28 Sep

[Echo de campagne] : l’ancien maire (PS) de Montauban ne rejoindra pas la liste de Philippe Saurel

Vendredi, Philippe Saurel a investi sa tête de liste dans le Tarn-et-Garonne. Rue de la République, sur la terrasse d’un café montalbanais, un visage a attiré les regards. Au milieu des journalistes et du staff du maire de Montpellier, la présence de Roland Garrigues n’est pas passée inaperçue.

Roland Garrigues, ancien maire PS de Montauban et ancien député du Tarn-et-Garonne

Roland Garrigues, ancien maire PS de Montauban et ancien député du Tarn-et-Garonne

Depuis quelques jours, une rumeur circulait : l’ancien maire (socialiste) de Montauban va intégrer la liste de Philippe Saurel. La veille de la conférence de presse montalbanaise, lors d’un conseil fédéral, ses camarades du PS82 ont évoqué l’hypothèse.

D’après nos informations, Roland Garrigues ne va pas briser sa retraite politique. Il a quitté la scène après les municipales de 2014. Il ne va pas revenir à l’occasion des régionales 2015.

Roland Garrigues et Philippe Saurel sont amis.

Ils se sont connus par l’intermédiaire de l’ancien président du Languedoc, Georges Frêche. Une investiture pour la tête de liste tarn-et-garonnaise a bien été envisagée. Une seconde place a également été mise sur la table.

Mais, finalement, Roland Garrigues ne se lance pas l’aventure. Des raisons personnelles (l’ancien maire partage désormais sa vie entre Paris et Rosas) et une réflexion plus politique (la volonté d’afficher de nouveaux visages) ont pesé dans la balance.

Depuis le recrutement de Rose Cambon par Philippe Saurel, Christophe Borgel (numéro 3 du PS en charge des élections) et Carole Delga multiplient les coups de téléphone.

Mais ils ont un sujet de conversation en moins. Après la « bascule » d’une co-listière de Carole Delga, ils n’auront pas à gérer le ralliement d’une figure du socialisme tarn-et-garonnais.

 

Laurent Dubois

27 Sep

[Echo de campagne] Enfin de la hauteur !!!

Ce week-end, on ne peut pas dire que la campagne décolle. Mais trois des principaux candidats prennent de la hauteur. Pas de grande déclaration ou de réunion géante. Mais Carole Delga, Dominique Reynié et Gérard Onesta quittent le sol.

Le champion toute catégorie est incontestablement Dominique Reynié. Le candidat de la droite et du centre ne s’est pas contenté de prendre l’air. Il était carrément dans les airs. Plusieurs centaines de mètres au dessus du plancher des vaches. Dominique Reynié a sauté en parachute. Le saut s’est déroulé vendredi, à Pamiers, en Ariège. Mais il a été médiatisé dimanche par un tweet. Le politologue a voulu « mettre un vent » aux accusations de parachutage. Cette com’ en haute altitude est imaginative et ne manque pas d’audace ni d’humour. Mais attention à la descente en torche.

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Les remarques ironiques et les piques acides n’ont pas tardé sur Twitter. Petite précision qui n’est pas un détail. Philippe Briançon est un adversaire politique, conseiller régional sortant et candidat sur la liste de Carole Delga.

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Du coté de Carole Delga, ça décolle également. Mais de quelques centimètres uniquement. La candidate du PS a pris du surplomb avec la visite de Christiane Taubira lors d’une Fête de la Rose en Haute-Garonne. Mais, une fois, les discours terminés et la ministre de la Justice repartie, c’est vers  une ambiance digne de la Feria de Dax que Carole Delga s’est envolée. La candidate est connue pour sa simplicité et son sourire. On découvre son sens de la fête. Et de l’équilibre.

