10 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 10 février 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Espace

x► La dernière photo de la Tesla de Musk, en route vers l’espace, est bourrée de références geeks. « Au revoir, la Terre ! » Ce sont les mots prononcés par Starman en publiant sa dernière photo. « Starman », c’est bien sûr une chanson de feu David Bowie. Mais c’est aussi le nom donné au mannequin équipé d’une combinaison spatiale envoyé dans l’espace par SpaceX au volant de la Tesla d’Elon Musk, le mardi 6 février. Vous avez difficilement pu passer à côté du premier lancement, très médiatique, de la fusée Falcon Heavy de SpaceX et de son chargement improbable. Depuis mardi dans la soirée, une voiture électrique de luxe se balade donc en orbite autour de la Terre. Le tout est documenté grâce à des photos et vidéos. Mais la Tesla et son « conducteur », Starman, s’éloignent désormais. Il faut dire qu’Elon Musk n’avait pas prévu de laisser sa voiture polluer l’orbite terrestre, mais comptait dès le début l’envoyer en orbite autour du Soleil, en passant près de Mars et de la ceinture d’astéroïdes. (@LeHuffPost).

► Elon Musk vu par Lao Tseu : « Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde la voiture »  Ah ben ça, évidemment ! Pendant qu’un milliardaire lance une décapotable dans l’espace, à Paris on n’est même pas foutu de déneiger les routes et il y a un train sur deux qui circule… Alors ? C’est un petit pas pour le milliardaire, mais on roule au pas pour le reste de l’humanité. L’avantage quand t’es très très riche, c’est que tu peux balancer ta voiture dans l’espace. Tu t’en fous, des caisses t’en as dix autres qui dorment dans un garage. (…) Elon Musk c’est une sorte de Léonard de Vinci, qui serait encarté à La République en Marche… C’est un génie à tous les niveaux. Il arrive à faire fusionner évolution technologique et marketing. C’est un peu comme si le jour où il a inventé l’imprimerie, Gutenberg avait passé la journée à imprimer des flyers pour l’inauguration de sa pizzeria… Voilà qui remet bien des évidences en question. Car comme le disait Lao-Tseu : « Quand le sage montre la Lune, l’imbécile regarde la voiture ». (@franceinter). A lire aussi : Suis tes rêves, comme Elon Musk (@franceinter), Qui est Elon Musk ? (@siecledigital), et Elon Musk est-il Iron Man ? (@Contrepoints)

#Telephonie

► Orange prépare le terrain à la 5G. Les normes officielles de la 5G ne sont pas encore définies, mais les opérateurs du monde entier sont dans les starting-blocks. Le coréen SK Telecom compte en faire la démonstration aux Jeux Olympiques d’hiver de Pyeongcheang dans quelques jours. Les américains AT & T et Verizon sont à couteaux tirés pour être les premiers à proposer de la 5G fixe à leurs clients. Orange, le principal opérateur tricolore, ne pouvait pas rester silencieux sur le sujet. Le groupe ne se lance pas dans des annonces tonitruantes pour autant. Mercredi, il a simplement dévoilé… trois champs d’expérimentation pour préparer l’arrivée de la 5G. Une technologie qu’Orange ne compte pas déployer avant 2020 – et encore, progressivement. À lire aussi : – La 5G, la technologie qui va bouleverser l’économie ; – Milan se rêve en capitale européenne de la 5G ; – La 5G passe une étape décisive ; – La 5G, une opportunité en or pour Intel. (@LesEchos).

#Entreprise

► Les Nantais d’AlloVoisins lèvent 3 millions d’euros. La start-up nantaise AlloVoisins, qui développe une plateforme d’échange d’objets et de services entre particuliers, a bouclé un tour de table de 3 million d’euros. Les investisseurs historiques, notamment le groupe M6 via sa filiale RTL, ont participé à l’opération. Fin 2016, la société avait levé 2,5 millions d’euros. Fondée en 2013 par Edouard Dumortier, Charles Cabillic et Ronan Le Moal, qui est désormais le directeur général de Crédit Mutuel Arkéa, AlloVoisins propose un service d’entraide entre particuliers. Cela peut aller du simple besoin d’une perceuse pour la journée à un coup de main pour repeindre une barrière, en passant par la location d’une poussette ou d’un scooter. (@frenchweb).

#Surveillance

► La police chinoise équipée de lunettes connectées pour traquer les criminels. Après avoir annoncé la mise en place d’un système de notation de ses citoyens pour 2020, pour récompenser les bons comportements et punir les mauvais, la Chine a décidé de ne pas s’arrêter en si bon chemin. Le pouvoir communiste veut désormais identifier et arrêter les citoyens représentant une menace pour la population à l’aide de la reconnaissance faciale. Pour ce faire, quoi de mieux que des lunettes intelligentes ? (@frenchweb).

#Numerique

► Transformation numérique : la Cour des Comptes presse l’Etat de « changer de siècle »Si la DINSIC (la direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication de l’Etat), était un élève, le conseil de classe lui décernerait la mention « Encouragements ». Créé en 2011 sous le nom DISIC (sans le « numérique »), cet organe en charge de coordonner les actions des administrations en matière de systèmes d’information, placé actuellement sous l’autorité directe du Premier ministre, s’est engagé depuis 2014 (sous François Hollande) dans une stratégie « d’État plateforme », qu’Emmanuel Macron veut amplifier d’ici à 2022. L’objectif : moderniser l’État grâce aux nouvelles technologies, c’est-à-dire lui permettre de réaliser des économies de fonctionnement tout en assurant un meilleur service public et une meilleure coordination entre les administrations. La DINSIC, dotée d’une centaine d’agents et d’un budget total de 30 millions d’euros, est la pierre angulaire de cette transformation. (@latribune).

#Cryptomonnaie

► Le bitcoin est mort, vive le protocole Bitcoin ! Par Yorick de Mombynes, chercheur associé à l’Institut Sapiens et Gonzague Grandval, entrepreneur L. « Ce qui est intéressant, ce n’est pas le bitcoin mais la technologie derrière lui : la blockchain ». Cette affirmation à la mode est trompeuse, et l’actuelle correction sur les cours des cryptomonnaies ne la rend pas plus pertinente. Ce que nous appelons aujourd’hui « blockchain » n’est pas révolutionnaire. C’est un procédé datant des années 1990, inspiré du système de certification chaînée des chercheurs Stuart Haber and W. Scott Stornetta. Ce n’est que l’une des technologies intégrées par le génial et toujours anonyme Satoshi Nakamoto pour former le protocole Bitcoin (avec un B majuscule, pour le distinguer du jeton numérique et monétaire « bitcoin »). Ce qui explique que son dispositif ne cesse de se renforcer, neuf ans après sa création, alors qu’on annonce chaque jour sa mort imminente, c’est qu’il réalise une prouesse longtemps recherchée : permettre des transferts d’objets numériques uniques sans tiers de confiance et sans risque de censure. Lire la suite sur le site @LesEchos.

#Blockchain

► L’Assemblée nationale lance une mission d’information sur la blockchain. La blockchain a le vent en poupe depuis quelques temps : entre le gouvernement qui ouvre son usage pour l’échange de titres financiers, Bruxelles qui veut « rassembler les meilleurs experts d’Europe » dans un observatoire et les entreprises qui se lancent dans des expérimentations, en prévision de plus grands changements, la chaîne de blocs suscite un engouement certain. Cette fois, c’est au niveau de l’Assemblée nationale que cela se passe. En effet, une mission d’information vient d’être constituée afin de renseigner la représentation nationale. 17 personnes en sont membres, toutes issues de trois commissions permanentes (affaires économiques, lois et finances). (@Numerama).

► Les sept usages blockchain innovants. La blockchain sort du bois, les applications qui y recourent se diversifient. Entre la classique crypto-monnaie, le calcul des taux d’assurance pour les véhicules autonomes, la protection des données privées à l’échelle d’un état, l’optimisation de la trésorerie interne d’une grande banque ou, encore la traçabilité des grands crûs, voici 7 exemples concrets de son utilisation : L’Estonie protège les données privées de ses administrés, Gibraltar lance sa propre crypto-monnaie, Toyota veut gérer les données d’assurance des voitures autonomes, Everledger et Chai Consulting garantissent la provenance des vins d’exception, un brevet Mastercard pour un service de transfert d’argent, BNP Paribas optimise sa trésorerie interne au niveau mondial, l’entreprise minière BHP Billiton assure la traçabilité de ses échantillons.

#Transhumanisme

► Manipulations génétiques, augmentation cérébrale… La Chine est ultratranshumaniste. Les études d’opinions internationales menées par Marianne Hurstel, de l’agence BETC, illustrent le fossé culturel entre les différents pays étudiés et particulièrement entre la France et la Chine. Une première enquête, en 2015, avait révélé des différences considérables à propos de l’acceptation de l’eugénisme intellectuel. Les Français sont bien plus bioconservateurs: 13% jugent positive l’augmentation du quotient intellectuel (QI) des enfants en agissant sur les foetus, alors que 50% des jeunes Chinois y sont favorables. Les Chinois sont les plus permissifs en ce qui concerne ces technologies et n’auraient aucun complexe à augmenter le QI de leurs enfants par des méthodes biotechnologiques. En 2013, la Chine a d’ailleurs lancé un programme de séquençage de l’ADN des surdoués pour déterminer les variants génétiques favorisant l’intelligence, en comparant le génome des surdoués à celui d’individus à QI moyen. (@LExpress).

#Presse

► Aides à la presse : la Cour des Comptes incite l’Etat à soutenir le numérique.  Comment soutenir la presse écrite à l’heure du numérique ? C’est la question soulevée par le rapport annuel de la Cour des comptes, publié ce mercredi. En 2017, le montant total des aides de l’Etat attribuées à la presse écrite s’élevait entre 580 millions d’euros et 1,8 milliard d’euros – une fourchette importante justifiée par une « définition large » des aides à la presse. Bémol : le dispositif actuel reste principalement concentré sur les titres de la traditionnelle presse papier. En effet, 89,5 millions étaient réservés à la presse imprimée sur 100,2 millions d’euros d’aides directes en 2016, selon le Syndicat de la presse indépendante en ligne (Spiil). (@latribune).

09 Fév

Régions.news #317 – Edition du vendredi 9 février 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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image001Légende image. Des sculptures sont travaillées à Pyeongchang (Corée du Sud), le 5 février 2018. Crédit photo : Brendan Smialowski / Afp. Les Jeux Olympiques débutent le vendredi 9 février en Corée du Sud. Sur les sites olympiques de Pyeongchang, la météo est le sujet de préoccupation du moment. Les températures oscillent entre -13 et -22 degrés.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Simplifier la vie des citoyens est l’objectif de l’application Simply City, une application développée par la société Engie pour la ville de Noumea. Thierry Roussel, co-fondateur explique à @franceinfo : « Notre application permet aux citoyens de s’abonner aux types d’informations qui les intéressent vraiment. Par exemple : uniquement les concerts de musique classique ou les magasins de bijoux. L’abonné ne reçoit alors que les notifications concernant ses centres d’intérêt. Cela évite d’être noyé par les informations inutiles. »

► A Tupigny (Aisne), l’environnement c’est l’affaire de tous. La municipalité n’a pas hésité à construire un parc éolien qui sera installé sur le territoire de la commune. L’innovation : c’est la mise en libre-service de deux voitures à hydrogène qui seront rechargées avec l’électricité produite par ce parc

► Situé au nord de Marseille en bordure de mer, Smartseille utilise un dispositif thalasso-thermique afin de pourvoir aux besoins énergétiques des habitations, des bureaux et des commerces du quartier.

