04 Août

Régions.news #292 – Edition du vendredi 4 août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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image001Légende image. Dans le désert du Namib, en Namibie, le 2 mai 2014. Photo de Mattes Ren /Hemis.fr / Afp. A lire : Le 2 août, l’humanité aura consommé la totalité des ressources que la planète peut renouveler en un an, selon le calcul d’une ONG. Un « jour de dépassement » qui survient de plus en plus tôt chaque année. La preuve en un gif animé (@franceinfo).

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

♦ À Urayasu, près de Tokyo, 140 robots « travaillent » dans les six étages de l’hôtel Henn na. Ramassage des ordures, machines porteuses de valises, robots multilingues pour permettre aux clients de s’enregistrer : tout est fait pour accueillir les voyageurs dans les meilleures conditions possibles. Chaque chambre est même équipée d’un robot baptisé « Tapia » capable de converser. Avec la présence des robots, seuls sept employés sont nécessaires. Autre particularité, l’hôtel n’utilise pas de clés pour les chambres, mais un système de reconnaissance faciale. A lire aussi : Dopés à l’intelligence artificielle, les robots LG guident les voyageurs et assurent le nettoyage à l’aéroport de Seoul en Corée du sud.

♦ Transport : les bateaux-taxis sur la Seine. Dans les grandes villes comme Paris, les déplacements sont une gageure. Une solution de remplacement, la Seine qui est complètement dégagée. D’où l’idée de ces taxis sur l’eau, les Sea Bubbles, qui ont été testés en juin. Essais concluants qui vont permettre à ces véhicules flottants de voguer dès septembre à la vitesse de dix nœuds (18 km/h). Ils seront ensuite déployés à Genève, Venise et San Francisco.

#Censure

♦ A la fin du mois de juillet, la Russie a adopté une nouvelle loi interdisant l’usage des VPN, tandis qu’Apple retirait de son magasin d’applications ces logiciels très populaires. VPN, pour « Virtual Private Network » (réseau privé virtuel), désigne une technologie qui permet de relier deux ordinateurs à distance. Depuis plusieurs années l’usage des VPN s’est démultiplié, parce qu’ils sont des outils efficaces pour contourner les blocages de sites Web. Ainsi un internaute chinois souhaite se connecter à Facebook, qui est bloqué en Chine. En utilisant un VPN, il se connecte à un ordinateur situé dans un autre pays, et peut accéder à Facebook. Les VPN compliquent très largement la tâche des enquêteurs et des censeurs.

Pourquoi la Chine et la Russie s’en prennent-elles aux VPN ? Les deux situations sont similaires, avec quelques différences. En Chine, où une grande partie d’Internet est censuré, les applications de VPN sont très populaires auprès de la population la plus connectée et des entreprises multinationales. Après l’annonce en janvier d’un plan dit de « nettoyage » pour « reconquérir la souveraineté chinoise sur Internet », le gouvernement chinois a demandé aux entreprises de télécommunications de fermer tout accès aux VPN. Apple a, sur demande des autorités chinoise, retiré de son magasin d’applications en ligne tous les VPN qui s’y trouvaient. En Russie, le Parlement a adopté une loi interdisant les VPN dans le pays. Une décision justifiée par le Kremlin comme nécessaire à la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et d’autres délits. A lire aussi : pour Snowden, les lois anti-VPN constituent une « atteinte aux droits de l’homme »

image003Légende image. Cinq éoliennes tractées par bateau de Stord en Norvège, jusqu’aux côtes de Peterhead en Écosse. Photo d’Espen Rønnevik / Woldcam. A lire : La première ferme d’éoliennes flottantes émerge au large de l’Écosse. Une fois en activité, les turbines permettront d’alimenter en électricité l’équivalent de 20 000 foyers écossais.

#Blockchain [épisode3]

♦ Elles sont décentralisées, transparentes et complètements dématérialisées : les monnaies virtuelles qui reposent sur la technologie de la blockchain sont aussi très gourmandes en électricité. Selon le site Motherboard, le réseau Ethereum, principale crypto monnaie concurrente du Bitcoin, consommerait autant d’électricité qu’un pays comme Chypre, soit environ 4,2 térawatt-heure. En 2014, le réseau du Bitcoin avait déjà atteint une consommation électrique proche de celle d’un pays comme l’Irlande. Le problème, c’est que pour être de plus en plus sécurisés, et continuer à générer de la monnaie pour stabiliser leur taux, l’Ethereum et le Bitcoin ont besoin de plus en plus d’ordinateurs suréquipés, avec un puissant GPU. Donc, très dévoreuses d’énergie.

#RealiteVirtuelle

♦ Qu’est-ce que la réalité virtuelle ? Les premières expériences de réalité virtuelle (VR Virtual Reality) ont été tentées au début des années 60, reposant sur la télévision, avant de céder une partie de la visualisation à des casques de visualisation interactive, qui correspondaient mieux aux expériences militaires qui les finançaient. Les premières applications industrielles de VR ne sont apparues que vers la fin des années 90, destinées principalement à reproduire sous un format dit stéréoscopique un poste de travail. Aujourd’hui, entre les casques et équipements de diffusion et d’interaction VR dont le prix commence à être abordable, et les smartphones qui permettent de diffuser des images sur les écrans à moindre coût, c’est le jeu qui semble être le principal usage de la VR. De grands acteurs, comme Facebook avec Oculus, Google avec sa Google Glass, Microsoft, Samsung, HTC, s’intéressent au marché de la VR et proposent des solutions. Mais en dehors du jeu, c’est surtout la réalité augmentée, et non virtuelle, qui semble intéresser l’industrie. Mais toute la difficulté demeure dans la création des fichiers VR…

♦ A lire six articles sur la réalité augmentée pour mieux comprendre le phénomène :

  1. La réalité virtuelle pour quoi faire au quotidien ?
  2. La réalité virtuelle est déjà incontournable ;
  3. Les quatre terrains d’exploration de la réalité virtuelle ;
  4. Le business de la réalité virtuelle et augmentée ;
  5. Quel est le potentiel de la réalité virtuelle pour le marketing ?
  6. La réalité virtuelle rendrait plus intelligent et plus heureux.

#LiensVagabonds

♦ Consulter les liens vagabonds du 29 juillet 2017 sur le site Méta-Media. A retenir cette semaine : – Comment la télévision publique utilise la réalité virtuelle ; – La réalité virtuelle géolocalisée pourrait sauver les salles de cinéma ; – Quatre façons dont la réalité virtuelle va révolutionner le lieu de travail ; – Comment l’Intelligence Artificielle change déjà le monde des affaires ; – La révolution Internet à Cuba, vue de l’intérieur.

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ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 4 août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Espace

nullLa Nasa ouvre un poste pour que la vie extraterrestre ne contamine pas la Terre (et l’inverse). Depuis quelques jours, la Nasa a mis en ligne une offre d’emploi un peu particulière. L’agence américaine recherche en effet un officier de protection planétaire« . Son rôle ? Protéger la Terre d’une contamination par une vie extraterrestre, rapporte Business Insider. Et inversement. Et le tout très bien payé: jusqu’à 187.000 dollars par an. Il faut dire qu’il n’y a que deux personnes au monde qui font ce travail à temps plein. L’un pour la Nasa, l’autre pour l’ESA, l’agence spatiale européenne, même si de nombreuses personnes au sein des différentes agences travaillent sur ces questions. Evidemment, le CV qui va avec est particulièrement ardu. Et autant doucher vos espoirs tout de suite: il est nécessaire d’être citoyen américain pour postuler jusqu’au 14 août. Actuellement, c’est Catharine Conley qui occupe ce poste pour l’agence américaine, précise Business Insider qui l’a interviewée. L’offre d’emploi résulte d’une relocalisation du poste dans un nouveau département de la Nasa, mais Catharine Conley n’a pas voulu préciser si elle a postulé pour garder cet emploi. (@LeHuffPost). Crédit image : Warner Bros.