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Après Dominique Reynié et Carole Delga, dernier candidat en « altitude » : Gérard Onesta. Le candidat « EELV-ProjetEnCommun » n’a pas seulement quitté sa terre régionale en passant le week-end sur le sol catalan. Il a, selon sa propre expression, pris de la hauteur. Gérard Onesta est un des observateurs internationaux qui suit les élections régionales en Catalogne. Des élections historiques (très suivies en Espagne et dans toute l’Europe ) qui peuvent déboucher sur une indépendance. Depuis samedi, Gérard Onesta rencontre l’ensemble des leaders des différentes familles politiques. Son statut d’observateur international le contraint (jusqu’à la clôture du scrutin) à une stricte neutralité. C’est peut-être cette approche non-partisane d’un dossier éminement politique qui fait dire à Gérard Onesta :  » un moment privilégié où la qualité des échanges nous a sensiblement éloigné du niveau du débat que l’on peut connaître chez nous  »

Petite carte postale de la mission de Gérard Onesta en Catalogne. Une photo avec Raül Romeva (ancien député européen espagnol et une des têtes de liste de la Liste Unitaire Souverainiste). Une photo prise à l’issue d’une réunion de la délégation des observateurs internationaux.

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Laurent Dubois

[L’interview du Dimanche] Marine Le Pen : « Louis Aliot peut gagner »

Week-end médiatique pour Marine Le Pen. En fin de matinée, elle est l’invitée du Grand Jury-RTL-Le Figaro. En cette rentrée 2015, les projecteurs sont braqués sur la présidente du Front National. Des projecteurs à la lumière crue lorsqu’il s’agit de ses péripéties avec son père ou des déboires judiciaires du trésorier du FN. Des projecteurs beaucoup plus lumineux concernant l’avenir politique et personnel de Marine Le Pen. Les sondages indiquent une possible victoire de la présidente du FN dans le Nord-Pas-de-Calais et font souffler un air de conquête dans deux autres régions. Pour la première fois de son histoire, le Front National peut présider une région française. Dans une interview dominicale, Marine Le Pen développe sa stratégie, évoque la question d’accords régionaux avec le parti de Nicolas Sarkozy et explique pourquoi, dans la Grand Région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon, Louis Aliot peut gagner.

Marine Le Pen, présidente du Front National et tête de liste régionale dans le Nord-Pas-de-Calais

Marine Le Pen, présidente du Front National et tête de liste régionale dans le Nord-Pas-de-Calais

Régionales 2015-Dans toutes les élections locales, tous les partis développent des thèmes nationaux. Quels seront ceux du Front National pour les régionales 2015 ?

Marine Le Pen. La maitrise de l’argent public. Avec un principe absolu : l’ensemble des dépenses doivent être faites au bénéfice des habitants des régions et des français. C’est pour nous une priorité nationale qu’il faut appliqué au niveau régional. Autre thème. La défense du patrimoine. C’est à cheval entre le régional et le national. Notamment au travers de la défense de la ruralité. L’aménagement du territoire et la lutte contre la désertification des territoires sont nos priorités. Nous sommes contre la réforme territoriale qui conduit à une « métropolisation » des régions et à un abandon des campagnes. Enfin, la défense de la laïcité au travers du fonctionnement et de l’attribution de subventions aux lycées. Les régions ne peuvent pas subventionner des lycées confessionnels.

Régionales 2015-La question des migrants peut-elle peser sur les régionales de décembre prochain ?

Marine Le Pen. Oui. Bien sur. Les français savent que les régions sont visées par la politique de peuplement de Manuel Valls. Même si ce n’est pas une compétence régionale. On remplace les agriculteurs par des migrants. Les français sont lucides et ils sanctionneront dans les urnes une politique soutenue dans les régions par la gauche.

Régionales 2015-Un sondage vous donne gagnante en Nord-Pas-de-Calais. Qu’est-ce qui explique, selon, de résultat ?

Marine Le Pen. C’est le fruit d’une relation de proximité avec les habitants de la région. Ils me connaissent. Ils me fréquentent et me voient travailler. Mais c’est aussi une région qui concentre toutes les erreurs des gouvernements de droite et de gauche depuis 30 ans. Lanterne rouge en matière de chômage. L’arrivée massive de travailleurs détachés. Une désindustrialisation massive. Le Nord-Pas-de-Calais est au centre de toutes les erreurs commises par le RPR, l’UMP et le PS.

