05 Jan

Laurent Blondiau, ancien proche de Georges Frêche, nommé directeur de cabinet de Carole Delga à la région

L’ancien journaliste et directeur de la communication de Georges Frêche, fin connaisseur de la gauche du PS et homme de l’ombre de la campagne de Carole Delga va diriger le cabinet de la nouvelle présidente. Plutôt qu’un technicien connaissant parfaitement les rouages de l’administration, Carole Delga a choisi un homme qui porte une double casquette : politique et communicant.

Laurent Blondiau (Twitter)

Laurent Blondiau (Twitter)

Carole Delga a confirmé ce mardi à France 3 Midi-Pyrénées l’information donnée dès lundi 4 janvier par Laurent Dubois : c’est Laurent Blondiau qui va diriger le cabinet de la présidente de la nouvelle grande région.

Connaisseur de la gauche du PS

Discret, l’homme est un fin connaisseur du monde politique et notamment de la gauche, ce qui lui sera utile pour gérer une région avec une majorité « plurielle ». Originaire du nord de la France, il a fait une partie de ses études à l’université du Mirail à Toulouse où il a notamment croisé Marie-Pierre Vieu et Pierre Lacaze, deux piliers du PCF puis du Front de Gauche en Midi-Pyrénées.

Mais son parcours en politique a surtout été marqué par un passage dans le premier cercle de Georges Frêche à Montpellier dont il a été le directeur de la communication. On le voit notamment comme l’un des personnages centraux du documentaire « Le Président » d’Yves Jeuland, réalisé durant la campagne des régionales de 2010, notamment dans cet extrait où il est assis face à Frêche :

Connaisseur de la gauche, du PCF au PS, mais aussi des écologistes : en 2014, il conseillait José Bové pour sa communication durant la campagne des Européennes et a même été approché par Gérard Onesta pour diriger sa campagne pour les régionales de décembre dernier. Finalement, les deux hommes n’ont pas travaillé ensemble, Laurent Blondiau préférant conseiller Carole Delga pour sa stratégie de communication.

Stratège en communication

Laurent Blondiau est un ancien journaliste. Il a notamment travaillé à L’Humanité. En termes de communication politique, c’est donc, on l’a vu, auprès de Georges Frêche qu’il a travaillé. Il a ensuite rejoint l’agence montpelliéraine Wonderful, spécialisée dans la communication, où il est toujours directeur associé, chargé notamment du département institutionnel.

Laurent Blondiau dispose d’un gros carnet d’adresses dans les médias, notamment côté Languedoc-Roussillon. Durant la campagne de ces élections régionales, il se dit qu’il a été le « modérateur » de Carole Delga, celui qui a tempéré les interventions médiatiques de la candidate, notamment au plus fort de la crise sur la « présidence déléguée » pendant l’été.

L’interface entre les composantes de la majorité

Communicant et politique, les deux casquettes de Laurent Blondiau vont lui servir pour diriger le cabinet de la présidente. Il lui faudra être l’interface entre les différentes composantes de la majorité de gauche. En même temps, sa connaissance de la stratégie en communication pèsera sur la manière dont la nouvelle région et sa présidente présenteront les grands dossiers (dont certains sont sensibles comme la LGV, l’emploi, etc) aux médias et à la population.

Fabrice Valéry (@fabvalery) et Laurent Dubois (@laurentdub)

22 Déc

Le doyen et le benjamin du Conseil Régional sont des élus Front National

Il n’y aura pas de surprise lundi 4 janvier : Carole Delga sera élue présidente du Conseil régional Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon. Un moment historique pour la future grande région. Un instant solennel pour la nouvelle présidente.

Mais, un petit caillou s’est glissé dans la chaussure de la future présidente socialiste. Comme le prévoit le règlement, la séance du 4 janvier à l’hôtel de région de Toulouse, où l’assemblée sera réunie pour la première fois pour désigner l’exécutif, sera présidée par le doyen d’âge. Il sera assisté par le benjamin de l’assemblée qui fera office de secrétaire de séance.

Or, le hasard fait que ces deux élus, le plus âgé et le plus jeune, sont tous les deux issus du groupe des 40 élus Front National. A 74 ans, Gérard Maurin, élu de Lodève dans l’Hérault, chef d’entreprise à la retraite, sera donc le président de séance. A 28 ans, Quentin Lamotte, cadre bancaire de Toulouse, sera le secrétaire de séance.

Gérard Maurin et Quentin Lamotte, doyen et bienjamin du Conseil régional et élus FN.