#Transport

Voitures autonomes : le premier trajet transfrontalier réussi, malgré les péages. On sait depuis longtemps maintenant que les voitures autonomes savent rouler (presque) sans encombre. Mais savent-elles passer un péage, une douane, ou rouler dans un tunnel ? D’après un test dont les résultats ont été rendus publics le 31 juillet, oui. Deux voitures autonomes, une Cadillac ATS et une Chrysler 300 ont ainsi réussi à passer toutes ces étapes. Pour la première fois de l’histoire de ces quatre roues, elles ont effectué un trajet transfrontalier. 480 kilomètres, pour effectuer un aller-retour entre les États-Unis et le Canada. Durant tout le voyage, y compris en partie dans le tunnel sous-marin situé entre les deux pays, elles ont roulé en mode autonome. Un chauffeur était toutefois au volant, prêt à reprendre le contrôle des véhicules en cas de pépin. Si ce test est aussi important, c’est parce qu’il est le premier à avoir été conduit dans des conditions aussi réalistes. Au journal local The Detroit News, Neal Belitsky, responsable du tunnel emprunté, raconte ainsi: « On réalise très peu d’essais concernant trois éléments: le premier, c’est de passer par un poste de péage, le deuxième d’emprunter un tunnel sous-marin, et le troisième c’est de savoir comment gérer le passage de la frontière puis le service des douanes et de l’immigration. » (@LExpress).

#Climat

Un satellite franco-israélien pour lutter contre le réchauffement climatique. Analyser par satellite l’impact du changement climatique sur la végétation ? C’est l’objectif de la mission scientifique « Venus ». Fruit d’une collaboration entre le Centre national d’études spatiales (CNES) et l’Agence spatiale israélienne (ISA), le satellite : lancé dans la nuit de mardi 1er au mercredi 2 août au centre spatial guyanais, gravitera à 720 kilomètres d’altitude pendant deux ans et demi. Au cours de son séjour dans l’espace, il capturera tous les deux jours les images de plus de 110 sites sélectionnés par la communauté scientifique : savanes, prairies, forêts tropicales ou encore rizières dans cinq continents, avec une haute résolution de 5 mètres. (@LeMondefr).

#Energie

Google veut stocker les énergies renouvelables… avec du sel ! Actuellement, le recours aux énergies renouvelables pour alimenter les réseaux électriques implique une problématique de taille : le décalage entre les moments où la nature permet de collecter l’énergie à partir du soleil ou du vent et les besoins quotidiens des usagers à des périodes qui ne sont pas en phase avec la production. Cette situation induit un gaspillage conséquent faute de pouvoir stocker cette énergie de façon abordable et durable pour la restituer au moment voulu. Les solutions de stockage des énergies renouvelables existent, notamment sur des batteries lithium-ion. Tesla fait partie des acteurs présents sur ce créneau avec ses systèmes Powerpack (entreprises et collectivités) et Powerwall (particuliers). Récemment, la société dirigée par Elon Musk a annoncé qu’elle allait installer en Australie-Méridionale un système de stockage sur batteries lithium-ion d’une capacité de 100 mégawatts qui sera connecté à des fermes éoliennes. Mais un concurrent inattendu pourrait surgir dans les prochaines années… (@futurasciences).

#IntelligenceArtificielle

Pourquoi il faut différencier la réalité de la fiction. Intelligence artificielle. Rarement un terme n’a évoqué autant de choses différentes. Il enflamme l’imaginaire du grand public à coups de Terminator, Matrix et autres 2001, l’Odyssée de l’espace. Il est aussi utilisé pour décrire les logiciels automatisés au coeur de nos smartphones et ordinateurs, de Google Traduction aux filtres de Snapchat en passant par les chatbots qui reviennent à la mode et les prémisces de la voiture autonome. Mais ce double usage, pour la science et la science-fiction, pose problème lorsque la confusion est créée entre les deux. Notamment car à trop se soucier de robots tueurs et autres, certains en oublient les vraies sources d’inquiétudes de ces progrès technologiques. L’Usine Digitale revient sur ce terme, ses origines, ses applications et pourquoi il est nécessaire de bien comprendre de quoi on parle. (@LUsineDigitale).

#Robotique

Etats-Unis : Non, le robot de surveillance Steve ne s’est pas suicidé (une brique a eu sa peau). La nouvelle va probablement en rassurer certains : Steve n’a pas mis fin à ses jours. Mi-juillet, on apprenait qu’un robot de surveillance (« K5 »), travaillant au Washington Harbour Mall, un centre commercial du port de Washington D.C aux Etats-Unis, avait décidé de se suicider en se jetant dans une fontaine. Mais en réalité, il a juste rencontré un accident de parcours, rapporte The Independent, repéré par Mashable. La vérité est sortie tout droit de la boîte noire du robot. Voilà ce qui s’est réellement passé : à la suite d’une défaillance technique et du bug de l’algorithme lui permettant d’esquiver les obstacles, Steve a foncé tout droit sur une brique légèrement surélevée, a chuté, puis il est tombé tout droit dans la fontaine. La suite, vous la connaissez. (@20minutes).

#RealiteVirtuelle

Un « accélérateur technologique » ouvre à Laval. Depuis sa création en 1999, Laval Virtual s’était déjà forgé un nom. Ce salon professionnel de la réalité virtuelle et augmentée, revendique tout simplement la place de numéro 1 mondial dans ce domaine. « En constante augmentation, la fréquentation a atteint 240 exposants et 17.500 visiteurs en 2017 » précise Laurent Chrétien, directeur de l’association Laval Virtual qui organise l’événement éponyme. Forte de ce succès, l’association s’apprête à passer la vitesse supérieure, avec l’inauguration cet été du « Laval Virtual Center ». Un nouvel espace de 3 000 m² destiné à la formation, mais aussi à la recherche et à l’expérimentation des entreprises, qui ouvrira ses portes fin août à Laval (Mayenne). L’investissement s’élève à environ 6 millions d’euros, dont la majeure partie apportée par l’agglomération. (@bymaddyness).

#Information

Mort de Seth Rich : Fox News accusé d’avoir inventé des informations sur demande de Trump. La chaîne d’information conservatrice Fox News, soutien de Donald Trump, a été assignée mardi 1er août par l’un de ses consultants, Rod Wheeler, qui l’accuse d’avoir publié à dessein de fausses informations défavorables aux démocrates à la demande du président des Etats-Unis. Consultant pour la chaîne sur les questions de sécurité, police et justice, Rod Wheeler reproche à Fox News d’avoir monté de toutes pièces une histoire autour de l’affaire Seth Rich, cet employé du comité national du Parti démocrate (DNC) tué par balles mi-juillet 2016 non loin de son domicile de Washington. L’enquête officielle avait conclu à un vol à main armée qui aurait mal tourné mais, dès son décès, plusieurs sites et médias identifiés comme conservateurs ont laissé entendre qu’il pouvait s’agir d’un assassinat politique. (@Lobs). A lire aussi : Fox News accusé d’avoir publié de fausses informations sur demande de Trump (@LExpress).