Régionales 2015- Vos objectifs pour la région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon et d’abord que pensez-vous de la fusion des deux régions ?

Marine Le Pen. Par principe, nous sommes opposés à la fusion. C’est contraire à l’équilibre des territoires et cela favorise les grands ensembles au détriment des échelons de proximité : les départements et les communes. Nos compatriotes sont historiquement attachés à ces échelons. S’agissant des objectifs, je pense que Louis Aliot à une chance de gagner. Il peut gagner. Je ne dis pas que l’on va gagner. Mais nous avons le potentiel électoral pour gagner. Avec l’Est de Philippot (NDLR : Florian Philippot, conseiller de Marine Le Pen), PACA et la Franche-Comté.

Régionales 2015- Dans les deux régions qui vont fusionner, une partie de la droite a été tentée ou a passé des accords avec le FN lors de précédentes régionales. Cela a été le cas de l’ancien président du Languedoc, Jacques Blanc. Mais aussi en Midi-Pyrénées en 1998. Vous accepteriez de conclure un accord avec la droite ?

Marine Le Pen. Non. Je ne crois pas à un accord. Ceux qui ont des affinités avec le Front National nous rejoignent directement. Ils quittent l’UMP. Nous ne sommes plus dans les années 80-90 ou des alliances pouvaient se nouer. Ceux qui sont d’accords avec nous n’hésitent plus et intègrent nos rangs. Dans les années 80-90, il existait une différence de degré entre le Front National et le RPR. Désormais, c’est une différence de nature. L’UMP sauce libérale a une vision post nationale, favorable à l’Europe et à l’immigration.

Propos recueillis par Laurent Dubois

 

 

26 Sep

[Echo de Campagne] Ligne TGV Bordeaux-Toulouse : les candidats réagissent

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Le gouvernant vient d’annoncer la validation de la ligne TGV Bordeaux-Toulouse. Ce sujet est doublement stratégique. Le dossier est au coeur du développement économique et du désenclavement de la métropole toulousaine. Une métropole qui pèse lourd en terme d’emplois en Midi-Pyrénées. Mais la liaison Bordeaux-Paris et le TGV sont également un des « piliers » de la campagne des Régionales 2015. C’est un des axes permettant aux candidats de mettre de la substance et du sens sur les élections de décembre prochain. Mais c’est aussi une éventuel « clivage »  voire « blocage » (dont témoigne la réaction négative de José Bové) au sein d’une gauche « rose-rouge-verte » qui part désunie au 1er tour. Mais qui pourrait se retrouver au 2nd. Les propos de Manuel Valls sur Sivens  (le premier ministre veut rapidement un barrage sur le site) ont agacé des Ecologistes qui (avec 16% d’intentions de vote dans les sondages) ont les clés du scrutin dans la poche. Le TGV peut faire « dérailler » une (ré)union « Onesta-Delga ». Dans ce contexte,  voici la réaction des candidats :

Carole Delga (PS-PRG) :

Demain, Toulouse sera à 3 heures 15 de Paris, cette infrastructure contribuera à placer la région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon au coeur des axes de transports majeurs du sud de l’Europe. Demain il faudra poursuivre ces grands chantiers et engager la réflexion sur les axes Toulouse-Narbonne et Montpellier-Perpignan-Barcelone.

