : est-ce légal ? Le concept est le même que celui de Coyote. Grâce aux signalements des utilisateurs, on peut savoir où sont les policiers municipaux et rapidement, payer son stationnement, pour éviter une amende. L’appli collaborative, en téléchargement gratuit, est déjà présente à Paris, revendique déjà des milliers d’utilisateurs. Les informations « sont directement fournies par les utilisateurs, comme dans un groupe Facebook ou sur Waze. Ils sont 1 500 depuis une semaine. Il faudrait 10 000 utilisateurs actifs pour que Seety soit bien performante », explique le fondateur. Le concept est alléchant, mais pose la question de la légalité de ces applications. Selon Antoine Régley, avocat à Lille, spécialiste en droit routier, « il n’existe aucun texte sur la question » donc il n’y a pas d’interdiction et il ne peut y avoir de peine. (@franceinfo).

#IntelligenceArtificielle

► Pourquoi l’intelligence artificielle a besoin d’éthique. A mesure qu’elle se déploie dans tous les secteurs, l’intelligence artificielle pose de graves et inédites questions éthiques. Algorithmes simplistes, erreurs statistiques en série, reproduction d’inégalité sociales…, les risques sont à la mesure des promesses de cette technologie : gigantesques. Faut-il moraliser l’intelligence artificielle ? Comment ? Réponse avec cette vidéo, diffusée lors des conférences O21. Afin de mieux comprendre le monde de demain et de faire les bons choix d’orientation aujourd’hui, Le Monde a créé pour les lycéens et étudiants les événements « O21, s’orienter au 21e siècle ». O21 est de retour à Paris à Ground Control (12e), les samedi 6 et dimanche 7 avril 2019. (@lemondefr).

#Robotique

► Nouvelle expo à la Cité des sciences : « L’objectif est de démythifier les robots ». Qu’est-ce qu’un robot ? C’est à cette question simple à laquelle se propose de répondre la Cité des sciences et de l’industrie dans sa nouvelle exposition permanente sobrement intitulée « Robots ». Ouverte mardi 2 avril, elle présente aussi bien des bras articulés utilisés dans l’industrie que  des androïdes tels que le petit Naoou HRP-2, qui semble tout droit sorti des « Transformers ». Mais les organisateurs n’insistent pas trop sur ces engins à forme humaine : « L’objectif c’est de démythifier les robots, précise Vincent Blech, co-commissaire de l’exposition. C’est un sujet en or pour nous quand les gens arrivent avec des présupposés et qu’on leur dit que ça ne se passe pas comme ils l’imaginaient. » (@LesEchos)

#Media

► Google finance les médias et dessine les nouvelles tendances du journalisme. Google aime le journalisme et le crie haut et fort sur la home page de son site, News Inititative. Depuis 2015, ce fonds d’aide a financé plus de 622 projets numériques dans le monde afin de « soutenir un journalisme de qualité grâce aux technologies et à l’innovation ». Le 22 mars 2019, 21 médias français ont donc reçu des subventions à hauteur de 6,4 millions d’euros. Divisés en trois catégories, « large », « medium » et « prototype », ces projets touchent à la fois aux modes de financement, aux méthodes marketing et à la mise en place de nouvelles offres éditoriales. Ils donnent aussi un aperçu de ce que la presse va devenir dans quelques années. Entre les robots rédacteurs et la personnalisation extrême des articles en fonction des préférences des lecteurs, le travail des rédactions va radicalement changer. Voici les grandes tendances : – Vers une personnalisation du contenu ; – Sauver la presse avec les datas ; – Quand les journalistes se font aider par la technologie ; – Vers de nouveaux formats.

#Téléphonie

► La Corée du Sud gagne le sprint final de la 5G. À Séoul, tout était prêt pour un lancement en douceur jeudi 4 avril. Les trois grands opérateurs sud-coréens allaient être les premiers au monde à commercialiser un service 5G pour leurs clients équipés de la nouvelle génération de smartphones. Mais mercredi 3 avril, un cadre de Samsung Electronics aux Etats-Unis leur a confié que l’opérateur américain Verizon avait avancé d’une semaine, dans le secret, le lancement de son propre réseau 5G. Stupéfaits, les trois géants sud-coréens se sont donc entendus pour « allumer » leurs réseaux la nuit dernière, avec 48 heures d’avance afin de ne pas se faire voler le « titre » symbolique de pionnier mondial du secteur. (@LesEchos).

► 5G : le coup de poker des industriels allemands. Siemens et les constructeurs automobiles allemands ont finalement eu gain de cause : le régulateur allemand des télécoms, la Bundesnetzagentur, a réservé aux industriels du pays une tranche de 100 mégahertz (3,7 à 3,8 gigahertz) parmi les fréquences qu’elle est en train d’allouer aux enchères aux opérateurs télécoms Vodafone, Deutsche Telekom, Telefonica et United Internet. Ces installations 5G locales et privées permettront aux industriels de ne pas dépendre du futur réseau national construit par ces opérateurs, tout en continuant à contrôler leurs données. (@LesEchos).

#Travail

► « Nous vivons aujourd’hui un moment du capitalisme où le jeu est devenu un moyen de mobiliser, d’orienter le comportement des travailleurs et des consommateurs », explique Marie-Anne Dujarier, sociologue du travail dans « Les jeux de l’économie » diffusés dans l’émission « Entendez-vous l’éco ? » par Tiphaine de Rocquigny sur le site @FranceCulture.

#LiensSauvages

► – Taxe Gafa: premier feu vert des députés en commission (@Challenges) ; – Facebook : les marchés financiers redonnent du crédit à Mark Zuckerberg (@LesEchos) ; – Le gouvernement réfléchit à généraliser l’alerte EcoWatt à toute la France (@franceinfo) ; – Comment « pop-corn beach » est victime de son succès sur Instagram (@LesEchos) ; – Facebook victime d’une fuite de données pour 540 millions de personnes (@Challenges) ; – Facebook et Amazon impliqués dans une énième fuite de données (@LesEchos) ; – La stratégie de Slack pour devenir l’app incontournable du monde du travail (@frenchweb) ; – Comment les archives d’internet ont sauvé certains fichiers perdus de MySpace (@LesEchos).