11 Jan

La députée (PS) Valérie Rabault lance une plateforme « Rétablissons l’ISF »

La présidente du groupe PS à l’Assemblée, Valérie Rabault, lance une plateforme pour collecter des signatures. Des signatures indispensables à l’organisation d’un référendum sur le rétablissement de l’ISF.

Valérie Rabault, députée du Tarn-et-Garonne

Les gilets jaunes ont popularisé le référendum d’initiative citoyenne. Le RIC est quasiment devenu l’emblème du mouvement. La présidente du groupe PS à l’Assemblée, Valérie Rabault, plaide pour un autre outil référendaire : le référendum partagé. Introduit dans notre constitution en 2008, cette consultation n’a jamais été utilisée. Et pour cause. Ses conditions d’utilisation sont particulièrement contraignantes : la signature de 185 parlementaires et celles de 4,7 millions de Français.

Malgré ce parcours d’obstacle, Valérie Rabault et ses collègues socialistes estiment que c’est le seul moyen pour obtenir un rétablissement de l’ISF. Le PS estime qu’Emmanuel Macron « n’entend pas l’exigence de justice fiscale qui monte dans le pays » et « ne veut pas rétablir l’impôt de Solidarité pour la fortune ».

Pour contraindre le gouvernement à un référendum, Valérie Rabault lance une campagne de collecte de signatures. Une plateforme est ouverte.

Pour le moment, la première étape n’est pas franchie. 103 parlementaires soutiennent le projet de référendum. Il manque 82 députés ou sénateurs pour franchir le premier cap et ensuite passer aux 4,7 millions de signatures « citoyennes ». Mais la député socialiste sollicite les Français dès maintenant afin que les citoyens interpellent les parlementaires.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

Clash entre Jean-Luc Moudenc et La République En Marche

Ça chauffe entre La République En Marche et Jean-Luc Moudenc. Le référent départemental d’En Marche, Pierre Castéras, accuse le maire de Toulouse de ne pas suivre les demandes d’Emmanuel Macron. Le conflit porte sur le Grand débat national organisé par le chef de l’Etat.

Jean-Luc Moudenc (Photo : Vincent Isore / MaxPPP)

Jean-Luc Moudenc s’est exprimé sur le Grand débat national organisé par Emmanuel Macron. Le maire de Toulouse est favorable à son organisation. Jean-Luc Moudenc est prêt à fournir une aide pratique, logistique. Mais il annonce également qu’il participera et fera remonter des propositions.

Pour le référent départemental d’En Marche, ce n’est pas suffisant. Pierre Castéras « s’étonne et déplore que (Jean-Luc Moudenc) ne prenne pas la dimension de la situation » et « se propose en simple intermédiaire ». Pierre Castéras estime que la position du maire de Toulouse est « contraire à la demande du président de la République ».

Le représentant d’En Marche considére, « en revanche que le maire de Bordeaux s’engage sans ambiguïté ».

Ce n’est pas la première fois que LaRem31 croise le fer avec Jean-Luc Moudenc. Pierre Castéras a déjà affronté (publiquement) le maire de Toulouse sur la question des municipales et sur le projet de métropolisation du département de la Haute-Garonne.

Laurent Dubois (@laurentdub) et Patrick Noviello (@patnoviello)

09 Jan

Gilets jaunes : « Emmanuel Macron est coupable et responsable » pour le président (PS) de l’Ariège, Henri Nayrou

Le président (PS) du conseil départemental de l’Ariège lance une véritable le charge contre Emmanuel Macron. Pour Henri Nayrou, Emmanuel Macron « est coupable et responsable » de la crise des gilets jaunes. Le socialiste ariégeois est formel :  » l’incompétence, l’arrogance et la suffisance » du gouvernement empêchent une sortie de crise.

Henri Nayrou. président du conseil départemental de l’Ariège. Photo : MaxPPP/HDagues

C’est un véritable réquisitoire. Pour Henri Nayrou, notre pays est secoué par « une insurrection populaire » et « le président Macron est coupable et responsable » de cette situation « très dangereuse ». Le socialiste ariégeois  estime que le chef de l’Etat récolte ce qu’il a semé. Emmanuel Macron a « méprisé les derniers de cordée…les gens de peu…qui lui font payer la note ».