Louis Aliot (FN) :

Une très bonne nouvelle si elle est complétée par la liaison des deux mers et l’axe Montpellier-Perpignan. L’Espagne a réalisé son objectif jusqu’à la frontière. Que la France soit à la hauteur et tienne ses promesses sur ce grand axe européen

Gérard Onesta (EELV-ProjetEnCommun) :

Tous ceux qui se félicitent sans nuance ne connaissent rien à ce dossier. La Cour des Comptes, la SNCF arrivent à la même conclusion. Si on veut tout de suite un TGV ce n’est certainement pas en créant une ligne dont on n’a pas le premier kopeck.  On est face à un fétiche. Le gouvernement et des élus locaux sont dans le fétiche du quart d’heure gagné. On ne peut pas se féliciter d’une telle aberration. Toulouse et Montpellier sont des capitales à part entières. On ne doit pas les vivre comme des terminus de RER parisien. On  veut une ligne LGV entre Montpellier et Perpignan mais à condition qu’elle soit aussi dédiée au fret et que l’on ne se retrouve pas avec des gares pharaoniques désertes au milieu des vignes. Nous sommes pour un aménagement de la ligne existante entre Toulouse et Bordeaux, sans détruire les trains du quotidien et faire arriver sans délai les TGV sur Toulouse. Ce soir, c’est un fantasme qui a été voté. Heureureusement les gouvernements durent moins longtemps que les fantasmes.

Philippe Saurel (Citoyens du Midi) :

Relier Toulouse à Bordeaux, c’est bien. Mais on ne donne pas corps à la nouvelle région en modernisant les lignes reliant Toulouse à Montpellier et en mettant à une distance raisonnable les deux métropoles de la région. L’argent n’est pas mis (et là je rejoins Gérard Onesta) sur les nombreuses lignes de TER vieillissantes et abîmées. Cela crée des dysfonctionnements  dans le cadancement des TER. Je me mets à la place des citoyens qui n’ont pas l’argent pour prendre le TGV et qui utilisent fréquemment le TER pour rentrer chez eux et aller travailler. Les investissements ne sont pas réalisés au bon endroit. Le vieillissement des lignes TER n’a pas été anticipé et cela prouve que la réforme territoriale a été faite sans réflexion préalable. La future région n’a pas d’épine ferroviaire. C’est une faute du gouvernement actuel et donc de Carole Delga et Sylvia Pinel. Je plaide pour une vraie ligne entre Toulouse et Montpellier. On met 2 heures 15 pour faire le trajet et, du coup, on prend la voiture et pas le train. Si on réduisait le trajet à 1 H 30, on réduirait l’utilisation de la voiture et donc on favoriserait le développement durable. Il y a également un segment à moderniser en urgence. C’est entre l’Espagne et Montpellier. Il faut une ligne mixte « voyageurs-frêt ». Cela désengorgerait l’A9 qui est embouteillé par des camions.

Dominique Reynié (LR) :

Je me réjouis de l’annonce. La nouvelle vient à point nommé, dans la mesure ou les chiffres du chômage donnés hier indiquent une augmentation. Cependant, gare aux effets d’annonce et aux illusions. Le Gouvernement doit préciser à partir de quels financements cet investissement de 8,4 milliards d’euros sera réalisé. Il devra dire aussi au détriment de quels autres projets. Enfin le Gouvernement doit nous faire connaître la position de l’Union Européenne. Cet investissement est impossible sans le soutien de l’Europe vu l’état de nos finances publiques.

 

 Laurent Dubois

[Exclusif] Damien Alary : « c’est mon dernier mandat, je n’ai plus rien à prouver »

Après un été chaud, une rentrée bouillante. Pendant tout le mois d’août, Damien Alary a été sur la sellette médiatique. La création d’un poste dans le futur exécutif régional et destiné au président du Languedoc a déclenché une polémique. La fameuse « présidence déléguée » est partie en fumée. Le projet de loi est enterré après avoir été publiquement défendu par Manuel Valls. Nouvel épisode délicat pour Damien Alary qui doit encaisser la reculade. Le président de Languedoc s’exprime, pour la première fois, sur cette séquence. Mais il revient également sur les relations PS-PRG, sur son rôle dans la campagne et les thèmes qu’il souhaite défendre dans les Régionales de décembre prochain.

Damien Alary, président de la Région Languedoc-Roussillon

Damien Alary, président de la Région Languedoc-Roussillon

Régionales 2015-Nous sommes à moins de 3 mois du 1er tour. La campagne va être courte. Pour vous, c’est un atout ou un handicap ?


