22 Oct

Palmarès du Festival International du Film de La Roche : vis ma vie de festivalier

Dimanche 21 octobre : Clap de fin pour le Festival International du Film de La Roche-sur-Yon

Après une semaine de cinéma, de rencontres, de découvertes, d’avant-premières, la cérémonie de clôture du festival a révélée le palmarès de cette 9ème édition :

  • Grand prix du jury international : « What you gonna do when the world’s on fire ? » documentaire de Roberto Minervini – chronique sur la communauté afro-américaine de Baton Rouge en Louisiane face à une série de meurtres violents, durant l’été 2017. Une réflexion sur la question raciale, un portait intime de celles et ceux qui luttent pour la justice et la dignité.
  • Prix spécial du jury international : « Profile » de Timur Bekmambetov – thriller sur fond d’enquête sur les réseaux de recrutements sur internet de l’Etat islamique, et « La favorite » de Yorgos Lanthimos avec Emma Stone et Rachel Weisz –  déjà récompensé à la Mostra de Venise.
  • Prix nouvelles vagues : « D’un château, l’autre » d’Emmanuel Marre et une mention spéciale pour « Ne coupez pas! » de Schinichiro Ueda – qui avait retenu l’attention de nos envoyées spéciales et « Le discours d’acceptation glorieux de Nicolas Chauvin » de Benjamin Crotty
  • Prix du jury lycéen et prix du public : « Les drapeaux de papier » de Nathan Ambrosioni – un très jeune cinéaste à suivre.

Retour sur cette semaine, avec nos envoyées spéciales Armelle, Christine et Magali, programmatrices du cinéma Bonne Garde, qui nous racontent leur festival, leurs impressions de spectatrices…

Jour 1 : arrivée au Festival


Leur coup de cœur du jour : « Silvio et les autres » de Paolo Sorrentino, le biopic sur Silvio Berlusconi, avec Toni Servillo dans le rôle titre.

Jour 2 : on prend ses marques

A retenir : « Heavy Trip », un premier film finlandais, une comédie déjantée sur un groupe méconnu de heavy metal.

Jour 3 : Grosse journée, 6 films !

Gros coup de cœur pour « les drapeaux de papier » de Nathan Ambrosioni :

Jour 4 : Changement d’équipe …

« Museo » d’Alonso Ruizpalacios, un film original qui a séduit nos festivalières :

Jour 5 : de drôles de zombies, des skateuses et des volleyeuses pourchassées…

Beaucoup d’éclats de rires avec « Ne coupez pas! » de Schinichiro Ueda :

Dernier jour : 3 films, pour 3 styles

Tout d’abord  « L’heure de la sortie », en présence de son réalisateur Sébastien Marnier. L’histoire est celle d’un prof remplaçant dans un collège privé, qui prend la suite d’un enseignant ayant fait une tentative de suicide. On passe d’un school movie plutôt drôle (la salle était hilare !) à une lente contamination vers le film de genre, entre fantastique et horreur. Le film parle à merveille de l’adolescence et des peurs qui lui sont liées (personnellement mais aussi par rapport au monde dans lequel ils grandissent). Laurent Laffite et Emmanuelle Bercot sont excellents, ainsi que les adolescents, absolument angoissants !
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Un sandwich plus tard et destination l’Inde, avec « Maya », le dernier film de Mia Hansen-Løve. Le film suit le parcours initiatique de Gabriel, dans sa lente reconstruction après avoir été otage en Syrie. Il retourne alors en Inde, pays dans lequel il a vécu enfant, dans le but de retaper une maison familiale. La réalisatrice a voulu ce film comme une réponse à son précédent, L’avenir, où ici c’est l’amour qui permet au personnage d’avancer. Les images sont sublimes et la musique a quelque chose d’envoûtant.
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Et enfin mon coup de cœur du jour, le dernier film de Valeria Bruni-Tedeschi, « Les Estivants ». C’est ici l’adaptation d’une pièce, mais la réalisatrice y mélange de nombreux éléments de sa vie (sa mère y joue d’ailleurs !) et de ses sentiments. Elle souhaitait mettre les pieds dans le plats et il est certain qu’elle a réussi, puisque tout le monde en prend pour son grade, en particulier le milieu bourgeois. Les dialogues sont savoureux et le film nous émeut et nous touche encore plus par les différents niveaux de lecture qui y sont superposés.
Enfin pour finir, voici, si vous n’avez pas été convaincus par nos comptes-rendus cette semaine, des arguments pour vous donner envie de faire un tour au Festival du Film de La Roche-sur-Yon l’année prochaine :
– Il est proche de nous géographiquement.
– L’ambiance est sympa.
– C’est abordable niveaux prix, le pass illimité est à 50 euros (vite rentabilisé si on reste plusieurs jours).
– Facile d’accès en train depuis Nantes et la gare est à 5 minutes à pied du Cyel.
– On voit plein de films de tous styles, toutes nationalités et tous formats : en bref il y en a pour tous les goûts.
– Plutôt bien positionné sur le calendrier : mi-octobre il ne fait pas trop chaud, mais pas trop froid entre les séances.