#Genetique

Etats-Unis : des chercheurs corrigent des gènes défectueux dans des embryons humains. Pourra-t-on faire disparaître un jour les maladies génétiques ? Une équipe de chercheurs de l’université de l’Oregon (Etats-Unis) a obtenu pour la première fois un taux de réussite proche de 100% lors de la correction de gènes défectueux dans des embryons, rapporte une étude publiée dans la revue Nature (en anglais), mercredi 2 août. Ces gènes porteurs d’une maladie héréditaire ont été corrigés grâce à la technique CRISPR-Cas9 des « ciseaux génétiques ». Ces ciseaux sont capables d’enlever les parties défectueuses du génome pour les remplacer par de nouveaux morceaux d’ADN. Les auteurs de cette étude ont réussi à corriger 72,4% des embryons testés, précise Allodocteurs. A lire aussi : Quatre questions sur la correction de gènes défectueux chez des embryons humains grâce aux « ciseaux génétiques » (@franceinfo).

#Censure

Apple: Tim Cook regrette d’avoir supprimé certains VPN en Chine. Le PDG d’Apple a plié sous la pression des autorités de Pékin. Mais Tim Cook assure le regretter. Interrogé lors d’une conférence avec des analystes financier, il est revenu mardi sur le retrait de certains produits vendus en Chine des logiciels permettant de contourner les restrictions en ligne mises en place par les autorités. « Nous aurions préféré ne pas avoir à retirer les applications mais, comme nous le faisons dans d’autres pays, nous observons la loi là où nous faisons des affaires et nous pensons qu’être présents sur ces marchés en apportant des avantages aux clients est dans le meilleur intérêt des gens là-bas et dans d’autres pays aussi », a-t-il déclaré. « Nous espérons qu’avec le temps les restrictions imposées seront assouplies car l’innovation a besoin de la liberté de collaborer et de communiquer et je sais que c’est très important là-bas » en Chine, a-t-il ajouté. Apple a pris la décision de retirer de certains produits qu’il vend en Chine la possibilité de les connecter à des réseaux privés virtuels(VPN). Depuis des années, les internautes chinois cherchent à contourner la « grande muraille » informatique qui censure le web, interdisant notamment Facebook et  Twitter, en utilisant ces VPN. (@LExpress).

#Hoax

Lonelygirl15 : la première star de YouTube était un hoax. On était en 2006, MySpace était bien plus puissant que Facebook, Wanadoo allait céder la place à Orange et Internet Explorer dominait encore largement Google Chrome. Le 16 juin très précisément, naît une chaîne YouTube nommée du pseudo de sa créatrice, Lonelygirl15. A l’époque, la plateforme de streaming vidéo a à peine un an et n’a pas encore été rachetée par Google. Derrière Lonelygirl15, il y a Bree, une ado américaine de 16 ans qui a des choses à dire. Elle choisit donc ce format encore balbutiant qu’est le vlog, ou vidéo blog, et raconte sa vie, ses joies, ses peines, bref ses états d’âme, à qui veut les entendre. Avec toujours un même décor : sa chambre et une vidéo réalisée à l’aide de sa webcam. Un vrai journal intime en streaming. Dix ans plus tard, et après 8 ans de silence, Lonelygirl15 a repris la parole, toujours en vidéo, pour la date anniversaire. Elle voulait expliquer ce qu’il s’était passé à l’époque. Faire le point sur une histoire rocambolesque. Mignonne et sympa, Bree fascine les internautes. Sauf que Bree n’existe pas. Bree a été inventée de toutes pièces. C’est une jeune actrice qui incarne ce personnage. Idem pour son seul et unique ami, Daniel. Derrière eux, une petite équipe de scénaristes qui leur inventent une vie sur mesure, taillée pour le succès. Lonelygirl15, ce n’était pas un vidéo blog, c’était la première web-série de l’histoire. Un nouveau format qui ne voulait pas dire son nom, souligne The Guardian. L’idée avait germé dans la tête d’un certain Miles Beckett. Il a l’idée de créer de toute pièce la vie d’une ado de 16 ans scolarisée à la maison, avec un ami, Daniel, des parents un peu bizarres, sans doute enrôlés dans une secte (le sujet en fut évoqué que de loin), et une curiosité suffisamment vaste pour pouvoir multiplier les épisodes sans jamais lasser. (@lemondefr).

03 Août

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 3 août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Numerique

xLe choix des mots oriente la révolution numériqueBig Data, intelligence artificielle, transhumanisme, ubérisation, disruption, blockchain sont quelques-uns des nouveaux termes à la mode pour tenter de décrypter les bouleversements technologiques actuels. Mais qui choisit et parfois invente ces mots ? Plus fondamentalement, sommes-nous certains que ces mots sont neutres ou au contraire ne nous imposent-ils pas une certaine vision du réel ? Albert Camus écrivait justement, dans son essai Sur une philosophie de l’expression daté de 1944 : « Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde ». Il soulignait par là le pouvoir des mots sur le réel. En nommant les choses, non seulement nous lui donnons vie mais nous lui donnons une certaine « couleur ». Les mots que nous employons sont le reflet de notre vision du monde. Dans son ouvrage Ce que parler veut dire, Pierre Bourdieu montre ainsi que la parole détermine des rapports de pouvoir entre les différents groupes sociaux. Ces derniers emploient des mots plus ou moins riches, disposent d’un vocabulaire plus ou moins varié ou créent des néologismes pour désigner de nouvelles réalités. La parole dépend ici en très grande partie de l’origine sociale. Et nous pouvons affirmer qu’aujourd’hui, elle dépend aussi de la capacité des individus à comprendre, analyser et communiquer les bouleversements numériques que nous vivons. Les termes de Big Data, ubérisation ou blockchain sont dès lors toujours employés par ceux qui construisent et tirent profit des bouleversements technologiques et numériques actuels. (@usbeketrica).

#Economie

Les hauts lieux de l’économie sociale et solidaire. Devenir son propre patron ? Soutenir l’agriculture locale ? Investir dans un projet à titre privé ? Les possibilités de l’économie sociale et solidaire (ESS) sont nombreuses et les initiatives qui émergent à travers la France tout autant. Mais pour certains, l’économie de demain se construit depuis plusieurs années déjà. La Croix vous invite à découvrir ces projets et leurs acteurs avec sa série d’été sur les hauts lieux de l’ESS. (@LaCroix).

#Commerce

Amazon achète les droits du tennis au Royaume-Uni. Pas de pause estivale pour Amazon dans le secteur des médias. Le géant américain du e-commerce a déjà fait savoir qu’il se transformerait en studio à part entière pour le nouveau film de Woody Allen. Il a aussi laissé entendre qu’il lancerait deux réseaux sociaux – Spark, pour concurrencer Pinterest, et Anytime, sur le modèle du chinois WeChat. Et en ce 1eraoût, la firme de Jeff Bezos vient d’acquérir ses premiers droits de retransmission de sports en live, en dehors des Etats-Unis. Pour une somme de 10 millions de livres par an (un peu plus de 11 millions d’euros), Amazon va en effet retransmettre à partir de 2019 toutes les grandes compétition ATP de tennis (donc les Masters et le tournoi à l’O2 de Londres) hormis les quatre tournois du grand chelem (Roland-Garros, Wimbledon, etc.) (@LesEchos).