#Information

► « De quoi les fake news sont-elles le nom ? De beaucoup de choses, à en juger par l’impressionnante somme de discours qu’elles ont déjà suscités dans les médias, les réunions scientifiques et les espaces de discussion, en ligne ou en ville et ce, dans plusieurs pays. De fait, la problématique rassemble tous les attributs d’une véritable question de société, dont chacun s’empare avec son propre système de croyances et de compétences. Révélatrice d’impensés, creuset de controverses, miroir grossissant de luttes d’influence, elle déstabilise les certitudes et met en lumière des déplacements qu’on préférait ne pas voir. » écrit Louise Merzeau (1963-2017) dans « Les fake news, miroir grossissant de luttes d’influences », publié le 19 mai 2015 sur le site de @InaGlobal. Elle était professeur en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Nanterre. À lire aussi : Faut-il vraiment une loi contre les fake-news ? Par Florence G’sell, agrégée de droit privé et professeur à l’Université de Lorraine.

► Comment empêcher la propagation des fausses nouvelles ? s’interrogent, en 1879, les 22 membres de la commission, élus par la Chambre des députés. Réponse le 29 juillet 1881 par la promulgation d’une loi sur la liberté de la presse. L’article 27 stipule : « La publication, la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé la paix publique, ou aura été susceptible de la troubler, sera punie d’une amende de 45 000 euros. »

image003Légende image. Légende image : Le funiculaire Kintetsu Ikoma Cable de Nara (Japon). En 2016, les compagnies ferroviaires japonaises ont enregistré précisément 613 cas de collision entre des trains et des animaux sauvages. Les scientifiques de l’Institut de recherche technique du chemin de fer (RTRI) ont finalement eu une idée assez ingénieuse et pour le moins originale : faire pousser aux trains, en particulier en pleine campagne, des cris d’animaux.

#Transhumanisme

► « Si j’étais immortel, j’inventerais la mort pour avoir du plaisir à vivre. » de Jean Richepin, poète, romancier et auteur dramatique français (1849-1926).

#Television

► À partir du mois d’avril 2018, un robot humanoïde devrait présenter un journal télévisé sur une chaîne nationale japonaise. Prénommé Erica, elle a été créée par l’équipe du roboticien japonais Hiroshi Ishiguro. D’après le Wall Street Journal, Erica est dotée d’un système d’intelligence linguistique avancé, et si au départ cette dernière était destinée à un emploi de réceptionniste, sa fonction sera finalement plus complexe. Initialement, le robot était en effet capable de réciter un script assis sur une chaise, mais peut désormais entretenir une conversation avec un humain.

#JeuVideo

► Paris, capitale de l’eSport ? Pas si facile … Par Lola Kostadinoff, France Télévisions, Media Lab. L’eSport est en plein boom, en France et partout dans le monde. Le phénomène ne cesse d’attirer spectateurs, pratiquants, éditeurs et bien évidemment marques, qui voient de nouvelles opportunités. A l’heure où les interfaces tactiles et les objets connectés métamorphosent le paysage de la pratique, les acteurs du secteur ont essayé d’imaginer le futur de la discipline lors de la dernière rencontre Dojo eSport à Paris. Lire la suite sur le site de @metamedia. À lire aussi : Le monde de l’e-sport tente se projeter en 2027 et La région Centre se positionne pour peser dans le e-sport.

► « L’économie du sport est une économie à part entière. Mais elle est aussi une économie entièrement à part. » explique l’économiste Nathalie Sonnac (Conseil supérieur de l’audiovisuel) qui étudie l’évolution des droits sportifs télévisuels. Un marché de 1,45 milliard d’euros en France. Mais cette « économie du sport est fondée sur des monopoles, c’est la seule économie de ce type, rappelle l’économiste François Lévêque. Les possesseurs de droits n’ont qu’un seul souci : tirer de leurs monopoles la plus forte rente possible avec des systèmes d’enchères de plus en plus efficaces. »

#Presse

► Dans un contexte où la technologie, l’intelligence artificielle et la robotisation font évoluer à grande vitesse les industries culturelles et créatives, comment demeurer inventifs et originaux dans un monde de similitudes alimentées par les algorithmes ? Dans Le choc du présent, le Fonds des Médias du Canada (FMC Veille) essaye de répondre à cette question.

#LiensVagabonds

► Consulter les liens vagabonds du 3 février 2018 sur le site Méta-Media. À retenir cette semaine : – Les JO terrains d’expérimentation technologique ; – Les écrans rendent malheureux ; – La VR devient sociale ; – Intelligence artificielle : la lutte USA/Chine ; – L’informatique quantique arrive.

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ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 9 février 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Cyberespace

x► « Nous sommes en train de créer un monde où tous peuvent entrer sans privilège et sans être victimes de préjugés découlant de la race, du pouvoir économique, de la force militaire ou de la naissance. Nous sommes en train de créer un monde où n’importe qui, n’importe où, peut exprimer ses croyances, aussi singulières qu’elles soient, sans peur d’être réduit au silence ou à la conformité. Vos concepts légaux de propriété, d’expression, d’identité, de mouvement, de contexte, ne s’appliquent pas à nous. Ils sont basés sur la matière, et il n’y a pas ici de matière. », écrivait le 8 février 1996 à Davos John Perry Barlow dans sa déclaration d’indépendance du cyberespace. À 70 ans, il s’est éteint dans son sommeil le 7 février 2018. Parolier à partir de 1970 du groupe culte Grateful Dead, il a œuvré dès les années 80 pour un Internet libre et ouvert. Témoin et acteur de l’utopie que constituait le réseau à ses débuts, il a lutté sans relâche contre le dévoiement de ce qu’il considérait comme un espace de liberté, à protéger des velléités de contrôle des gouvernements.

#Data

► La domination des géants du numérique est-elle un nouveau colonialisme ? On les dit plus puissants que certains Etats. Les géants de l’économie numérique, Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft en tête, n’ont qu’à jeter un œil par les fenêtres que nous leur ouvrons sur nos vies pour savoir ce que nous faisons, ce que nous consommons ou ce à quoi nous rêvons. Sans nous en rendre compte, nous produisons chaque jour, gratuitement, et parfois même avec délectation, des données personnelles monétisées et revendues à des entreprises tierces ou à des Etats. L’autonomie des utilisateurs vantée par les plateformes cache en réalité l’exploitation de cette production bénévole : nous travaillons tous gratuitement pour Facebook ou Google. Nous serions même devenus de la « chair à algorithmes », comme le dénonce une tribune datée du 5 février, parue dans Le Monde, invitant chacun à monnayer ses données personnelles.  (@telerama).

► Rennes Métropole veut trouver des débouchés pour ses data. En 2010, Rennes faisait figure de pionnière dans l’open data. Huit ans plus tard, la métropole bretonne souhaite relancer la machine et vient de créer un service public de la donnée. Lauréate du Programme d’investissements d’avenir lancé par l’État, cette nouvelle institution se donne deux ans pour valoriser ses données. « Quand on s’est lancés, on a vu de nouveaux services être proposés aux citoyens. Mais maintenant ? En tant que collectivité, on se doit de réfléchir à l’utilisation de ces informations », explique Isabelle Pellerin, vice-présidente de Rennes Métropole chargée de l’innovation. (@20minutes).

► Marseille veut inaugurer son Big Data de la tranquillité publique en juin. « Une municipalité ose prendre l’intelligence artificielle comme un véritable soutien aux politiques publiques du quotidien, à savoir la tranquillité publique » se félicite Caroline Pozmentier, adjointe au maire de Marseille, en charge de la sécurité publique. « On peut ambitionner d’ici la fin du 1er semestre 2018 de produire ce Big Data de la tranquillité publique pour anticiper, prévenir, prédire peut-être, et rendre crédibles nos politiques auprès de nos concitoyens, et leur redonner confiance lorsque nous utilisons ces nouvelles technologies au profit de la sécurité du quotidien, de même pour nos agents », dit-elle. (@RevueduDigital).

► Open data : Mulhouse a sa plateforme internet. Depuis octobre 2016 la loi prévoit que les données numériques produites ou détenues par les administrations, dans le cadre de leurs missions de service public, doivent être mises à disposition du public. Pour Mulhouse et son agglomération cela s’est traduit par le lancement d’un portail open data. L’open data pour quoi, pour qui ? Concrètement vous voulez connaître le nombre de fresques peintes et leur localisation dans la ville, vous vous intéressez au tracé du tramway à Mulhouse en 1939 ou au nombre d’artisans installés dans la commune voisine, aux arbres d’alignement gérés par la ville, etc. Aucun problème, en quelques clics vous avez les réponses à vos questions, avec toutes les données sous forme de texte, graphiques, statistiques ou photos. Explication en video. (@F3Alsace‏).

#DroitDAuteur

► La blockchain pour garantir le copyright des photographies. La start-up Binded ambitionne de protéger le droit d’auteur des clichés par le biais de la blockchain. Il n’y a pas photo, si les plateformes numériques comme Instagram, Pinterest ou Shutterstock ont permis à de jeunes artistes ou plasticiens de se faire connaître et d’y trouver une forme de rémunération, pour beaucoup d’autres le digital a représenté une menace pour leur droit d’auteur. Un dilemme presque cornélien s’est donc posé pour les jeunes photographes : se faire connaître sur les réseaux quitte à prendre le risque de sacrifier la valeur de leur œuvre originale ou se priver de cette vitrine privilégiée mais préserver les débouchés économiques traditionnels. Si l’on ajoute le piratage et l’usage illégal des photographies, très vite, on se rend compte combien il est difficile pour un photographe ou artiste numérique de valoriser et monétiser ses œuvres. (@latelier).

#IntelligenceArtificielle

► L’intelligence artificielle, star de Netexplo 2018. C’est l’heure de gloire de l’intelligence artificielle, omniprésente dans l’actualité mais aussi dans l’innovation. La dernière édition de l’observatoire Netexplo le montre de façon éclatante. Sur les dix lauréats qui seront dévoilés le 13 février prochain à l’occasion d’un Forum à l’Unesco, six relèvent de l’intelligence artificielle. e monde de la santé est le premier concerné, avec un accent particulier mis sur le handicap. Le projet le plus ambitieux, Stentrode, mené par une équipe de l’université de Melbourne (Australie) mais en partie financé par l’Agence pour les projets de recherche avancée de défense (Darpa) américaine, permettrait de contrôler un exosquelette par la pensée. Pour éviter une opération lourde et la pose d’électrodes dans le cerveau, les chercheurs ont utilisé la technique du stent (« ressort »), utilisé habituellement pour maintenir ouverte une artère défaillante. Leur implant, appelé Stentrode, est introduit par la veine jugulaire puis placé dans un vaisseau sanguin . L’intérêt est d’être au plus près des cellules neuronales afin de capter leurs signaux électriques, puis de les transmettre à l’ordinateur. (@LesEchos).