►Un grand merci à nos envoyées spéciales Christine, Armelle et Magali et rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle édition du Festival International du Film de La Roche-sur-Yon…

19 Oct

Cinéma Le Beaulieu : 60 ans de passion…

60 ans de cinéma, 60 ans de rencontres, 60 ans d’échanges, … ça se fête !

 

Le cinéma associatif Le Beaulieu de Bouguenais est un cinéma de passionnés et c’est peu de le dire, les habitants l’ont construit eux-mêmes !

De 1938 à 1955, les projections avaient lieu dans la salle Françoise d’Amboise, devenue vétuste, les bouguenaisiens décident de construire une salle de cinéma et pour limiter les coûts se lancent dans la fabrication de parpaings pendant plusieurs mois. Grâce au concours de 65 bénévoles, 15 000 parpaings sont fabriqués par des équipes qui se relaient chaque samedi.

Leurs efforts sont payants et le 20 décembre 1958, c’est l’inauguration de la salle avec la projection de « Michel Strogoff ».

Le Beaulieu se veut un cinéma qui s’engage, dès 1961 mise en place des premiers ciné-clubs et ciné-débats, suivront les programmations pour enfants, pour le 3ème âge, l’obtention du label Art et Essai et enfin en 2003 le label Jeune Public.

Toutes ces années ont été marquées par des événements : des débats sur l’écologie, la société, l’éducation …, des ateliers, des expositions. Des rencontres avec des représentants d’associations, des réalisateurs comme Agnès Varda, Jean-Pierre Mocky, Yves Boisset ou encore Jean-Pierre Jeunet.

Pour honorer ce bel anniversaire et fêter cet événement, les 80 bénévoles du Beaulieu vous ont concocté un programme de choix en plusieurs épisodes d’octobre à décembre. Des événements éclectiques et chaleureux, reflets de la programmation et des animations qui ont fait l’identité de ce cinéma depuis toutes ces années.

 

► Samedi 20 octobre à partir de 17h30 : Soirée Comédies Cultes.

Le cinéma met à l’honneur des comédies  :

17h30 –  « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? » de Robert Zemeckis (1988)

20h00 – « Les Bronzés » de Patrice Leconte (1978)

22h30 – « Le dîner de cons » de Francis Veber (1998)

L’après-midi : première grande vente d’affiches du Beaulieu ! Plus de 10 000 affiches de films : du film grand public à l’art et essai, en passant par le film d’animation. Des pépites à dénicher en perspective !

Dimanche 18 novembre à 15h00 : ciné-bal

Venez guincher !

Projection du documentaire « Le grand bal » de Laetitia Carton. L’histoire d’un bal où chaque été, plus de deux mille personnes affluent de toute l’Europe dans un coin de campagne française.

Venez découvrir ce film, avant de danser dans le hall du cinéma, transformé en salle de bal pour l’occasion !

Mercredi 5 décembre à 19h30 : ciné-rencontre avec Bernard Ménez

« La nuit américaine » de François Truffaut avec Bernard Ménez en accessoiriste maladroit ! L’occasion d’une rencontre avec le comédien qui évoquera ses souvenirs du tournage.

Samedi 8 décembre à 20h00 : Soirée russe, spéciale anniversaire !

« Michel Strogoff » de Carmine Gallone. Premier film projeté au Beaulieu, pour son ouverture en décembre 1958.

D’après le célèbre roman du nantais Jules Verne, une curiosité du film d’aventures tout public. Après la projection, dans une ambiance russe, dégustation de spécialités dans le hall du cinéma.