Henri Nayrou s’inquiète du climat actuel. »Les politiques sont déconsidérés, les journalistes menacés, la société éclatée. Tout cela n’augure de rien de bon » s’alarme le socialiste. Le président du conseil départemental porte un jugement sévère sur l’action d’Emmanuel Macron : « en termes de gestion de crise, on ne pouvait pas faire plus mal ».

Pour le socialiste ariégeois l’horizon est bouché. « Suffisance, arrogance, incompétence et Grand débat » ne vont pas « ramener l’ordre républicain ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

08 Jan

La fédération LR 31 veut participer au Grand débat national d’Emmanuel Macron mais oup’s les partis ne sont pas invités

En Haute-Garonne, le parti Les Républicains est prêt à participer au Grand débat national.

Photo : MaxPPP

Des doutes et une vraie perplexité. Le Grand débat national organisé par Emmanuel Macron suscite des interrogations. Y compris dans le rang de la majorité. Comment va se dérouler la consultation ? Les attentes et les remarques formulées vont-elles se traduite en actes ? Pour la fédération Les Républicains de la Haute-Garonne, les doutes ne sont pas d’actualité.

Le parti de Laurent Wauquiez estime que « l’heure est désormais à l’apaisement ». Les Républicains de la Haute-Garonne sont prêts à se mettre autour d’une table dans le cadre du Grand débat. La droite haute-garonnaise « entend participer au dialogue républicain voulu par le gouvernement et ainsi faire remonter les aspirations ».

Cette proposition est une (pure) déclaration de principe. Pour le moment, en Haute-Garonne comme dans le reste de la France, on ne sait rien sur l’organisation du Grand débat. Mais, selon un représentant de la majorité, une chose est certaine : les partis ne sont pas invités. Ce n’est (même) pas leur place. « Si LR participe, pourquoi pas le PS ou La France Insoumise ? Le but c’est de donner la parole aux citoyens. Ils n’ont rien compris » s’exclame ce membre d’En Marche.

Il reste une solution pour Les Républicains de la Haute-Garonne et d’ailleurs. Mettre de côté leur étiquette politique et aller remplir des cahiers de doléances en mairie ou sur internet.

Laurent Dubois (@laurentdub)

07 Jan

Emmanuel Macron à Souillac, dans le Lot, le 18 janvier

Emmanuel Macron va se rendre dans le Lot, le 18 janvier; Le chef de l’Etat va rencontrer des élus à Souillac.

Emmanuel Macron. Photo MaxPPP

L’agenda se précise. Emmanuel va passer deux jours en Occitanie. L’Elysée vient de confirmer un déplacement sur la base du 1er Régiment de Train Parachutiste (RTP). Cette séquence correspondra à des « voeux aux armées ». Mais, le lendemain, le 18 janvier le président se rendra dans le Lot.

Selon nos informations, c’est Souillac qui a été retenue. Emmanuel Macron a tenu un meeting dans le ville, en 2017, pendant la campagne des présidentielles. Tous les députés En Marche d’Occitanie sont invités. Emmanuel Macron consacrera son déplacement à une réunion avec des maires. Dans l’entourage du chef de l’Etat, cette rencontre est présentée comme un épisode du Grand débat national.

Un débat initié par Emmanuel Macron et qui doit permettre de sortir de la crise des gilets jaunes.

Laurent Dubois (@laurentdub)

22 Déc

Gilets jaunes : une députée (En Marche) de la Haute-Garonne référente Occitanie pour le Grand débat national

La députée (En Marche) Elisabeth Toutut-Picard est la référente des députés de la majorité dans le cadre du Débat national organisé par le gouvernement.

Elisabeth Toutut-Picard, députée de la Haute-Garonne. Photo : MaxPPP

Face à la crise des gilets jaunes, le gouvernement a décidé d’organiser un Grand débat national. Les modalités pratiques sont en cours de concrétisation. Edouard Philippe a notamment annoncé que des citoyens seront tirés au sort pour participer à des conférences régionales.

Un autre aspect du dispositif émerge. Les députés de la majorité vont être associés au Grand débat. Le groupe En Marche à l’Assemblée a constitué un comité de pilotage et des référents régionaux ont été désignés. En Occitanie, il s’agit de la députée de la Haute-Garonne, Elisabeth Toutut-Picard.