Damien Alary.
Nous avons débuté, dès cet été avec Carole Delga, notre campagne sur le terrain, loin des polémiques stériles, en prenant le temps de l’écoute, de l’échange et de l’explication. C’est ainsi que nous concevons l’action politique : dans la proximité. Je préfère la pédagogie à la démagogie. C’est moins spectaculaire, mais plus utile. C’est nécessaire pour faire comprendre le très bon bilan des 2 régions et le sens de la réforme, et ensuite pour développer, un projet à la dimension de la nouvelle région. Le tempo va s’accélérer dans les semaines à venir.

Régionales 2015-Quel rôle allez vous jouer dans la campagne ?

Damien Alary. Celui que j’ai défini dès le départ avec Carole Delga. Je suis président sortant, je représente ma région, le Languedoc-Roussillon, dans une équipe de campagne équilibrée. Mon rôle est de tirer cette campagne dans les 5 départements du Languedoc-Roussillon. 

Régionales 2015-Le week-end dernier, à Montpellier Manuel Valls a appelé à un rassemblement de la gauche et au retrait de Philippe Saurel. Une réaction ?


Damien Alary. Manuel Valls a eu raison. Le Front national est aux portes du pouvoir, le danger est imminent. L’heure venue, chacun sera comptable de ses actes. Les aventures individuelles sont dangereuses et irresponsables dans ce contexte particulier. Carole et moi sommes des élus de gauche issus du terrain régional, pragmatiques et ouverts au débat d’idées, en contact permanent avec les citoyens et les élus locaux. J’ai l’habitude de travailler avec toutes les composantes de la gauche régionale depuis longtemps, la majorité régionale a toujours été soudée d’ailleurs, ici comme en Midi-Pyrénées avec Martin Malvy. Je ne méprise personne, j’estime trop la valeur de l’engagement politique et de l’intérêt général. Je crois dans la vertu du collectif, je crois qu’un accord d’union est possible, parce qu’il est nécessaire. Sans cela, tout le peuple de gauche aura perdu.

Régionales 2015-Jean-Michel Baylet a annonce un report des investitures PRG. Simple péripétie ? Vraie contrariété ?


Damien Alary. Le PRG est un allié naturel. Il doit encore se régler en interne au niveau national, comme tous les partis, il n’y a à ça rien d’extraordinaire. Nous attendons que leurs candidats soient désignés, nous appliquerons les accords, et nous ferons campagne ensemble. Mais heureusement, nous n’avons pas attendu pour bouger avec Carole. Nous travaillons sur le terrain, pas dans les états major.

Régionales 2015-Votre nom a été mêlé a une polémique autour de la création de la présidence déléguée. Comment avez vous vécu humainement cet épisode ?

Damien Alary. Comme une polémique inutile et blessante destinée à me nuire. Le débat est clos. Çà n’a jamais été une question personnelle.Et puis il faut siffler la fin de la récréation sur le coût. Les élucubrations de Monsieur Reynié, qui ne connaît strictement rien aux Régions, sont scandaleuses et mensongères. La loi prévoit une diminution du nombre de Vice-présidents de moitié au sein du Conseil régional, donc la réduction des coûts sera immédiate.

Régionales 2015- En cas de victoire, avez-vous obtenu des garanties sur votre place dans le futur exécutif régional ?

Damien Alary. La place importe peu, ça n’intéresse qu’un microcosme qui tourne en rond. Ce qui compte, c’est mon rôle et mon expérience dans l’énorme travail de convergence qui restera à mener. C’est mon dernier mandat, je n’ai plus rien à prouver. Mon seul souci, mon seul objectif, je le répète, c’est d’assurer un juste équilibre pour la réussite de cette union.

Régionales 2015-Vous êtes le président du Languedoc Roussillon. Vous allez défendre des thèmes languedociens durant la campagne ?