Dimanche 9 décembre à 15h00 – Le ciné-goûter des petits cinéphiles

« Mon voisin Totoro » de Hayao Miyasaki. C’est aussi l’anniversaire de Totoro ! Pour ses trente ans, venez (re)découvrir ce chef d’œuvre de Miyasaki, en version restaurée et sur grand écran.

►Exposition : Portraits de bénévoles, événements marquants de l’année 1958, histoire de la construction de ce cinéma associatif racontée en images, etc… seront à retrouver dans le hall pendant toute la période des festivités.

15 Oct

Festival International du Film de La Roche-sur-Yon… Action !

C’est parti pour une semaine de cinéma du 15 au 21 octobre, avec le Festival International du Film de La Roche-sur-Yon. Un programme éclectique pour les passionnés du 7ème art, où chacun pourra trouver son bonheur :

Des avant-premières, des découvertes :

Pour cette 9ème édition, le festival propose 80 films à voir et revoir, dont 50 avant-premières françaises. Et ça commence dès ce soir avec « Le jeu » le dernier film de Fred Cavayé qui réunit autour d’un repas Bérénice Bejo, Stéphane De Groodt, ou encore Vincent Elbaz.

La part belle est faite aussi au cinéma de genre, avec une programmation de séances spéciales hautes en couleur, avec des propositions singulières et accessibles.

►2 compétitions pour 2 prix : 

Avec une sélection internationale, le Grand Prix du Jury Ciné +, sera l’occasion pour le public de découvrir l’actualité du cinéma contemporain à travers des formes de narration innovantes, comme le très étonnant « Touch me not » de Adina Pintilie ou le très attendu « La favorite » de Yorgos Lanthimos avec Emma Stone.

Quant à la compétition nouvelles vagues, elle présente des films inattendus, sans contrainte de genre ni de durée, qui ont le goût du risque et présentés ici en avant-première française.

►Une programmation pour les enfants et le jeune public : 

Partez à la découverte du Paris de la Belle Epoque avec « Dilili à Paris » le dernier film de Michel Ocelot, ou des cités incas avec « Pachamama » de Juan Antin. L’occasion de retrouver des grands noms du cinéma d’animation mais aussi de nouveaux talents lors de séances spéciales, d’avant-premières ou des ciné p’tits déj’

Des rencontres :

Avec une invitation à Karine Viard, c’est la plus éclectique des actrices françaises que le Festival veut mettre à l’honneur. Une occasion de redécouvrir les multiples univers cinématographiques de cette grande actrice de « Haut les cœurs ! » à « Polisse » en passant par « Lulu femme nue ».

05 Oct

Avec le documentaire « Au-delà du regard – oser le désert », vivez une expérience unique

Le désert, le silence, le vent,… une aventure hors du commun pour de jeunes mal-voyants, à découvrir dans un documentaire, le temps d’une séance de cinéma étonnante.

Le film « Au-delà du regard – oser le désert » de Luc Maréchaux relate l’expérience d’un groupe d’adolescents voyants, non-voyants et malvoyants partis vivre ensemble l’expérience et l’émotion du désert au milieu des bédouins. Une véritable découverte du dépassement de soi, de la vie en communauté, de la tolérance.

Une expérience unique de vie, pour une expérience unique de cinéma lors d’une avant-première vendredi 12 octobre à 20h30 au cinéma Eden d’Ancenis.

Cette séance aura la particularité d’être accessible à tous avec des sous-titrages pour les malentendants et une audio-description pour les personnes handicapées visuelles. Une manière de partager ensemble le même film, les mêmes sensations…

Le film sera suivie d’un échange avec le réalisateur et des participants du film, l’occasion de prolonger cette expérience inoubliable du désert pour les jeunes comme pour leurs accompagnateurs.

Ces randonnées dans le désert organisées depuis 12 ans par l’association « Au-delà du regard », sont un challenge dont le but est la mixité sociale et la rencontre interculturelle. Un message de tolérance, de respect, de générosité et d’ouverture aux autres.

 

Plus d’informations sur l’association et sur le film

02 Oct

Un personnage de dessin animé, messager de l’UNICEF

Dilili, l’héroïne du dernier film de Michel Ocelot, devient messagère de l’UNICEF pour défendre le droit des filles.

