21 Nov

Une bataille politique le jour de l’armistice… de Patrick Noviello


Une bataille politique le jour de l'armistice par france3midipyrenees

C’était le 11 novembre dernier sur Toulouse et ailleurs en France.

Tout commence dans la capitale à la veille de la cérémonie.
Nicolas Sarkozy propose de « commémorer le 11 novembre tous les morts pour la France. »

Aussitôt levée de bouclier  des anciens combattants, dont le président toulousain de la Fnaca, Guy Darmanin.
« Tous les conflits ont leur date, tous les conflits ont leur histoire ».

Et le maire socialiste de Toulouse d’enfoncer le clou : « Cette décision est choquante. Elle comporte un risque fort et intolérable de glissement vers l’oubli ».

Que le maire se prononce sur ce projet de loi, son adversaire historique Jean-Luc Moudenc le comprend.
En revanche ce que ne digère pas le leader de l’UMP31, je cite, c’est que quelques élus ont tout simplement refusé de lire le discours du Président de la République.

Exemple à Saint-Martin du Touch.
Le leader des radicaux valoisiens Jean-Jacques Bolzan pointe du doigt le patron du PC 31 Pierre Lacaze.
« Une cérémonie n’est pas un lieu pour faire de la politique de caniveau comme il l’a fait ».

Alors 11 novembre : jour de tous les morts au combat ?
Aucun poilu n’est plus là pour donner son avis

La laïcité selon Jean Glavany

Jean Glavany, directeur de campagne de François Mitterrand, ministre puis député a toujours été le monsieur laïcité du PS.
Dans cet ouvrage il en donne une définition : « Elle combat tous les intégrismes, ces philosophies des différences dictatoriales, ces différences qui veulent substituer  leurs lois religieuses et politiques  aux lois de la république, qui sont, elles, l’expression de la volonté générale. » Ernest Renan disait, lui, « ce plébiscite de tous les jours » rappelle également l’auteur.
Cet ouvrage qui permet aussi de faire le point, est aujourd’hui plus que jamais d’actualité, face à des pays arabes dans l’incertitude, des intégristes catholiques devant des salles de spectacles en France ou encore des évangélistes protestants qui organisent à Toulouse un stage pour soigner l’homosexualité. « C’est la même logique totalitaire des déviations religieuses intégristes qui se manifeste à travers les siècles » explique Glavany.
Le député des Hautes-Pyrénées retrouve aussi une paternité politique au concept de laïcité : «  Briand porta presque tout le fardeau d’un débat qui s’étala sur trois mois, mais c’est Jaurès qui donna sa philosophie à leur proposition libérale », et rappelle que la loi de 1905 (séparation de l’église et de l’Etat) ne cite jamais le mot « laïcité ».
Attention toutefois, l’auteur ne veut pas « réduire la laïcité à un combat contre les religions, comme le font depuis toujours tant d’hommes de droite, à commencer par le Président de la République, M. Sarkozy ». Et de poursuivre ces attaques contre le Président et sa « laïcité positive »: « Sarkozy s’exprime en catholique intégriste s’adressant aux catholiques intégristes ».
« Nous devons nous préoccuper moins-beaucoup moins-des religions et plus-beaucoup plus-des intégrismes religieux. ».
Au-delà du rappel historique et de la lutte contre les extrêmes quels qu’ils soient, le parlementaire socialiste propose  « une  loi concernant la laïcité dans les services publics m’apparaît indispensable ». Et de conclure : « le combat pour la laïcité commence sur le terrain social par un engagement sans faille pour l’intégration, contre les ghettos et surtout contre les discriminations, qu’elles soient raciales, territoriales, professionnelles, sexistes ou liées au choix de conscience. »

Jean Glavany, « La laïcité. Un combat pour la paix ». Editions Héloïse d’Ormesson

