09 Oct

Températures en hausse, fonte des glaciers, les Pyrénées n’échappent pas aux effets du réchauffement climatique

Vue du Pic du Midi
© France 3 Occitanie

108 jours consécutifs sans gel à 2877m, un été chaud qui joue les prolongations jusqu’en octobre. Le réchauffement climatique est devenu une réalité visible dans les Pyrénées. Le rapport du GIEC est sans appel, il y a urgence à limiter l’augmentation des températures. En altitude, les conséquences sautent désormais aux yeux.

Le réchauffement climatique est planétaire. Les zones d’altitude sont impactées. Au Pic du Midi où il y a des mesures depuis 1882, les études montrent des évolutions de températures sur de longues durées où on voit une augmentation significative des températures minimales à l’échelle d’un siècle.
La température moyenne de l’air a augmenté de 1,1°C depuis 1900 dans les Pyrénées. Les années après l’an 2.000 concentrent les 8 étés les plus chauds depuis 1950.

Conséquences, la saison chaude dure, la neige se fait plus rare et tombe de plus en plus haut, les glaciers fondent, la flore et la faune s’adaptent. Désormais, l’évolution du climat se voit aussi dans les Pyrénées.
Au pied Portillon (31), le glacier se réduit :

Régis Cothias et Sarah Karama ont recueilli le témoignage des scientifiques du centre de recherches atmosphériques de Lannemezan (65) :

08 Oct

Il a à nouveau neigé sur les Pyrénées

Cauterets

La neige est arrivée dans la nuit de samedi à dimanche sur les sommets des Pyrénées. La première depuis de longs mois de temps particulièrement chaud. Les chutes de neige ont continué dimanche et ce lundi. Quelques centimètres qui arrivent à propos un peu moins de deux mois avant le début annoncée de la saison de ski.

La neige a recouvert les Pyrénées. Les flocons sont tombés jusqu’à 2200m. L’hiver semble pointer le bout de son nez. Les quantités ne sont pas encore importantes mais vont contribuer au refroidissement des sols après une période estivale et de début d’automne chaude et sèche.

Le top départ de la saison de ski est prévu pour le 30 novembre.

Voici les images rafraîchissantes des montagnes :


Ces chutes de neige arrivent après une suite de 108 jours sans gel au Pic du Midi. Un record.

ce lundi matin, les stations de ski se réveillent sous un léger manteau blanc

A Cauterets (65)

Font-Romeu (66)

Plateau de Beille (09)

04 Oct

Cauterets : les meilleures images de montagne au Festival pyrénéen de l’image nature

©4e édition du Festival Pyrénéen de l’Image Nature

La 4ème édition du festival pyrénéen de l’image nature va s’ouvrir à Cauterets (65) le 5 octobre. Pendant 3 jours le public pourra admirer les plus beaux clichés et les plus beaux films nature : de la faune aux paysages de montagne et des Pyrénées.

Les plus grands photographes et réalisateurs naturalistes exposent leurs travaux.
Au programme de ces trois jours des expositions photographiques comme « le desman des Pyrénées » de Lucas Santucci, « Secrets des Cimes » de l’accompagnateur Hadrien Brasseur, « Bugey Sauvage » de Joël Brunet… ne sont quelqu’unes des 12 thématiques à découvrir en photos.

Côté films, le menu est tout aussi alléchant. Avec les loups de Marie Amiguet, « Ibex, dans les pas des bouquetin »s de Guillaume Collombet, « A l’affût de l’aigle royal » d’ Anne, Véronique et Erik Lapied, « Des griffes et des crocs » de Joël Brunet par exemple. Une petite dizaine de films seront projetés.

Après les images, les discussions à travers des conférences
Des spécialistes viendront parler du monde fascinant des Lichens (Etienne Florence), du Desman (Frédéric Blanc et Lucas Santucci). La promesse de compléter ses connaissances sur l’univers pyrénéen.

Le festival c’est également trois jours d’animations autour d’un village nature avec la présence de stand pour informer, sensibiliser à la protection de l’environnement. C’est aussi un grande exposition d’images ancienne proposée par Lucien Briet « A la découverte des Pyrénées », c’est aussi un apéro avec les photographes naturalistes, un concours photo sur le thème de la forêt pour les scolaires. Consulter l’intégralité du programme.