A la veille de la journée internationale de la fille et à l’occasion de la sortie du nouveau film de Michel Ocelot « Dilili à Paris », le 10 octobre, la jeune héroïne devient messagère de l’UNICEF. La petite kanake prend la parole pour revendiquer au nom de toutes les petites filles le pouvoir s’épanouir librement et en paix : « Nous, les filles, avons le droit de grandir, de découvrir le monde et d’étudier en sécurité. La curiosité des filles ne doit connaître aucune limite. Avec l’UNICEF donnons aux filles le pouvoir d’inventer l’avenir. Nous délivrerons toutes les filles pour qu’elles puissent vivre leur enfance », promet-elle. Un vrai plaidoyer pour soutenir l’UNICEF contre les mariages précoces et pour le droit des filles à l’éducation.

Michel Ocelot qui a fait ses études à l’école des Beaux-Arts d’Angers, a souhaité aborder le sujet de la maltraitance des femmes dans son film et engager son héroïne aux côtés de l’UNICEF, pour aider les filles et les femmes à inventer leur avenir.

L’auteur de « Kirikou » ou de « Azur et Asmar » explique : « On a le choix entre deux cultures : une société ouverte où les hommes et les femmes se développent ensemble et apportent leur pierre à l’édifice, et une société fermée où la moitié de la population piétine l’autre. Sur ce sujet de la maltraitance des femmes, j’ai franchement réduit tout ce que j’avais prévu, pour que mon film reste un conte pour tous, mais sans éviter un moment dur »

►Avant-première de « Dilili à Paris » au cinéma le Grand Palace de Saumur, dimanche 7 octobre à 14h30, une séance exceptionnelle en présence du réalisateur.

site de l’UNICEF

28 Sep

« Retour en Algérie », le film-mémoire sur la guerre revient sur nos écrans

Ils ont eu 20 ans, entre 1954 et 1962. Comme deux millions de jeunes Français, leur service militaire ce fut la guerre d’Algérie. La torture, les « corvées de bois »… sont les blessures dont leur génération n’a pas pu parler.

50 ans plus tard – à l’heure de toucher leur retraite du combattant – certains, sortent de ce long silence. Ils se regroupent en association et refusent – pour eux-mêmes – cet argent de la guerre. Ils le collectent et le redistribuent à des associations algériennes. Puis, affrontant leur douleur et leur honte, ils parlent.

Le documentaire « Retour en Algérie » d’Emmanuel Audrain donne la parole à ces hommes simples et remarquables qui ont dû faire face à l’horreur de la guerre et à la culpabilité : « Les cris des torturés – pendant des mois – c’est vraiment ce qu’on a vécu de plus dur » témoigne Pierre ou encore Rémi : « Quand j’ai été appelé à témoigner, j’ai été « emporté » par tout ce que cette guerre avait enfoui en moi. La peur, l’incompréhension, les cris des prisonniers… C’est sorti d’un coup ! »

Recueillir cette parole, raconter la création de cette association « 4ACG », retourner en Algérie avec ces anciens combattants, c’est toute cette histoire émouvante que retrace dans son documentaire Emmanuel Audrain, un film-mémoire nécessaire qui permet de tourner une nouvelle page de cette histoire, de leurs histoires, cette fois-ci « solidaire et fraternelle ».

Réalisé sur 3 années et sorti en 2014, « retour en Algérie » n’a jamais cessé d’être projeté dans des salles de cinéma. Ainsi, plus de 150 séances ont déjà eu lieu partout en France et avec succès. En octobre, c’est en Loire-Atlantique qu’une tournée démarre avec des projections toujours accompagnées par le réalisateur et certains protagonistes du film.

Parfois, le film semble se prolonger dans la salle. C’est fort – Emmanuel Audrain

Alors, prenez vos agendas :

Le Bonne Garde à Nantes : Jeudi 4 octobre à 20h
Le Paradiso à Nort-sur-Erdre : Vendredi 5 octobre à 20h30
Le Montagnard à La Montagne : Samedi 6 octobre à 15h
Le St Joseph à Ste Marie-sur-Mer : Dimanche 7 octobre à 17h
L’Atlantic à La Turballe : Lundi 8 octobre à 18h30
Le Pax au Pouliguen : Mardi 9 octobre à 18h30
Le Beaulieu à Bouguenais : Mercredi 10 octobre à 20h
Le Cinématographe à Nantes : Jeudi 11 octobre à 20h30
Le Jacques Demy à La Chapelle-Basse-Mer : Vendredi 12 octobre à 20h30
La Malouine à St. Malo-de-Guersac : Dimanche 14 octobre à 18h
Le Gén’éric à Héric : Lundi 15 octobre à 20h30
Le Montluc à St Etienne-de-Montluc : Mardi 16 octobre à 20h45
Le Lutetia à St Herblain : Mercredi 17 octobre à 20h30
Le Vaillant à Vertou : Jeudi 18 octobre à 20h