#Fiscalite

« Pourquoi il faut mettre Google au pas » Le professeur de finance à l’Iris Eric Vernier estime que les accords entre les Etats et les grandes multinationales du numérique, comme Google, ne sont pas une solution viable à long terme : « Le bon sens rappelle que mieux vaut un bon accord qu’un mauvais procès. C’est ce qui semble avoir présidé à l’annonce mardi 25 juillet par Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, de l’éventualité d’une transaction financière avec Google. Le tribunal administratif a en effet annulé le redressement fiscal de 1,15 milliard d’euros infligé à la firme. L’Etat a décidé alors de faire appel, mais le ministre a évoqué parallèlement cette possible négociation. Comment les magistrats motivent-ils leur décision ? Les ventes publicitaires de Google, si elles se font en France, sont effectuées par sa filiale irlandaise, Google Ireland Limited (GIL). On connaît le montage, c’est celui de l’ensemble des Gafa, décrié depuis dix ans et qui permet aux industries du Net et autres multinationales d’échapper à l’impôt ou tout du moins de le réduire fortement, améliorant ainsi extraordinairement la compétitivité internationale et la rentabilité de ces entreprises. Alors, effectivement, face au poids de ces mastodontes et à la qualité de leurs conseillers, notamment fiscaux, les Etats sont obligés de négocier pour espérer récupérer un peu d’argent et éviter un procès long et coûteux dont on ne connaît jamais l’issue. Mais c’est, je pense, une erreur fondamentale. » Lire la suite sur le @leJDD.

#Monnaie

Cash vs original : la communauté bitcoin se déchire. Guerre de sécession dans le monde de la monnaie virtuelle. Depuis mardi, l’historique bitcoin a vu apparaître un concurrent, le bitcoin cash, dont les promoteurs reprochent à « l’ancêtre » la lenteur de ses transactions. Concrètement, les contestataires ont lancé une proposition d’amélioration du bitcoin (BIP, pour Bitcoin Improvement Proposal) qui va différencier la nouvelle monnaie du bitcoin déjà existant et permettre une accélération des échanges effectués par son biais. Ils estimaient que d’autres propositions d’amélioration, largement votées par la communauté, n’allaient pas assez loin en permettant de passer à 22 transactions par seconde, contre onze actuellement. Ils proposent de monter à 56 transactions par seconde avec bitcoin cash. Monnaie virtuelle, également appelée crypto-monnaie, le bitcoin est un système basé sur le pair-à-pair qui aurait été inventé par un Japonais, Satoshi Nakamoto. Le principe de création de cette monnaie repose sur la blockchain, une technologie utilisant des blocs de transaction codés et authentifiés qui s’additionnent entre eux. La blockchain a la réputation d’être infalsifiable car, pour modifier une information, il est nécessaire de la changer en même temps chez tous les utilisateurs, ce qui permet d’assurer la stabilité du système. (@libe).

#Banque

Bras de fer sur les données des clients : les banques montent au créneau. La tension monte autour de la prochaine application de la deuxième directive sur les services de paiement (DSP2), qui doit « rendre les paiements européens plus sûrs et innovants.» Cette directive, qui entrera en vigueur le 13 janvier 2018, va notamment imposer aux banques européennes d’offrir l’accès aux données de leurs clients à d’autres acteurs, en particulier les nouveaux entrants de la Fintech (paiement entre particuliers, agrégation de comptes, etc). Cette perspective ne les réjouit guère, mais c’est surtout une disposition, envisagée par la Commission européenne depuis mai dernier, qui les irrite au plus haut point : la possibilité, en « solution de secours », laissée aux prestataires tiers de continuer à recourir à la technique dite du « web-scraping », qui leur permet d’accéder aux données du client d’une banque en utilisant les codes d’accès de ce dernier. Les acteurs bancaires, qui défendent leur rôle de « tiers de confiance », ont décidé de monter au créneau, au plus haut niveau, sur ce sujet qu’ils jugent « crucial ». Selon nos informations, Frédéric Oudéa, le patron de la Société Générale, a écrit ces jours derniers en tant que président de la Fédération bancaire de l’Union européenne (EBF) à Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE). (@latribune).

#LanceurDAlerte

Que devient Antoine Deltour, le lanceur d’alerte de l’affaire LuxLeaks ? Le 15 mars 2017, le lanceur d’alerte dans l’affaire LuxLeaks, Antoine Deltour, est condamné en appel à six mois de prison avec sursis et 1 500 euros d’amende. Le jeune homme de 31 ans, originaire d’Epinal (Vosges), était poursuivi pour avoir divulgué des milliers de documents fiscaux confidentiels. Pour Antoine Deltour, la peine prononcée par la justice du Luxembourg est un peu plus clémente qu’en première instance, mais à la sortie du tribunal, le jeune homme ne comprend pourquoi il est condamné alors que le tribunal a reconnu son statut de lanceur d’alerte. « Une décision satisfaisante aurait été un acquittement, réagit-t-il, La cour s’arrête à la moitié du chemin : j’étais un lanceur d’alerte au moment où j’ai transmis les documents, mais pas au moment où je me les suis appropriés. Il y a un paradoxe assez difficilement compréhensible. » (@franceinfo).

#Internet

Un historique de navigation Internet n’est jamais vraiment « anonymisé ». Une étude menée par une journaliste et un chercheur allemand, présentée à la conférence de sécurité informatique DEF CON qui s’est déroulé à Las Vegas (Etats-Unis), montre une fois de plus que l’anonymisation des données de navigation des internautes n’est aucunement une garantie contre les violations de la vie privée. Pour réaliser leur étude, Svea Eckert et Andreas Dewes se sont procuré un accès aux données collectées par des modules complémentaires pour navigateurs Internet, récupérées par des entreprises de marketing. Dans ces données figurait notamment la liste des sites visités par les internautes ; ces données étaient « anonymisées », au sens où seul un identifiant arbitraire désignait les internautes, sans données personnelles, comme l’adresse IP de leur ordinateur ou smartphone. Mais cette « anonymisation » est faible, détaillent les deux chercheurs : quelques manipulations « triviales » suffisent à lever l’anonymat d’une partie des utilisateurs. Notamment parce que les habitudes de navigation et les comportements des internautes sont beaucoup plus singuliers qu’on ne le pense habituellement. Même en se limitant à des sites populaires, le nombre d’internautes qui visitent exactement les mêmes sites ou pages durant un mois est très faible, ce qui permet facilement de déterminer qui ils sont lorsqu’on a accès à l’intégralité de leur historique de navigation. (@Pixelsfr).

#IntelligenceArtificielle

Intelligence artificielle : on se calme ! A la suite de la publication par Facebook d’un papier sur une de leur recherche en intelligence artificielle, beaucoup de médias se sont emballés. C’est devenu une habitude. Cette fois-ci, c’est Forbes qui s’y est collé, avec un titre à l’avenant : « Une IA de Facebook crée son propre langage, une vision flippante de notre futur potentiel ». A savoir le moment où une Intelligence artificielle, capable de se reprogrammer elle-même, dépassera à grande vitesse l’intelligence humaine. Et du coup, plus rien ne sera comme avant. L’actualité en elle-même est souvent présentée ainsi : « Facebook débranche des IA car elles se sont mises à utiliser un langage incompréhensible pour les humains » (ici, ou ). Ce qui n’est pas faux en soi, mais laisse penser que le réseau social aurait appuyé sur un gros bouton rouge pour éviter une catastrophe. Ce qui n’est évidemment pas le cas. Facebook travaille en ce moment d’arrache-pied pour essayer de rendre ses chatbots capables d’interagir avec ses utilisateurs de manière fluide. Et ils sont encore loin d’y arriver. L’équipe du laboratoire FAIR de Facebook en question travaille sur un système de négociation et ils ont fait travailler deux IA entre elles dans un but d’apprentissage en omettant de préciser de parler un anglais correct. Les deux programmes ont donc optimisé un protocole d’échange pour réussir à négocier de la meilleure façon. Ce qui n’est pas une première. (@libe).