Gérard Maurin et Quentin Lamotte, doyen et bienjamin du Conseil régional et élus FN.

Au Conseil régional, où l’on prépare la session d’investiture du 4 janvier, ce « binome » FN pour ouvrir la nouvelle vie de la région fait un peu grincer des dents. On rappelle que la loi prévoit que le doyen d’âge doit « organiser l’élection du président » et que cette élection se fait « sans débat ». Une façon de dire que rien n’indique que le doyen doit prononcer un discours. 

Le cas s’est pourtant produit, vendredi 18 décembre, à Marseille lors de l’élection à la tête de la région PACA de Christian Estrosi (LR). Le doyen de l’assemblée Jean-Pierre Daugreilh (FN) n’a pas raté l’occasion de prononcer un discours introductif dans lequel il a notamment rappelé que Christian Estrosi avait été, dès 1998, le chantre de l’alliance de la droite avec le FN !

Alors que va-t-il se passer le 4 janvier à Toulouse ?

Gérard Maurin savait qu’il était le doyen du groupe FN mais nous lui avons appris qu’il était aussi celui de toute l’assemblée régionale. Remis de ces émotions, il confirme qu‘il fera bien un discours introductif avant de faire procéder au vote des 158 élus. De quoi va-t-il parler : « Il est encore trop tôt pour le dire, je vais affiner mes idées pendant les congés de Noël ! »

Louis Aliot, le vice-président du FN (non-élu à la région), qui fut lui-même benjamin de l’assemblée de Midi-Pyrénées en 1998, confirme que « c’est un pur hasard » si le doyen et le benjamin sont issus des rang du FN. Quant au discours du doyen lors de la première session plénière c’est pour lui « une coutume républicaine sur laquelle on ne peut pas revenir, un discours souvent peu politique mais de consensus ».

« Si quelqu’un veut empêcher Gérard Maurin de parler, poursuit Louis Aliot, alors il sortira de l’assemblée avec le benjamin, il n’y aura donc plus de bureau d’âge et l’élection de la présidente devra être reportée à une autre date !« 

Avant de conclure : « Certains vont devoir s’habituer à notre présence, car nous serons le plus gros groupe politique du Conseil Régional ! »

Fabrice Valéry

Le Parti de Gauche va garder sa « totale liberté de vote et d’action » au Conseil Régional

Dans le nouvel organigramme du futur Conseil régional de Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, révélé lundi lors de la présentation de l’accord entre les composantes des listes Delga et Onesta, un absent : le Parti de gauche.

Guihem Serieys

Guihem Serieys

Le « PG » faisait pourtant partie intégrante de la liste de « Nouveau monde en commun » de Gérard Onesta au premier tour des régionales, puis de la liste fusionnée avec celle de Carole Delga (PS) au second tour. Il a d’ailleurs obtenu 3 élus : Muriel Ressiguier, Jean-Christophe Sellin et Guilhem Sérieys.

Mais au moment de constituer l’exécutif et d’affirmer une majorité stable pour gérer la future grande région, le PG manque à l’appel.

Les explications, les trois élus les ont fournies lundi soir :  l’accord de majorité présenté pour la nouvelle mandature régionale « engage les forces politiques qui seront partie prenantes de l’exécutif régional. Ce n’est pas le cas des élus du Parti de Gauche »

Le PG reconnaît cependant qu’il y a des points positifs dans le projet de la nouvelle majorité : « renouvellement important du fonctionnement démocratique de l’Assemblée ou moratoire sur les financements régionaux des projets ferroviaires non consensuels ».

Mais là où ça coince c’est, selon le Parti de gauche, que « l’exécutif régional n’affirme pas clairement son indépendance avec la politique gouvernementale. C’est cela qui a conduit, dans la mandature précédente, à des choix aussi contraires à l’intérêt général que la privatisation de l’aéroport de Toulouse Blagnac ou l’acceptation des restrictions budgétaires imposées aux collectivités territoriales ».

Enfin, le PG sanctionne aussi le souhait de Carole Delga de cumuler ses fonctions de présidente de région avec son mandat de députée : « Le refus de Carole Delga de démissionner de son mandat de député et la présence au sein de l’exécutif régional de Sylvia Pinel, ministre du gouvernement, nous semblent en contradiction avec la volonté affichée de renouveler profondément la démocratie ».

Précisons cependant que Sylvia Pinel a affirmé à France 3 qu’elle souhaitait quitter le gouvernement… mais devrait après cela retrouver automatiquement son mandat de députée du Tarn-et-Garonne !