L’événement est porté depuis 2015 par le Parc National des Pyrénées, Pyrénées Magazine et l’Office National de la faune et la flore sauvage. Cette 4ème édition mettra à l’honneur le Parc National d’Ordesa qui fête son 100è anniversaire cette année.

01 Oct

Il a enfin gelé au Pic du Midi et sur les sommets des Pyrénées après 108 jours consécutifs de températures positives

Webcam Pic du Midi lundi 1er octobre 9h

Dans la nuit de dimanche à lundi, des gelées ont été observées en altitude dans les Pyrénées. Au Pic du Midi, cela faisait 108 jours consécutifs sans gel. Un record. Le précédent datait de 1999 avec 77 jours sans gel.

Au mois de septembre, les températures ont été chaudes sur l’ensemble du territoire. Et cela s’est ressenti aussi en altitude. Notamment dans les Pyrénées, où Météo France a relevé 108 nuits consécutives sans gel au Pic du Midi qui culmine dans les Hautes-Pyrénées à 2877m. Il faut remonter au 14 juin pour trouver une température négative, -1,6°, à la station météo du sommet. Des relevés de températures sont pratiqués au Pic du Midi depuis 1882.
Les températures vont continuer de chuter dans la nuit de lundi à mardi pour atteindre -5 degrés, « le plus frais de la semaine ».

Les sommets pyrénéens se sont enfin réveillés sous une légère couche de glace.

Ce qu’il reste du glacier du Oulettes de Guabe au pied du Vignemale.

Le froid se semble pas se confirmer sur le long terme. Météo France prévoit une remontée progressive des températures au fil de la semaine.
Après ce « petit coup de froid », les températures devraient redevenir positives, aux alentours d’un degré, indique Météo France.

La France a connu les 9 premiers mois de l’année les + chauds depuis le début des relevés ! Avec une moyenne de 15,1°C (+1,4°C/normale), la période janvier-septembre 2018 dépasse les 15,0°C des 9 premiers mois de 2003, indique Météo France.

27 Sep

Pyrénées : les travaux du refuge de la Brèche de Roland en voie d’aboutisssement

Avancement des travaux du refuge de la Brèche de Roland (septembre 2018) ©France 3 Occitanie

Depuis deux étés, le refuge de la Brèche de Roland est fermé au public en raison de travaux pour son agrandissement. Des travaux qui devraient s’achever avant l’arrivée de la neige en montagne et permettre d’accueillir cet hiver les randonneurs à ski. L’ouverture complète est prévue si tout se déroule normalement pour l’été 2019.

Au pied de l’ascension finale, le refuge de la brèche, appelé aussi refuge des Sarradets s’adapte à la fréquentation importante de ce coin des Pyrénées. La brèche c’est les Champs Elysées des Pyrénées et la construction d’une extension se justifie par une demande croissante d’hébergement. Sa capacité d’accueil passera à 70 personnes chaque nuit au lieu de 57 aujourd’hui.

A 57 personnes, le refuge est en limite de capacité. On se retrouve souvent complet, beaucoup trop souvent complet. On a des gros pics de fréquentation avec plus de 1.000 personnes par journée qui passent par ici au niveau du col des Sarradets pour aller monter à la brèche, faire le Taillon, le Marboré donc c’était une nécessité

indique Florent Roussy de la Fédéaration Française des Clubs Alpins de Montagne

A 2.500 m d’altitude, les travaux se concentrent durant 3 à 4 mois à peine quand le beau temps permet le portage par hélico des matériaux et le travail des ouvriers à l’extérieur. Un chantier unique. Pour éviter l’irruption de touristes, le chantier est entièrement clôturé. La gardienne, toujours présente pour nourrir les ouvriers, a dû faire face cet été à des insultes et réflexions hostiles de montagnards soucieux de trouver une étape ou un abri dans leur parcours.

Régis Cothias s’est rendu sur place :

26 Sep

Pyrénées : sur le chemin du Perdiguère, l’un des 18 pics à plus de 3000m d’altitude de la Haute-Garonne

©France 3 Occitanie

La Haute-Garonne n’a rien à envier à ses voisins. Sur son seul territoire trônent 18 sommets de plus de 3000 m d’altitude. Méconnus du grand public, ils sont pourtant majestueux et pour une dizaine d’entre eux accessibles aux randonneurs, avec ou sans halte dans les refuges, étapes dans les ascensions.