L’intelligence artificielle s’invite dans les salles de marché. « Back to the future » pour JPMorgan. Après plusieurs mois de tests, la célèbre banque d’affaires américaine a annoncé ce lundi qu’elle utiliserait bientôt un robot doté d’intelligence artificielle pour toutes ses activités de trading haut fréquence (THF). Les ingénieurs de la première banque au monde en nombre d’actifs sous gestion, qui vient de conclure le meilleur trimestre de son histoire, ont testé un programme inédit d’intelligence artificiel pendant six mois. Et les résultats de ces travaux ont été à la hauteur de leurs attentes, et même plus : le robot s’est révélé systématiquement plus efficace que les humains et les robots actuels. JP Morgan a commencé les tests en Europe. Depuis le premier trimestre, la banque dirigée par Jamie Dimon évalue les capacités et le potentiel de son programme baptisé LOXM pour les opérations de trading les plus pointues, celles qui nécessitent des millions de calculs en seulement quelques nano-secondes. L’avantage de ce robot, qui va être déployé aux Etats-Unis et en Asie d’ici la fin de l’année, est qu’il n’agit pas seulement de manière automatique, comme les autres robots du marché. LOXM apprend en même temps qu’il exécute les ordres, à l’achat ou à la vente. « L’intelligence artificielle est capable de faire des calculs sur une échelle beaucoup plus grande et plus efficace », a confirmé au Financial Times, David Fellah, membre de l’équipe européenne de recherche de JPMorgan. (@LesEchos).

#Musique

Comment Google veut chambouler le marché du streaming musical. Le marché du streaming musical n’en finit plus de s’élargir. Quelques jours après Tesla, qui serait en discussions avec plusieurs labels musicaux pour créer sa propre plateforme concurrente de Spotify, Apple Music, Amazon Music ou encore Deezer, Napster et Tidal, Google révèle à son tour ses ambitions dans ce secteur en forte croissance. En fin de semaine dernière, le directeur de la musique de YouTube, Lyor Cogen, a annoncé la fusion à venir de deux de ses services, Google Play Music et YouTube Red, en une seule et même plateforme de streaming. L’objectif : simplifier l’offre de Google dans la musique en ligne, et créer une nouvelle « machine de guerre » capable de concurrencer sérieusement les leaders mondiaux que sont Spotify (60 millions d’abonnés), Apple Music (27 millions) et Amazon Music (16 millions). (@latribune).

02 Août

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 2 août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

nullNon, Facebook n’a pas tué une intelligence artificielle qui allait lui échapper. « Un développement effrayant pour l’IA » selon Tech Times, « un aperçu flippant du futur » et « un potentiel horrifiant » selon Forbes. Aucun qualificatif ne semble avoir été épargné à Bob et Alice. Ces deux réseaux de neurones artificiels sont accusés d’avoir inventé un langage inconnu, pour converser entre eux dans le dos des humains, poussant Facebook à couper court à leur développement, avant que ces deux intelligences artificielles (IA) n’échappent à leurs créateurs. La réalité est en fait bien moins sensationnelle que ce scénario catastrophe à la Matrix qui excite de nombreux médias ces dernières heures. Bob et Alice, à ne pas confondre avec les Bob et Alice qui avaient réussi auparavant à créer un langage chiffré pour Google– n’ont en réalité pas inventé de langue mystérieuse. Certes, les deux intelligences artificielles ont eu une conversation pas banale lors d’un test rendu public à la mi-juin. Le site Fast Co Design a publié un extrait de leur échange : – Bob : « I can can I I everything else » [littéralement, « Je peux peux je je autre chose »]; – Alice : « Balls have zero to me to me to me to me to me to me to me to me to » [« Les ballons ont zero à moi à moi à moi à moi à moi à moi à moi à moi à moi à »].  A lire aussi : Bisbille au sommet entre Mark Zuckerberg et Elon Musk, autour de l’IA (@LExpress). Légende image. Les IA Bob et Alice n’ont juste pas bien respecté les instructions. (Photo d’illustration).

#Censure

 A la fin du mois de juillet, la Russie a adopté une nouvelle loi interdisant l’usage des VPN, tandis qu’Apple retirait de son magasin d’applications ces logiciels très populaires. VPN, pour « Virtual Private Network » (réseau privé virtuel), désigne une technologie qui permet de relier deux ordinateurs à distance. Elle a de nombreuses utilités, par exemple pour se connecter à distance au réseau local d’une entreprise. Mais depuis plusieurs années l’usage des VPN s’est démultiplié, parce qu’ils sont des outils efficaces pour contourner les blocages de sites Web. Ainsi un internaute chinois souhaite se connecter à Facebook, qui est bloqué en Chine. En utilisant un VPN, il se connecte à un ordinateur situé dans un autre pays, et peut accéder à Facebook. La plupart des services de VPN chiffrent la connexion, ce qui complique la tâche des censeurs. les VPN compliquent très largement la tâche des enquêteurs et des censeurs. Pourquoi la Chine et la Russie s’en prennent-elles aux VPN ? Les deux situations sont similaires, avec quelques différences. – En Chine, où Internet est largement censuré, les applications de VPN sont très populaires auprès de la population la plus connectée des entreprises multinationales. Après l’annonce en janvier d’un plan dit de « nettoyage » pour « reconquérir la souveraineté chinoise sur Internet », le gouvernement chinois a demandé, le 11 juillet, aux entreprises de télécommunications de fermer tout accès aux VPN. Apple a, sur demande des autorités chinoise, retiré de son magasin d’applications en ligne tous les VPN qui s’y trouvaient. – En Russie, le Parlement a adopté une loi interdisant les VPN dans le pays. Une décision justifiée par le Kremlin comme nécessaire à la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et d’autres délits. Mais qui arrive également à quelques mois de l’élection présidentielle, prévue en mars.(@Pixelsfr). A lire aussi : pour Snowden, les lois anti-VPN constituent une « atteinte aux droits de l’homme » (@Numerama).

#Cinema

Pour Woody Allen, Amazon devient un vrai studio. Amazon devient un studio de cinéma à part entière puisqu’il va assurer lui-même la distribution en salles du prochain Woody Allen, qu’il produit, a révélé « Variety » . Si lui aussi veut alimenter sa plate-forme de vidéo par abonnement Prime Video avec des contenus maison, il se distingue ainsi encore un peu plus de son compatriote Netflix qui privilégie les clients à son site même si cela signifie aucune sortie en salles pour ses productions. La filiale cinéma du géant du e-commerce produit des films depuis 2015 (« Manchester by the sea », « Café Society » mais aussi d’autres cinéastes indépendants comme Spike Lee…). Mais elle avait jusqu’à maintenant fait le choix de sous-traiter leur distribution en salles à des Lionsgate ou Roadside. Intégrer ce métier lui permet de mieux maîtriser le marketing et l’image de son film, de bien choisir ses cibles et ses messages, explique Vincent Grimond, DG de la société de distribution Wild Bunch. « C’est le nerf de la guerre, approuve un autre. Aux Etats-Unis, notamment, les films sont estampillés du nom de leur distributeur plus que de leur producteur ». Cette décision était prévisible. La société de Jeff Bezos a notamment recruté Bob Berney comme patron de son marketing et de sa distribution au printemps 2015. « Or il est un spécialiste historique de distribution de films indépendants », poursuit Vincent Grimond. Il est donc probable que « Wonder Wheel », le Woody Allen en question, ne soit pas le dernier film qu’Amazon va distribuer. (@LesEchos).