Damien Alary. Bien évidemment ! Le projet sera dévoilé en détail début novembre. Il a pour pivot l’emploi. Il est en cours de finalisation. Il est issu des contributions des citoyens, d’entretiens avec des experts et les forces vives des territoires, et il adapte en partie le meilleur du bilan des 2 régions, parce que la continuité des politiques les plus efficaces est importante pour les acteurs économiques notamment, qui ont besoin de stabilité et d’efficacité, pas de promesses et d’effets de manche. Les premières propositions sur la ruralité ont d’ailleurs été dévoilées la semaine dernière. Nous travaillons avec Carole Delga aujourd’hui sur la base d’une plate-forme de près de 150 propositions.Directement issus du pedigree Languedoc-Roussillon, je peux déjà vous confirmer ce que Carole a déjà annoncé, que l’ordinateur gratuit sera généralisé à tous les lycéens de la nouvelle région, qu’une aide au permis de conduire sera maintenue pour les apprentis, que la marque « Sud de France » couvrira à terme 5000 produits de la grande région, tout en respectant la marque Sud-ouest France, qu’une carte de transport unique sera créée pour toute la région et à un prix très accessible.

 

Propos recueillis par Laurent Dubois

10 Sep

Régionales : la gauche creuse l’écart selon un nouveau sondage

A 3 mois du scrutin des régionales, France 3 s’est procuré les résultats d’un sondage* Opinion Way, commandé par EELV, qui confirme que la gauche (unie au second tour) l’emporterait en décembre prochain en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Revue de détails.

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Ce sondage, comme les deux précédents, confirme plusieurs tendances : le FN est en tête au premier tour, la droite traditionnelle est à un niveau assez faible et l’alliance PS-PRG peine à dépasser les 20 %. Ce qui est nouveau dans cette mesure de l’opinion, c’est le score important de la probable union écologistes-Front de Gauche, quand le maire de Montpellier Philippe Saurel se tasse malgré une présence médiatique très active et l’écart qui se creuse au second tour en faveur de la gauche.

Dans le détail, au premier tour selon Opinion Way :

  • Louis Aliot (FN) : 27 % des intentions de vote
  • Dominique Reynié (LR-UDI) : 24 %
  • Carole Delga (PS-PRG) : 22 %
  • Gérard Onesta (EELV-FDG) : 16 %
  • Philippe Saurel (Citoyens du midi) : 8 %
  • Damien Lempereur (DLF) : 3 %

Au second tour : 

Opinion Way a testé deux scénarios de triangulaires, avec pour la première fois, l’éventualité d’une tête de liste de toute la gauche… de couleur verte.

Scénario 1 :

  • Carole Delga (PS-PRG-EELV-FDG) : 42 %
  • Dominique Reynié (LR-UDI) : 30 %
  • Louis Aliot (FN) : 28 %

Scénario 2 :

  • Gérard Onesta (PS-PRG-EELV-FDG) : 41 %
  • Dominique Reynié (LR-UDI) : 31 %
  • Louis Aliot (FN) : 28 %

L’analyse de Laurent Dubois, politologue :

« Alors que la campagne commence vraiment, c’est un sondage important après un été mouvementé avec la polémique de la présidence déléguée et l’entrée dans la mêlée de Philippe Saurel.

Ce que l’on retient c’est la constance après trois sondages, qui devient donc une tendance, du leadership du FN toujours en tête au premier tour, même s’il est battu à chaque fois au second tour.

Autre constance, dans chaque sondage, c’est la victoire finale de la gauche unie au second tour, que la tête de liste s’appelle Delga ou Onesta.

Toujours constant, le score relativement faible de Carole Delga au premier tour, très loin du score de Martin Malvy et de Georges Frêche en 2010, qui dépassaient les 40 % au premier tour dans leur région respective.

C’est aussi le premier sondage depuis l’accord électoral PS-PRG or les lignes n’ont pas bougé depuis un sondage IFOP pour Midi-Libre le 3 juillet, antérieur à cet accord, et qui créditait déjà Carole Delga de 22 %.

