24 Mar

Strasbourg : suspense pour le second tour

Fabienne Keller, Roland Ries, Jean-Luc Schaffhauser

Fabienne Keller, Roland Ries, Jean-Luc Schaffhauser

Les derniers sondages ne se sont pas trompés. Il y a manifestement un désir de changement à Strasbourg. A l’issue du premier tour,l’ancienne maire UMP Fabienne Keller (32,9 %) devance le maire PS sortant Roland Ries (31,2 %). Le second tour, qui se jouera lors d’une triangulaire avec le candidat FN-RBM Jean-Luc Schaffhauser (10,9 %); s’annonce très serré.

1 098 voix séparent Roland Ries de Fabienne Keller. Pour l’emporter, Roland Ries peut espérer récupérer les voix de l’écologiste Alain Jund (8,5 %) et une partie de celles de l’extrême-gauche. La liste du Parti de Gauche menée par Jean-Claude Val a obtenu près de 4 % des voix, auxquelles on peut ajouter les 1,12 % recueillis par deux petites listes d’extrême gauche (Lutte Ouvrière et Parti Ouvrier Indépendant).

Un second tour jouable, estime le candidat PS qui enregistre une chute de plus de 12 points par rapport au premier tour de 2008. De son côté, Fabienne Keller pourra compter sur le ralliement de son adversaire de droite, l’ancien ministre UDI François Loos (7,55 %) qui a annoncé sur France 3 Alsace qu’il « sera bien sur la liste », sans préciser s’il négocierait le poste de président de la CUS.

Malgré une participation légèrement inférieure à 50%, « à Strasbourg, l’équipe sortante résiste plutôt mieux que dans d’autres grandes villes françaises », a commenté M. Ries. « J’appelle au rassemblement des forces de progrès. Dans la semaine qui vient, je m’emploierai à montrer que le programme de ma principale concurrente constitue un retour en arrière », a-t-il ajouté.

A propos du score du Front National, Fabienne Keller a indiqué qu’il fallait « entendre les Strasbourgeois déçus par l’inaction », tout en jugeant les idées de Jean-Luc Schaffhauser « inadmissibles ».

La soirée de la droite

La soirée de la gauche

Les réactions





 

Les résultats de 2014

23 Mar

Mulhouse : Jean Rottner (UMP) vire en tête devant Pierre Freyburger (PS) et Martine Binder (FN)

Jean Rottner, Pierre Freyburger, Martine Binder

Comme en 2008, une triangulaire se jouera dimanche prochain à Mulhouse. Avec 41,1 % des voix, le maire sortant Jean Rottner – qui a pris en 2010 la succession de Jean-Marie Bockel – est en ballotage favorable. Il retrouvera face à lui le socialiste Pierre Freyburger (31,3 %) et la frontiste Martine Binder (21,8 %).

La surprise de ce premier tour vient de l’extrême-droite. Martine Binder, qui se présente pour la première fois à Mulhouse, obtient un meilleur score que ceux de Patrick Binder (10,3 %) et Gérard Freulet (7,7 %), en 2008. De son côté, Pierre Freyburger perd près de 900 voix, dans le droit fil du désaveu enregistré par le gouvernement.

Au second tour de 2008, Pierre Freyburger n’avait été devancé que de 168 voix par le tandem Bockel-Rottner. Mais cette fois, la partie s’annonce très difficile, car le réservoir de voix à gauche est faible. L’extrême-gauche ( Front de Gauche et Lutte Ouvrière) n’obtient que 4,59 % des suffrages. Seule solution pour le leader socialiste mulhousien : tenter de mobiliser pour dimanche prochain les 53,2 % d’abstentionnistes.

Les réactions



Résultat de 2014

Colmar : Gilbert Meyer (UMP) brillamment réélu pour un quatrième mandat

 Les Colmariens n’aiment pas qu’on leur rappelle l’âge du capitaine. Ils ont réélu Gilbert Meyer, 72 ans, dès le premier tour de ces élections municipales, clouant le bec à ceux qui voulaient le pousser vers une retraite bien méritée. « C’est la meilleure élection de tous les temps à Colmar », a commenté le vainqueur, précisant sur France 3 Alsace qu’il disposait désormais de six ans pour préparer sa succession.

Gilbert MEYER

Gilbert MEYER

Certes, le maire sortant – qui obtient 51,3 % des voix – partait favori dans son fief, mais la présence d’un jeune challenger de droite pouvait légitimement le faire douter.  Avec à peine 28,1 % des suffrages, le chef d’entreprise Bertrand Burger échoue donc dans sa tentative de faire « bouger » Colmar. Mais ce novice en politique, allié pour la circonstance à la « dissidente »Brigitte Klinkert, a annoncé dimanche qu’il allait « continuer le combat » au conseil municipal.