#Video

C’était avant YouTube : les sketches délirants de « Joystick » sur CD-ROM. « Chez nous, à Joystick, les jeux vidéo, c’est notre passion ! », assurait le journaliste Sébastien « Seb » Hamon à la fin de chacune des vidéos que l’on trouvait, entre 1996 et 2000, sur le CD-ROM qui accompagnait le célèbre magazine spécialisé. A cette époque où Internet était encore balbutiant et où YouTube n’existait pas encore, les vidéos de Joystick, ce n’était pas seulement une façon pour la rédaction d’établir et d’entretenir un lien avec les lecteurs. C’était aussi l’occasion d’accéder à du contenu vidéo hors format, loin des canons de la télévision. Des sketches bizarres et des courts-métrages délirants bricolés par des journalistes identifiés comme des potes, voire des grands frères. L’histoire commence début 1996. Joystick, vénérable institution née sept ans plus tôt, prend ses quartiers dans les locaux de Hachette-Disney Presse (HDP). Des membres de l’équipe quittent le navire, d’autres les remplacent. Pour permettre aux lecteurs de se familiariser avec les nouvelles têtes, Olivier Scamps, directeur de la rédaction, propose d’enregistrer un trombinoscope en vidéo qui sera distribué sur le CD du magazine. « Je trouvais qu’il n’y avait rien de plus triste qu’un trombinoscope », ironise Laurent Sarfati, alias Monsieur Pomme de Terre, ancien rédacteur. (@LeMondeFestival).

#RealiteVirtuelle

Un an après son arrivée, la VR tente encore de convaincre le grand public. Encore perçue il n’y a pas si longtemps comme la nouvelle coqueluche technologique du jeu vidéo et des médias numériques en général, la réalité virtuelle semble pourtant essuyer quelques revers depuis la commercialisation des premiers casques HTC Vive, Oculus Rift ou même l’arrivée du Playstation VR. Comment expliquer cette retenue de la part des constructeurs et éditeurs ? La sortie du casque de réalité virtuelle de Sony avait en effet suscité une véritable effervescence auprès du grand public. L’appareil ne requiert pas de connaissances en informatiques spécifique pour le brancher ou le mettre en route, la prise en main est relativement aisée, ce qui a pu permettre aux plus néophytes d’expérimenter les premières sensations de la réalité virtuelle utilisée chez soi. (@Numerama). A lire aussi : Avec la VR, Club Med plonge ses clients au coeur de ses villages (@LUsineDigitale).

#RealiteMixte

Les HoloLens 2 prêtes pour l’intelligence artificielle. Microsoft sur une nouvelle version de ses lunettes de réalité mixte HoloLens, plus légères, plus abordables et dont la sortie serait prévue pour 2019. Si Microsoft n’a pas confirmé la date de lancement, il a en revanche acté l’existence de ces HoloLens »2, qui mettront l’accent sur l’intelligence artificielle (IA). Dans un billet de blog, Microsoft Research indique qu’il travaille au développement d’une nouvelle mouture de son multiprocesseur nommé Holographic Processing Unit (HPU) qui sera capable d’exécuter un réseau neuronal profond pour les applications d’intelligence artificielle (IA). Cette puce, qui équipe déjà les HoloLens actuelles, gère l’ensemble des capteurs présents dans les lunettes : profondeur, suivi des mouvements de la tête, centrale inertielle, caméra infrarouge. Ce nouveau HPU va incorporer un coprocesseur spécifique capable de faire fonctionner différents types de réseaux neuronaux convolutifs. D’après Microsoft, cette puce pourra gérer une grande variété d’architectures multicouches. Elle pourra fonctionner localement en puisant son énergie dans la batterie des HoloLens. Cette autonomie est un élément crucial pour le développement de l’IA sur les terminaux mobiles et, plus généralement, les objets connectés. (@futurasciences).

#Surveillance

Quand une entreprise américaine choisit d’implanter une puce électronique dans la main de ses salariés. Acheter son paquet de chips d’un coup de poignet sera bientôt possible : Three Square Market, une entreprise du Wisconsin spécialisée dans la vente de distributeurs automatiques, va proposer à une cinquantaine de ses salariés de se faire implanter une puce électronique sous-cutanée, entre le pouce et l’index. « On scanne l’objet, et on sélectionne l’option ‘Payer avec sa carte de crédit’,explique Todd Westby, le dirigeant de Three Square Market. Ensuite, on choisit son moyen de paiement. Là, je lève ma main, comme si c’était un téléphone portable… et je paye mon produit comme cela ! » La puce, pas plus grande qu’un grain de riz, coûte environ 250 euros : elle sera gratuite pour les employés de Three Square Market, qui se sont tous portés volontaires pour l’opération. Le but, affirme l’entreprise, est de faciliter le quotidien des salariés, qui pourront désormais se passer de leur carte bancaire ou de leur badge magnétique. Mais la technologie, développée par une compagnie suédoise, et déjà expérimentée dans une entreprise belge, suscite des interrogations. Y a-t-il par exemple des dangers pour la santé ? Et puis, comment garantir le respect de la vie privée ? Sur ce dernier point, Three Square Market se veut rassurant : il n’y aura pas dans ces puces de capteur GPS permettant de géolocaliser les utilisateurs. (@franceinfo). A lire ausi: Une puce électronique implantée sur des salariés http://usbeketrica.com/article/une-puce-electronique-implantee-sur-des-salaries (@usbeketrica).

Le code de la reconnaissance des visages percé à jour. Pour reconnaître un visage dans la foule, notre cerveau se révèle imbattable. Comment accomplit-il un tel prodige ? Une étude conduite par Doris Tsao et Le Chang, de l’Institut de technologie de Californie (Caltech) à Pasadena (États-Unis), vient de dissiper le mystère : tout est une histoire de calculs. Les chercheurs ont découvert que chez le macaque, très peu de neurones sont requis pour reconnaître un visage en dépit de l’apparente complexité du processus. Si on a coutume de dire qu’une image vaut mille mots, une image de visage, elle, ne vaut que 205 neurones localisés dans le cortex temporal inférieur. Après avoir identifié les neurones impliqués, les chercheurs ont élaboré un modèle de visage générique selon 50 paramètres. Une moitié des données correspondait à la forme de la face – par exemple la distance séparant les deux yeux ou l’implantation capillaire -, l’autre moitié à des informations telles que la couleur de la peau ou son grain. Ensuite, en soumettant des photos de visages humains à des macaques, les chercheurs ont pu mesurer précisément la réponse électrique de chacun de ces 205 neurones. Forts de ces informations, ils ont créé un algorithme capable de reconstituer la figure vue, à partir de l’ensemble des réponses obtenues avec le jeu de données de leur visage modèle. Et le résultat est à peine croyable, tant le visage présenté au singe et celui reconstitué par l’algorithme à partir de l’activité de ses neurones sont semblables. (@Sciences_Avenir).

#Sante

Le cabinet médical de demain est déjà là. Le lancement a fait grand bruit au printemps dernier. Imaginé et inauguré en janvier par un ancien cadre de Google, le cabinet Forward se présente comme l’avenir de la consultation médicale. Dans ses locaux de San Francisco, le patient est reçu par une équipe pluridisciplinaire afin de ne pas perdre une minute. Au milieu d’un décor d’Apple store, il est scanné de haut en bas par des capteurs ultramodernes et soumis à différentes analyses afin d’être sûr de ne rien rater. Dans le dossier numérique, les médecins qui se succèdent autour de lui ont toutes les informations prétraitées par algorithme. Le principe : un maximum d’information en un temps record pour un diagnostic complet. Les malades chroniques rentrent chez eux avec des tensiomètres ou des glucomètres connectés afin d’être suivi à distance et assistés si besoin. Pour le délégué général de l’association France eHealthTech (140 adhérents), Laurent Mignon, Forward correspond à un nouveau type d’organisation qui adopte les processus industriels pour rationaliser les coûts. A lire aussi : Dix startups qui disruptent dans l’e-santé (@latribune).