Les trois élus PG vont donc garder leur « totale liberté de vote et d’action« .

Ils ne sont pas les seuls à affirmer cette position parmi ceux qui ont été élus sur la liste conduite par Carole Delga au second tour. Ainsi la seule représentante du mouvement « Ensemble! » (Front de Gauche), Myriam Martin avait-elle affirmé dès le soir du second tour sur le plateau de France 3 qu’elle continuerait à lutter contre la politique du gouvernement et du PS !

Fabrice Valéry

21 Déc

Sylvia Pinel : « Elue 1ère vice-présidente de la Région, je vais quitter le gouvernement »

Alors que Carole Delga et Gérard Onesta présentaient ce lundi à Toulouse leur accord de gouvernance du Conseil Régional Midi-Pyrénées Languedoc Roussillon, la ministre du Logement Sylvia Pinel (PRG), promise à un poste de 1ère vice-présidente de la Région, en a profité pour confirmer qu’elle voulait quitter le gouvernement. 

François Hollande et Sylvia Pinel

François Hollande et Sylvia Pinel

J’ai toujours dit pendant la campagne que je ferai le choix de la Région, a indiqué Sylvia Pinel au micro de France 3 Midi-Pyrénées, et que je quitterai le gouvernement. Je rencontrerai prochainement François Hollande et Manuel Valls pour parler de cela. J’espère que l’organigramme que nous proposons sera validé et en fonction de la discussion que j’aurai avec le Président de la république et le Premier ministre, j’espère pouvoir quitter le gouvernement dans les prochaines semaines ou les prochains mois ».

Selon l’organigramme présenté ce lundi, Sylvia Pinel sera dès le 4 janvier prochain première vice-présidente de la région, en charge de l’aménagement du territoire, des TIC et des politiques contractuelles. 


Après l’annonce de Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, respectivement présidents (LR) des régions Nord-Pas de Calais Picardie et Île de France de démissionner de tous leurs autres mandats, des voix s’élèvent à gauche pour demander que les élus de gauche suivent leur exemple.

Carole Delga, qui va cumuler le mandat de présidente de la future grande région avec celui de députée de la Haute-Garonne, a déjà indiqué qu’elle ne démissionnera pas de ce dernier. Une démission actuellement provoquerait une législative partielle difficile pour le PS et un risque d’affaiblissement de la fragile majorité socialiste à l’Assemblée Nationale.

Sylvia Pinel, elle, semble vouloir se défaire de son portefeuille de ministre au profit de la région, dont elle visait la présidence avec l’appui du patron du PRG Jean-Michel Baylet. Une sortie du gouvernement qui pourrait se faire lors d’un prochain remaniement, peut-être dans les premiers mois de l’année 2016.

Mais en quittant le gouvernement, Sylvia Pinel redeviendrait automatiquement… députée du Tarn-et-Garonne ! Et se retrouverait ainsi dans la même situation que Carole Delga.

Fabrice Valéry (avec S. Bousquet et P. Lagorce)

Carole Delga accorde un « bureau de l’assemblée » à Gérard Onesta

Après une semaine de négociations, parfois tendues, les composantes de la majorité du nouveau Conseil régional Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon ont révélé ce lundi 21 décembre les contenus de l’accord de gouvernance qu’ils ont signé.

Carole Delga et Gérard Onesta (photo : AFP)

Carole Delga et Gérard Onesta (photo : AFP)

Comme nous vous l’indiquions en milieu de semaine, Carole Delga (PS) sera bien la candidate de toute la gauche pour l’élection à la présidence le lundi 4 janvier (en direct sur France 3 à la télé et sur le web dès 9h30).

Un « bureau de l’assemblée » pour Onesta

Gérard Onesta (EELV) avait réclamé la présidence de l’assemblée, laissant l’exécutif à sa collègue socialiste. Une présidence scindée en deux, comme cela se passe en Corse. Refus de Carole Delga, qui avait expliqué sur France 3 lundi 14 décembre, au lendemain de l’élection, que la loi ne prévoyait pas un tel dispositif. Mais…

Finalement, les composantes sont tombées d’accord pour créer une nouvelle structure, permettant de « renouveler la gouvernance« . Ce bureau de l’assemblée sera composé de 5 conseillers régionaux non-membres de l’exécutif. Il sera présidé par… Gérard Onesta, qui, comme il en avait fait l’annonce dès le soir du premier tour sur le plateau de France 3, ne sera donc pas vice-président du Conseil Régional.

