24 Oct

Quand les députés En Marche se plaignent du manque d’objectivité de la presse régionale

Un ex-journaliste et nouveau député a formé ses collègues En Marche sur les relations avec les médias régionaux. Plusieurs parlementaires se sont plaints du manque d’objectivité de la presse.

Photo MaxPPP

Jean-François Portarrieu est député de la Haute-Garonne. Mais il n’a pas oublié son premier métier : journaliste local. Le parlementaire a fait profiter ses collègues de la majorité de son expérience. La séance s’est déroulée ce mercredi 24 octobre dans les locaux de l’Assemblée. Cette formation, prévue dans le cadre d’un cycle, se justifie parfaitement.

Le groupe En Marche est largement peuplé de nouveaux visages. Ils découvrent l’univers politique mais aussi médiatique. Quelques conseils ne peuvent pas faire de mal. Jean-François Portarrieu a un bon profil pour briefer ses camarades. Il a travaillé pour un titre régional, propriété d’une lignée d’élus locaux et actuellement entre les mains d’un ancien ministre de François Hollande. Un passage à la rédaction de La Dépêche du Midi est une garantie (absolue) en matière de cuisine politico-médiatique.

Une des participantes, Corinne Vignon, est satisfaite de la formation dispensée. « Une réunion intéressante avec majoritairement des retours d’expériences de plusieurs députés dans leurs territoires ».

Des retours qui sont loin d’être positifs. Plusieurs députés présents se sont plaints du traitement de l’information par les médias régionaux. Un consensus s’est dégagé sur un point noir : le manque d’objectivité des journalistes.

Rien de bien neuf. Le constat du Nouveau Monde (parlementaire) est un classique. Il est dressé depuis qu’il existe des élus et une presse.

Laurent Dubois (@laurentdub)

23 Oct

Les nouveaux amis (nationalistes) corses de Sylvia Pinel sèment la « zizanie » chez les Radicaux

La députée du Tarn-et-Garonne, Sylvia Pinel, intègre un nouveau groupe parlementaire. Un groupe constitué grâce à la présence de députés nationalistes Corses. La proximité politique entre la présidente du Mouvement Radical et des Indépendantistes suscite de vives réactions dans son parti.

Sylvia Pinel. Photo : MaxPPP

La députée du Tarn-et-Garonne a (enfin) retrouvé un groupe parlementaire. Après des semaines de tractations, Sylvia Pinel quitte les rangs des « non inscrits » grâce à un rassemblement avec 14 autres député(e)s. Parmi ces nouveaux compagnons de route, la Radicale peut compter sur une seule camarade de parti, Jeanine Dubié. Tous les autres membres du groupe viennent d’horizons différents.

Dans cette « auberge espagnole », 3 députés nationalistes ne passent pas inaperçu. La cohabitation entre la présidente du Mouvement Radical et des Indépendantistes suscite des remous chez les Radicaux.

L’ex ministre, Emile Zuccarelli, estime que « c’est totalement contraire à (sa) conception de la République ». L’ancien maire de Bastia réfute l’idée d’un simple groupe technique : « c’est un groupe politique. Il repose d’ailleurs sur une déclaration dans laquelle il est fait référence à une vraie autonomie politique ».

Cette revendication reflète parfaitement la ligne défendue, à l’Assemblée, par les 3 députés nationalistes. En Octobre dernier, lors de la séance des questions au gouvernement, Paul-André Colombani, a par exemple plaidé pour l’autonomie de l’île de Beauté.

Paul-André Colombani, Jean-Félix Acquaviva et Michel Castellani ne sont pas les seuls partisans de la Corse dans le groupe de Sylvia Pinel.

L’ex socialiste, François Pupponi n’est pas estampillé « nationaliste » et sa terre d’élection est le Val-d’Oise. Mais il n’a pas hésité à déposer un amendement pour défendre les intérêts hôteliers de l’île. Un amendement défendu contre le ministre (Radical) de la Cohésion des Territoires, Jacques Mézard, et afin d’obtenir une dérogation s’agissant de l’emblématique loi Littoral. Rien que ça.

Décidément, les nouveaux amis de la présidente du Mouvement Radical ont des relations électriques avec ses camarades de parti.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

17 Oct

Tarn-et-Garonne : incident(s) au conseil départemental après le refus d’une minute de silence pour les victimes de l’Aude

Le conseil départemental du Tarn-et-Garonne a vécu une matinée agitée . Un premier incident est intervenu après le refus d’organiser une minute de silence pour les sinistrés de l’Aude. Ce sont ensuite les syndicats qui ont perturber la réunion pour protester contre leur condition salariale.

conseil départemental du Tarn-et-Garonne.