#Smartphone

► Le smartphone, bientôt un sixième sens. Téléphone, appareil photo, montre, moyen de paiement, écran vidéo… Le smartphone est aujourd’hui tout cela à la fois. Ce n’est pas un scoop. Pour répondre à ces nouveaux usages, les constructeurs continuent de se focaliser sur la taille et la qualité des écrans, la performance des appareils photo et la capacité de la mémoire et de la batterie. Reconnaissance faciale, écrans sans bordures et sans boutons, double caméra : chaque nouveau lancement de smartphone promet une interface utilisateur supérieure. Tant et si bien qu’il semble difficile de pouvoir aller plus loin en matière de R&D… Et pourtant, la révolution n’est pas terminée. « Non, l’innovation dans le smartphone n’est pas morte, assure ainsi Thomas Husson, le vice-président et analyste principal, spécialiste de la mobilité, du cabinet d’études Forrester. Deux grandes tendances sont en train d’émerger. » Et cela va (encore) bousculer les usages. (@LUsineDigitale).

#JeuVideo

► Avec Yeti, Google se lance dans le jeu vidéo. C’est un colosse qui s’apprête à rentrer dans l’arène du cloud gaming. D’après « The Information »  qui cite des sources proches du projet, Google va lancer un service de jeux vidéos en streaming. Répondant au nom de code « Yeti », le projet est encore en cours de développement selon le site d’information. Il fonctionnerait sur le même principe que le PlayStation Now de Sony ou que la start-up rennaise Blacknut, avec un catalogue de jeux vidéos proposés en échange d’un abonnement mensuel. Ceux-ci sont hébergés sur un cloud et ne nécéssitent pas de téléchargements, uniquement une connexion Internet. (@LesEchos).

#Alimentation

► Quelles sont les grandes tendances food de 2018 ? La livraison en pleine explosion, l’anti-gaspi qui s’installe dans le cœur des consommatrices et des consommateurs, et un amour schizophrène (mais conciliable) à la fois pour la healthy-food et les fast-food… Décryptage des grandes tendances qui feront la food de 2018 et conseils stratégiques aux marques. C’est une incroyable lame de fond : près de 50% des Français et Françaises de 18 à 24 ans partagent des photos de plats sur les réseaux sociaux, et 39% des 18-35 ans y donnent leur avis sur les marques et les produits alimentaires. (@LADN_EU).

#Theatre

► Artefact : quand les robots font leur théâtre. Du Shakespeare récité par un robot cela peut être, au premier abord, assez surprenant. Cette pièce s’appelle Artefact, elle était jouée le week-end dernier lors du festival Sors de ce corps à la Gaieté Lyrique à Paris, un festival qui s’interroge sur la transformation du spectacle vivant par la technologie. Avec cette pièce, Joris Mathieu va très loin puisqu’il n’y a plus aucun acteur humain sur scène. Ils ont été remplacés par des machines : des imprimantes 3D ou un robot industriel. (@franceinter).

08 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 8 février 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Climat

 x ► Légende image : A Montmartre, dans le 18e arrondissement de Paris, le 6 février 2018. Crédit photo : Tristan Reynaud / Sipa. Les tweets qui nous ont fait rire sur la neige en Ile-de-France Mercredi 7 février, l’Ile-de-France s’est réveillée sous plusieurs centimètres de neige. Dans cette région peu habituée à ce genre de phénomène climatique, les réactions ont parfois été un peu extrêmes. Entre moqueries et bon esprit, voici quelques tweets qui nous ont fait chaud au cœur. Comme d’habitude en matière d’humour : à chacun son style. A regarder aussi : Snowboard, bonshommes de neige, lions blancs… Les plus belles photos de la France sous la neige prises par des internautes (@franceinfo).

#Ville

► En 2018, on va beaucoup parler data. Au risque de passer à côté de l’essentiel. La loi pour une République numérique du 6 ocotbre 2016 impose à toutes les collectivités de plus 3 500 habitants d’ouvrir leurs données d’ici octobre 2018. Quelques mois plus tôt tous les acteurs publics auront été soumis aux nouvelles règles européennes de protection des données personnelles. Jacques Priol, président de la société de conseil Civiteo à Nantes et auteur de « Le big data des territoires : les nouvelles stratégies de la donnée au service de l’intérêt général » explique que « les nouveaux usages de la donnée qui viennent enrichir la fabrication des politiques publiques ne sont pas neutres et anodins. (…) La ville intelligente, alimentée de données massives, doit conduire de façon concomitante à des performances optimisées de la gestion urbaine, à une transparence accrue et à un renforcement de la participation citoyenne. (@villeintelmag).

#Commerce

► E-commerce dans l’UE: vers la fin des frontières en ligne. Après le marché unique européen, un marché unique du e-commerce? Sur le Web, les frontières divisent encore l’Europe. Seuls 15% des Européens achètent des produits à des boutiques en ligne situées dans un autre pays de l’UE s’inquiètent les autorités de l’Union. La faute, notamment, au blocage géographique, qui redirige les visiteurs d’un site marchand vers sa version locale, même si elle propose des prix plus élevés. Une enquête a montré en 2015 que pour un même séjour à Disneyland Paris réservé en ligne, une famille française payait en moyenne 865 euros, contre 1204 euros pour une famille roumaine ou 1339 euros pour une famille italienne. Pour elles, pas moyen d’accéder au site français qui propose le tarif le plus bas. (@LExpress).

► Commerce en ligne: en 2017, les Français ont dépensé 81 milliards d’euros. 37 millions. C’est le nombre de cyber-acheteurs en France, recensés par le sondage Médiamétrie pour la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) diffusé ce mardi.   Comme le relève cette étude, l’an passé, les Français ont dépensé en ligne 81,7 milliards d’euros, une somme en croissance de 14,3% en un an, grâce à une clientèle élargie, à l’augmentation de la fréquence d’achat et aux nouveaux comportements d’achats sur mobile, a annoncé mardi la Fédération du secteur. Elle note « un niveau de croissance maintenu depuis trois ans ». « En 2017, 1,2 milliard de transactions en ligne ont été réalisées, soit une croissance de 20,5% », ajoute la Fevad dans un communiqué. Au 4e trimestre, malgré le fléchissement de la consommation des ménages, le marché du commerce en ligne enregistre un record de croissance, notamment grâce aux opérations promotionnelles du mois de novembre. (@LExpress).

#Media

► L’information face à l’intelligence artificielle : promesses et dangers. L’intelligence artificielle et les algorithmes sont de plus en plus utilisés pour produire l’information. Cette pratique repose sur l’idéalisation de l’accès à une information personnalisée, mais elle soulève de nombreux enjeux éthiques notamment la question de leur transparence. (@InaGlobal).

► IA et médias : une innovation plus qu’une révolution. Après l’adaptation à Internet et la numérisation des contenus, les médias sont en première ligne pour tester et déployer les outils basés sur l’intelligence artificielle. Cette nouvelle vague d’innovation impacte tous leurs métiers et tous les maillons de la chaîne production. (@InaGlobal).

► IA : un robot créateur est-il un auteur ? Des œuvres sont aujourd’hui créées de façon autonome, par des intelligences artificielles (IA). La problématique liée à ce type de créations interroge les cadres juridiques actuels, droit d’auteur ou copyright, dont aucun n’est dédié à l’IA. Comment les faire évoluer ? (@InaGlobal).

#Information

► « De quoi les fake news sont-elles le nom ? De beaucoup de choses, à en juger par l’impressionnante somme de discours qu’elles ont déjà suscités dans les médias, les réunions scientifiques et les espaces de discussion, en ligne ou en ville et ce, dans plusieurs pays. De fait, la problématique rassemble tous les attributs d’une véritable question de société, dont chacun s’empare avec son propre système de croyances et de compétences. Révélatrice d’impensés, creuset de controverses, miroir grossissant de luttes d’influence, elle déstabilise les certitudes et met en lumière des déplacements qu’on préférait ne pas voir. » écrit Louise Merzeau (1963-2017) dans « Les fake news, miroir grossissant de luttes d’influences », publié le 19 mai 2015 sur le site de @InaGlobal. Elle était spécialiste des sciences de l’information et de la communication à l’Université de Nanterre. À lire aussi : Faut-il vraiment une loi contre les fake-news ? Par Florence G’sell, agrégée de droit privé et professeur à l’Université de Lorraine (@frenchweb).

► Comment empêcher la propagation des fausses nouvelles ? s’interrogent, en 1879, les 22 membres de la commission, élus par la Chambre des députés. Réponse le 29 juillet 1881 par la promulgation d’une loi sur la liberté de la presse. L’article 27 stipule : « « La publication, la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé la paix publique, ou aura été susceptible de la troubler, sera punie d’une amende de 45 000 euros. »

#Television

► À partir du mois d’avril 2018, un robot humanoïde devrait présenter un journal télévisé sur une chaîne nationale japonaise. Prénommé Erica, elle a été créé par l’équipe du célèbre roboticien japonais Hiroshi Ishiguro. D’après le Wall Street Journal, Erica est dotée d’un système d’intelligence linguistique avancé, et si au départ cette dernière était destinée à un emploi de réceptionniste, sa fonction sera finalement plus complexe. Initialement, le robot était en effet capable de réciter un script assis sur une chaise, mais peut désormais entretenir une conversation avec un humain. (@sciencepost_fr).

#Droit

► Les Legaltech, ces start-up qui révolutionnent l’accès au droit. «Vingt minutes, 20 euros» : l’offre a le mérite de la clarté. Lancée en mars 2017, l’appli Call A Lawyer (traduisez «appelez un avocat») simplifie la mise en relation avec ces spécialistes du droit. Il suffit d’entrer sa problématique, la technique fait le reste. « En fonction des informations données par l’utilisateur, celui-ci se voit proposer une liste de professionnels connectés et disponibles pour un rendez-vous téléphonique immédiat, parmi les 350 de notre réseau », explique Mathieu Davy, avocat au sein du cabinet OriaMedia et créateur de l’appli. Une version « pro », destinée aux dirigeants de petites entreprises, devrait voir le jour au printemps. Un abonnement mensuel de 29,90 euros donnera un accès illimité à des spécialistes du droit social, des affaires ou du commerce. (@LeParisien_Eco).

07 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 7 février 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Climat

xLa neige touche mardi 6 février la moitié nord de la France, où des températures glaciales ont conduit 22 départements à activer leur plan « grand froid ». (MAXPPP).