17 Nov

Vu d’Italie – Ciao Berlusconi ! – Edito de Patrick Noviello

Journée d’automne classique sur Rome, le tout dans une douceur toutefois record.
Ce ne sont pas les « indignés » installés devant l’église Santa Croce qui vont s’en plaindre. Je traverse leur camp qui occupe une bonne partie du parvis. Et alors qu’une messe est célébrée à l’intérieur de l’édifice sacré, eux scandent des discours revendicatifs dans un porte-voix rouillé. Double visage d’une Italie à la fois dévote et rebelle.
Plus loin, dans la ville, Silvio Berlusconi vit ses dernières heures dans le Palacio Grazioli : les touristes dont je suis qui marchent dans son cloitre guettent les fenêtres mais le premier ministre n’y fera aucune apparition.
Même calme apparent devant le Quirinal où le président de la république enchaîne les consultations d’une vingtaine de représentants de parti. A l’extérieur, les rues que je parcours sont presque désertes, à l’intérieur du bâtiment, c’est l’effervescence. Georgio Napolitano doit désigner un nouveau chef de gouvernement, d’union nationale. C’est dimanche et il n’a pas de temps à perdre, le lendemain, les bourses rouvrent et son pays n’a pas besoin d’une nouvelle chute des cours. Pour rassurer c’est Mario Monti, technocrate européen, plutôt neutre politiquement, qui est, comme prévu, adoubé.
Changement brutal de rythme et d’époque politique auquel j’assiste devant les résidences d’état et sur la RAI. Berlusconi quitte son palais, acclamé par ses derniers supporters, qui seront vite remplacés par ce peuple, soulagé même s’il a peut-être un jour voté pour lui. Cortège de manifestants également devant la demeure présidentielle, le Pari démocrate, lui, a déjà monté une tente devant le parlement et complète ainsi son opération d’affichage (voir la photo).
Le lendemain, tous les journaux titrent sur le départ de Berlusconi, les bourses continuent de chuter, les indignés sont toujours devant Santa Croce et les finances de l’Etat sont exsangues (savez-vous que c’est Todd’s qui va financer la restauration du Colisée ?).
Bref rien n’a changé sauf le premier ministre.

14 Nov

Précarité : état d’urgence c’est samedi 19 novembre à 1130 dans la Voix est libre

« Précarité : état d’urgence « 

voir l’émission

De plus en plus de pauvres en France… Toutes les études et statistiques le montrent.
C’est une spirale infernale.
De tous les âges, issus de tous les milieux sociaux et désormais de tous niveaux d’études…+ 15% de bénéficiaires des services du Secours Catholique en Midi Pyrénées par exemple.
Et la métropole toulousaine n’est pas la seule touchée, des villes comme Rodez ou Montauban voient aussi la pauvreté gagner du terrain.
De quels outils disposent l’Etat pour faire face à cette montée en puissance de la précarité ?
Comment les travailleurs sociaux et les associations peuvent-ils faire face ?

Invités :
Marie Colou : Sous-Préfète à Toulouse ;
Alain Cérisola : Président Secours Catholique Midi-Pyrénées ;
Cécile Thimoreau : Déléguée régionale de la Fédération Nationale
des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale de Midi-Pyrénées.

Le débat est ouvert samedi dans la Voix est Libre.

09 Nov

Religions : face aux intégrismes ! samedi 12 novembre à 11h30 dans la Voix est libre

Voir l’émission

Des catholiques manifestant devant des salles de spectacles.
Des évangélistes protestants qui proposent  un stage à Toulouse pour guérir de l’homosexualité.
Et puis plus loin de nous mais pas tant que cela : l’incertitude de l’après-révolution arabe et le spectre d’un retour à un islam plus dur.
Alors assiste-t-on à une montée des intégrismes ?
Représentants religieux et chercheur répondront samedi à 11h30 dans « La Voix est libre ».