Ce film sobre et puissant est un beau et courageux réquisitoire contre la guerre d’Algérie. Il s’inscrit aujourd’hui dans l’actualité avec la reconnaissance du rôle de l’Etat dans la mort « sous la torture » de Maurice Audin, mathématicien communiste et anticolonialiste arrêté le 11 juin 1957 pendant la bataille d’Alger.

►http://www.retourenalgerie-lefilm.com/

19 Sep

Le Festival des Films à Roulettes : honneur aux « mauvais genres »

Le Festival des Films à Roulettes, c’est trois jours d’animations autour du cinéma, du 21 au 23 septembre, dans l’enceinte du Prieuré des Nobis de Montreuil-Bellay.

Pour cette 3ème édition, l’association des Films à Roulettes vous a concocté une programmation décalée et décomplexée autour d’un thème fil rouge : les mauvais genres. L’occasion de voir ou revoir ces films qui font la part belle aux décalés, aux loubards, aux maladroits, aux excentriques,… Une vingtaine d’œuvres projetées en salle ou en plein air, vous est proposée comme « O’Brother » des frères Coen, « Suspiria » de Dario Argento (interdit moins 12 ans) ou encore pour les plus jeunes « Panique au village » de Vincent Patar et Stéphane Aubier.

Ce festival c’est aussi trois jours d’animations pour tous. Ateliers, spectacles, concerts, expos, … et autres plaisirs artistiques sont au programme.

Découvrez la bande-annonce du festival réalisée par les jeunes du centre social Roland Charrier dans le cadre du dispositif Passeurs d’Images :

Portée par l’association FAR (Film à Roulettes) composée essentiellement de bénévoles, voilà une belle occasion de maintenir une activité culturelle et un dynamisme local par le biais du cinéma.

►Toute les infos sur facebook 

17 Sep

Un festival de jeunes talents au Hotmilk Film Makers de Cholet

Pas de compétition, pas de jury… mais des talents !

Du 21 au 23 septembre, se déroule le Hotmilk Film Makers, le festival du court-métrage de Cholet, l’occasion de découvrir des perles du cinéma et des jeunes auteurs passionnés. 

Pour cette 6ème édition le programme est à la hauteur avec 24 films projetés, des rencontres, une étrange séance, un atelier de pré-production et une vingtaine d’intervenants. Rencontre avec Ronald Guérin, organisateur du festival :

– Comment est né le festival ?
Un peu par hasard 🙂
J’ai toujours été un grand fan d’images, qu’elles soient fixes ou animées. Il y a 6 ans maintenant, en surfant sur le web, je suis tombé sur des vidéos, courts et clips, de jeunes choletais. J’ai été bluffé par la qualité de ces œuvres, et j’ai eu envie de les partager. J’ai donc contacté ces jeunes réals pour voir ensemble ce que l’on pouvait faire, quels autres films ils avaient produit. Une fois le contenu rassemblé, avec mon dossier sous le bras, j’ai été à la rencontre de Jeremy Cacheux, directeur du cinéma Cinémovida de Cholet, qui a été séduit par le projet et a tout de suite adhéré. C’est de ces belles rencontres et cette envie commune de partage qu’est né le festival.

– Pourquoi le format court ?
Le format court est un format très ouvert.
Ouvert à tous. Amateur comme professionnel. Avec ou sans budget. Ouvert à l’expérimentation. On peut réaliser des histoires très structurées, juste une tranche de vie, des films expérimentaux, avec paroles, sans paroles, et parfois même sans comédiens. C’est un format où l’on peut s’exprimer.