#Finance

Vilnius se rêve en capitale européenne de la fintech. Son petit pays ne compte guère plus d’habitants (près de 3 millions) que la ville de Paris mais ses ambitions sont grandes. À en croire son ministre des Finances, Vilius Sapoka, 39 ans, la Lituanie est d’ores et déjà « la porte d’entrée en Europe pour les fintechs du monde entier ». Les fintechs désignent les services financiers en ligne qui se développent, la plupart du temps en contournant les banques traditionnelles. Vilius Sapoka, ancien banquier lui-même, devenu prophète de la finance 2.0 parce qu’elle sert au plus près « les besoins des gens », participait mardi au Paris Fintech Forum, dans l’ancien temple de la Bourse, le Palais-Brongniart. Ce rendez-vous attire des spécialistes de ce secteur en plein essor, venus du monde entier. Vilius Sapoka y a rencontré son homologue français, Bruno Le Maire, et devait s’entretenir ce mercredi avec le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. La capitale française, au même titre que Londres, Vienne ou encore Singapour, cherche à attirer les start-up de la finance. (@Figaro_Economie).

#Transport

BlaBlaCar veut se rapprocher de ses utilisateurs.  Les temps sont durs pour BlaBlaCar, l’inventeur du covoiturage, né il y a quatorze ans. L’entreprise, qui  affiche 60 millions de membres à son compteur, dont 12 millions dans l’Hexagone, est confrontée en France à la concurrence de nouveaux modes de transport bon marché: les « cars Macron », ces autocars qui effectuent des liaisons de longue distance à bas prix, et les TGV low-cost, les fameux Ouigo que la SNCF déploie sur toutes les lignes à grande vitesse. Consciente que les tarifs de ces trains remportent un vif succès, la SNCF vise 14 millions de voyageurs en 2018, contre 7 millions aujourd’hui. Cantonnés aux gares excentrées (Marne-la-Vallée, CDG, Massy), ces trains peuvent désormais entrer dans Paris (Montparnasse depuis décembre dernier ; gare de Lyon et gare de l’Est en 2018). « C’est vrai qu’il y a aujourd’hui de plus en plus de passagers dans les trains low-cost et dans les cars Macron, reconnaît Frédéric Mazzella le président fondateur de BlaBlaCar. On assiste à une redistribution de ces modes de transport. » Les parts de marché de BlaBlaCar ont souffert, même si son patron préfère se concentrer sur tous les trajets qui ne sont pas en concurrence avec le train. (@Figaro_Economie).

#Smartphone

Le marché chinois n’est plus l’eldorado du mobile. Du jamais vu depuis 2009. Les ventes de smartphones en Chine – où se vend environ un mobile sur trois dans le monde – ont chuté l’an dernier pour la première fois depuis près de 10 ans. Selon le cabinet IDC, il s’est écoulé 444,3 millions de terminaux en 2017, soit 4,9 % de moins que l’année précédente. Alors que les consommateurs chinois attendent désormais plus longtemps pour remplacer leur smartphone, c’est un relais de croissance pour toute l’industrie mondiale qui se grippe. Ce repli est un coup dur pour les fabricants, Apple en tête. Selon IDC, la firme à la pomme est le fabricant qui a enregistré le plus gros gadin en Chine l’an dernier, avec des ventes en baisse de 8,3 % sur un an, bien que la société ait continué de dominer le marché haut de gamme des smartphones de plus de 600 dollars. « Bien que l’iPhone X ait déjà contribué à augmenter l’attrait des iPhone, ce modèle n’est toujours pas à la portée de la plupart des consommateurs », estiment les experts d’IDC. (@LesEchos).

#Technologie

« La technologie détourne nos cerveaux » : la riposte des repentis de Facebook et Google. Début février, les fameux GAFAM – ont annoncé des résultats trimestriels record : les revenus d’Alphabet/Google ont bondi de 20%, ceux d’Apple de 13%, ceux de Facebook de 47%, ceux d’Amazon de 38% et ceux de Microsoft de 12%. La numérisation accélérée de nos existences génère une domination économique sans précédent dans l’histoire du capitalisme. Malgré le trou d’air actuel sur les marchés boursiers, ces six sociétés pèsent à présent collectivement plus de 3.000 milliards de dollars de capitalisation. Mieux que le Produit Intérieur Brut de la France ! S’ils étaient un pays, ils se situeraient entre l’Allemagne et le Royaume-Uni ! Instoppables, les géants de la Tech ? Pas si sûr. Car en même temps, leur horizon s’obscurcit de nuages qui pourraient devenir menaçants. En réaction à leur surpuissance, des contre-pouvoirs commencent à s’organiser, à la fois côté citoyen et côté Etat. « La technologie détourne nos cerveaux et la société ! », proclame le Center for Human Technology (centre pour une technologie humaniste). Cri de ralliement d’une bande de technophobes et de luddites ? Pas du tout : ce sont d’anciens employés et financiers de Facebook et Google qui ont annoncé, le 4 février, la création de ce nouveau think tank qui critique la manière dont les réseaux sociaux et les applications numériques monopolisent notre attention et pervertissent le débat public. (@LObs).

#Surveillance

Chine : tous filmés, tous identifiés ! Ce n’est pas de la science-fiction, en Chine, c’est une réalité. Dans les lieux publics, tout le monde est scruté ; un visage peut instantanément être associé à une identité. Les Chinois appellent ce système « l’œil céleste ». Pendant que les agents de circulation ont le dos tourné, les caméras, elles, dotées du système de reconnaissance faciale, font leur travail. Des caméras intelligentes à tous les coins de rue, et pour ceux qui traversent les feux rouges, l’amende est de trois euros. La Chine ne connait pas de loi sur la vie privée ; être filmé ne semble déranger personne. « Une atteinte à la vie privée ? C’est le prix à payer pour notre sécurité », commente un passant. Dans une des start-ups les plus en pointe de Pékin, on développe des logiciels d’identification pour la police, une vingtaine de gouvernements locaux, et des entreprises privées. (@franceinfo). À lire aussi : En Chine, des caméras devinent qui sont les passants dans la rue (@LeMondefr).

#MediaSocial

Réseaux sociaux et régression démocratique. Par Daniel Perron (docteur en droit) et Chloe Morin (directrice de l’observatoire de l’opinion de la Fondation Jean-Jaurès). Il y a quelques années, Alain-Gérard Slama pointait le risque d’une « régression démocratique ». L’ère des réseaux sociaux aurait pu contribuer à rétablir les moyens d’un débat ouvert, accessible à tous, confortant ainsi la démocratie. Or, étude après étude, débat après débat, la qualité des échanges politiques dans la société paraît s’appauvrir. Nous regardons, effarés, la tournure que prennent les débats outre-Atlantique depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, alors que, à bien des égards, le mal a déjà franchi l’Atlantique. Désormais, Raphaël Enthoven peut très justement craindre l’enfer préparé par les nouveaux censeurs progressistes. Lire la suite sur le site @LesEchos.

#Cryptomonnaies

Comment récupérer son argent. Les cours s’affolent, c’est peut-être le moment de revendre le pactole. Mais sortir du game du bitcoin, ether, ripple et consorts, se prépare à l’avance. Avoir un portefeuille nourri en cryptomonnaies peut-être valorisant pour l’égo, mais pour réaliser ses achats, encore faut-il que ces fonds soient rapatriables en monnaie sonnante et trébuchante, en devises acceptées internationalement (euros, dollars ou autres). Disposer de centaines de milliers d’euros sous la forme de cryptomonnaies est donc une chose. Détenir réellement ces fonds en est une autre. Il existe toutefois des services pour opérer une conversion. Mais là encore, si pour les petites sommes la procédure est relativement simple, pour les gros investisseurs, la problématique peut s’avérer plus complexe. (@LADN_EU).

#Societe

Violences faites aux femmes : Twitter, Facebook et YouTube accusés de laxisme. Les auteurs de violences faites aux femmes en ligne bénéficient d’une « très grande impunité » sur Facebook, Twitter et YouTube. C’est la conclusion d’un rapport publié le 7 février par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE). En juin et juillet 2017, cette instance consultative a signalé auprès de ces plates-formes 545 contenus insultants, menaçants ou constituant une forme de harcèlement moral ou sexuel envers des femmes. Seuls 7,7 % d’entre eux ont été supprimés. Le HCE s’est associé, pour ce testing, à trois associations féministes : le collectif Féministes contre le cyberharcèlement, la Fondation des femmes et l’association En avant toutes. Cet organisme placé sous l’égide du premier ministre s’attaque à un phénomène d’ampleur : dans un rapport de l’ONUpublié en septembre 2015, 73 % des femmes interrogées avaient déclaré avoir été confrontées à des violences en ligne ou en être les victimes. (@Pixelsfr).

#Espace

Décollage de Falcon Heavy, la fusée la plus puissante du monde. La démonstration a été parfaitement réussie. La fusée Falcon Heavy de SpaceX a décollé avec succès, mardi 6 février, depuis Cap Canaveral en Floride, devenant le lanceur le plus puissant du monde depuis le dernier vol, voici vingt-neuf ans, d’Energia, développé par l’Union soviétique. Le véhicule, une décapotable rouge de Tesla, devait rester en orbite autour de la Terre pendant cinq heures avant de s’élancer vers Mars. Après deux minutes de vol, deux des lanceurs se sont détachés comme prévu de la fusée centrale qui a poursuivi sa route dans l’espace. (@LeMondefr).

Revue de liens : – Mais pourquoi ces milliardaires sont-ils tant obsédés par l’espace ? (@LObs) ; – Elon Musk, un milliardaire vertigineux à la conquête de l’univers (@Figaro_Economie) ; –Avant Falcon Heavy, des fusées encore plus puissantes ont existé (@Le_Figaro).

06 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 6 février 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Pollution

xEn Chine, une tour de 100 mètres pour épurer l’air. Il est reconnu que les villes chinoises souffrent d’un taux de pollution particulièrement élevé. Pour améliorer la qualité de l’air de que respirent les citadins, Junji Cao, chercheur de la Chinese Academy of Sciences et expert en chimie de l’atmosphère, a conçu une tour d’épuration de l’air d’un type particulièrement innovant. En effet, haute de 100 mètres, cette tour assure une circulation de l’air dans son unité de traitement par convection naturelle, donc sans qu’il soit nécessaire de faire appelé à un système de soufflerie grand consommateur d’énergie. Pour cela, la base de l’édifice s’entoure d’une immense verrière d’une surface équivalente à la moitié d’un terrain de football qui, par effet de serre, chauffe l’air. (@Sciences_Avenir). Crédit photo : Liu Qiang / ImagineChina / AFP

#Economie

Economie circulaire : encore une consultation avant la feuille de route. Le chemin semble encore long avant la mise en oeuvre des promesses du gouvernement en matière d’économie circulaire. « Nous diviserons par deux les déchets mis en décharge et recyclerons 100% des plastiques sur tout le territoire d’ici 2025 », avait promis le Premier ministre Edouard Philippe lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale le 4 juillet 2017, entérinant ainsi une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Pour y répondre, le ministère de la Transition écologique et solidaire, main dans la main avec celui de l’Economie, a lancé en octobre les travaux pour l’élaboration d’une « feuille de route de l’économie circulaire » attendue avant la fin du premier trimestre 2018. (@latribune).