Ce mercredi, le conseil départemental du Tarn-et-Garonne s’est réuni pour discuter du budget. La séance a quasi immédiatement connu un incident. L’ouverture de la « plénière » se déroule sans un mot sur le drame de l’Aude.  La présidente du groupe socialiste, Dominique Sardeing-Rodriguez intervient alors et demande une minute de silence pour les victimes des inondations. Le président, Christian Astruc refuse. Motif : les élus n’ont pas demandé de minute de silence lors de l’accident de Millas. Un accident qui s’est déroulé dans les Pyrénées-Orientales en décembre dernier et qui a coûté la vie à 6 enfants.

Les 16 élus du groupe de Christian Astruc se sont alignés sur le refus de leur président. Mais un élu d’opposition, Jean-Luc Deprince, s’est levé pour faire, malgré tout, une minute de silence.

Ce geste de « résistance » a fait boule de neige. Tous les élus ont fini par faire une minute de silence. Y compris Christian Astruc et son groupe d’élus.

Après ce premier épisode houleux, la majorité départementale a du gérer un autre incident. Les trois syndicats de la collectivité (FO, FSU, CGT) ont perturber la réunion. Un face à face (tendu) s’est déroulé entre les représentants des agents et le président du département. Le conflit porte sur les conditions salariales et la rencontre (pas du tout improvisée) s’est soldée par…un préavis de grève.

Laurent Dubois (@laurentdub)

16 Oct

Municipales à Toulouse : « vrai-faux » contretemps pour le calendrier au PS

La Fédération socialiste de la Haute-Garonne veut avancer le calendrier des Municipales à Toulouse. Le conseil national du PS devait valider cette dérogation samedi dernier. La décision est reportée.

MaxPPP

Le 1er Fédéral du PS31, Sébastien Vincini, souhaite avancer la période d’investiture pour les Municipales. Au niveau national, le calendrier est fixé après les Européennes de mai prochain. La Haute-Garonne souhaite obtenir une dérogation et une nouvelle circulation. Samedi dernier, le conseil national a été saisi de la demande. La réponse est reportée. Ce lundi 15 octobre, le conseil fédéral de la Haute-Garonne a voté sur le principe d’un calendrier anticipé. Selon Sébastien Vincini, il s’agit d’un « vote à l’unanimité et en présence de tous et toutes les candidats potentiels ». L’échéance fixée par le calendrier Toulousain est janvier-février 2019.

Néanmoins, pour que le principe devienne réalité, il faut une validation du conseil national.

Sébastien Vincini est confiant : « le (dernier) conseil national s’est très bien déroulé. Circulaires sur les municipales sur le principe mais le détail de la circulaire sera entériné au BN du 23 novembre ».

Pour le 1er Fédéral de la Haute-Garonne c’est lui « qui (a) proposé de repoussé de quelques jours ».

La version des faits est différente pour une autre source. Un socialiste évoque une franche opposition notamment du côté d’une membre du conseil national, Ségolène Neuville. Il ne s’agirait pas d’un simple contretemps mais d’une bataille de tranchée. Des considérations totalement étrangères aux Municipales peuvent également jouer. Un socialiste estime qu’il existe une « guerre sourde entre les amis de faure et ceux de Le Foll et tous les points sont sujets à débat ».

En Haute-Garonne, les arrières-pensées politiques sont également présentes. Certains socialistes estiment qu’un calendrier resserré est « taillé sur mesure » pour le seul candidat socialiste officiellement en piste, Claude Raynal. Chez ses concurrents, encore potentiels, le report imposé par le conseil national est analysé comme « une mise en difficulté ».

La difficulté semble toutefois relative et la validation par le « national » s’annonce comme une simple formalité.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

12 Oct

L’aile gauche du PS fait « scission » et quitte le parti socialiste : quel impact en Occitanie ?

Le représentant de l’aile gauche du PS, Emmanuel Maurel, quitte le parti socialiste. Ce courant est très implanté dans les Fédérations socialistes d’Occitanie. Des départs de cadres et d’élus sont sur le départ.

Photo : Tangui/MaxPPP

C’est désormais officiel. Le leader de l’aile gauche du PS, Emmanuel Maurel, quitte le PS. La perceptive d’une démission planait depuis des semaines. Le suspens prend fin et la forme d’une interview dans Le Monde. Emmanuel Maurel qualifie sa décision de « scission ». Une scission qui va atteindre les fédérations départementales. En Occitanie, l’impact n’est pas négligeable.