En revanche, par rapport aux précédents sondages, la gauche est en progression au second tour. Carole Delga passe de 39 % (IFOP du 3 juillet) et 36 % (Polling Vox du 31 juillet) à 42 % avec une avance confortable sur la droite. Dans l’alliance Vert-Rouge (EELV, PCF, PG), il existe de vraies interrogations et de fortes tensions sur un ralliement au second tour à la liste PS-PRG, or Opinion Way montre que le report de voix de l’électorat rouge-vert est excellent (87 % vers Carole Delga). Un chiffre qui va peser dans la balance : car l’alliance Rouge-Vert n’est pas encore scellé et doit être réglé mi-septembre. 

L’autre nouveauté c’est que pour la première fois on teste ensemble EELV et le Front de Gauche. Le score de 16 % de cette dernière livraison est en fait une vraie-fausse surprise : c’est exactement le total des scores qu’ils faisaient séparément dans le sondage IFOP (9 et 7 %).

Le maire de Montpellier Philippe Saurel recule : crédité de 11 % par le sondage Polling Vox pour Valeur Actuelles le 31 juillet dernier, il retombe à 8 % alors qu’il en pleine campagne de recrutement de ses têtes de listes départementales et qu’il est très présent dans les médias.

S’il reste des interrogations sur le positionnement de Philippe Saurel, en revanche son électorat semble avoir majoritairement choisi… la gauche : selon Opinion Way, le report des voix de ses électeurs au second tour se fait à hauteur de 61 % vers Carole Delga ».

Fabrice Valéry et Laurent Dubois

NB : France 3 s’est procuré ce sondage commandé par un parti politique, avec la garantie de consulter la fiche technique de l’institut de sondage dans son intégralité. Il est évident que si nous nous procurons les sondages commandés par d’autres formations politiques nous les porterons à la connaissance de notre lectorat en suivant la même méthodologie.

* Étude réalisée auprès d’un échantillon de 1090 personnes inscrites sur les listes électorales issues d’un échantillon de 1204 personnes représentatif de la population des régions Languedoc Roussillon / Midi Pyrénées âgée de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, après stratification par catégorie d’agglomération et département de résidence. Les interviews ont été réalisées du 3 au 8 septembre 2015.

03 Sep

Le PS de Haute-Garonne « suspend » la députée Monique Iborra pro-Saurel

Monique Iborra députée de la Haute-Garonne

Monique Iborra députée de la Haute-Garonne

Sans surprise, le bureau fédéral du PS de Haute-Garonne a « suspendu » ce jeudi soir la députée socialiste Monique Iborra, au lendemain de l’annonce de son soutien à Philippe Saurel pour les prochaines élections régionales (6 et 13 décembre).

Sur les 31 membres du bureau fédéral, 28 ont voté pour la suspension de la députée et 3 contre.

Monique Iborra est désormais suspendue de ses fonctions au sein de la fédération départementale de Haute-Garonne mais reste encore membre du PS. C’est maintenant à la commission nationale de résolution des conflits de la direction du Parti Socialiste à Paris de décider si la députée doit être exclue.

La députée, très critique sur la campagne de la tête de liste socialiste Carole Delga, avait été pressée par le premier fédéral Sébastien Vincini de clarifier sa position avant ce jeudi 3 septembre. Elle avait pris les devants lors d’une conférence de presse le 2 septembre à Toulouse annonçant son soutien au maire (ex-PS) de Montpellier Philippe Saurel et refusant de démissionner du PS.

F. Valéry

05 Juin

Régionales : le calendrier des investitures socialistes

®MaxPPP

®MaxPPP

Le Parti Socialiste vient d’annoncer à ses militants le calendrier pour les candidatures aux élections Régionales de décembre prochain. Dans un premier temps, une circulaire nationale mentionnait le mois de juin. La date de septembre a également circulé. Mais, c’est désormais officiel, les investitures pour les listes départementales seront bouclées, au plus tard, le vendredi 10 juillet. « Midi-Pyrénées Politiques » s’est procuré le document interne adressé à l’ensemble des militants.