Une répartition de l’exécutif à la proportionnelle

Les composantes multiples (PS-PRG-MRC-EELV-FDG-Ensemble!-Occitanistes) de la nouvelle majorité ont conclu un accord sur un projet politique pour gérer la nouvelle grande région. Un projet politique qui passe par un projet de gouvernance avec un partage des responsabilités à la proportionnelle. 

Sur 15 vice-présidences (comme le prévoit la loi), 11 vont à la liste de Carole Delga issue du premier tour (dont 3 au Parti Radical de Gauche) et 4 à la liste « Nouveau Monde » de Gérard Onesta (deux pour EELV et deux pour le Front de Gauche).

Carole Delga sera la présidente de la Région (et de l’assemblée).

  • La ministre PRG du Logement Sylvia Pinel, 1ère vice-présidente chargée de m’aménagement du territoire et du numérique.
  • Damien Alary, jusqu’au 31 décembre président (PS) de la région Languedoc-Roussillon, obtient la deuxième vice-présidence, pour les relations internationale.
  • L’écologiste élue des Pyrénées-Orientales Agnès Langevine sera la 3ème vice-présidente chargée de la transition écologique, de la biodiversité et des déchets.
  • le radical de l’Aude Didier Codorniou obtient la 4ème vice-présidence (économie maritime, ports, aéroports)
  • 5ème vice-présidente, Nadia Pellefigue (PS-31) sera en charge du développement économique, de la recherche et du développement et de l’enseignement supérieur.
  • Jean-Luc Gibelin (PCF-30) sera chargé des mobilités et des infrastructures de transports (6ème vice-président)
  • L’éducation, le sport et la jeunesse reviennent à Kamel Chibli (PS-Ariège), 7ème vice-président.
  • 8ème vice-présidente en charge de l’emploi de la formation professionnelle et de l’apprentissage : Béatrice Négrier (PS-34).
  • (la suite des délégations dans le document publié ci-dessous).

F. Valéry et P. Lagorce

LE DOCUMENT REMIS A LA PRESSE PAR LA NOUVELLE MAJORITE :

 

18 Déc

L’accord de « 3ème tour » a été trouvé entre Carole Delga et Gérard Onesta

Les deux représentants des principales composantes de la majorité de gauche au nouveau Conseil régional de Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées ont trouvé un accord de gouvernance, selon nos informations. Carole Delga sera bien la candidate de la gauche le 4 janvier pour l’élection à la présidence.

Carole Delga et Gérard Onesta (photo : AFP)

Carole Delga et Gérard Onesta (photo : AFP)

Après un premier rendez-vous un peu tendu mercredi après-midi, d’une durée de 4 heures, au cours duquel chacun a rappelé ses positions notamment Gérard Onesta (EELV) qui souhaitait obtenir la présidence de l’assemblée laissant à Carole Delga l’exécutif, les deux parties se sont retrouvées jeudi 17 décembre, « dans un esprit plus constructif » selon une source.

Désormais, « les eaux sont calmes » affirme cette source. Carole Delga sera bien le 4 janvier prochain la candidate de la gauche pour la présidence du Conseil régional. Gérard Onesta devrait obtenir « d’autres responsabilités » dans le cadre de cet accord sur des « pratiques démocratiques partagées et renouvelées ».

Chacun va désormais réunir ses colistiers pendant le week-end, l’accord devant être formellement entériné lundi 21 décembre.

F. Valéry et P. Lagorce

Dominique Reynié doit sa défaite à « une poignée de malveillants et de malfaisants »

Quatre jours après les résultats des élections régionales où il a réalisé en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon le plus mauvais score des listes de droite en France, Dominique Reynié revient sur les raisons de sa défaite qu’il impute à une partie de son propre camp.

reynie

Dans un post facebook publié dans la nuit de jeudi à vendredi, l’ex-candidat accepte cependant d’endosser une part de la responsabilité, reconnaissant ne pas avoir toujours pris les bonnes décisions. Mais il est surtout sévère vis à vis des « malveillants et des malfaisants » qui continuent à « crachoter leur fiel », référence au recours contre son élection déposé par le député LR de l’Hérault, Jean-Pierre Grand.

A l’évidence, j’ai moi-même, personnellement, pris des décisions qui n’étaient pas les meilleures, voire pas les bonnes. Cela est le propre de toutes les entreprises et sans doute de toutes les campagnes électorales. Mais en vérité, s’il faut expliquer la défaite, c’est à une poignée de malveillants et de malfaisants que nous la devons. On les voit aujourd’hui continuer à crachoter leur fiel ».