Aucun des deux candidats de la gauche classique, l’écologiste Frédéric Hilbert et la socialiste Victorine Valentin, ne parvient à franchir la barre des 10 %. Ils obtiennent respectivement 9,3 % et 8,6 % des voix, confirmant que la droite est en terrain conquis à Colmar.

 La liste de Gilbert Meyer disposera de 38 sièges au conseil municipal, celle de Bertrand Burger de 7 sièges, et les deux listes de gauche de 2 sièges chacune.

Résultat de 2014

Les réactions

21 Mar

Municipales : tous les vendredis, France 3 Alsace à votre rencontre dans vos éditions départementales

Reportages au plus près des habitants, histoires insolites, gros plan sur une commune… Tous les vendredis jusqu’au 1er tour, retrouvez vos éditions départementales Route 67 et l’édition locale Haute-Alsace aux couleurs de ces élections municipales 2014, et plongez au coeur de votre région ! 

VOTE

 

Vendredi 21 mars 

Route 67 : les municipales à Mothern et à Illkirch-Graffenstaden

Locale Haute-Alsace : au Bonhomme

 

Vendredi 14  mars 

Route 67 : les municipales dans le plus petit village d’Alsace

Locale Haute-Alsace : à Eguisheim

 

Vendredi 7 mars 

Route 67 : Les élections municipales dans le Val-de-Villé

Locale Haute-Alsace : à Ungersheim

Vendredi 28 février :

Route 67 : Comment s’organisent les élections dans les communes de moins de 1 000 habitants ? 

Locale Haute-Alsace : La locale pose ses valises dans la commune de Mertzen

 

 

Municipales en Alsace : le journal de campagne en 10 épisodes

journal de campagne

Du 10 au 15 mars puis du 17 au 21 mars, Anne de Chalendar nous fait vivre la campagne électorale tous les soirs.

  • Au programme du premier numéro : le temps de l’affichage des panneaux électoraux, la place de la voiture à Strasbourg, un nombre record de candidats dans la commune du Bonhomme…
  • Au programme du deuxième numéro : la visite de Jean-Luc Mélenchon – les transports en commun, thème de campagne à Strasbourg – la campagne électorale à Ostwald.
  •  Au programme du troisième numéro :  les élections à Sainte-Marie-aux-Mines –  le dérapage antisémite à Schiltigheim
  • Au programme du quatrième numéro : le meeting de Marine le Pen – les élections à Thann –  la visite de Chantal Jouanno – le podium des prénoms…
  • Au programme du cinquième numéro : la visite de François Fillon à Colmar – Les municipales à Dannemarie – le bugdet communication de la Ville de Mulhouse

  • Au programme du sixième numéro : les municipales à Schiltigheim – la visite de C. Duflot à Strasbourg – la « carte postale » d’Eguisheim…
  • Au programme du septième numéro : les municipales à Saverne – une interview de Robert Grossmann – la « carte postale » de Ribeauvillé
  • Au programme du huitième numéro : le sondage exclusif à Strasbourg – les municipales à Colmar
  • Au programme du neuvième numéro : le grand débat à Strasbourg – le projet d’extension de la ligne D du tram – ce qu’il ne faut pas oublier pour aller voter

  • Au programme du dixième numéro : la sécurité, thème des municipales à Mulhouse – les élections dans les villes de moins de 3500 habitants.

Municipales : focus sur Colmar

A Colmar, Gilbert Meyer (UMP) se présente pour briguer un 4e mandat. Ce maire atypique âgé de 72 ans affectionne les bains de foule et les marques d’amour de ses concitoyens. Ses adversaires pourtant dénoncent sa façon d’exercer le pouvoir, avec une forme de pression sur les habitants qui ne suivraient pas le « chef ». Gilbert Meyer en sourit.