Au niveau régional, le courant « Maurel » a obtenu 15% du vote militant. Dans le Tarn-et-Garonne, la motion a obtenu seulement 7% des voix. Mais, dans la plus importante fédération d’Occitanie, en Haute-Garonne, l’aile gauche du PS est arrivée en deuxième position derrière le vainqueur, Olivier Faure.

Derrière le score, ce sont des secrétaires de section et des élus qui risquent de suivre Emmanuel Maurel et de quitter le parti socialiste.

En Haute-Garonne, Nadia Bakiri évoque explicitement ce scénario :

Cela n’a pas été tranché par les camarades. En revanche, c’est une forte possibilité

La « forte possibilité » concerne 5 personnalités, des élus régionaux et locaux qui occupent des postes de responsabilité au sein du PS 31 : Marie-Carmen Garcia, Sophie Adroit, David Olivier Carlier, Nadia Bakiri.

Dans l’Hérault, ce sont deux conseillers régionaux qui pourraient démissionner du PS : Danièle Azémar et Marie Meunier-Polge.

Dans le Lot, une sénatrice, Angèle Préville, figure également dans la liste des démissionnaires potentiels.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

05 Oct

Le Toulousain Nicolas Tissot quitte le PS et « sulfate »

Figure toulousaine du PS, Nicolas Tissot claque la porte du PS. Une démission en forme de réquisitoire et sur fond de municipales.

Nicolas Tissot

C’est l’ultime étape d’un divorce consommé. En novembre 2016, Nicolas Tissot a abandonné ses dernières responsabilités au sein du PS. Après 23 ans de militantisme, le Toulousain quitte le parti. Nicolas Tissot incarnait l’aile gauche du PS. Son départ risque d’entraîner de nouvelles démissions au niveau de secrétaires de sections et dans les rangs des militants.

La démission de l’ex-députée Catherine Lemorton est symboliquement lourd. Celle de Nicolas Tissot est politiquement sensible. Et l’impact ne se limite pas au nombre de carte. Le départ de Nicolas Tissot prend la forme d’un véritable réquisitoire contre le fonctionnement de la Fédération.

Nicolas Tissot dénonce « un niveau de confusion dément entre le niveau fédéral et le département ». Autrement dit, c’est le tandem « 1er Fédéral/Président du conseil départemental » qui mène la danse et monopolise les manettes. La mise en orbite de Claude Raynal pour les municipales illustre cette mainmise « Vincini-Méric ».

« Sébastien Vincini demande à toute le monde de se taire et ensuite on assiste à une déclaration en conseil fédéral en faveur de Claude Raynal » déplore Nicolas Tissot. Au delà de la méthode, l’ex socialiste déplore le choix du sénateur de la Haute-Garonne. Nicolas Tissot n’a « rien contre Claude Raynal. Mais l’image qu’il renvoie, c’est catastrophique ».

Le côté « sénateur » et « notable installé » de Claude Raynal incarne « l’incapacité du PS à se renouveler » selon l’ex socialiste. Pour NicolasTissot, le PS de la Haute-Garonne est véritablement en danger. « Il est possible que la gauche soit unie pour les prochaines municipales mais sans le PS ».

S’agissant des municipales, Nicolas Tissot a d’ailleurs fait son choix : « Je soutiendrai Nadia Pellefigue ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

02 Oct

Municipales à Toulouse : la fusion du département et de la Métropole va-t-elle bouleverser le jeu ?

En Haute-Garonne, le département risque de disparaître au profit de Toulouse Métropole. Cette fusion aurait un impact sur le scrutin municipal en dédoublant l’élection du maire et du président de la Métropole. Ce « Big Bang » politique peut-il intervenir pour les prochaines municipales, en 2020 ?

La Capitole à Toulouse - Copyright : MaxPPP

Le chantier avance. Emmanuel Macron a réuni, pour la seconde fois, les présidents de Métropole. La perspective d’une disparition des départements sur l’aire métropolitaine se concrétise. Le scénario concerne la Haute-Garonne. Le président de Toulouse Métropole était autour de la table, à l’Elysée.

Jean-Luc Moudenc a trouvé « le président de la République déterminé ». La rencontre a permis « d’exprimer des problématiques dont le financement du social ».

Au delà des aspects territoriaux et institutionnels, une « métropolisation » des départements pose une question politique. Les règles du jeu électoral vont-elles évoluer ? Les électeurs vont-ils glisser dans l’urne deux bulletins : un pour élire le maire et un autre pour désigner le président de la Métropole. Pour le moment, ce dernier n’est pas élu au suffrage universel direct. La montée en puissance des Métropoles s’accompagnerait d’une « démocratisation » de l’élection du patron de la Métropole.