La tête de liste LR voit dans cette campagne perdue (aussi dans son propre camp) une allégorie du Bien et du Mal dans les démarches entreprises par « les malveillants et les malfaisants » :

Inévitablement, nous les trouvons sur notre route, comme le viticulteur la flavescence dorée. Ce qui peut être décourageant est qu’ils sont capables d’une telle influence sans effort – c’est la puissance du Mal, telle est sa nature. Le Mal est sans effort tandis que le Bien ne peut procéder que d’une redoutable discipline -, alors que nous, nous avions puisé ensemble une énergie phénoménale »

Fabrice Valéry

PS : voici l’intégralité du texte publié par Dominique Reynié sur facebook.

 

Capture

15 Déc

Martin Malvy, 1er président de la grande région… pendant 3 jours !

L’élection du président (ou de la présidente) de la future grande région aura lieu à Toulouse lundi 4 janvier prochain à partir de 9h30, lors de la première réunion de la nouvelle assemblée.

Quant aux mandats des actuels présidents des deux régions Martin Malvy (PS) et Damien Alary (PS), ils s’achèvent le 31 décembre à minuit.

Alors que va-t-il se passer pendant ces 3 jours ?

Martin Malvy (photo : MaxPPP)

Martin Malvy (photo : MaxPPP)

Pas d’inquiétude pour les institutions, la continuité du service public et autres considérations. Le législateur a tout prévu ! Il n’y aura donc pas de vacance du pouvoir : la loi prévoit que dans cette transition entre les anciens conseils régionaux et les nouveaux ce soit le président de la région siège provisoire du pouvoir régional qui assure « l’intérim ».

En d’autres termes, Toulouse ayant été désignée capitale provisoire de la grande région c’est Martin Malvy qui sera le président de la future région pendant ces 3 jours entre deux mandatures.

C’est anecdotique, mais au long CV du président sortant de Midi-Pyrénées, il faudra donc ajouter « président de la région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées du 1er au 4 janvier 2016 ».

Martin Malvy devant le buste de Jaurès inauguré ce 15 décembre

Martin Malvy devant le buste de Jaurès inauguré ce 15 décembre

En attendant, Martin Malvy a inauguré ce 15 décembre un buste et une phrase de Jean Jaurès (« Il n’y a qu’une seule race : l’humanité ») sur l’esplanade de l’hôtel de région à Toulouse.

Deux jours après les élections, un des derniers gestes symboliques de celui qui est encore président de la (petite) région pour une quinzaine de jours.

Fabrice Valéry (avec Pascale Lagorce)

Présidence scindée en deux : Carole Delga dit non à Gérard Onesta

(LtoR) Top candidates for the regional elections in Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon Gerard Onesta(EELV-FG) and Carole Delga (PS-PR) give a press conference one day after the vote's first round, on December 7, 2015 in Toulouse. / AFP / ERIC CABANIS

(Photo : Eric Cabanis / AFP)

Carole Delga, en direct sur le plateau du 19/20 de France 3 Midi-Pyrénées lundi soir, a fermé la porte à la proposition ferme de son « partenaire » électoral Gérard Onesta (EELV-Nouveau Monde) qui exigeait que la présidence de la nouvelle région soit dissociée, comme nous le révélions ici-même dès dimanche soir : à elle l’exécutif, à lui le délibératif, c’est à dire la présidence de l’exécutif pour Carole Delga, la présidence de l’Assemblée régionale pour Gérard Onesta.

Pas question à dit Carole Delga sur France 3. Elle oppose aux exigences de l’élu écologiste un dispositif « qui n’est pas dans la loi, pas prévu dans la Constitution », sauf pour l’assemblée territoriale de Corse.


Carole Delga dit non à Gérard Onesta

Reste maintenant à savoir ce que Gérard Onesta et les élus de Nouveau Monde en Commun vont faire après cette fin de non-recevoir. Dimanche soir, le leader écologiste s’était montré menaçant : si Carole Delga veut rénover les pratiques politiques, qu’elle commence par dissocier l’exécutif de la nouvelle région, sinon… Sinon, en substance, les élus EELV, Front de Gauche et autres partenaires à la gauche du PS menacent de claquer la porte de la nouvelle majorité et laisser le PS (minoritaire) gouverner seul !

D’ici le 4 janvier, date de l’élection de la présidente par l’Assemblée, il risque donc de se passer encore pas mal de choses chez les vainqueurs de l’élection de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

Fabrice Valéry