La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Environnement
► La France face à une dette écologique colossale. La France paraît en bonne voie pour sortir de la procédure de déficit excessif à Bruxelles , mais on ne peut pas en dire autant de son « déficit écologique ». Celui-ci ne cesse de se creuser d’année en année. Si le reste de l’humanité avait le même niveau de consommation de ressources naturelles que l’Hexagone, le stock que la planète peut reconstituer en un an serait épuisé dès ce samedi 5 mai. « Il faudrait l’équivalent de 2,9 planètes Terre pour subvenir aux besoins de la population mondiale », explique Pascal Canfin, le directeur du WWF France, qui rend public ce vendredi un rapport coproduit par cette ONG et le Global Footprint Network, un think tank californien, sur cette autre dette française. (@LesEchos). Légende image : La France, à travers ses activités extractives, comme celle du nickel en Nouvelle-Calédonie, consomme énormément de ressources naturelles qui ne seront plus forcément disponibles pour les générations futures. – Alain Jocard/AFP.
#Ville
► Smart city : pourquoi la ville ordinateur n’est pas un futur souhaitable. La ville intelligente est souvent conçue comme un réseau géant où l’individu est réduit à une simple donnée parmi d’autres et où un algorithme dicte le bien de la cité. Une vision quelque peu effrayante, mais surtout déconnectée de la réalité. Neom : la mégalopole du futur présentée en novembre 2017 par l’Arabie Saoudite est censée préfigurer la ville de demain. D’une surface de 26 500 km2 (l’équivalent de 100 fois la superficie de Marseille), elle comptera « plus de robots que d’humains », qui s’occuperont de toutes les tâches difficiles et répétitives. Les habitants occuperont des maisons « zéro émissions », se nourriront de fruits et légumes cultivés dans des serres verticales automatisées, se déplaceront via des drones volants et respireront « l’air digital » (sic) d’un internet gratuit. Ce projet démesuré fait écho à d’autres tentatives pour établir des villes autogérées. Masdar (représentée ci-dessous), à Abou Dhabi, se présente comme une écocité entièrement fondée sur le développement durable, alimentée par des transports et des énergies propres. Songdo, en Corée, est une ville « ultra connectée », truffée de caméras et de capteurs censés offrir des services numériques à chaque citoyen. A Toronto, la ville du futur imaginée par Google se veut elle une sorte de vitrine du savoir-faire de l’entreprise, qui pourra ensuite commercialiser ses différents services auprès des collectivités. Ces trois approches reposent sur une même idée : la ville vue comme une sorte d’ordinateur géant, un enchevêtrement de réseaux où chaque habitant représente un « bit » 0 ou 1. En janvier, des scientifiques européens ont même imaginé une ville entièrement auto-construite via des robots et des plantes qui suivraient instinctivement la lumière. (@bymaddyness).
#Journalisme
► Comment créer des GIFs pour illustrer vos articles. Par Kevin Beaty, journaliste visuel et designer chez Denverite . Voici un tutoriel qui vous permettra de réaliser des boucles GIFs fluides, aussi appelées cinémagraphes. Il s’agit d’une méthode en deux temps qui mobilise deux savoirs-faire distincts : la réalisation de la boucle et sa transformation en GIF. Il est important de garder cela à l’esprit tout au long du processus. Ces deux étapes sont ici accomplies à l’aide de logiciels appartenant à la suite Adobe Creative, mais n’importe quel logiciel de montage pour utilisateur averti devrait faire l’affaire pour réaliser une boucle avec cette méthode. J’utilise Photoshop pour faire le GIF car c’est l’outil le plus simple que je connaisse. Les autres logiciels d’édition de GIFs n’offrent pas autant d’options paramétrables, mais même si vous ne disposez pas de ce logiciel vous apprendrez des choses en consultant cette partie du tuto. Lire la suite sur le site @MetaMedia.
