27 Fév

Pour Damien Meslot, les défections de Christine Bouquin et Jean-François Longeot sont « des clapotis dans un verre d’eau »

Damien Meslot, député LR et maire de Belfort (©f3fc)

Damien Meslot, député LR et maire de Belfort (©f3fc)

L’un, parlementaire UDI, ne fera pas la campagne de François Fillon, « pour des raisons d’éthique personnelle ». L’autre, qui souhaitait le devenir (parlementaire), retire sa candidature LR sur la 3e circonscription du Doubs, car « ça ne correspond plus à [son] éthique politique ». Mais pour Damien Meslot, député LR et maire de Belfort, les défections du sénateur Jean-François Longeot et de la présidente du Département du Doubs Christine Bouquin ne sont que « des clapotis dans un verre d’eau ». Continuer la lecture

26 Fév

Une Franc-Comtoise et quatre Bourguignons dans l’équipe de campagne de Benoît Hamon

Barbara Romagnan est députée PS du Doubs (©f3fc)

Barbara Romagnan est députée PS du Doubs (©f3fc)

Ce n’est pas vraiment une surprise. La députée PS du Doubs Barbara Romagnan intègre l’équipe de campagne du candidat PS à la présidentielle Benoît Hamon. La parlementaire de Besançon, qui fut parmi les députés les plus frondeurs du quinquennat, aura en charge les questions de développement durable. Plusieurs élus de Bourgogne font également partie de l’organigramme.  Continuer la lecture

16 Fév

La justice autorise le meeting de Marine Le Pen à Clairvaux-les-Lacs

Marine Le Pen à Besançon en octobre 2015 (©f3fc)

Marine Le Pen à Besançon en octobre 2015 (©f3fc)

Marine Le Pen tiendra bien, comme prévu, une réunion publique dans la commune de Clairvaux-les-Lacs. Saisie par le Front national, la justice administrative a suspendu ce jeudi l’annulation de la réservation de la salle de fêtes par le maire. Ce dernier invoquait des « raisons de sécurité ». Pour le tribunal administratif de Besançon, « la décision du maire de Clairvaux-les-Lacs porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de réunion, qui est une liberté fondamentale ». Continuer la lecture

12 Fév

L’union de la gauche, mission impossible ? Revoir le débat de Dimanche en politique

Quatre partisans francs-comtois de candidats à la présidentielle ont débattu sur le plateau de Dimanche en politique (©f3fc)

Quatre partisans francs-comtois de candidats à la présidentielle ont débattu sur le plateau de Dimanche en politique (©f3fc)

On connaît désormais le casting de l’élection présidentielle, mais à gauche, une redistribution des rôles est-elle envisageable ? Depuis la victoire de Benoît Hamon à la primaire, le PS est redevenu fréquentable pour les autres partis de gauche. Le socialiste a d’ailleurs tendu la main à Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France Insoumise et du PCF, et Yannick Jadot, le candidat d’Europe Ecologie-Les Verts. Un rapprochement est-il possible, incluant ou excluant l’ancien ministre Emmanuel Macron? Dimanche en Politique recevait quatre partisans de ces candidats à la présidentielle: Jean-Sébastien Leuba, adjoint PS au maire de Besançon, Bruno Kern, référent d’En Marche dans le Territoire de Belfort, Brigitte Monnet, co-secrétaire régionale d’Europe Ecologie-Les Verts et Quentin Hafekost, secrétaire de section PCF d’Héricourt (Haute-Saône). Un débat à voir ou revoir ici: Continuer la lecture

Nathalie Arthaud en lutte pour les ouvriers à Belfort, fief d’Alstom

Nathalie Arthaud à Belfort (©f3fc)

Nathalie Arthaud à Belfort (©f3fc)

« Les jeux sont faits: celui qui sortira des urnes en mai prochain sera un ennemi ». Candidate à l’élection présidentielle pour la deuxième fois, Nathalie Arthaud espère faire mieux que les 0,56% des suffrages de 2012. A la Maison du Peuple de Belfort samedi, la porte-parole de Lutte ouvrière a sans surprise pris le parti des travailleurs et défendu la transparence dans les négociations entre Alstom, l’Etat et la SNCF. Notre reportage: Continuer la lecture

10 Fév

« Le chef des indisciplinés ne peut pas nous rappeler à la discipline ! »

Jean-Louis Fousseret, maire et président de l'agglomération de Besançon (©f3fc)

Jean-Louis Fousseret, maire et président de l’agglomération de Besançon (©f3fc)

Engagé depuis plusieurs mois pour Emmanuel Macron, le maire socialiste de Besançon Jean-Louis Fousseret n’apprécie guère les menaces de Jean-Christophe Cambadélis. Le premier secrétaire du PS a affirmé mardi que, « bien sûr », les élus qui parraineraient Emmanuel Macron seraient exclus du Parti socialiste. Avec plusieurs collègues, le maire et président de l’agglomération de Besançon va écrire à Jean-Christophe Cambadélis. Continuer la lecture

04 Fév

Deuxième circonscription du Doubs : Eric Alauzet adoubé par le Parti socialiste

ERIC ALAUZET ASSEMBLEE NATIONALE

Ce n’est pas vraiment une surprise : le député EELV (Europe Ecologie – Les Verts) Eric Alauzet reçoit l’investiture du Parti Socialiste pour les élections législatives de juin prochain. Au cours de la mandature, il s’est montré très « socialio-compatible ». Il a soutenu les gouvernement Ayrault et Valls à de nombreuse reprises. Et il a rejoint le groupe PS à l’Assemblée nationale.