#Justice

Etats-Unis : un tribunal de Virginie condamne une élue pour avoir bloqué un internaute sur Facebook. Le tribunal fédéral d’Alexandria, dans l’Etat de Virginie, aux Etats-Unis, a considéré que Phyllis Randall, une élue locale, a violé le premier amendement de la Constitution américaine, relatif à la liberté d’expression, en bloquant temporairement un citoyen de sa page Facebook. C’est l’internaute en question, Brian Davidson, un consultant en informatique, qui avait porté plainte contre l’élue démocrate, présidente du board of supervisors, l’équivalent du conseil général, du comté de Loudoun, en Virginie. Phyllis Randall l’avait temporairement banni de sa page Facebook après qu’il eut posté des commentaires critiques des élus locaux l’an dernier, raconte le Wall Street Journal. Le juge James Cacheris a estimé qu’en bannissant Brian Davidson, l’élue a commis « un péché cardinal contre le premier amendement ». « La suppression de commentaires critiques des élus est une forme typique de discrimination en raison d’opinion, contre laquelle le premier amendement nous protège », a-t-il écrit dans une conclusion de 44 pages publiée mardi 25 juillet. (@pixelsfr).

#Blockchain

Avec Lumo, la Blockchain fait son entrée dans le financement participatif. La Blockchain n’est pas une nouveauté pour Lumo. Cette plateforme de financement participatif, qui utilise déjà la cryptomonnaie SolarCoin, expérimente désormais la blockchain pour la gestion d’outils financiers participatifs en partenariat avec BNP Paribas Securities Services et la Caisse des dépôts. En plus des intérêts de leurs obligations ou minibons, les souscripteurs reçoivent tous les six mois une quantité de SolarCoins correspondant à la production effective des projets solaires qu’ils ont choisi de financer. Le « taux de change » est de 1 SolarCoin pour 1 MWh produit. « Les SolarCoins viennent greffer un certificat permettant la traçabilité et la quantification de la production réelle, les bonnes années comme les mauvaises », explique le président de Lumo, Alex Raguet. Une façon de prouver l’impact positif de l’investissement sur le plan environnemental, en sus de l’impact financier. (@latribune).

01 Août

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 1er août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Espace

x« On ne veut pas de space cowboys qui font n’importe quoi », le Luxembourg choisit d’encadrer les activités spatiales. Bien décidé à jouer un rôle dans l’exploitation des ressources spatiales, le Luxembourg a voté une loi en ce sens. Et le texte qui entre en vigueur ce mardi 1er août, autorise les entreprises à partir à la conquête commerciale de l’espace. Le Grand-Duché pourrait ainsi devenir le leader dans le commerce des ressources minières dans l’espace. Cette loi permet aux entreprises d’aller chercher sur la Lune, sur les planètes ou bien sur les astéroïdes les plus proches, les matières premières qui y existent en abondance. Ensuite, soit de les ramener sur terre pour les exploiter, soit de les utiliser directement de l’espace. La glace que l’on trouve sur la lune et sur les astéroïdes, le Vice-Premier ministre luxembourgeois, Etienne Schneider, compte la transformer « en hydrogène et en carburant qui nécessaires pour faire le plein des satellites autour de la terre ». (@franceinfo).

#Robotique

Faudra-t-il définir les robots comme des personnes virtuelles ? A l’heure où les entreprises essaient de réduire leurs pertes en licenciant du personnel, les robots qui prennent à ce jour la place de salariés aux postes pénibles, insalubres ou répétitifs, font figure d’épouvantail. Peur justifiée de la part des salariés puisque ces machines, de plus en plus nombreuses et de plus en plus sophistiquées, sont capables de travailler jour et nuit et toute l’année, sans brandir le Code du travail et menacer le chef d’entreprise de grève si celui-ci ne satisfait pas aux revendications des employées. Une aubaine pour des chefs d’entreprise qui, productivité et profits obligent, ne vont plus se contenter de remplacer les seuls postes pénibles ou répétitifs. Les prévisions prennent d’ailleurs en charge cette notion, puisque les robots pourraient faire perdre 5 millions d’emplois salariés d’ici 2020 dans le monde. Si le Forum économique mondial de Davos de 2016 s’inquiétait déjà de cette évolution, le Parlement européen, a demandé en début d’année à la Commission européenne de définir des normes juridiques et éthiques applicables aux robots. L’objectif étant de réfléchir à la manière de compenser financièrement ces futures pertes d’emplois. Et l’idée n’est pas aussi saugrenue qu’il n’y paraît, puisque moins de salariés cela veut dire moins de cotisations sociales et moins d’impôts sur les revenus pour financer les dépenses d’un Etat. C’est aussi introduire un déséquilibre social et, une nécessaire redéfinition de la notion de travail pour une population qui ne pourra plus concurrencer ces infatigables bêtes de somme que sont les unités robotisées. « Le robot, dès lors qu’il disposerait d’une forme nouvelle de personnalité, pourrait aussi, par la suite, être assujetti à l’impôt » (@villeintelmag).

#Algorithme

Nouveau monde. N’ayez pas peur des algorithmes. Le spécialiste de l’informatique Serge Abiteboul, chercheur à l’INRIA et à l’Ecole Normale Supérieure, décrypte le concept d’algorithme et son impact sur la société. Il est l’auteur de plusieurs livres sur l’informatique dont Le Temps des Algorithmes (Le Pommier) et Terra Data (Le Pommier) qui sert de base à l’exposition sur le Big Data à la Cité des Sciences, à Paris. Qu’est-ce qu’un algorithme ? Serge Abiteboul : « Un algorithme est une « recette » qui permet de résoudre un problème à l’aide d’opérations logiques. C’est un concept très ancien qui prend tout son sens avec l’informatisation de la société. Les algorithmes sous-tendent les programmes informatiques qui permettent aux ordinateurs d’effectuer toutes sortes de tâches complexes. » (@franceinfo).

#Monnaie

Bitcoin : le mystérieux Alexander Vinnik. Arrêté en Grèce, le russe Alexander Vinnik, 37 ans, est soupçonné d’être au coeur du casse du siècle, dans la sphère du bitcoin : le vol de 650 000 bitcoins sur la plate-forme Mt. Gox, et qui avait abouti à sa fermeture en 2014. Il opérait en toute tranquillité sur la bourse russe BTC-e. Cette dernière a vu « transiter 300 000 bitcoins qui avait été volés sur MtGox entre 2011 et 2014 » selon le communiqué du Financial Crimes Enforcement Network (FinCen), en charge des crimes financiers en col blanc. Il est inculpé de pas moins de 21 chefs d’inculpation : blanchiment, vol d’identité, trafic de drogues, extorsion, rançons sur internet (« ransomwares »)… Il aurait blanchi près de 4 milliards de dollars lors d’opérations frauduleuses. Il doit déjà acquitter une amende de 12 millions de dollars. Pour la société WizSec, qui a travaillé sur Mt.Gox, Alexander Vinnik est soit l’auteur du vol de Mt.Gox, soit, de manière plus vraisemblable, il a blanchi, moyennant rémunération, une partie des bitcoins qui avaient été volés sur cette bourse, en les rachetant auprès de hackers. Les portefeuilles d’Alexander Vinnik incluaient aussi des bitcoins volés sur d’autres bourses (Bitcoinica, Bitfloor..) lors d’opérations de piratage. (@LesEchos).