#Data

Comment les data nourrissent-elles la créativité des marques ? Data et créativité. Les deux concepts, « opposés », seraient enfin perçus par les marques et leurs agences comme complémentaires… voire indissociables. La démarche semble pour autant encore émergente dans l’Hexagone. « Ce mouvement d’associer un concept qui tend vers le rationnel, les data, à une composante plus émotionnelle, la créativité – arrive en France et va se révéler un fort levier d’innovation », explique Roland Koltchakian, spécialiste de la Customer Experience au sein de l’éditeur Oracle. Le déclic se trouverait dans la prise de conscience que « l’exploitation de la donnée pour de la donnée est vain, relève Olivier Goulet, président fondateur de l’agence Iligo. Les marques se doivent donc de réfléchir à ce que les data peuvent produire comme valeur pour l’individu, en termes de services, de produits ou d’expériences complémentaires. » Au risque, sinon, de se retrouver dans l’impasse. (@Emarketing_fr).

#Technologie

Addiction : des anciens de la Silicon Valley tirent la sonnette d’alarme. « Notre société est otage de la technologie ». C’est le cri poussé par l’association américaine Center For Human Technology, composée de cadres repentis de Google, Facebook et consorts. Le groupement a lancé lundi une campagne de sensibilisation auprès de 55.000 écoles publiques aux États-Unis, dévoile le New York Times. Intitulé The Truth About Tech (en français, la vérité sur la technologie), ce programme de prévention est financé à hauteur de 7 millions de dollars. L’action est menée avec Common Sense, observatoire des médias. Le but : lutter contre l’addiction aux réseaux sociaux et aux smartphones. « Ce qui a commencé comme une course pour monétiser notre attention érode désormais les piliers de notre société : la santé mentale, la démocratie, les relations sociales et nos enfants » regrette l’association, en évoquant les réseaux sociaux et les nouvelles technologies. (@latribune).

#Salaire

Comment le numérique transforme la nature du salariat. La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd’hui, comment le numérique transforme la nature du salariat. Il y a des révolutions cachées. Cachées par la statistique, par l’inertie des courbes, qui reflètent la stabilité des organisations aussi bien que l’inertie des conventions et des questions posées par le statisticien. L’effet lampadaire en quelque sorte, qui nous amène à regarder là où la lumière est dirigée, même si ce n’est pas au bon endroit. Partout, pourtant, le numérique conduit les entreprises à repenser leurs process. Partout, on pressent le bouleversement des métiers qui est à l’œuvre. En matière de travail, l’idée en vogue est que nous nous acheminons vers un monde où la collaboration avec l’entreprise s’apparente de plus en plus à une relation client-fournisseur généralisée, flexible et de moins en moins soumise à un lien de subordination. Lire la suite sur le site de @latribune).

#Commerce

Ca se passe en Europe : en Italie, levée de boucliers contre le bracelet d’Amazon. Le « bracelet d’Amazon » suscite un tollé et une opposition unanime, à commencer par celle des syndicats. Ils dénoncent une « honte internationale », « une attaque à la dignité du travail » et une « violation des lois en vigueur sur la protection des travailleurs. » Le gouvernement s’est associé à ce choeur d’indignations. A commencer par le président du conseil, Paolo Gentiloni, qui estime que « le défi, c’est un travail de qualité et non pas le travail avec un bracelet ». Officiellement, le géant mondial du commerce en ligne explique que ce système permettra d’aider ses salariés dans leur tâche augmentant leur productivité. Grâce aux vibrations émises, ils pourront améliorer l’inventaire ou la préparation des commandes en étant guidés puisque le mouvement de leurs mains sera enregistré. (LesEchos).

#Cryptomonnaie

Chute du cours du Bitcoin et des cryptomonnaies : les cinq explications. Le Bitcoin et l’ensemble du marché des cryptomonnaies ont connu ces derniers jours leur chute la plus importante depuis 2013. Le Bitcoin est ainsi descendu jusqu’à environ 6.000 dollars, après avoir atteint 20.000 dollars début janvier. Il était remonté mardi 6 février autour des 7.000 dollars. La chute vertigineuse (que les crypto-investisseurs surnomment «blood bath» – le bain de sang), amorcée depuis quelques jours semblait se stabiliser ce mardi, nombreux étant ceux qui estimaient qu’on avait atteint le niveau le plus bas avant le rebond. L’ensemble du marché avait atteint son plus bas niveau depuis le début du mois de décembre, plongeant sous la barre des 300 milliards de dollars environ alors qu’il avait dépassé les 800 milliards de dollars en début d’année. Voici les cinq raisons majeures qui expliquent ce krach. (@cnewsmatin). À lire aussi : Tempête sur les marchés : est-ce la fin du bitcoin ? (@MagazineCapital).

550 milliards de dollars est bel et bien de la valorisation partie en fumée sur le marché des crypto-monnaies en seulement un mois. Alors que le marché des devises virtuelles pesait près de 835 Mds$ le 7 janvier, il ‘vaut’ aujourd’hui moins de 280 Mds$ selon les données de Coinmarketcap. L’exemple le plus criant de ce retournement est bien sûr le bitcoin, dont le prix a été divisé par trois depuis les sommets de la fin 2017 à près de 20.000$. L’ethereum et le ripple ne sont pas en reste avec des pertes d’environ 60% et 80% par rapport à leur plus haut d’il y a quelques semaines. Il faut dire que les mauvaises nouvelles se multiplient depuis les quatre coins du monde pour les ‘cryptos’. Entre les diverses histoires de piratage et le durcissement de la régulation dans de nombreux pays, l’environnement n’est guère favorable (via @Boursier_com). A lire aussi : La Chine veut interdire tous les échanges de crypto-monnaies en bannissant les plateformes étrangères (@BIfrance).

Bitcoin, Ether, Ripple, Litecoin… les 10 cryptomonnaies à connaître. Le Bitcoin et les cryptomonnaies se retrouvent depuis quelques semaines au coeur de l’actualité. Il existe des milliers de monnaies cryptées, certaines valant seulement quelques centimes d’euros. Le principal rival de Bitcoin est Ehtereum, qui a connu début janvier une progression spectaculaire. Ripple, Bitcoin Cash, Cardano, Litecoin ou encore IOTA sont d’autre acteurs majeurs du monde des cryptomonnaies. Petit tour d’horizon. (@cnewsmatin).

#Media

Dix fiches pratiques sur les technologies qui vont façonner les médias. Billet originellement publié sur FMC Veille, il est présenté dans le cadre d’un partenariat éditorial entre le Fonds des Médias du Canada (FMC) et Méta-Media. Dans un contexte où la technologie, l’intelligence artificielle et la robotisation font évoluer à la vitesse grand V les industries culturelles et créatives, comment demeurer inventifs et originaux dans un monde de similitudes alimentées par les algorithmes ? Comment demeurer compétitif dans un secteur média accaparé par des titans technologiques? Dans ce contexte généralisé de méfiance, de quoi seront faits les mois à venir pour le secteur de la création et la distribution de contenus ? Lire la suite sur le site de @metamedia.

#Ville

Maddy Keynote, le rendez-vous de l’innovationQuel futur pour nos villes ? Le monde de demain se dessine peu à peu, plus complexe et plus technologique que jamais. Alors que 6 milliards d’être humains vivront en ville d’ici à 2015, il semble indispensable de remodeler le paysage urbain pour le rendre plus efficace et plus agréable à vivre. De l’habitat, en passant par le transport, le bien-être et l’agora, la cité est en pleine révolution. Elle entre dans une nouvelle ère, plus connectée, plus intelligente, plus collaborative et se mue à une vitesse inouïe. Jamais ses repères n’auront été autant bouleversés en aussi peu de temps ! Intervention de Bernard Stiegler :

05 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 5 février 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Energie

xL’énergie renouvelable bat des records en Europe (mais pas en France). En 2017, le triptyque solaire-éolien-biomasse a dépassé le charbon dans la production d’électricité européenne. La croissance des énergies renouvelables est forte mais cache de profondes disparités entre les pays. Ainsi que des efforts insuffisants en efficacité énergétique. La France réussit l’exploit d’être à la fois en avance et en retard, nucléaire oblige. (@usbeketrica).

Tours solaires: un pas de plus vers l’énergie propre. Au premier temps de la Genèse, Beer-Sheva, située à quelque 150 kilomètres au sud de Tel-Aviv, en Israël, « deviendra un puits de lumière avec la construction de la plus haute tour solaire du monde », s’enflamme Eran Gartner, directeur de Megalim, le consortium chargé de mener à terme la construction de la plus haute tour solaire du monde.  De toutes les énergies renouvelables, la solaire semble la plus prometteuse, comme le montre la première étude mondiale sur les réseaux sociaux et le climat, réalisée par Bloom et publiée en partenariat avec L’Express. Il existe une technologie solaire moins connue que le photovoltaïque, qui convertit directement le rayonnement en électricité. Dite « thermodynamique » (ou CSP, pour concentrated solar power), elle utilise le flux de photons afin de le concentrer en chaleur, puis de le mélanger avec un fluide, avant de produire de l’électricité (@LExpress). A lire aussi : La plus haute tour solaire du monde s’élève dans le désert israelien (@Sciences_Avenir), Dubaï lance la plus grande centrale solaire du monde (@LeSiteInfo) et La société émiratie Masdar a achevé un projet d’alimentation au solaire pour plus de 1 000 villages au Maroc (@energiesmedia).

#Ville

Masdar City peine à sortir du sable émirati. Bâtir une ville durable respectant les plus hauts standards de construction en matière d’économies d’énergie et d’eau, limitant la production de déchets et le rejet de gaz à effet de serre, tout en assurant à ses habitants un confort optimal. Le projet Masdar City, lancé par le sultan Ahmed al-Jaber en 2008 et propriété du groupe étatique d’investissement Mubadala, était ambitieux. Invité par l’entreprise Siemens, Le Temps s’est rendu dans cette éco-cité pionnière, édifiée en plein cœur du désert, présentée comme une vitrine d’innovations architecturales et domotiques. Mais presque dix ans après les premiers coups de pioche, le constat est tout autre. L’avenir radieux que l’on promettait à Masdar City s’est assombri dès le début des travaux, la crise financière de 2008 ayant refroidi l’enthousiasme des investisseurs et découragé les sociétés étrangères à s’installer au cœur de l’éco-cité. La réalité économique du projet, dont le coût faramineux était initialement estimé à 24 milliards de dollars (23,6 milliards de francs), a considérablement freiné le rythme des constructions. (@letemps). A lire aussi : Au milieu du désert, le mirage de Masdar (@LeMondefr).