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30 Jan

Après la primaire : rassemblement, attentisme ou départ annoncé ?

Manuel Valls, Jean-Christophe Cambadélis et Benoît Hamon (@CHRISTOPHE PETIT TESSON/EPA/MaxPPP)

Manuel Valls, Jean-Christophe Cambadélis et Benoît Hamon (@CHRISTOPHE PETIT TESSON/EPA/MaxPPP)

Seule la députée du Doubs Barbara Romagnan avait misé sur le cheval gagnant, Benoît Hamon. Le député de Haute-Saône, Jean-Michel Villaumé, soutenait, lui, Manuel Valls. Sinon, les autres parlementaires de gauche s’étaient montrés… discrets, voire prudents. Aujourd’hui que la victoire de Benoît Hamon est incontestable, comment réagissent les uns et les autres ?

On commence notre tour des grands élus avec Martial Bourquin, sénateur du Doubs. Il note :  » Une grande volonté de changement dans l’électorat de gauche. On doit tous être unis derrière Benoît Hamon. Franchement, une nouvelle page s’ouvre pour la gauche. Cette page, il faut qu’on l’ouvre ensemble et qu’il n’y ait pas de volonté de ne pas respecter ce verdict. En ce qui me concerne, je serai derrière le candidat choisi par la primaire. » (son interview en longueur plus bas)

« Faire l’union sur une ligne qui convienne à tout le monde. »

Frédéric Barbier, le député de la 4ème circonscription du Doubs, souhaite également une union : « J’espère que nous allons être capable de faire l’union sur une ligne qui convienne à tout le monde. » (Pour cette synthèse, il faudrait appeler… non, non, ce n’est pas une bonne idée. François Hollande a jeté l’éponge.)

Marc-Henri Duvernet, premier secrétaire fédéral du Jura, a soutenu Arnaud Montebourg au premier tour puis il a voté Benoît Hamon au second. Lui aussi appelle au rassemblement derrière le vainqueur. Il affirme que ce « score net et incontestable lui donne une véritable légitimité. Les gens ne veulent pas d’un discours basé sur la peur, comme ceux tenus par Trump ou Poutine. Ils souhaitent de l’espoir, de la solidarité. Benoît Hamon propose un futur désirable. Il faut se rassembler derrière lui pour une transition démocratique, écologique et sociale. »

Beaucoup moins enthousiaste, Nicolas Bodin, premier secrétaire fédéral du PS du Doubs, se pose de nombreuses questions pour « l’après », c’est à dire pour maintenant et pour les campagnes présidentielle et législative. Lui, il s’interroge tout haut : «Quelle ligne politique sera défendue pendant la campagne de la présidentielle ? Celle du PS ou celle de Benoît Hamon ? » Oui, quelque part, il y aurait « incompatibilité, comme dirait l’autre…

« Je ne peux pas soutenir le revenu universel »

L’un des parlementaires a tranché : Jean-Michel Villaumé, député PS de Haute-Saône qui ne se représente pas (ce détail n’en est pas un…). Dès les résultats du premier tour favorables à Hamon, il avait annoncé dans un communiqué :  » Si Benoît Hamon est désigné pour être le candidat des socialistes, je ne me sentirai pas lié par ce choix et soutiendrai le candidat qui sera en mesure d’éviter aux Français d’avoir à choisir, au second tour, entre Marine Le Pen et François Fillon. »

Ces propos avaient au moins le mérite de la clarté, même s’ils ont été jugés inapropriés avant le deuxième tour par certains responsables socialistes. Aujourd’hui, Jean-Michel Villaumé « récidive » : « Je suis un social-démocrate ou un réformiste. Alors, pour moi, en ce moment, c’est douloureux. Je suis un député légitimiste. J’ai soutenu le pacte de responsabilité et la loi travail. Faut tout jeter aujourd’hui ? Je ne peux pas soutenir le revenu universel moi qui défend les valeurs du travail et du courage. » Et il ajoute que :

« Je serai demain à Paris avec les 30 députés du Pôle Réformateur et nous publierons une tribune sur notre position. D’ici quelques semaines, j’étudierai une autre offre politique, celle d’Emmanuel Macron. »

Pas la première scission

Entre volonté de rassemblement, questionnement et départ quasi annoncé, les positions des socialistes sont très variables.

Grandes questions : qui va rester au PS ? Qui va en partir ? Le PS va-t-il exploser ?

Habituellement, c’est l’aile gauche qui quitte le navire. Sans remonter au Congrès de Tours de 1920, deux exemples récents : Jean-Pierre Chevénement qui part du PS en 1993 pour fonder le MDC (Mouvement Des Citoyens) et Jean-Luc Mélenchon qui s’en va du PS pour créer le Front De Gauche en 2008.

Jean-Pierre Chevénement, s’il représente une référence à gauche, n’a réussi qu’un petit 5 % à la présidentielle de 2002.

Dix ans plus tard, Jean-Luc Mélenchon, lui, a totalisé 11 % des voix à la présidentielle. Il est encore en course pour le 23 avril de cette année. Mais c’est lui, en fait, qui est certainement le plus gêné par la victoire de Benoît Hamon : il commence à y avoir beaucoup de candidats à la gauche du Parti Socialiste.


Martial Bourquin: « on doit tous être unis derrière Benoît Hamon »

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