La parlementaire va assumer un rôle d’interface entre ses collègues des 13 départements d’Occitanie et le « national ». Comme l’indique un cadre d’En Marche, Elisabeth Toutut-Picard va être « chargée de faire remonter les initiatives des députés vers le groupe et son comité de pilotage. C’est un rôle opérationnel et technique ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

20 Déc

Le député de la Haute-Garonne, Sébastien Nadot, exclu du groupe En Marche à l’Assemblée

Le député de la Haute-Garonne, Sébastien Nadot, vient d’être exclu du groupe La République En Marche à l’Assemblée Nationale après avoir été le seul député de la majorité à voter contre le budget.

Sébastien Nadot. Photo : MaxPPP

Le bureau de La République En Marche vient d’exclure du groupe majoritaire le député de la Haute-Garonne, Sébastien Nadot. La décision a été prise à l’unanimité et sanctionne le vote du parlementaire contre le budget présenté par le gouvernement.

Selon nos informations, plusieurs députés ont essayé de plaider la cause de Sébastien Nadot. Mais le fait qu’il s’agisse d’un vote contre (et non d’une abstention) et que ce vote porte sur le budget ont lourdement pesé dans la balance.

Sébastien Nadot n’est pas membre du parti d’Emmanuel Macron. Le député est membre du Mouvement des Progressistes.  L’exclusion ne concerne donc que l’appartenance au groupe parlementaire de La République En Marche.

Selon nos informations, le groupe Liberté et Territoire (auquel appartient Sylvia Pinel) a contacté le député de la Haute-Garonne. Mais ce dernier a décliné la proposition. Sébastien Nadot rejoint donc le « groupe » des non-inscrits.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Sébastien Nadot, le seul député « En Marche » qui a voté contre le budget proposé par le gouvernement

Le député En Marche de la Haute-Garonne, Sébastien Nadot, s’oppose au budget défendu par le gouvernement.

Sébastien Nadot. Photo : MaxPPP

Sébastien Nadot a voté contre le budget proposé par le gouvernement d’Édouard Philippe. Ce n’est pas la première fois que le député de la Haute-Garonne marque sa différence et exprime une divergence avec la majorité. Le parlementaire a notamment critiqué la loi Asile-Immigration.

Mais Sébastien Nadot franchit un pas supplémentaire en refusant de voter la loi de Finances. Sébastien Nadot justifie sa décision par un problème de méthode et une « absence de concertation dans les phases de décision ». Le député estime que « l’action parlementaire n’a pas été suffisamment entendue pour que le budget 2019 intègre les réalités de terrain et les aspirations d’une majorité de Français ».

Sébastien Nadot précise que « le dirigisme gouvernemental n’a pas non plus épargné les collectivités territoriales et n’a pas su intégrer les aspirations des maires et conseils municipaux ».

Mais c’est surtout sur le fond que les critiques sont les plus frontales. Sébastien Nadot estime qu’Edouard Philippe et son gouvernement ont « comme seule boussole… réduire la dépense publique ». « Les grandes difficultés sociales ne sont pas suffisamment prises en compte » souligne le député de la majorité. Sébastien Nadot en tire les conséquences et il ne se contente pas d’une abstention.

Pour marquer la profondeur de son désaccord avec la ligne budgétaire du gouvernement, le parlementaire a voté contre le budget 2019. Il est même le seul de son groupe parlementaire dans ce cas.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

19 Déc

Taxes sur le loto du patrimoine : « une entourloupe » selon le sénateur LR François Bonhomme

François Bonhomme, sénateur LR de Tarn-et-Garonne

Le Sénat n’aime pas être désavoué par l’Assemblée Nationale. Ce mardi lors des questions au gouvernement le sénateur LR du Tarn et Garonne a demandé au Ministre de la Culture pourquoi, contrairement à ce qui avait été voté au Palais du Luxembourg, les revenus du loto du patrimoine ont quand même été taxés par l’Etat.

Dans l’hémicycle, face au micro, François Bonhomme n’y va pas de main morte pour dénoncer « la bercysation de l’Etat » et « son addiction aux taxes de toutes natures ». Pour lui, l’Assemblée Nationale est clairement sous influence de Bercy quand elle supprime la disposition, votée au Sénat, qui exonérait de TVA et autres taxes de toute nature les jeux en faveur du patrimoine. « Il y a là Monsieur le Ministre un véritable tour de passe-passe et même une entourloupe ».