A revoir : le débat à Colmar diffusé le 8 mars

Pour aller plus loin :  ce qu’il faut savoir sur Colmar (Francetvinfo)

Les listes à Colmar

 

Rappel des résultats des municipales en 2008

Gilbert Meyer LMC (ENSEMBLE, PLUS LOIN AVEC GILBERT MEYER) élu avec 50,35 % devant Roland Wagner LDVD (COLMAR DEMAIN AVEC ROLAND WAGNER)  49,65 %

La sécurité : thème au coeur des municipales à Mulhouse

La sécurité à Mulhouse est l’un des thèmes majeurs de cette élection. En tout cas, pour le maire sortant, Jean Rottner, qui a connu quelques faits divers majeurs durant son mandat, c’est l’un des points prioritaires de sa campagne. Ces 15 derniers mois, plusieurs faits divers marquants ont terni l’image de la seconde ville alsacienne. Mulhouse garde cette réputation d’une ville où le sentiment d’insécurité domine. Les candidats ne négligent donc pas ce dossier même s’ils ne proposent pas les mêmes solutions aux problèmes.

 

 

Municipales : attention aux erreurs dans l’isoloir

 Attention aux erreurs dans l’isoloir dimanche !

Les principaux changements de ces élections municipales 2014 concernent les villages entre 1000 et 3500 habitants qui votent maintenant comme les villes : les électeurs vont désormais voter pour une liste paritaire complète. Beaucoup n’ont pas très envie de ranger leurs stylos mais c’est obligatoire.

Le ministère de l’Intérieur a annoncé mercredi que les électeurs n’auraient pas besoin de pièce d’identité pour voter aux municipales les 23 et 30 mars dans les communes de moins de 1.000 habitants. « Afin de favoriser la participation électorale dans les petites communes », avait indiqué mercredi le ministère dans un communiqué, un décret qui « supprime la nécessité de présenter un titre d’identité pour prendre part au scrutin dans les communes de moins de 1.000 habitants » va être publié jeudi.

Il sera tout de même nécessaire d’être dans ce cas en possession d’une carte d’électeur.

Les titres permettant aux électeurs français de justifier de leur identité sont les suivants :

Peuvent être présentés, même périmés, les titres suivants :

  • 1° Carte Nationale d’Identité ;
  • 2° Passeport

 

D’autre part sont également présentables, obligatoirement en cours de validité, les titres suivants :

  • 3° Carte d’identité d’élu local avec photographie, délivrée par le représentant de l’état ;
  • 4° Carte d’identité de parlementaire avec photographie, délivrée par le président d’une assemblée parlementaire ;
  • 5° Carte vitale avec photographie ;
  • 6° Carte du combattant de couleur chamois ou tricolore ;
  • 7° Carte d’invalidité civile ou militaire avec photographie ;
  • 8° Carte d’identité de fonctionnaire de l’état avec photographie ;
  • 9° Carte d’identité ou carte de circulation avec photographie, délivrée par les autorités militaires ;
  • 10° Carte de famille nombreuse avec photographie ;
  • 11° Permis de conduire ;
  • 12° Permis de chasser avec photographie, délivré par le représentant de l’état ;
  • 13° Livret ou carnet de circulation, délivré par le préfet en application de la loi n° 69-3 du 3 janvier 1969 ;
  • 14° Récépissé valant justification de l’identité, délivré en échange des pièces d’identité en cas de contrôle judiciaire, en application du neuvième alinéa (7°) de l’article 138 du Code de procédure pénale

Les titres permettant aux ressortissants de l’Union européenne, autres que les Français, de justifier de leur identité, lorsqu’ils sont admis à participer aux opérations électorales, sont les suivants

  • 1° Carte Nationale d’Identité ou passeport, délivré par l’administration compétente de l’état dont le titulaire possède la nationalité
  • 2° Titre de séjour ;
  • 3° Un des documents mentionnés aux 4 à 14°des titres permettant aux électeurs français de justifier de leur identité.

20 Mar

Le développement du tramway, enjeu des municipales à Strasbourg

Les différentes listes sont en net désaccord sur les extensions à prévoir du côté du tramway. tramkehl

Côté PS, Roland Ries se félicite du chantier déjà engagé de l’extension de la ligne D du tramway vers la ville allemande Kehl. Un projet que décrit la tête de liste UMP-Modem Fabienne Keller. Pour elle, si une desserte de Kehl est une nécessité, elle aurait envisagé un autre tracé moins onéreux et notamment le recours à l’un des ponts déjà existant. Pour le candidat du Front national  Jean-Luc Schaffhauser, l’extension de la ligne vers Koenigshoffen était plus urgent car concernant plus de passagers potentiels.

 

19 Mar

Sondage exclusif : Roland Ries et Fabienne Keller au coude à coude au deuxième tour des municipales à Strasbourg

Un nouveau sondage Ipsos/Steria pour France 3 Alsace met Roland Ries et Fabienne Keller (UMP-Modem) au coude à coude avec 50% des intentions de vote chacun au deuxième tour des élections municipales à Strasbourg.