Deux bulletins, deux élections et donc deux « heureux élus ». Une interdiction de cumul des mandats conduirait à une séparation des rôles.

Si ce schéma se met en place en 2020, un candidat a de quoi dresser l’oreille. Pour le moment, le PS a un seul candidat (véritablement) officiel : Claude Raynal. Avant de se lancer dans l’aventure, le sénateur de la Haute-Garonne plaidait, selon nos informations, pour un partage : à lui la présidence de la Métropole et une autre personnalité pour la mairie.

La réforme Macron permettrait de réaliser ce scénario. Même si c’est un peu tard, puisque Claude Raynal a révisé sa position. Il affirme désormais publiquement qu’il est candidat à la mairie mais aussi à la Métropole.

En réalité, les états d’âmes ne sont pas forcément d’actualité. En effet, pour Jean-Luc Moudenc, il ne fait aucun doute que l’élection de 2020 va se dérouler comme les précédentes : « ce qui est certain c’est que rien ne changera pour 2020 ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

28 Sep

Haute-Garonne : le Mouvement Radical toujours dans la tourmente

Le Mouvement Radical de la Haute-Garonne est englué dans les turbulences. Après l’élection controversée de son président, les instances nationales du parti ont imposé un nouveau bureau. Moins de 6 mois après son installation, il est contesté et un autre bureau pourrait être constitué.

Jean-Jacques Bolzan, président du parti Radical en Haute-Garonne

22 mois après sa création, le Mouvement Radical est en crise. Son université d’été a été houleuse et la participation se résume à une centaine de personnes. En Haute-Garonne, le tableau n’est pas meilleur. France 3 Occitanie s’est procuré un rapport d’activité. Le document interne évalue à 25 le nombre de militants « actifs » et répertorie 92 sympathisants parmi lesquels 26 élus.

Pour le plus grand département d’Occitanie, le bilan est maigre. Mais, c’est surtout l’organisation interne du mouvement qui bat de l’aile.

L’élection, en juin dernier, du président départemental du nouveau parti a viré au règlement de compte sur la place publique. La fédération départementale a été placée sous tutelle. La désignation de Jean-Jacques Bolzan a été suspendue puis finalement validée. Mais la présidence nationale du parti (Laurent Hénart et Sylvia Pinel) a annulé l’élection du bureau installé après la victoire de Jean-Jacques Bolzan.

Malgré ce « correctif », la barre n’est toujours pas redressée. Les deux sénateurs de la Haute-Garonne, Alain Chatillon et Pierre Médevielle, se sont mis en retrait du mouvement. L’hypothèse de créer une seconde fédération en Haute-Garonne (parallèle à celle présidée par Jean-Jacques Bolzan) a été mise sur la table. Envisageable  d’un point de vue statutaire, cette option a toutefois été écartée.Elle actait un éclatement du mouvement Radical.

La solution désormais explorée est celle d’un nouveau bureau. Ce serait le deuxième en 5 mois. Selon nos informations, Laurent Hénart a reçu une liste de 11 noms. Pour ses promoteurs, ce bureau est équilibré : équilibre géographique, parité « homme-femme », équilibre entre « Valoisiens  » et « Radicaux de Gauche, équilibre entre proches de Jean-Jacques Bolzan et soutiens du candidat battu en juin dernier, Pierre-Nicolas Bapt.

Pour les avocats de la formule, c’est le seul moyen pour une « sortie de crise ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

27 Sep

Municipales à Toulouse : le premier pas d’une candidature Pellefigue…

Nadia Pellefigue bientôt candidate. Et si ce le premier pas de cette candidature (encore) virtuelle était programmée pour ce samedi ?

Nadia Pellefigue. Photo : MaxPPP/Esdourrubailh

Pour certains, le doute n’est pas permis. Nadia Pellefigue va entrer dans la course aux Municipales. C’est évident et la seule question est de savoir comment. La candidature va-t-elle se faire hors PS ou sein du parti ? Pour une personnalité de la gauche toulousaine, ce sera (forcément) « sans le PS ». La route est barrée par le candidat (quasi officiel) de la Fédération du PS31, Claude Raynal, et la seule issue est de court-circuité l’appareil socialiste.