La municipalité marseillaise a annoncé qu’elle allait doter la ville dès 2018 d’un algorithme d’analyse des données urbaines capable d’anticiper les troubles à l’ordre public. Baptisé Observatoire de la tranquillité publique, ce centre de supervision est inédit dans une grande (métropole) du pays. Il recueillera l’ensemble des données publiques disponibles : mains courantes, captations des caméras de surveillance, informations relevées par les marins-pompiers ou les agents des espaces verts…Pour Félix Tréguer, membre de La Quadrature du Net, association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet, « même si au début on nous vend des dispositifs encadrés, on constate une accoutumance à ces systèmes, qui banalisent la société de surveillance. C’est la logique même de ces outils qui doit être interrogée. »

Nature, IA, travail : ce qui nous rendra heureux demain. Dans des zones urbaines de plus en plus denses, touchées par la pollution et dans lesquelles il est rare de pouvoir habiter à côté de son lieu de travail, comment concevoir le bien-être ? Cette question, les intervenants lors des tables rondes dédiées au Bien-Être organisées dans le cadre de la Maddy Keynote 2018 se la posent quotidiennement. Et proposent des éléments de réponse pour imaginer, demain, des villes toujours plus agréables à vivre et correspondant mieux aux habitudes de vie de leurs habitants. Premier constat : la ville de demain doit être verte. D’abord parce que la nature a un effet positif sur l’humain mais aussi parce que l’enjeu environnemental est primordial. « Ce n’est pas le modèle de la ville qu’il faut imposer à la campagne mais celui de la campagne qu’il faut imposer à la ville, assène Hugo Meunier, cofondateur de la startup Merci Raymond. Quand on voit les avancées réalisées grâce à la révolution numérique, en matière d’innovations vertes, on a beaucoup de retard. Il faut aller vers la permaculture, l’agriculture urbaine… Au quotidien, dans les villes, ça reste compliqué. » (@bymaddyness). A lire : La Cité du futur a besoin d’une architecture numérique. (@zdnetfr).

#Fiscalite

Redressement fiscal : Amazon a conclu un accord (secret) avec le fisc français. Le géant américain du commerce en ligne Amazon, qui avait révélé en 2012 être visé par un redressement fiscal de près de 200 millions d’euros, a annoncé lundi avoir trouvé un « accord de règlement d’ensemble » avec le fisc français. En 2012, Bercy avait notifié à la filiale française du géant américain un redressement en arriérés d’impôts et en pénalités portant sur les années 2006 à 2010, selon un document financier de l’époque du groupe américain. Contactée par l’AFP, la direction générale des Finances publiques n’a pas souhaité faire de commentaire, se retranchant derrière le secret fiscal. Dans son communiqué, Amazon ne précise pas le montant du chèque qu’il a dû faire au fisc français pour solde de tout compte. « Nous sommes parvenus à un accord de règlement d’ensemble avec les autorités fiscales françaises sur des questions liées au passé », affirme le communiqué d’Amazon, qui précise que « l’ensemble des chiffres d’affaires, charges, profits et taxes liés à l’activité de commerce de détail sont désormais comptabilisés en France ». (@latribune).

#Entreprise

Bientôt un bracelet pour surveiller les employés d’Amazon ? Toujours plus de productivité. C’est l’argument avancé par Amazon pour justifier la création d’un bracelet électronique un peu spécial… Ce dernier permettrait de scruter les moindres gestes de ses employés, en déterminant les mouvements des mains dans ses entrepôts de stockage. Le gadget permet de « surveiller la réalisation des tâches assignées » à un salarié, comme l’inventaire ou les préparations de commandes, explique le brevet du titan de l’e-commerce. Déposé en 2016, il a été validé la semaine dernière par le bureau américain des brevets. (@latribune). A lire : Faut-il s’inquiéter des bracelets électroniques développés par Amazon pour suivre ses salariés ? (@franceinfo).

#Presse

Droits d’auteur et Internet : la presse marque des points à Bruxelles. Bruxelles va-t-elle voler au secours de la presse face à Internet ? Le dossier reste compliqué et n’aboutira pas avant plusieurs mois, mais la création en Europe du « droit voisin » que réclament les éditeurs de presse se décante. Mercredi, lors du comité des représentants permanents, premier rendez-vous au Conseil entre Etats sur ce dossier, une majorité a commencé à se dégager en faveur de ce dispositif, proposé par la Commission européenne dans son projet de réforme de la directive de 2001 sur les droits d’auteur. La France, l’Italie et le Royaume-Uni en particulier défendent ce droit voisin, comme l’Allemagne et l’Espagne, qui s’en sont déjà dotés et ont inspiré le projet. (@LesEchos).

Challenges se bat pour le droit d’informer. Pour le magazine économique « Challenges », comme l’explique son directeur de la rédaction Vincent Beaufils dans un éditorial de l’édition du 25 janvier, il ne peut « pas y avoir deux catégories d’observateurs de l’économie : ceux qui ont le droit de savoir ; et ceux qui sont maintenus dans l’ignorance. » C’est la raison pour laquelle le titre détenu par Claude Perdriel a décidé d’« interjeter appel », dès lundi, d’une décision du 22 janvier du Tribunal de commerce de Paris. Celle-ci le condamne à retirer une information de son site Internet qui révèle qu’un grand distributeur français a été « placé sous mandat ad hoc » et est donc en situation financière difficile. Ce, sous astreinte de 10.000 euros par jour de retard. Ainsi qu’à payer 12.000 euros de frais de justice à la société en question et à déréférencer l’information dans les moteurs de recherche Web. (@LesEchos).

#Cryptomonnaie

Bitcoin : plusieurs banques interdisent les achats à découvert aux particuliers. Mieux vaut prévenir que guérir. C’est ce qu’ont décidé plusieurs banques internationales comme Bank of America, Citigroup, JPMorgan et Lloyds Bank, interdisant à leurs clients d’acheter du bitcoin à découvert, alors que la plus grosse cryptomonnaie du marché est en chute libre. Ces quatre banques, parmi les plus gros acteurs du crédit à la consommation aux Etats-Unis (hormis JPMorgan) et au Royaume-Uni, ont pris cette décision pour éviter des situations de surendettement. Depuis son pic de décembre, à près de 20.000 dollars, le bitcoin a perdu plus de 50 % et est revenu aux alentours de 8.000 dollars. (@LesEchos). À lire aussi : Le bitcoin poursuit sa chute, et passe sous 7.500 dollars (@latribune).

#Gafa

La toute-puissance des Gafa commence à inquiéter. À y regarder de près, les Gafa n’ont pas forcément beaucoup de points communs, sinon leur réussite insolente. Jeudi soir, ils étaient trois à présenter leurs résultats financiers trimestriels : Alphabet, maison mère de Google, Apple et Amazon. La veille, c’était Facebook qui dévoilait ses performances pour l’année 2017. Elles n’ont pas déçu. Le réseau social a engrangé un chiffre d’affaires de 40,6 milliards de dollars l’année dernière, soit une augmentation de 56 % en un an. Ses profits se sont eux élevés à 16 milliards de dollars. Apple a terminé l’année fiscale en septembre 2017 avec un chiffre d’affaires de 229 milliards de dollars pour 61 milliards de bénéfice. Pour son premier trimestre 2018, qui s’est achevé en décembre, Apple revendique un chiffre d’affaires de 88,3 milliards de dollars, les revenus les plus haut jamais engrangés en trois mois pour le fabricant de l’iPhone. Sur la même période, ses profits ont atteint 26,2 milliards de dollars. Amazon a lui annoncé un chiffre d’affaires de 177,8 milliards de dollars, avec des profits trimestriels les plus hauts de son histoire. Enfin, Alphabet, la maison mère de Google, a engrangé des revenus s’élevant à 110,8 milliards de dollars en 2017, et des profits à 12,6 milliards de dollars. (@FigaroTech).

04 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 4 février 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Internet

xTackling the Internet’s Central Villain: The Advertising Business. The role of the ad business in much of what’s terrible online was highlighted in a recent report by two think tanks, New America and Harvard’s Shorenstein Center on Media, Politics and Public Policy. « The central problem of disinformation corrupting American political culture is not Russian spies or a particular social media platform, » two researchers, Dipayan Ghosh and Ben Scott, wrote in the report, titled Digital Deceit. « The central problem is that the entire industry is built to leverage sophisticated technology to aggregate user attention and sell advertising. » (@NYtimes).  Credits : Doug Chayka. To read : « How Advertising Blew Its Biggest Chance Since the Mad Men » (@umairh).

#Ville

Social, durable, sécuritaire : à quoi ressemblera l’habitat de demain ? Entre envies individuelles et besoins collectifs, le futur de l’habitat dans la ville de demain reste à écrire. Comment conjuguer innovations technologiques avec les problématiques écologiques, sécuritaires, et sociales auxquelles nous devons aujourd’hui faire face ? Le 1e février, la Maddy Keynote réunissait plus de 4 500 participants autour de la Cité du futur. L’occasion de débattre des enjeux de la ville de demain et plus particulièrement des questions d’habitat dans celle-ci. Enceintes connectées, thermostats et ampoules intelligentes… L’internet des objets est en train de prendre une place croissante dans nos lieux de vies. Et si le futur était dans l’intégration des solutions domotiques directement dans le mobilier ? (@bymaddyness).

Smartseille, le premier éco-quartier qui puise son énergie dans la mer. Situé au nord de la cité phocéenne en bordure de mer, à côté du Vieux Port, Smartseille utilise un dispositif thalasso-thermique afin de pourvoir aux besoins énergétiques des habitations, des bureaux et des commerces. A quelques encablures du port, l’eau de mer est puisée à moyenne profondeur, là où sa température est adéquate, puis elle est acheminée vers la ville et passe par une « boucle de transfert énergétique ». Cette boucle, qui consiste en un échangeur thermique, va venir extraire et stocker les calories et les « frigories » présentes dans l’eau pour les redistribuer ensuite aux bâtiments afin d’augmenter ou de baisser leur température selon les besoins. Le dispositif, entièrement non polluant, assure ainsi 70% des besoins en chauffage ou en climatisation des habitants. (@latelier).

À Xiongan, la Chine veut édifier la cité du futur. Le président Xi Jinping, qui veut faire de la Chine une superpuissance « moderne », ne compte pas seulement redonner du lustre à Pékin. Il a aussi décidé de marquer l’histoire en créant de toutes pièces une ville emblématique. Comme l’a fait avant lui Deng Xiaoping, le père des réformes économiques, en transformant un ensemble de village de pêcheurs, Shenzhen, en l’une des cités les plus prospères du pays. Ou Jiang Zemin, en lançant à Shanghaï le quartier d’affaires de Pudong. Dévoilé en avril dernier, le projet consiste à bâtir une cité du futur « verte » et « innovante », qui sera presque trois fois plus étendue que New York. La naissance de cette « ville-jardin » connectée coûterait plus de 230 milliards d’euros sur 15 ans, selon les estimations de la banque Morgan Stanley. (@Figaro_Inter).

Comment vivre ensemble à l’heure des cyberattaques et des fake news ? La cybersécurité sera au coeur des enjeux de la ville de demain, et les réglementations devront savoir faire face à des menaces d’une nouvelle ampleur. Mais pas question pour autant de s’isoler : les partenariats seront même la clé pour proposer des solutions innovantes – et la technologie le moyen idéal de fédérer les citoyens ? Il est certain que des menaces pèsent déjà et pèseront encore sur la vie privée dans cette cité du futur qui sera hyper connectée et ouverte, que ce soit en termes de protection ou de traitement des données. “C’est un vrai challenge. Il faut accompagner les acteurs de manière pédagogique, notamment sur la technologie pour que tout soit sécurisé, surtout en termes d’anonymat“, confie Nicolas Bohy, Pointnext General Manager chez HPE. Même son de cloche chez Olivier Desbiey, Innovation & Foresight Manager à la CNIL : « On ne peut pas laisser les gens dire qu’ils n’ont rien à cacher. D’autant que ce qui est légal aujourd’hui pourrait très bien ne pas l’être demain. La donnée ne doit pas être utilisée pour amener la société vers le totalitarisme », explique-t-il. (@bymaddyness).