#Presse

Matt Drudge : « Aller là où cela pue » Samedi 17 janvier 1998, à 23 heures, 32 minutes et 47 secondes, heure de Los Angeles, une page web apparaît sur la Toile. L’homme qui l’a publiée vit seul, dans un studio, au huitième étage d’un immeuble de Hollywood. Quatre ans plus tôt, son père, inquiet de le voir zoner professionnellement, a insisté pour lui offrir l’un des pires ordinateurs de l’époque, un Packard Bell. Il le pense capable de faire mieux que vendeur dans un magasin de produits dérivés de la chaîne CBS. Mais en ce soir de janvier 1998, notre homme n’est plus scotché à un seul ordinateur, il jongle avec deux PC installés côte à côte, trois télévisions, un scanner de la police et un ordinateur portable. Que dit la page qu’il vient de publier sur son site ? Ceci : « Newsweek enterre un article sur une stagiaire de la Maison-Blanche – histoire sensationnelle : les relations sexuelles d’une femme de 23 ans, ancienne stagiaire à la Maison-Blanche, avec le président. » Quatre jours avant les médias sérieux, Matt Drudge vient de mettre en orbite l’affaire Monica Lewinsky… (@teleobs).

#Cyberguerre

Les cobayes de la cyberguerre. Les « vieilles » technologies ont parfois du bon : mardi 27 juin, si la radio Holos Stolytsy (« la voix de la capitale ») a pu continuer à émettre, c’est parce qu’on y utilise, dans le studio de direct, une console analogique… « Le serveur est tombé peu après 14 heures, pendant une émission d’histoire, se souvient Alex Skazkin, jeune producteur de cette station généraliste locale de Kiev, en Ukraine. Je suis allé dans le studio, et je leur ai dit de continuer à parler, sans habillage sonore, sans pub, sans flash info. A 15 heures, on a annoncé qu’un virus avait attaqué les ordinateurs. Le temps de s’organiser, on a passé de la musique pendant une heure, avec un lecteur CD qui n’avait pas servi depuis quatre ou cinq ans… Puis on a fait venir des spécialistes, pour expliquer ce qui se passait. » «Ce qui se passait», c’est que de très nombreuses entreprises et institutions ukrainiennes, dont Holos Stolytsy, avaient été frappées par un logiciel malveillant, un malware. Ce jour-là et les suivants, la rédaction a fonctionné à l’huile de coude : ordinateurs portables personnels, papier, crayons. Quand on rencontre Skazkin le 7 juillet dans les locaux de la rue Vikentiya-Khvoiky, dans le nord-ouest de la ville, la situation est loin d’être rétablie. Il n’y a toujours pas d’accès à la base de données sonores, nombre d’ordinateurs sont encore encalminés et une partie des bureaux désertée pour cause de chômage technique. (@libe).

#Publicite

La télévision se prépare à la publicité ciblée. Régis Ravanas, le patron de la publicité de TF1, n’hésite pas à parler de « révolution copernicienne ». Le sacro-saint GRP (Gross Rating Point) utilisé pour mesurer la pression publicitaire sur une cible socio-démographique (par exemple les femmes de 35-49 ans responsables des achats), qui sert de référent à l’industrie publicitaire, pourrait progressivement laisser la place à un nouveau GRP, non plus « socio-démo », mais «data». « Aux atouts classiques de la télévision, qui est un média de masse, vont s’en ajouter de nouveaux, en intégrant des critères de comportement, qui vont nous permettre de cibler nos audiences », se réjouit Régis Ravanas. Les chaînes françaises sont toutes convaincues que c’est le futur de leur business. Aux États-Unis, tous les networks s’y sont mis. En mars dernier, Fox, Turner (CNN, TNT, Cartoon Network) et Viacom (Nickelodeon, MTV) ont annoncé leur alliance pour créer une plateforme permettant de segmenter les audiences TV des trois réseaux en fonction des cibles prioritaires des annonceurs à partir de leurs propres données. L’initiative de ces trois grands réseaux faisait suite à l’annonce, un mois plus tôt, du grand concurrent NBCUniversal, filiale de Comcast, premier câblo-opérateur outre-Atlantique, d’une prévision de 1 milliard de dollars de recettes annuelles publicitaires, soit 10 % de son inventaire, grâce à sa plateforme de GRP data «garanti». En clair, combiner une dose de ciblage à un effet de masse est une piste d’avenir. (@Figaro_Economie).

#Internet

« Tout le foisonnement que permet Internet pourrait avoir disparu dans 15 ans ». Percée de l’intelligence artificielle, développement des objets connectés, fin du Web tel que nous le connaissons… Sébastien Soriano, patron de l’autorité de régulation des télécoms en France (l’Arcep) a du pain sur la planche. Régulation des opérateurs français, déploiement de la fibre en France, contrôle de la neutralité du Net… les sujets brûlants ne manquent pas. Sébastien Soriano prend la parole sur des sujets qui engagent notre avenir. Dans une récente tribune au Monde, il n’hésitait pas à appeler à « renverser les seigneurs de l’Internet féodal » et affirmait qu’Internet devait être considéré comme un bien commun. @UsbeketRica a voulu savoir si l’Arcep était versée dans la prospective, que Sébastien Soriano envisage comme « l’art du doute, l’art de rencontrer des gens qui vont vous en mettre plein la vue et d’autres qui vont vous déprimer ». On espère que la lecture de cette interview, où il est question du futur d’Internet, de neutralité du Net, de la fin du réseau tel que nous le connaissons et de celle de la vie privée ne vous déprimera pas trop.

#Technologie

Dans sa propre étude, Amazon prédit l’arrivée des traducteurs pour animaux d’ici 10 ans. Les êtres humains seront-ils un jour capables de comprendre le langage des animaux ? Amazon prédit que oui. Le géant du web estime que les outils permettant de traduire les ouaf et autres miaou de nos animaux de compagnie devraient voir le jour d’ici une décennie. L’étude, commandée par Amazon et menée par le futurologue Will Higham, qui s’intéresse notamment à la façon dont les stratégies de consommation vont évoluer, postule que les avancées technologiques seront suffisamment performantes dans 10 ans pour permettre de commercialiser des traducteurs du langage des animaux. (@Numerama).

#Ville

Quand New York invente la ville de demain. Mobilier urbain connecté, production d’énergie verte, collecte d’ordures intelligente… La ville de New York s’équipe des techniques de la ville du futur : Des policiers en Smart ; LinkNYC, connexion maximale ; Parking à chiens ; VIA, le taxi-brousse urbain ; Poubelles vertes et intelligentes. (@LePoint).

#Sante

La prochaine révolution pharmaceutique pourrait sortir d’une imprimante 3D. L’impression 3D investit le champ de la biologie. Ce procédé, qui consiste à construire un objet par ajout ou agrégation de matière va, demain, être utilisé pour le corps humain. Par exemple pour des organes tels que le foie, les reins et le cœur, structures très complexes composées de différents types de cellules et macro molécules qui leurs permettent de maintenir leur intégrité et leur permet de fonctionner convenablement. Pour que les organes imprimés en 3D fonctionnent, ce procédé doit reproduire l’arrangement naturel des cellules et leur offrir la possibilité d’assurer leur rôle biologique. Par exemple, un rein doit pouvoir traiter et rejeter les déchets sous forme d’urine. La récente publication de @latribune détaille une nouvelle technique qui, en une seule étape, permet d’organiser en trois dimensions des cellules souches humaines dans un matériel qui reproduit leur environnement naturel. Cette technique représente une nouvelle avancée pour le développement de cette technique permettant d’imprimer des structures vivantes avec une grande précision.