Roland Ries et Fabienne Keller

Roland Ries et Fabienne Keller

 

 

L’issue du scrutin est fort incertaine à Strasbourg

L’issue du scrutin est fort incertaine à Strasbourg, droite et gauche étant au coude à coude dans les intentions de vote selon l’enquête Ipsos/Steria réalisée pour France 3 Alsace.

  • A quelques jours du scrutin, l’incertitude demeure sur l’ordre d’arrivée au soir du premier tour. La liste PS-PRG-MRC du maire sortant Roland Ries devance de peu celle menée par Fabienne Keller (UMP-UDI), l’ancienne maire de Strasbourg de 2001 à 2008 (33 % contre 32 %). La liste de Roland Ries accuse un recul de plus de dix points par rapport à son score de 2008 alors que la liste Keller retrouve à peu près son niveau de l’époque (33,9%).

Ce recul crée au 1er tour un rapport de force politique global plus équilibré qu’en 2008, avec un bloc gauche/extrême-gauche mesuré à 48% (aux 33% de la liste Ries s’ajoutent les 9% de la liste EELV, les 5% de la liste Front de Gauche et les 1% des deux listes d’extrême gauche) et un bloc de droite à 43 % (la liste de l’UDI de François Loos recueille 11 % des suffrages). La grande incertitude de ce 1er tour réside dans la capacité du FN à se qualifier pour le second tour : à 8% dans notre enquête son maintien paraît difficile, sans toutefois pouvoir être totalement exclu.

  • Ce rapport de force politique très serré dans la capitale alsacienne se retrouve dans les intentions de vote de second tour où, dans une configuration de duel, les listes Ries et Keller sont à égalité à 50%/50%. La capacité de chacun des deux candidats à améliorer les reports de voix sur son nom au second tour sera donc cruciale.
  • Dans l’hypothèse où le FN franchirait la barre des 10% au 1er tour, la situation, dans une configuration de triangulaire, deviendrait plus favorable au maire sortant, sa liste recueillant 48% des intentions de vote, contre 45% pour celle de Fabienne Keller et 7% pour la liste FN.
  • Malgré un bilan jugé positivement (62% des Strasbourgeois en sont satisfaits, ce qui est toutefois en dessous de la moyenne nationale mesurée sur les villes de plus de 25 000 habitants), le maire sortant est loin d’être assuré de sa réélection. Une triangulaire pourrait lui assurer la victoire. Un duel le placerait dans une position plus délicate.

Les réactions et le 8e numéro de notre journal de campagne

 

Deux cas de figure au second tour

En cas de duel, les listes Ries et Keller sont à égalité, avec 50% des intentions de vote
En cas de triangulaire, c’est la liste PS-PRG-MRC de Roland Ries qui est donnée gagnante, avec 48% des voix, devant la liste UMP-Modem-UDI de Fabienne Keller, 45% et celle de Jean-Luc Schaffauser, avec 7%.

 

Rappel des résultats en 2008
Au second tour : Roland Ries avait été élu avec 58,33 % devant Fabienne Keller, 41,67 %.
Au premier tour

  1. Roland Ries 43,90 %
  2. Fabienne Keller 33,93 %
  3. Alain Jund 6,37 %
  4. Chantal Cutajar 5,74 %
  5. Christian Cotelle 2,84 %
  6. Robert Spieler 2,17 %
  7. Marcel Wolff 1,87 %
  8. Mohamed Latreche 1,40 %
  9. Jamal Boussif 0,72 %
  10. Roland Robert 0,68 %
  11. Pascal Fischer 0,39 %

L’intégralité du sondage est à consulter ci-dessous

Méthode de l’enquête

Sondage réalisé par Ipsos-Steria pour France 3 Alsace auprès d’un échantillon représentatif de 604 personnes inscrites sur les listes électorales à Strasbourg, jointes par téléphone les 17 et 18 mars 2014.  Les intentions de vote ont été calculées sur la base des personnes certaines d’aller voter.
Précisions sur la marge d’erreur
Pour un échantillon de 600 personnes, si le score mesuré est de 40%, la valeur réelle se situe entre 36% et 44% (plus ou moins 4 points de marge d’erreur). 
MARGE D’ERREUR (avec un niveau de confiance de 95%)
Les résultats des intentions de vote ne constituent pas un élément de prévision du résultat électoral mais donnent une indication significative de l’état du rapport de forces actuel entre les listes en présence. Ils doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : plus ou moins 3 et 4 points pour les principales listes, plus ou moins 1 à 2 points pour les autres.