L’Etat s’est engagé à accompagner ce mouvement en mettant aussi 21 millions d’euros » Franck Riester

« Les revenus du loto du patrimoine vont avoisiner les 21 millions d’euros (…) L’Etat s’est engagé à accompagner ce mouvement en mettant aussi 21 millions d’euros pour investir dans ce patrimoine de proximité qui est en danger » rétorque Franck Riester. Seulement pour François Bonhomme le compte n’y est pas. Résumons donc. La totalité des recettes escomptées pour la 1ère édition de ce loto est de 200 millions d’euros sur lesquelles seront bien prélevées 14 millions de taxes. Pour le reste, l’essentiel va aux gagnants et 21 millions donc à la Fondation du patrimoine.

Colère également de Stéphane Bern en charge de la mission sur le patrimoine et tête de gondole de ce loto qui affirme sur twitter : « L’Assemblée nationale fait tout pour torpiller le Loto du patrimoine à la demande du rapporteur Joël Giraud et le soutien des députés LREM ! Je me battrai pour sauver notre patrimoine en danger contre tous ces technocrates ».

Une sortie qui ne décourage pas le Ministre de la Culture qui répond au sénateur Tarn et Garonnais : « Pour 2019, si Stéphane Bern, la Fondation du Patrimoine et l’Etat décident de refaire un loto du patrimoine, l’Etat accompagnera à nouveau à hauteur des revenus générés. Pour autant, est-ce qu’on est obligé de modifier la législation en matière de loterie nationale ? » Bref si ça se refait, ce sera toujours avec les taxes.

Si les français ont participé à ce loto, ce n’est pas pour payer plus de taxes »

Mais François Bonhomme n’en démord pas : « Si les français ont participé à ce loto, ce n’est pas pour payer plus de taxes mais bien pour sauvegarder les moulins, les églises et les autres sites en péril ». Et le parlementaire de conclure opportunément, rapport à l’actualité : « Ne pensez-vous pas Monsieur le Ministre que cette méthode sournoise qui consiste à affirmer quelque chose aux français et, par derrière, l’amoindrir ou en changer les modalités, alimente et peut-être explique en grande partie le mécontentement et la défiance auxquels vous devez faire face aujourd’hui ».

Patrick Noviello (@patnoviello)

18 Déc

La députée (En Marche) du Lot, Huguette Tiegna, « tout à fait favorable » au Référendum d’Initiative Citoyenne

Le Référendum d’Initiative Citoyenne est devenue une revendication phare des gilets jaunes. La députée (En Marche) du Lot, Huguette Tiegna, est favorable à l’adoption de cet outil de démocratie directe.

Huguette Tiegna, députée (LaRem) du Lot. Photo : MaxPPP

Le sigle est devenu un slogan. Les trois lettres RIC (pour Référendum d’Initiative Citoyenne) sont présentes sur les ronds-points et les réseaux sociaux. Les gilets jaunes demandent l’organisation de référendums citoyens pour adopter ou abroger des lois, révoquer des élus ou modifier la constitution.

Ce mardi 18 décembre, le Premier ministre doit évoquer le sujet face au groupe majoritaire à l’Assemblée. Une des députés qui va participer à la réunion est favorable à la revendication des gilets jaunes. Huguette Tiegna estime que « le référendum d’initiative citoyen est, sur le principe, un bon instrument dans une démocratie. Il permet de peser sur le processus décisionnel ».

La députée du Lot précise toutefois sur les modalités pratiques. « La question est comment le cadré (ndlr : le RIC) avec efficacité dans notre système démocratique ». Huguette Tiegna estime que « le grand débat national lancé par le gouvernement » permettra de « discuter des conditions, des sujets sur lequel cet instrument pourra être mobilisé ».

La parlementaire donne toutefois une indication. Huguette Tiegna évoque comme point d’appui un assouplissement du référendum d’initiative partagée. Un référendum introduit par une révision constitutionnelle en 2008 et dont les conditions de mises d’oeuvre sont particulièrement lourdes. Des conditions jugées « trop contraingnant(es) » par la députée du Lot.

Laurent Dubois (@laurentdub)