Ce scénario reste de la politique fiction. Pour le moment, Nadia Pellefigue n’est pas formellement candidate. Dans les instances fédérales du PS, tout se passe comme si c’était fait. Un front anti-Pellefigue existe et s’exprime (plus ou moins ouvertement) lors des bureaux ou conseils fédéraux. Des incidents se sont mêmes produits; Une sombre histoire d’enregistrement « pirate » lors d’une réunion a attisé les tensions. Mais si on se contente des faits, la vice-présidente de Carole Delga ne s’est pas exprimée. Il n’existe pas non plus d’indices (subliminaux ou frontaux) d’une entrée en (pré)campagne.

Le Landerneau a bruissé d’un événement fin septembre. Nous y sommes et effectivement Nadia Pellefigue sera sur le terrain municipal ce samedi. Un collectif, « Ô Toulouse »,  organise une mobilisation s’agissant de la gestion de l’eau à Toulouse. Des syndicats, la France Insoumise et plusieurs partis de gauche font faire du porte-à-porte pour collecter des signatures.

Cet événement (qui s’étale sur tout le week-end et sera clôturé dimanche par un concert) est-il un « caillou blanc » le terrain des Municipales ?

Pour Nadia Pellefigue, c’est clair : « ce n’est pas un premier pas. C’est ma conviction. Je suis pour une gestion publique de l’eau ».

 

Nadia Pellefigue insiste sur son attachement aux consultations citoyennes  et précise : « quand j’étais première fédérale déléguée au PS31 , nous avions activement participé à l’organisation de votation citoyenne qui avait été un vrai succès sur le statut de la Poste ». A défaut d’un positionnement sur les municipales, Nadia Pellefigue montre au moins une chose : elle s’intéresse aux problèmes des toulousains.

Laurent Dubois (@laurentdub)

25 Sep

Jean Arthuis claque la porte d’Alliance Centriste : les dessous d’un divorce avec Philippe Folliot

L’ancien ministre d’Alain Juppé, Jean Arthuis, quitte Alliance Centriste et épingle son actuel président, le tarnais Philippe Folliot. Un coup de théâtre qui couvait depuis plusieurs mois avec, en toile de fond, les Européennes.

Philippe Folliot. Député du Tarn. Photo : Twitter

Le départ est tonitruant. Jean Arthuis claque la porte d’Alliance Centriste et justifie son départ par une lettre ouverte, rendue publique sur les réseaux.

 

Ce grand déballage, en forme de charge contre Philippe Folliot, est le poing d’orgue d’une lutte en coulisse. La vie interne d’Alliance Centriste a été émaillée, ces derniers mois, de lettres d’avocats et d’argumentaires juridiques. En 2014, Jean Arthuis a transmis le relais à Philippe Folliot. L’ancien ministre voulait se consacrer à son mandat européen. Mais les lignes ont bougé. En s’appuyant sur les statuts et avec l’appui de présidents de fédérations départementales, Jean Arthuis a tenté d’obtenir la convocation d’un congrès.

Un courrier d’avocat a informé Jean Arthuis que cette convocation n’est pas conforme aux statuts du parti. Seul le président peut convoquer un nouveau congrès.

Cette fin de non-recevoir et l’existence d’un obstacle juridique peut expliquer le départ de Jean Arthuis. Face à un mur, la porte peut constituer une issue.

Selon nos informations, Jean Arthuis brigue une investiture pour les Européennes. Le fait de récupérer la présidence d’Alliance Centriste était incontestablement un atout. La République En Marche croule littéralement sous les candidatures (plus de 1300). De plus Jean Arthuis et ses 73 printemps n’incarne pas vraiment le « Nouveau Monde ». Le statut de président d’un parti peut peser dans la balance. Alliance Centriste n’aura pas de liste autonome aux Européennes. Ses représentants doivent décrocher un ticket auprès d’En Marche. Un retour de Jean Arthuis à la tête d’Alliance Centriste était un « plus » dans les tractations à venir.

Jean Arthuis dispose actuellement d’une seule carte dans sa manche : son adhésion à En Marche. Une adhésion qui, d’ailleurs, est antérieure à son départ d’Alliance Centriste. Tous les membres de l’Alliance disposent, depuis la création de La République En Marche, d’une double appartenance avec le parti d’Emmanuel Macron. Le fait que Jean Arthuis mette en avant une « adhésion » qui, en réalité, existe depuis 2017 montre qu’il intègre les règles de sa nouvelle vie politique. L’ancien ministre doit montrer qu’il est  « macroniste » plus que jamais. C’est la condition de base pour espérer décrocher une place pour les prochaines Européennes.

Laurent Dubois (@laurentdub)