► « Projet Daphné », « Panama Papers », « Paradise Papers » : la force de frappe du journalisme en bande. « Daphne » est partout, ce 16 avril : à la une du « Guardian », du « Monde », de la « Süddeutsche Zeitung », de « la Repubblica », du « New York Times »… En piégeant, le 16 octobre dernier, la voiture de Daphne Caruana Galizia, cette journaliste maltaise qui enchaînait les révélations sur la corruption de la classe politique, ses assassins pensaient éradiquer le sujet une fois pour toutes. Mais voilà que six mois plus tard, au terme d’une opération parfaitement orchestrée, son nom a ressurgi dans le monde entier. C’est que, dans l’intervalle, une armée des ombres s’est mobilisée. Une petite cinquantaine de journalistes a plongé dans les dossiers de l’investigatrice : un maquis de courriels, des listes de passeports dont Malte fait commerce, des documents confidentiels sur le business de l’énergie, le trafic de pétrole, etc. Ils ont repris les pistes évoquées dans son blog où elle consignait, à livre ouvert, l’avancée de ses enquêtes. Certaines ne menaient nulle part, d’autres, au contraire… (@teleobs).
#MediaSocial
► 2018, la (déjà) longue année de Mark Zuckerberg. Par Jérôme Derozard, consultant et entrepreneur. « Cette année me paraît déjà longue » a admis Mark Zuckerberg lors de la keynote d’ouverture de la conférence F8 cette semaine. Et c’est vrai que l’année 2018 a déjà été très riche pour The Social Network et ses partenaires réunis à San José cette semaine, entre changements multiples de l’algorithme du fil d’actualité, révélations sur l’accès « illicite » aux données personnelles de millions d’utilisateurs ou sur les campagnes de fake news orchestrées par de faux comptes russes. Dernier épisode en date, le départ du fondateur de WhatsApp à la suite de divergences stratégiques quelques heures avant le début de la conférence. Lire la suite sur le site @MetaMedia.
#Blockchain
► Le gouvernement de demain passera-t-il par la Blockchain ? En mars dernier, le Congrès américain a remis un rapport soulignant l’utilité que la Blockchain pouvait représenter pour les pouvoirs publics. « Les agences gouvernementales devraient, à tous les niveaux, prendre en considération et examiner les nouveaux usages de cette technologie, qui pourrait rendre le gouvernement plus efficace dans l’accomplissement de ses fonctions », lit-on ainsi dans le rapport. « La Blockchain peut rendre l’économie plus efficace et plus sûre. » Cette base de données transparente, sécurisée et décentralisée offre en effet un excellent moyen de stocker l’information et de garantir la sécurité des transactions entre plusieurs parties. De quoi la rendre très attractive pour les pouvoirs publics, dont l’un des rôles principaux est justement de générer de la confiance entre leurs administrés. Ainsi, si les monnaies virtuelles, et notamment le Bitcoin, sont regardées avec suspicion par les autorités (la Chine a même banni les ICOs, ces levées de fonds en cryptomonnaies), la Blockchain, architecture qui sous-tend ces mêmes cryptomonnaies, mais dont les possibilités vont bien au-delà, suscite au contraire une vague d’enthousiasme. (@latelier).
#Documentaire
► L’actrice glamour Hedy Lamarr était aussi l’inventrice du Wi-Fi sécurisé. C’est assez rare qu’un documentaire consacré à une star de cinéma des années 1940 se termine par des images satellite, de drones espions et de paraboles de télécommunications. C’est pourtant le cas de Hedy Lamarr: from Extase to WiFi, en salle le 6 juin 2018. Réalisé par Alexandra Dean, le film retrace le parcours de cette actrice d’origine autrichienne qui fit scandale en 1933 avec Extase, son érotisme champêtre et sa scène d’orgasme (une première), alors qu’elle a 18 ans. Mais Alexandra Dean raconte aussi l’histoire de l’inventeur, à la même époque, d’une technique de sécurisation de télécommunication sans fil, le saut de fréquence, encore utilisée aujourd’hui par les militaires mais aussi pour le Wi-Fi et le Bluetooth grand public. Seulement voilà: ces deux personnes sont en réalité une seule et même personne. (@Sciences_Avenir). A lire aussi : Hedy Lamarr, inventrice star (@franceculture) et Hedy Lamarr : de l’extase à l’arobase (@LesEchos).