17 Nov

Vu d’Italie – Ciao Berlusconi ! – Edito de Patrick Noviello

Journée d’automne classique sur Rome, le tout dans une douceur toutefois record.
Ce ne sont pas les « indignés » installés devant l’église Santa Croce qui vont s’en plaindre. Je traverse leur camp qui occupe une bonne partie du parvis. Et alors qu’une messe est célébrée à l’intérieur de l’édifice sacré, eux scandent des discours revendicatifs dans un porte-voix rouillé. Double visage d’une Italie à la fois dévote et rebelle.
Plus loin, dans la ville, Silvio Berlusconi vit ses dernières heures dans le Palacio Grazioli : les touristes dont je suis qui marchent dans son cloitre guettent les fenêtres mais le premier ministre n’y fera aucune apparition.
Même calme apparent devant le Quirinal où le président de la république enchaîne les consultations d’une vingtaine de représentants de parti. A l’extérieur, les rues que je parcours sont presque désertes, à l’intérieur du bâtiment, c’est l’effervescence. Georgio Napolitano doit désigner un nouveau chef de gouvernement, d’union nationale. C’est dimanche et il n’a pas de temps à perdre, le lendemain, les bourses rouvrent et son pays n’a pas besoin d’une nouvelle chute des cours. Pour rassurer c’est Mario Monti, technocrate européen, plutôt neutre politiquement, qui est, comme prévu, adoubé.
Changement brutal de rythme et d’époque politique auquel j’assiste devant les résidences d’état et sur la RAI. Berlusconi quitte son palais, acclamé par ses derniers supporters, qui seront vite remplacés par ce peuple, soulagé même s’il a peut-être un jour voté pour lui. Cortège de manifestants également devant la demeure présidentielle, le Pari démocrate, lui, a déjà monté une tente devant le parlement et complète ainsi son opération d’affichage (voir la photo).
Le lendemain, tous les journaux titrent sur le départ de Berlusconi, les bourses continuent de chuter, les indignés sont toujours devant Santa Croce et les finances de l’Etat sont exsangues (savez-vous que c’est Todd’s qui va financer la restauration du Colisée ?).
Bref rien n’a changé sauf le premier ministre.

26 Oct

On ne devrait jamais quitter Montauban – Edito de Patrick Noviello


EDITO_LVEL_MONTAUBAN_2610 par france3midipyrenees

Au début, une invitation… un cœur ou une tomate qui nous dit : « rendez-vous le 20 octobre, 9h30 place du Capitole. » Jusque là, rien de bien polémique au contraire plutôt original comme concept com’.

Ensuite un communiqué éclaircit tout ça. Brigitte Barège donne une conférence de presse, place du Capitole à Toulouse pour parler… du Grand Montauban. Début d’interrogation.

Enfin dernier étage de la fusée : une campagne d’affichage. « 25 minutes ! Comme un quartier ». Autrement dit : « Habiter Montauban c’est comme habiter un quartier toulousain en termes de temps de route. » Un argument sensé attirer particuliers et entreprises vers la préfecture du Tarn et Garonne.

Les montalbanais n’ont pas tous apprécié la comparaison. Et l’opposition de s’engouffrer dans la brèche : Montauban n’est pas un quartier de Toulouse.

Moralité : Même pour lancer une campagne de pub, On ne devrait jamais quitter Montauban.

21 Oct

A bout de nerfs – Edito de Patrick Noviello


A bout de nerfs ! Edito de Patrick Noviello par france3midipyrenees

A bout de nerfs…

Des infirmiers psychiatriques du CHU en grève depuis trois mois et qui s’enchaînent aux grilles de leur direction…

Une employée de Pôle Emploi de Muret en grève de la faim pour protester contre la nouvelle façon de travailler qu’on lui impose.

Des agents des finances toulousains qui s’insurgent contre les agressions dont ils sont victimes…

Peut-être un peu plus fort qu’ailleurs en France, notre fonction publique régionale se révolte.

Et pendant ce temps que font les Politiques ?