– Comment se fait le choix des courts-métrages ?
Pour la sélection « Junior », nous avons mis en place un jury composé de professionnels et de membres de l’association Aux films de la Moine (…) Ils ont pour mission de sélectionner deux œuvres qui ouvriront les séances du festival.
Pour les sélections « officielle » et « coup de cœur », je réalise encore la programmation seul. Je mets un point d’honneur à visionner tous les films que nous recevons. Cela me permet de mettre en place des séances spéciales, comme « L’étrange séance », quand je reçois des œuvres très qualitatives, mais pas forcément tout public. Avoir une vision globale me permet une grande souplesse pour la programmation.

– L’étrange séance, une envie de frisson ?
J’ai toujours eu une certaine affection pour le cinéma de genre. Lors de la 4e édition, nous avions déjà eu une étrange séance. A l’époque, nous avions reçu le film de Quarxx, « Un ciel bleu presque parfait ». Une œuvre magnifique, un ovni cinématographique, mais extrêmement compliqué à programmer, surtout pour un public familial. L’idée de « L’étrange séance » est venue de là.
Cette année, nous avons la chance d’avoir eu l’autorisation de la chaine américaine Crypt TV de diffuser « 100% organic », un court-métrage gore réalisé par le choletais Yoann Luis. Ayant reçu en parallèle d’autres œuvres d’épouvante, le retour de « l’étrange séance » était incontournable.

– Le temps fort de cette année ?
Tout est un temps fort 🙂 La programmation a été réalisée comme un ensemble. Les soirées sont assez différentes, et dans chacune d’entre elles il y a des pépites à découvrir.
Pour parler nouveautés :
– Le retour de « l’étrange séance » rendez-vous incontournable pour les amateurs du genre.
– Un atelier « pré-production » gratuit. Cela faisait plusieurs années que j’avais envie de mettre en place un véritable atelier pour aider à la réalisation de projets futurs. Les leitmotivs du festival ont toujours été la découverte et le partage. Nous avions envie d’aller plus loin dans le partage d’expérience.
Beaucoup d’amateurs veulent passer le pas et réaliser leur premier court-métrage, mais ne savent pas toujours comment mettre le projet sur les bons rails. J’avais envie que le festival puisse les accompagner, les aider dans leur démarche. C’est pourquoi, cette année, le réalisateur et producteur, Yoann Luis, animera un atelier « pré-production », gratuit et ouvert aux plus de 16 ans.

– Bilan des autres éditions ?
Depuis la première édition, le festival a su trouver un public de curieux. Jeremy Cacheux, directeur du Cinémovida et moi avons été surpris par cet engouement dès la première édition, engouement qui n’a pas cessé de croître en 5 ans. C’est grâce à la qualité des œuvres. Sans contenu, le festival n’existerait pas.

– Y a-t-il des réalisateurs que vous retrouvez ou suivez d’une année sur l’autre ?
En six éditions, le festival a reçu 78 intervenants différents (réalisateurs, producteurs, comédiens, scénaristes, professionnels en FX…). Nous suivons la carrière de ceux que nous avons reçus, mais aussi de jeunes réalisateurs, même si nous ne sélectionnons pas encore leurs œuvres.
Nous avons effectivement des réalisateurs très productifs que nous recevons, avec la plus grande joie, chaque année depuis la naissance du festival. Les réalisateurs Yoann Luis et Joris Favraud font presque partie des murs 🙂


Nous avons également reçu des jeunes réals qui sont passés par la sélection Junior, puis la sélection officielle. Je pense à Charles Mutombo-Cartier, Dylan El Kara et Ethan Guérin. D’autres professionnels ont participé à plusieurs éditions, comme Sébastien Vion, Corentin Luis, Simon Larvaron, Etienne Ménard, Anthony Bertaud…

– Certains sont-ils passés au long-métrage ?
Très peu encore, mais des projets sont en cours. On croise les doigts pour eux et on espère pouvoir diffuser leurs films sur Cholet 🙂
L’année dernière nous avons projeté le premier documentaire produit par Yoann Luis, « Everest Green » en film de clôture. Yoann est actuellement sur des projets de long-métrage de fiction mais cette fois-ci en tant que réalisateur.
Le court-métrage « Un ciel bleu presque parfait » réalisé par Quarxx, vient d’être adapté sous le titre « Tous les dieux du ciel ». Il sortira en salle en 2019.
Nous avons également reçu Julie Lena, monteuse sur le court-métrage d’Hubert Charuel, « Fox-Terrier », qui a travaillé ensuite sur son long-métrage « Petit Paysan » récompensé par 3 césars en 2018.