Le Spigeole, les Gourgs Blancs, le Maupas, le Perdiguère et bien d’autres font partie des sommets qui composent les 220 pics de plus de 3000 mètres d’altitude de la chaîne des Pyrénées. Le territoire de la Haute-Garonne en compte 18. Certains d’entre eux s’adressent à des alpinistes aguerris mais une bonne dizaine sont accessibles au plus grand nombre. Les sports nature comme le trail ou les courses en montagne sont de plus en plus prisés, paradoxalement, la pratique de la haute montagne comme l’alpinisme ne trouve plus son public.

Aussi, pour faire connaitre le domaine de la haute montage le Comité Départemental du Tourisme a organisé un voyage de presse au coeur des 3000 mètres du Luchonnais. Marc Raturat et Rémi Carayon sont partis avec 10 autres journalistes à l’assaut du Perdiguère (3222m), le toit de la Haute-Garonne.

Les chemins et les refuges qui sillonnent les pyrénées haut-garonnaises doivent beaucoup à l’implantation et au développement de l’activité hydro électrique.

Le Club Alpin Français qui gère les refuges et les responsables du tourisme cherche des alternatives pour cette chute d’intérêt.

En haute montagne, l’ambiance devient austère, minérale.

L’ascension finale entre le refuge du Portillon à 2500m et le Pic de Perdiguère à 3222 m.

21 Sep

Vidéo – La vertigineuse conquête du Canigou à VTT, le sommet emblématique des Pyrénées Catalanes

Alexis Righetti aborde la descente du Canigou
©Alexis Righetti

On connaît Alexis Righetti pour ces nombreux rides de l’extrême en VTT. Cette fois accompagné de Michel Boubekeur, ancien champion de windsurf toulousain, il s’est attaqué au Canigou. Le sommet des Catalans. Montée par une arrête vertigineuse et descente sur un sentier très raide. L’adrénaline était à son comble.

Pour conquérir le Canigou, la montagne sacrée, des Pyrénées catalanes, il a fallu du cran, un mental d’acier et des mollets en béton armé aux  deux riders. Le 1er septembre, ils sont venus à bout des 1500m de dénivelé accablés par 30 kg de charge (sac à dos et vélo) à hisser à 2784m par une cheminée en escalade facile quand on n’est pas encombré d’un vélo. Les images sont spectaculaires.

Après une nuit glaciale au sommet balayé par la tramontane, et un réveil tout en prière, ils ont abordé la descente. Toute aussi technique et dangereuse. Une pente très raide sur un chemin rocheux difficile sur lequel tout mauvais placement de roue peut entraîner une chute. Une sortie sans casse mais avec beaucoup de stress et une concentration nécessaire tout au long des 26km du parcours.

Des images vertigineuses pour relater cette aventure hors norme et dont les internautes raffolent. En 10 jours la vidéo a été vues plus de 164 000 fois.

Itinéraire : départ des Mariailles, montée par la cheminée. Descente jusqu’au pic Joffre puis au refuge de Bonne Aigue puis retour à Mariailles par le GR10.

04 Sep

Vidéo : la descente vertigineuse à VTT d’un couloir dans les Pyrénées espagnoles

©Alexis Righetti

Cela paraît impossible. Un couloir de 500m de dénivelé pour une pente inclinée à plus de 45° dans les Pyrénées espagnoles. Alexis Righetti, le rider VTT de l’extrême a réussi cette descente impressionnante grâce à sa maîtrise parfaite du vélo.

Ce nouveau ride d’Alexis Righetti, habitué des situations extrêmes, est exceptionnel a plus d’un titre. Le lieu, les arêtes de Penticosa (sur le versant sud espagnol des Pyrénées) qui sont sauvages et brûlantes en été. Mais aussi, la raideur du couloir, et les pierres instables prêtes à se propulser vers le bas à tout moment.

Un couloir perché 500m au dessus du lac Ibon de Plan; qu’il a fallu d’abord gravir en portage.