Une Primaire citoyenne pour les socialistes, une critique de cette Primaire citoyenne pour la droite.

A Matignon, François Fillon reste à la barre.

Et annonce… un budget d’austérité.

Pas de quoi regonfler les voiles ou le moral.

Pas de quoi surtout faire oublier le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux.

Dernière mesure phare du gouvernement restée dans les esprits des citoyens.

La preuve aujourd’hui encore elle révolte les principaux concernés.

14 Oct

La primaire, oui mais jusqu’où ?


La primaire, oui mais jusqu'où ? – par france3midipyrenees

La Primaire oui mais jusqu’où ?

Succès indéniable de l’exercice avec près de 175000 votants en Midi-Pyrénées.

Occupation médiatique réussie pour l’ensemble des candidats.
Y compris les moins connus comme notre régional Jean-Michel Baylet.

Seulement ne fallait-il pas s’arrêter là ?
Un tour n’aurait-il pas suffit ?

La légitimité des urnes ne va-t-elle pas s’effacer face aux traditionnelles tractations d’appareil ?

A fleuret moucheté jusqu’à présent, l’affrontement risque de se durcir entre les deux finalistes.

Une chose est sûre : le vainqueur sortira certainement affaibli de cette dernière ligne droite.

Autre question : les votants seront-ils aussi nombreux au second tour ?

L’exercice démocratique a parfois ses limites.

Elles ont peut-être été atteintes aujourd’hui.

07 Oct

Instincts primaires


Instincts primaires par france3midipyrenees

Alors tout est prêt c’est bon… ça va fonctionner… Des tests ont même été réalisés en place publique à Toulouse, dans des salles des fêtes par ci-par là…Les Primaires socialistes c’est pour les 9 et 16 octobre.
Reste une grande question : qui va voter ?
Les socialistes évidemment. Là pas de soucis de légitimité. Mais après ?
Chaque votant doit signer l’engagement de reconnaissance dans les valeurs de la gauche.
Avec ça on n’est bien avancé…
Est-ce qu’un écolo peut voter ?
Est-ce qu’un communiste peut voter ?
Est-ce qu’un partisan de Mélenchon peut voter ?
Et si un centriste totalement au centre, c’est à dire qui se retrouve dans certaines valeurs de la droite et d’autres de la gauche voulait voter ? Il compterait pour une demi-voix ?
Donc ça risque de bouillonner dans les cerveaux de certains avant d’approcher l’urne.
D’autres auront certainement moins de scrupules pour aller choisir le candidat socialiste.
Quoi qu’il en soit, si vous en êtes, n’oubliez pas une chose : votre pièce d’un euro pour participer aux frais d’organisation.

29 Sep

Quelle histoire !


Quelle histoire ! l'edito de Patrick Noviello par france3midipyrenees

Ce sont les premiers mots de François Mitterrand quand il est élu président de la république.

Sans se prendre pour Mitterrand, Jean-Pierre Bel m’a confié s’être fait la même réflexion lorsque le sénat a basculé à gauche.

Une première sous la 5ème République ! Imaginez !

L’ariégeois, président du groupe socialiste a très vite réalisé l’ampleur de ce moment historique.

« Un séisme politique » avait prévenu Gérard Larcher qui va probablement laisser sa place de président.

Comme quoi rien n’est jamais immuable en politique.

Grands électeurs ou pas, les urnes gardent toujours leur part de mystère.

Et cette élection qui n’était en rien annoncée comme un test avant la Présidentielle devient désormais un cauchemar pour la droite.

L’UMP doit faire taire ses divisions.
La gauche n’a pas de leçons à recevoir en la matière.

A l’heure où nous enregistrons cet édito les tractations se poursuivent au palais du Luxembourg.

Quoi qu’il en ressorte, une page de notre histoire politique aura été tournée.

Quelle histoire quand même !

23 Sep

Va y avoir du sport


Va y avoir du sport – L'édito de Patrick Noviello par france3midipyrenees

Va y avoir du sport !