#DataPersonnel

Revendre ses données « personnelles », la fausse bonne idée. En quelques années, nos données personnelles ont été transformées en monnaie d’échange contre une boîte mail, un espace de stockage en ligne ou encore un réseau « d’amis ». Considérant la richesse accumulée par les sociétés pourvoyeuses de ces services, nous avons compris à quel point cette relation était asymétrique. Aujourd’hui, certains en appellent au « partage des richesses » en proposant que nous puissions tirer quelque chose de ces données en les vendant plutôt qu’en les cédant gratuitement. Cette idée qui fait son chemin relève d’une idéologie libérale assumée (voire le rapport du Think-tank Génération Libre) qui ne va pas sans poser quelques questions de fond. Creusons. (@MaisOuVaLeWeb).

#Commerce

Amazon, l’Empire Invisible. Par Stéphane Schultz, fondateur de 15marches. L’e-commerce n’était qu’une tactique pour conquérir le monde. D’abord centrée sur l’objectif de devenir l’Everything Store, le « magasin qui vend tout », la stratégie d’Amazon a évolué. L’entreprise veut désormais prendre un pourcentage de l’ensemble des activités économiques, bien au-delà du commerce. Pour y parvenir, Amazon a développé une organisation singulière dans laquelle chaque activité interne est ouverte à des tiers pour être réutilisée. Elle bénéficie ainsi d’un avantage compétitif extrêmement difficile à reproduire par ses concurrents. Nous vous proposons de découvrir comment l’ « entreprise la plus centrée client du monde » a réussi ce tour de force managérial et technologique. (@frenchweb).

#Blockchain

L’Europe ne veut pas « rater » la révolution blockchain. La blockchain est une technologie de stockage et de transmission de données, transparente et sécurisée. Elle fonctionne sans contrôle central et permet, en fonction de ses applications, de se passer des intermédiaires, par exemple les banques. Ses applications sont multiples, mais la plus connue est celle permettant la création de cryptomonnaies, tel le bitcoin, cette monnaie électronique immatérielle, réputée invulnérable aux attaques informatiques, qui n’appartient à aucun État. « Je considère la technologie de la blockchain comme un changement fondamental et je veux que l’Europe soit à la pointe de son développement », a affirmé la commissaire. « L’Europe ne peut pas se permettre de rater cette occasion », a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse où elle a lancé un Observatoire-forum que l’UE veut consacrer au sujet. (@latribune).

#IntelligenceArtificielle

Du porno aux fausses informations, l’intelligence artificielle manipule désormais la vidéo. Gal Gadot, la célèbre interprète du film Wonder Woman, dénoue lentement sa longue ceinture blanche, sous le regard d’un homme en costume, installé à un bureau. Elle retire un à un ses vêtements, laissant apparaître sa poitrine, ses fesses et son sexe. Cette séquence, mise en ligne mercredi 31 janvier par un utilisateur du forum Reddit, a de quoi surprendre. Elle n’est pas tirée d’un film pornographique dans lequel la star hollywoodienne aurait joué, mais d’un montage assisté par intelligence artificielle (IA). Avec un programme nommé DeepFake, l’auteur de la vidéo a pu insérer, sans compétences techniques poussées, le visage de l’actrice israélienne dans cet extrait de film X. Avec un résultat très réaliste. Depuis deux mois, ce genre de vidéos se multiplient à vive allure, avec comme terreau un fil de discussion Reddit créé il y a deux mois, où des dizaines de séquences similaires ont été publiées. Ariana Grande, Selena Gomez, Jessica Chastain, Emma Watson, Natalie Portman ou encore Daisy Ridley font partie des stars dont le visage a ainsi été calqué sur celui d’actrices de films pornographiques. (@Pixelsfr).

#MediaSocial

Twitter reconnaît mais nuance les tentatives russes d’influencer l’élection de 2016. Des milliers de comptes suspendus, des centaines de milliers de tweets supprimés, des millions de tentatives de connexion bloquées : c’est le tableau de chasse qu’a affiché la semaine dernière Twitter, qui devait rendre compte au Sénat américain. Dans un rapport remis le 19 janvier au comité judiciaire du Sénat et rendu public, vendredi 26 janvier, Twitter détaille l’avancée de son enquête concernant les tentatives d’influence russes sur son réseau social entre le 1er septembre et le 15 novembre 2016, au plus fort de la campagne présidentielle ayant mené Donald Trump à la Maison Blanche. D’après l’entreprise américaine, le nombre de traces de tentatives de manipulation imputables à l’Internet Research Agency (ou IRA, une organisation russe de diffusion de propagande proche du gouvernement) ou à de simples « bots » russes (des comptes programmés pour publier ou relayer automatiquement certains tweets) serait, en effet, plus important que ce qu’une première enquête avait initialement permis de déterminer cet automne. (@pixelsfr).

#Television

Gilles Marchand : « Je me bats pour éviter que l’audiovisuel public suisse disparaisse ». Gilles Marchand, le directeur général de la Société suisse de radiodiffusion est l’invité du « Buzz Média Le Figaro ». Il pense que le service public a une sorte de responsabilité d’innovation. Alors que l’audiovisuel public français est en pleine crise, la situation de son homologue suisse est encore plus critique. L’avenir de la SSR est entre les mains des citoyens helvètes. Le 4 mars, si la votation en faveur de la suppression de la redevance obtient la majorité, ce groupe fort de 17 radios et 7 chaînes publiques disparaîtra purement et simplement. Mais aujourd’hui, les sondages sont à 60 % en faveur du maintien. Le directeur général de la SSR détaille les enjeux de ce vote. (@Figaro_Economie).

03 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 3 février 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Sante

XLa future médecine par les robots. L’intelligence artificielle a fait son chemin dans les hôpitaux du monde entier. Ceux qui se méfient d’une prise de contrôle par un robot n’ont rien à craindre ; l’introduction de l’IA dans les soins de santé ne consiste pas nécessairement à opposer les esprits humains aux machines. L’IA est dans la salle d’examen pour élargir, aiguiser et, parfois, soulager l’esprit du médecin afin que les médecins puissent faire la même chose pour leurs patients. (@Futurism). A lire :  Demain, la médecine sans médecin ? (@usbeketrica).

#Transhumanisme

« Si j’étais immortel, j’inventerais la mort pour avoir du plaisir à vivre. » de Jean Richepin, poète, romancier et auteur dramatique français (1849-1926).

Comment l’individu augmenté se niche dans nos têtes. « Ce n’est plus de la science-fiction. L’homme se robotise et le robot s’humanise… et tout cela préfigure le post-humanisme ! », affirme maître Xavier Labbée, président de l’Institut du droit et de l’éthique de Lille, qui a dirigé l’ouvrage L’homme augmenté face au droit (Presses universitaires du Septentrion, 2015). Il est vrai que les innovations de l’année 2017, de l’implant cérébral visant à booster la mémoire au muscle synthétique surpuissant imprimé en 3D en passant par le premier médicament connecté autorisé sur le marché aux États-Unis, n’auraient pas dépareillé dans un roman futuriste, contant un monde peuplé d’humanoïdes augmentés à force d’implants et de prothèses bioniques. Toutes ces évolutions technologiques plus ou moins abouties, qui accroissent çà et là les capacités de l’être humain sans toujours suivre une finalité médicale, ne sont pas anecdotiques. Elles dessinent le rapport humains-machines du XXIe siècle et nous forcent à le structurer, du moins à le penser. « On peut considérer qu’elles posent des questions sur le statut de l’humain », appuie l’historien Franck Damour, de la chaire « Éthique et transhumanisme » de l’Université catholique de Lille. La pensée transhumaniste a infusé dans les esprits. « Vous n’imaginez pas à quel point l’opinion est transhumaniste sans même savoir ce que ça veut dire », déclare ainsi dans un entretien à Uzbek & Rica Laurent Alexandre, entre autres auteur de l’ouvrage La guerre des intelligences (JC Lattès, 2017). En effet, nous baignons dans l’idée que nous nous trouvons « dans une période post-darwinienne où l’homme prend le contrôle de son évolution« , souligne Franck Damour. (@lesnums).

#Ville

A Amsterdam, le quartier qui veut « pirater la ville ». Le quartier de Buiksloterham, dans la partie nord d’Amsterdam, a connu ses heures de gloire au milieu du XXe siècle, lorsqu’il abritait des usines et des hangars de construction d’avions et des chantiers navals. Déserté depuis une vingtaine d’années, il renaît aujourd’hui de ses cendres, et est devenu, en l’espace de cinq ans, l’un des lieux les plus en vue de la capitale des Pays-Bas. Les habitants ont fait de cette zone un laboratoire urbain où ils testent de nouvelles manières de construire leur logement, de consommer ou de partager des ressources. Une sorte de village écologique et technologique, face de la gare centrale d’Amsterdam, qui veut inventer une nouvelle manière de vivre, très décentralisée, qui s’affranchit des grandes infrastructures municipales d’eau ou d’énergie et prône le retour à l’ultralocal. (@LeMondefr). A lire aussi : Pays-Bas : des habitants d’Amsterdam font de leur quartier un laboratoire pour une ville durable (@ID_LinfoDurable).

L’association Villes de France, en partenariat avec Orange, Tactis, Veolia et Villes internet, publie une étude sur les spécificités de l’innovation telle qu’elle est portée non par les métropoles, mais par des villes moyennes (20.000 à 100.000 habitants). Il en ressort que ces villes, représentant quelque 30 millions d’habitants, peuvent difficilement se positionner à la pointe de l’innovation urbaine, mais peuvent se targuer d’une intelligence plus « humaine » par la proximité avec leurs administrés et la compréhension fine de leurs besoins. La publication propose des outils pour construire une stratégie locale en mobilisant les outils numériques au service du « fourmillement des projets », avant de dresser le portrait de douze territoires innovants. Aux vastes programmes intégrés de ville intelligente, plébiscités par les agglomérations de rang métropolitain, les villes moyennes préfèrent des projets plus ponctuels et réalistes au vu de la capacité limitée des équipes dédiées et de leurs moyens. C’est le message, réaliste et optimiste, que Villes de France a voulu faire passer avec ses partenaires dans une étude intitulée « En route vers des villes plus intelligentes ». (@localtis).