Sensations fortes et sueurs froides dans le film du rider qui avant de s’élancer nous explique la complexité de sa préparation :

L’ équipe du ride réalisé fin juillet était composée d’ Alexis Righetti, Dimitri Garnier et Fanny Boissieras, qui accompagnait à pied.

28 Août

Immersion dans la vie des bouquetins des Pyrénées en vidéo

Capture d’images

Ce sont des instants magiques que Jean-Paul Crampe, membre du Parc National des Pyrénées, nous invite à découvrir. Des images qu’il a tourné au cours de ses opérations de surveillance de la population des bouquetins des Pyrénées. Comment la maman cabri, s’en sort avec sa progéniture ? Immersion et explications.

Si par hasard vous avez la possibilité d’observer les bouquetins réintroduits dans les Pyrénées, vous tomberez peut-être sur une séquence familiale comme celle qui est proposée dans ce film. Mais vous n’en comprendrez peut-être pas tous les détails. Avec cette vidéo, on apprend comment une maman bouquetin gère sa petite famille. Une organisation qui n’est en rien laissée au hasard et qui donne la priorité au plus petit, au plus fragile.

Les bouquetins des Pyrénées sont issus de la réintroduction de bouquetins ibériques. Trois secteurs de la chaîne ont fait l’objet de réintroduction depuis 2014 (Cauterets, Gavarnie et Haute-Ariège). Plusieurs années après leur arrivée les animaux se portent bien. Chaque année apporte de nouvelles naissances (3 naissances en 2015, 20 en 2016 et 35 au moins en 2017). Aujourd’hui les deux foyers principaux comptent un peu moins d’une centaine d’individus.

27 Août

Un nouvel espace naturel transfrontalier est né : le Parc Pyrénéen des trois nations

©Alain Baschenis. Parc naturel régional de Pyrénées Ariégeoises (France).

Vendredi 24 août les représentants de France, d’Andorre et d’Espagne ont acté la création d’un nouveau parc pyrénéen. Il s’agit de la réunion de parcs naturels déjà existants sous l’appellation « Parc Pyrénéen des trois nations » pour mieux protéger et promouvoir ce territoire de haute montagne, l’un des plus vastes d’Europe.

Le ministre catalan des territoires et du développement durable, les maires de la Massana et d’Ordino et le président du Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises ont signé le protocole qui permet la création d’une marque d’identité commune pour un des espaces protégés inter frontaliers, les plus vastes d’Europe. Il comprend le Parc Natural de l’Alt Pirineu, le Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises et les Parcs Naturels Communaux de la Vallée de Sorteny et de la Vallée de la Comapedrosa.  Il compte plus de 428 700 hectares et 158 communes : 15 en Catalogne, 2 en Andorre et en 141 en France.

Les trois pays se sont communément engagés à mener des actions de promotion touristiques et de dynamisation du territoire et à collaborer pour protéger le patrimoine naturel.

Le projet avait été initié par le pyrénéiste ariégeois, Michel Sébastien, il a mûri pendant plus de 9 ans. Ce 24 août, l’acte de sa création a été formalisé au Centre d’Interprétation du Parc naturel de Comapedrosa à la Massana (Andorre). Le projet fait partie du programme Interreg POCTEFA GREEN dans lequel les différents parcs participent pour mettre en place les réseaux des Parcs Pyrénéens.

Vers une candidature à l’UNESCO

Parmi les actions futures, les représentants du parc vont étudier de l’opportunité de monter une candidature commune à l’UNESCO pour obtenir le classement de Réserve de biosphère transfrontalière, un cas jusque-là inexistant dans les Pyrénées.
Ce nouvel espace comprend des territoires sauvages parcourus par les amoureux de la nature et de la montagne comme  le Mont Valier, Bonabé, le Port de Salau, le Mont Rouch, Noarre, le Port du Marterat, le Certascan, le pla de Boavi, le cirque de Cagateille, la cascade d’Ars,  le Port de Bouet, la vallée du Soulcem, le cirque de Baiau, la Comapedrosa et la vallée de Sorteny. Et aussi les sommets du massif de la Pique d’Estats (3.143 m), le Montcalm (3.077 m) et le Pic de Sullo (3.073 m).

Voir le reportage de Jeoffrey Berg et Pascal Dussol :