A la mairie de Toulouse, l’UMP est divisée en deux groupes d’opposition.
L’un officiel « Toulouse pour tous » emmené par Jean-Luc Moudenc.
L’autre dissident « Toulouse Métropole » a pour leader Jean-René Bouscatel.
Ce dernier préside aussi le Stade Toulousain.
Une double casquette qui a donc engendré pour lui ces derniers jours une double mêlée ouverte.

L’avocat d’affaire a d’abord du batailler avec la fédération française de rugby.
Cette dernière lui débauche un de ses entraîneurs pour le Quinze de France.

Deuxième front avec une instance nationale pour Bouscatel : la visite du secrétaire général de l’UMP à Toulouse.
Copé débarque pense-t-on pour pacifier ses troupes et éventuellement adouber Jean-Luc Moudenc pour les Municipales.
Jean-René Bouscatel n’est pas membre de l’UMP.
Ce sont donc ses trois colistiers à la mairie de Toulouse qui rencontrent Jean-François Copé.
« Un entretien vif où tout a été dit » parait-il.

A l’arrivée aucun candidat UMP n’est investi pour les Municipales 2014.
« C’est une première victoire » commente-on du côté de « Toulouse Métropole ».

En attendant, il y a toujours deux groupes d’élus UMP au Capitole.

Bref comme on dit : va y avoir du sport.

15 Sep

Le retour des nationalisations ?


Le retour des nationalisations ? – Edito de… par france3midipyrenees

Il y a parfois en politique des mots symboliques qui font leur retour.

Cette semaine c’est le mot nationalisation !

Samedi soir, Gérard Bapt, participe dans le Tarn à une réunion publique.
Le thème : l’indemnisation des victimes présumées du Médiator.

Le député socialiste de Haute-Garonne annonce alors sa proposition : nationaliser les laboratoires Servier.
« Une nationalisation sanction » selon lui.

« Si l’Etat indemnise les victimes du médicament anti-diabète, il n’y a pas de raison qu’il n’y ait que les contribuables qui paient » explique le président de la mission parlementaire sur le Médiator.

Et de nationalisation on en reparle à droite comme à gauche au sujet des banques françaises cette semaine.
Certaines d’entre elles ont perdu plus de 10% en bourse.

Mais là l’effet serait inverse : on nationaliserait pour que l’Etat aide un secteur qui a toujours fait des profits.
Pour Michel Sapin, ancien ministre socialiste des finances : « On est à côté de la plaque ».

Le gouvernement, lui, préfère évoquer une éventuelle recapitalisation.

Un mot moins symbolique… peut-être pour mieux faire passer la pilule.

08 Sep

Une rentrée politique

Cette saison sera politique.
On vous avait prévenus.

Jean-Michel Baylet bat déjà la campagne pour les primaires socialistes. Le patron du PRG ne se fait guère d’illusions quant à l’issue de la bataille. Mais de cet exercice imposé, il tirera la marge de manœuvre de son parti. Objectifs : obtenir des portefeuilles si la gauche revient à l’Elysée ou au moins des circonscriptions en vue des Législatives.

Un PRG qui va compter ici, chez nous, sur les Sénatoriales. Il détient deux des 4 sièges à renouveler sur ce scrutin. Gérard Trémèges, lui, ne s’en préoccupe pas. Candidat dans les Hautes-Pyrénées, le leader UMP régional préfère rencontrer les grands électeurs plutôt que venir débattre avec nous en plateau. Les victoires ne se gagnent pas toujours devant les caméras.

Et puis il y a ceux qui voient plus loin encore, comme Jean-Luc Moudenc. L’ancien maire UMP de Toulouse est déjà reparti à la conquête du Capitole sans penser encore à s’arrêter par la case Législatives. Face à lui, Pierre Cohen aussi en campagne mais aux côtés de Martine Aubry, comme la semaine dernière à Marseille.

Bref : Sénatoriales, Primaires au PS, Présidentielle, législatives..
On vous l’avait dit que cette saison serait politique.