#CivicTech

La technologie au secours de la démocratie. Les dernières élections françaises nous l’ont rappelé : « les démocraties traversent une crise majeure de la représentation », explique dans le journal Le Monde, Loïc Blondiaux, professeur au département de sciences politiques de la Sorbonne (Paris-I) où il dirige un master d’ingénierie de la concertation. Et pourtant, donner la parole aux citoyens sonne comme une évidence dans une démocratie. Un fossé se creuserait-il entre le peuple et ses édiles ? Ces derniers ont-ils oublié que, même s’ils sont élus démocratiquement, le peuple attend des résultats concrets, pas de simples effets d’annonce ? « Nos sociétés contemporaines sont confrontées à la fois à la défiance et au silence des catégories populaires qui, pour certaines, ont renoncé à participer, tandis que d’autres se réfugient dans les extrêmes », pointe le sociologue, pour lequel, la fracture se situerait entre diplômés et non-diplômés. Pour les premiers, plus intégrés politiquement et socialement, la participation à la vie de la cité est normale, c’est même une exigence. Moins évident pour les seconds qui se sentent à l’écart de la société dans laquelle ils vivent. « Pas facile de donner son avis quand on a des horaires décalés ou qu’on a le sentiment de ne pas avoir de place dans la société ». (@villeintelmag).

#Data

Les supercalculateurs, nouveau cheval de bataille de l’Europe. L’Union européenne veut se doter, dans les meilleurs délais, d’infrastructures numériques de pointe, et notamment d’une infrastructure européenne de supercalcul d’envergure mondiale. Aujourd’hui déjà, les supercalculateurs permettent aux Européens de profiter d’innovations dans de nombreux domaines : la santé, l’ingénierie, les énergies renouvelables, la sécurité routière, la cybersécurité…Les applications sont innombrables. À l’aide d’une infrastructure de supercalcul, des médecins slovènes ont pu accélérer de façon spectaculaire les diagnostics génétiques, le délai nécessaire passant de plus d’un mois à quelques jours à peine, voire un seul jour. On utilise aussi les supercalculateurs pour atteindre une résolution toujours plus élevée dans la simulation du changement climatique. Elles permettent également d’améliorer nos connaissances des processus géophysiques et de la structure intérieure de la Terre. (@bymaddyness).

#Cryptomonnaie

L’Unicef veut inciter les gamers à miner de l’Ethereum pour aider les enfants syriens. Oui, les cryptomonnaies peuvent servir pour une bonne cause. C’est ce que tente de démontrer le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) avec le lancement de l’opération « Game Chaingers ». Celle-ci doit permettre de lever des fonds via la blockchain au profit des enfants syriens. Pour monter cette opération, l’organisation s’est appuyée sur l’agence publicitaire BETC. Concrètement, l’Unicef veut rassembler des gamers du monde en ligne pour les inviter à utiliser la puissance de leurs cartes graphiques afin de miner de l’Ethereum, la deuxième monnaie virtuelle derrière le bitcoin. «Installez le logiciel Claymore et lancez ce dernier pour miner quand vous le souhaitez, vous générerez ainsi de l’argent directement sur le portefeuille d’Unicef», explique. Les fonds récoltés grâce à cette opération seront entièrement reversés pour venir en aide aux enfants syriens. Selon l’Unicef, près de 8,3 millions d’enfants syriens nécessitent une aide en Syrie, pays du Proche-Orient englué dans une guerre civile depuis le printemps 2011. (@frenchweb).

#MediaSocial

« Facebook, c’est pour les vieux ». L’ado, cet être énigmatique (aux yeux de toute personne née avant 2000). Que fait-il ? Que veut-il ? Que craint-il ? Surtout quand il est collé à un écran, à commencer par celui de son smartphone ? L’association éducative Génération Numérique a mené une étude sur les « 11-18 ans et les réseaux sociaux ». Elle en présentait les résultats lors d’un événement organisé à Paris par Facebook. Le réseau social est pourtant abandonné par les moins de 18 ans. (@usbeketrica).

#RealiteVirtuelle

L’armée américaine crée un jeu de simulation pour préparer les profs aux fusillades. L’armée américaine et le Département de la sécurité intérieure ont développé une simulation informatique pour entraîner les enseignants à bien réagir en cas de fusillade. Les utilisateurs peuvent choisir de « jouer » en tant qu’enseignant, élève, membre des forces de l’ordre ou tireur. Afin de recréer une atmosphère de panique réaliste, les créateurs du logiciel ont étudié les enregistrements audio des fusillades de Virginia Tech et Sandy Hook. Le logiciel sera disponible gratuitement dans les écoles à partir du printemps prochain.De nombreux établissements scolaires américains organisent déjà des exercices d’évacuation en cas de fusillade, mais la simulation est censée apporter un degré de préparation supplémentaire : « Plus vous avez d’expérience, plus vos chances de survie sont grandes, a expliqué une des ingénieures du projet à Gizmodo. Cela vous permet de vous entraîner et d’avoir plusieurs expériences afin de voir ce qui marche et ce qui ne marche pas. » (@slatefr).

#Tendances

Les 11 tendances techno qui marqueront 2018. Le cabinet Deloitte a dévoilé une étude mondiale dédiée aux évolutions d’usage, de consommation et de marché dans le secteur des technologies, médias et télécommunications en 2018. Premier constat: le smartphone n’est pas près de perdre son hégémonie, aidé par des innovations constantes. La réalité virtuelle, le machine learning gagnent du terrain. (@Ecommercemag_fr).

02 Fév

Régions.news #316 – Edition du vendredi 2 février 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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image001Légende image. En Chine, dans la province du Zhejiang, le parc Yanweizhou a été construit en 2014 à l’endroit où deux rivières se rejoignent pour ne plus en former qu’une. Durant la saison des pluies, il se compose principalement de passerelles et d’archipels. Durant la saison sèche, l’intégralité du terrain est accessible.

#Ville

► En cette fin de mois de janvier, on constate que les inondations sont de plus fréquentes et plus intenses. Que nos villes sont aujourd’hui étanches et vulnérables. Comment les villes peuvent-elles absorber la pluie ? Et si une des solutions pour éviter les inondations serait de les transformer en éponges ultra-absorbantes ? C’est le pari d’un quartier en bord de rivière à Romorantin (Loir-et-Cher). Autour d’un immeuble construit sur pilotis en 2011, le terrain laissé sans construction permet au cours d’eau de se déverser librement en cas de crue. Ce quartier entièrement perméable à l’eau a déjà fait ses preuves lors des crues de 2016. Il s’agit de bâtir des quartiers résilients, dans lesquels « on ne vit plus contre l’eau mais avec l’eau », avance Magali Reghezza-Zitt, géographe à l’École normale supérieure. Ainsi la lutte contre les inondations s’orientent progressivement vers la construction de maisons amphibies ou l’installation de trottoirs éponges.

► Revue de liens : La Chine a lancé en 2014 un projet de « villes-éponges » pour faire face aux inondations  avec le lancement du programme « Sponge Cities » ainsi Hongkong se transforme en ville-éponge comme Shanghai qui devient une « ville-éponge » végétale.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Il s’appelle Baryl et il pourrait devenir le meilleur ami des usagers de la gare Lille-Flandres. C’est un robot-poubelle qui est testé dans le hall de la gare. Il assiste les usagers cherchant à jeter un déchet. Le robot est en effet équipé d’une dizaine de capteurs ultra-sons, des radars lasers et des caméras 3D, afin de détecter les signes des humains qui souhaitent avoir accès à une poubelle.

► A Seclin (Nord), les pompiers testent Colossus, un robot-soldat du feu. Un engin roulant de 500 kg piloté à distance par les sapeurs. Équipé d’une lance à eau, Il est capable d’approcher les zones incendiées où la température atteint parfois 600 à 800 degrés.

#Paiement

► À l’université de Dauphine à Paris, les étudiants paient tous avec Lydia. Cette application de paiement par mobile, gratuite et instantanée, va révolutionner le quotidien des étudiants. « J’utilise Lydia en permanence. À la cafétéria principalement mais aussi pour rembourser des amis ou encore acheter des places de concert », explique un étudiant. Ainsi le paiement sans contact est en train de gagner du terrain. À lire aussi : Les précautions à prendre avant de payer avec votre smartphone.

image003Légende image. Centre Lou Ruvo de santé du cerveau, spécialisé dans les maladies dégénératives, à Las Vegas (Etats-Unis). Architecte : Frank Gehry. Voir dix œuvres architecturales originales à travers le monde sur le site de Lumière De La Ville.

#Cybersecurite

► Un master en cybersécurité a été créé il y a près d’un an en Belgique. C’est l’un des seuls de l’Union européenne. Ici, les étudiants apprennent les techniques de piratage des pirates informatiques. Le but est d’apprendre à pirater pour savoir se défendre. Selon Frédéric Pluquet, professeur de développement et sécurité à l’École supérieure d’Informatique de Bruxelles explique : « Je ne leur apprends pas à être des hackers, mais plutôt des professionnels en sécurité, c’est-à-dire qu’ils savent hacker, mais ils savent surtout se protéger des hackers ». En France, l’Institut des sciences et techniques de Valenciennes (ISTV) propose aussi depuis peu un master « cyberdéfense et sécurité de l’information »,

#MediaSocial

► Facebook apporte de nouvelles modifications sur son fil d’actualité. Le réseau social va y rendre plus visibles les informations locales de ses utilisateurs, a annoncé son PDG, Mark Zuckerberg, lundi 30 janvier, sur sa page. « A partir d’aujourd’hui, nous allons vous montrer davantage de publications provenant de médias situés dans votre ville, petite ou grande. Des informations locales contribuent à créer une communauté, sur internet comme dans la vie », a-t-il expliqué. Elles contribuent « à faire en sorte que le temps que nous passons sur Facebook est du temps de qualité. »

#Sport

► Sauvetage dans l’Himalaya de l’alpiniste Elisabeth Revol : « C’est la première fois qu’on voit une expédition aller sauver des vies via un appel de fonds ». Jean-Christophe, le mari de l’alpiniste, a publié sur Facebook, vendredi 26 janvier, un appel à l’aide sur une plateforme de collecte de fonds sur internet. Objectif : réunir 50.000 dollars américains, afin d’organiser une opération de secours auprès d’Elisabeth Revol et Tomek Mackiewicz. Dans les deux premières heures, plus de 33.000 $ ont été réunis. Les fonds collectés ont permis de financer l’envoi d’une équipe de secours par hélicoptère et de sauver Elisabeth Revol.

#Cybersecurite

► L’application mobile de suivi fitness Strava permet à chaque utilisateur de cartographier avec précision ses parcours de jogging. Elle est très prisée par les militaires. En novembre la société Strava décide de publier sur le Net une carte ultra-détaillée des itinéraires les plus courus par ses utilisateurs. Un chercheur australien a remarqué que les parcours d’entraînement des militaires révélaient localisation de bases militaires secrètes. L’armée française met ses troupes en garde contre cette application de jogging.

#LiensVagabonds

► Consulter les liens vagabonds du 27 janvier 2018 sur le site Méta-Media. À retenir cette semaine :
– Facebook admet que les réseaux sociaux peuvent affecter la démocratie ; – La surveillance augmentée par l’Intelligence Artificielle ; – Comment les médias ont raté le virage numérique ; – Le lumpen prolétariat du web ; – Facebook investit 10 millions € dans l’IA à Paris et Google investit aussi en France. (@Metamedia).

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