Hotmilk Film Makers, découvreur de talents … assurément !

►Hotmilk Film Makers au cinéma Movida de Cholet du 21 au 23 septembre.

►Toute la programmation du festival.

11 Sep

Narcisse Pelletier, un destin hors du commun sur grand écran

Tatoué par incision, les oreilles percées, un zligau mélanésien à travers la cloison nasale… voilà la description de Narcisse Pelletier, mousse vendéen de retour en 1876 sur sa terre natale, après 17 ans de vie au sein d’une famille aborigène. 

Celui que la presse australienne surnomma « le sauvage blanc », fait l’objet d’un documentaire « Narcisse Pierre Pelletier, naufragé, aborigène » de Serge Aillery présenté en avant-première, jeudi 13 septembre à 18h30 au Cinémarine de Saint-Gilles-Croix-de-Vie.

Son histoire est rocambolesque et son destin incroyable. C’est en juillet 1857 que le jeune marin de Saint-Gilles, embarque sur le « Saint Paul ». Suite à un naufrage, blessé, il est abandonné par ses camarades et son capitaine. Recueilli par une famille du peuple Uutaalnganu au Cap Flattery (Extrême Nord Australien), il s’intègre à leur mode de vie.

Au bout de 17 ans, confronté à des marins britanniques qui le pensent enlevé, Narcisse alors âgé de 31 ans, retrouve contre son gré, sa terre natale. Il redécouvre alors sa famille et fait face aux difficultés du retour à la vie vendéenne, apprivoisant un monde qui n’est plus vraiment le sien.

Serge Aillery, réalisateur, scénariste, s’empare de cette histoire dès 1976 par l’intermédiaire d’un oncle, qui fut co-auteur d’un livre sur Saint-Gilles dans lequel était évoqué ce vendéen aborigène.

Narcisse Pelletier rentre à Saint-Gilles-Croix-de-Vie le 2 janvier 1876. Je pense l’avoir rencontré pour la première fois un siècle plus tard

Serge nous confie – « Le point de départ pour raconter cette histoire a longtemps été très mince, une unique photographie, extraite d’un livre introuvable qui à l’époque de sa parution, 1876, ne fût même pas déposé à la B.N.F. La publication du roman de François Garde, « Ce qu’il advint du sauvage blanc » prix Goncourt du premier roman 2012, mit de nouveau en avant Narcisse Pelletier. »

L’année 2014 fut décisive pour le réalisateur. « J’apprends que Chanouga, auteur de BD, vient de publier le premier tome de son « Narcisse ». Je prends contact avec lui. En cherchant d’autres publications sur le sujet, je découvre « Pelletier, the forgotten cataway of cape York » de Stephanie Anderson ». Cet essai introductif et traduction du livre original « Dix-sept ans chez les sauvages: les aventures de Narcisse Pelletier » de Constant Merland est enrichi d’un commentaire ethnographique d’Athol Chase, spécialiste des aborigènes des plages du nord-est.

Ce récit prend alors une dimension scientifique, historique et surtout humaine. Selon Serge, « l’aventure de Narcisse Pelletier met en perspective l’histoire dramatique du traitement des Aborigènes au cours du XXème siècle. Ils ne furent reconnus citoyens Australiens qu’en 1967. »

Tourner en Australie et partir sur les traces de Narcisse est devenu possible grâce au soutien et au témoignage sur place de Stephanie Anderson et d’Athol Chase. « Le but était d’aller à Brisbane pour filmer les principales pièces attestant de la présence de Narcisse en Australie et à Lockhart-River sur les plages où il a vécu ».

Le film dévoile cette vie hors du commun, sous les regards croisés de Hubert « Chanouga » dessinateur basé à Marseille, Stephanie, universitaire australienne et des Aborigènes déplacés qui résident aujourd’hui à Lockhart-River.

Ces itinéraires donnent lieu à une réflexion sur notre civilisation et sur l’histoire des aborigènes, tout en soulignant l’inaptitude de notre société à considérer un homme déchristianisé ou une tribu aborigène sereine.

« Narcisse Pierre Pelletier, naufragé, aborigène » de Serge Aillery, en avant-première au cinéma Cinémarine de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, le jeudi 13 septembre à 18h30. Une diffusion sur France 3 Pays de la Loire et France 3 Bretagne est prévue le lundi 24 septembre après le Grand Soir 3.