08 Nov

Plan de rigueur Fillon

Plan de rigueur Fillon

 » Nicolas SARKOZY a commis des erreurs – c’est évident – mais il a le courage, à quelques mois des élections présidentielles de maintenir le cap et de porter un discours de réalité, d’effort, un discours de vérité qui fait de lui un vrai président du 21ème siècle.  »

Sacha BRIAND,
Conseiller régional UMP

Plan de rigueur Fillon

« Le premier ministre ne devrait pas chercher de faux coupables à l’endettement de l’Etat mais plutôt des mesures efficaces et équitables »

Martin Malvy
Président PS de la région Midi-Pyrénées

07 Nov

Plan de rigueur et réforme fiscale

Plan de rigueur  Fillon

« La saignée sociale n’assainira pas les finances publiques mais tuera le malade. »
Pierre Lacaze
Secrétaire départemental du PC Haute-Garonne.

Réforme fiscale

« C’est une grande réforme fiscale qu’il faudra mettre en place et qui permette de soigner les trois maux de la fiscalité française : l’opacité, l’injustice et l’instabilité »
Jean-Jacques Bolzan
Sécrétaire Départemental du Parti Radical 31

En réponse au commentaire

par midi-pyrenees-politiques-france3

Merci pour votre belle et instructive leçon de géographie électorale.

Vous avez raison. La 3eme circonscription n’est pas Neuilly-sur-Seine. Son caractère de Droite est relatif. Dans un Toulouse et une Haute-Garonne « roses vifs », la 3eme est – toutefois – une circonscription « ciselée » par l’UMP, pour un candidat UMP : Jean-Luc Moudenc.

Les ciseaux d’Alain Marleix « coupent » Ramonville. De même, quatre bureaux de vote – école Sauzelong – du canton Toulouse 9 « disparaissent ». Ils « paient » une fâcheuse habitude. Ils penchent à Gauche. Beauté ultime du découpage, Verfeil – canton rural de Droite – est « collé » à la 3eme. Il rejoint ainsi son homologue – très urbain – Toulouse 2.

Vous contestez le caractère de Droite des Carmes. Peu importe. Laissons de côté le fait que Toulouse 2 est le seul, le dernier canton détenu par la Droite sur Toulouse. Son élu UMP – André Ducap – appréciera. En revanche, un fait est certain. La 3eme circonscription de Haute-Garonne est « offerte » à Jean-Luc Moudenc.

Ce cadeau – négocié !? – est « empoisonné ».

Une défaite éventuelle serait encore plus cruelle. On comprend la position de son entourage. Il s’agit de faire oublier que la 3eme est « livrée » sur un plateau. Une victoire est loin d’être acquise. Et, évidemment, pour perdre avec dignité il faut exagérer l’adversité. C’est de bonne guerre.

Visiblement, l’ancien maire de Toulouse est lucide. Il est conscient du risque. Sans la contrainte de Jean-François Copé, il aurait écarté le « calice » des législatives. Il n’a pas eu le choix.

Vous parlez d’une candidature Moudenc naturelle, incontestée et incontestable. C’est vrai. Au niveau local, la route est libre. François Chollet est écarté. En revanche, un « parachutage » national était toujours possible.

Si vous avez des informations sur le sujet…

par drageesfuca Bonjour,

A ce que je vois, il ne serait pas inutile d’apporter quelques précisions pour rectifier quelques affirmations erronées concernant la 3ème :

La 3ème circonscription n’est pas sociologiquement de droite: la gauche y a été majoritaire en 2007 aux législatives en recalculant les résultats selon le nouveau découpage. Malvy y a fait 60% en 2010. Les quartiers Camille Pujol et Carmes sont de gauche désormais, et non de droite ! D’ailleurs, une étude très intéressante du Centre d’Etudes Politiques, parue dans Le Monde, est sans appel sur ce point !

Par ailleurs, JL MOUDENC n’avait besoin de barrer la route à aucun concurrent par sa candidature : cette dernière fait en effet l’unanimité dans son propre camp depuis longtemps !