IMPORTANT

POUR DIFFUSION A L’ENSEMBLE DES CAMARADES

Chère Camarade, Cher Camarade,

Nous revenons vers toi dans le cadre de la désignation des candidat(e)s aux élections régionales de 2015, conformément à la circulaire nationale n°1397 du 03 mars dernier (en ta possession depuis le 17 mars).

Pour mémoire, nous te rappelons ci-dessous le calendrier d’investiture des listes aux élections régionales validé par le Bureau National du 14 avril 2015 :

– dépôt des candidatures : du 08 au 15 juin ;

– mardi 16 juin : installation de la Commission électorale ;
– lundi 29 juin : Conseil fédéral d’approbation des listes ;
– mercredi 1er juillet : envoi des listes aux adhérents ;
– jeudi 9 juillet, vote sur les listes aux régionales ;
– vendredi 10 juillet: deuxième tour éventuel.

Pour toutes les candidatures déposées avant le 08 juin, ces dernières ont été communiquées à la tête de liste.

 

Nous attirons ton attention sur le fait que l’ensemble de ces candidatures devra faire l’objet d’un nouveau dépôt conformément au calendrier ci-dessus.

 

Laurent Dubois

 

22 Mar

Suivez le premier tour des élections départementales en Live sur France 3 Midi-Pyrénées

Si vous voulez suivre le direct des élections départementales dans les 8 départements de Midi-Pyrénées (Ariège, Aveyron, Haute-Garonne, Gers, Lot, Tarn, Tarn-et-Garonne et Hautes-Pyrénées), pour y retrouver dès 20 heures les résultats de votre canton, de votre commune ou de votre département, les réactions, les vidéos et vivre la soirée électorale sur les réseaux sociaux, rendez-vous sur le site internet de France 3 Midi-Pyrénées.

05 Fév

Le Président Hollande et nous

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Que peut retenir le citoyen de Midi-Pyrénées de la conférence de presse semestrielle du President ?

Un référendum pour trancher dans le dossier de Sivens ?

« La démocratie participative doit changer » assène François Hollande. Comment ? « Pourquoi ne pas soumettre les projets polémiques aux scrutins locaux » suggère le Président. Autrement dit pourquoi pas un référendum en même temps que les élections départementales ? Intéressant dans l’idée, plus difficile dans la mise en œuvre…

Nos régiments plus sollicités ?

« Nous ne pouvons pas être partout. » Voilà en substance le message du chef des armées. Nos troupes sont déjà suffisamment projetées, le budget défense n’est pas extensible en période de rigueur et nos militaires assurent aussi désormais la protection de notre territoire. Nos régiments régionaux ne découvriront donc pas forcément de nouveaux terrains d’opération extérieure ces mois prochains.

Le retour des 3 jours ?

Souvenez-vous… Avant de « partir à l’armée » nombre de futurs appelés de la région passait faire sa visite médicale en caserne à Auch ou Toulouse. Le Président dit plancher à un service militaire adapté avec trois centres en France. Où sera celui du sud ouest si le projet voit le jour ?

Mixité sociale au Mirail ?

« Est-ce que nous avons la capacité de vivre ensemble ? » s’interroge l’hôte de l’Elysée. Après son Premier Ministre, François Hollande reprend le principe du « peuplement » comme argument massue. Autrement dit contrairement à aujourd’hui où quand une famille quitte banlieue ou quartier « sensible », « elle est remplacée par une plus pauvre qu’elle », le Président invoque « la mixité sociale » comme remède aux maux de notre société. Comment convaincre de nouveaux habitants d’investir des quartiers dits « difficiles » ? En revalorisant ces derniers. Une agence nationale au développement économique des quartiers va entre autre être créée. Sur ce dernier point, les Régions se déclarent déjà comme des partenaires indispensables. Une occasion supplémentaire pour elles de faire valoir leur compétence économique.

Patrick Noviello