28 Mar

Haute-Garonne : un militant socialiste en colère contre le 1er fédéral du PS, Sébastien Vincini

Le 1er fédéral du PS de la Haute-Garonne, Sébastien Vincini, est candidat à sa propre succession. Cette candidature met un militant en colère.

Sébastien Vincini; 1er Fédéral du PS31. Photo : MaxPPP.

Le jeudi 29 mars les militants de la Haute-Garonne vont désigner leur 1er secrétaire. L’actuel patron du PS31 brigue un nouveau mandat. Sébastien Vincini a officialisé sa candidature en adressant sa profession de foi aux militants de sa fédération. Un des destinataires n’apprécie pas vraiment. Il se défend de toute animosité personnelle et reconnaît des qualités à Sébastien Vincini : « j’apprécie humainement Sébastien« .

Mais ce militant, qui souhaite conserver l’anonymat, dresse un véritable réquisitoire :

Sébastien Vincini fait partie de tous ceux qui n’ont rien vu, rien écouté, rien fait pendant des années au PS ; ceux qui sont responsables de la déliquescence de ce parti et de ses idées. Il n’a, par exemple, pas exclu les soutiens de Macron. Belle contradiction avec ce qu’il écrit d’avoir pris ses responsabilités… Il a, 2 minutes après la défaite de 2017, appelé à la démission de Jean-Christophe Cambadélis qu’il a accusé de maux dont il était lui-aussi coupable ! Que n’a-t-il pas lui-même démissionné ? Voilà qu’il demande à ce que les socialiste y lui renouvellent leur confiance. Pour faire quoi de différent de ce qu’il a déjà mal fait depuis des années

Après le « constat », c’est le ressentiment qui s’exprime :

Quel simulacre ! Quel scandale intellectuel ! Je suis en colère. Rien ne change, lui, Faure et les autres n’ont rien compris, ou plutôt ils ont compris mais n’ont pas admis qu’ils sont le problème. C’est nul !

Bien évidemment, la voix d’un militant reste la voix d’UN militant. Ce n’est pas une pétition agrégeant des signatures ou un courant traduisant un mouvement collectif. Mais l’expression, même isolée, d’un dépit n’est pas neutre. Surtout dans le contexte actuel. En effet, le PS31 a connu plusieurs départs d’élus et de militants vers le mouvement de Benoît Hamon, Génération-s.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

26 Mar

Attentat de Trèbes : la polémique sur les fichés S rebondit

Après l’attaque terroriste de Trèbes, des élus locaux, notamment en Occitanie, demandent un accès au fichier S.

Attaque du supermarché de Trèbes. Photo : MaxPPP/Boyer

Vendredi 23 mars, le terrorisme a  encore frappé dans l’Aude. Ce nouvel épisode meurtrier a fait 4 morts et une quinzaine de blessés. L’assassinat d’un officier de gendarmerie, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame,  suscite une vague d’émotion dans tout le pays. Quatre jours après les faits, des élus locaux d’Occitanie demandent un assouplissement des règles de consultations du fameux Fichier S.

Le terroriste originaire de Carcassonne était fiché ainsi que sa compagne. Ce point n’a pas échappé à Bernard Carayon. Le maire (LR) de Lavaur s’est déjà exprimé sur le sujet. L’ancien député du Tarn renouvelle sa demande et souhaite  que les maires puissent être informés, par le préfet, du nombre et de l’identité des fichés S sur leur commune. Bernard Carayon souhaite également que les personnes concernées et considérées comme dangereuses fassent l’objet d’une mesure d’internement administratif. Pour les fichés d’origine étrangère, l’élu Les Républicains plaide pour une expulsion.

En revanche, le maire de Lavaur se trompe au sujet de la naturalisation de Radouane Lakdim : elle est intervenue en 2004, bien avant qu’il ne soit fiché par les services de renseignement.

Un élu FN, Patrice Charles, doit interpeller, ce lundi 26 mars, le maire de Moissac sur le nombre de fichés S.

 

Cette demande ne peut pas aboutir puisque, les maires n’ont pas accès, au fichier S. La consultation est réservée à des fonctionnaires bénéficiant d’une habilitation particulière. Même les policiers et les gendarmes ne sont pas tous autorisés à consulter le fameux fichier. Contacté par France 3 Occitanie, Patrice Charles, reconnaît cette évidence. Une parfaite évidence que le conseiller municipal de Moissac ne peut pas ignorer. En effet, Patrice Charles est avocat de formation et de profession.

L’élu local souhaite simplement attirer l’attention sur le sujet afin que la loi évolue.

Une autre élue du Tarn-et-Garonne est favorable à une « ouverture » du fichier S.

En octobre 2016, la maire de Montauban, Brigitte Barèges, s’est opposé, publiquement, au ministre de l’Intérieur de l’époque, Bernard Cazeneuve. Le locataire de la place Beauvau s’opposait à la consultation du fichier par les maires.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Scission entre Jeunes Socialistes : la Haute-Garonne reste au PS

La nouvelle direction du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) quitte le PS et rejoint Benoît Hamon. Les militants de la Haute-Garonne répliquent et  créent une instance parallèle.

Photo : Tangui/MaxPPP

C’est le premier coup dur pour le nouveau patron du PS, Olivier FaureCe vendredi 23 mars, La présidente du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS), a annoncé son départ du PS. D’autres membres de la direction du MJS suivent Roxane Lundy et « basculent » chez Benoît Hamon.

Les militants de la Haute-Garonne déclarent :

Ce départ n’engage en aucun cas les jeunes socialistes de la Haute-Garonne qui dénoncent une décision prise de manière unilatérale par une direction contestée par une majorité de responsables départementaux

Le représentant du MJS31, contesté la légitimité de la nouvelle direction du MJS. Après le congrès de Février dernier, Daniel Molina demandait aux « hamonistes » de quitter le PS. C’est désormais chose faite. De leurs côtés, les militants de la Haute-Garonne réaffirment leur souhait de continuer à travailler avec la fédération socialiste du département. Une fédération qui a été le fer de lance de l’élection d’Olivier Faure à la tête du PS.

Le divorce est désormais consommé. Avec d’autres fédérations (notamment l’Aude, le Gard et le Tarn-et-Garonne), la Haute-Garonne « proclament la mise en place d’une direction collégiale provisoire, seule légitime à…représenter les jeunes socialistes »

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

23 Mar

Assemblée Plénière au Conseil Régional : la France Insoumise dénonce les renoncements politiques de la majorité régionale

Les élus régionaux de la France Insoumise refusent d’adopter le volet « participation citoyenne » du programme de Carole Delga. Un refus justifié par les renoncements politiques de la présidente de Région, Carole Delga.

Carole Delga, présidente de la Région Occitanie. Phoro : MaxxPPP

Ce vendredi 23 mars, le conseil régional d’Occitanie discute, en assemblée plénière, d’une « charte pour la citoyenneté ». L’adoption de cette charte concrétise une promesse de campagne. L’introduction de budgets participatifs, d’enquêtes de terrain, de commissions citoyennes et d’un système de pétition et de votation est directement liée à un accord politique entre Carole Delga et la liste Nouveau Monde menée par Gérard Onesta.

Depuis 2015 et la campagne des régionales, les lignes ont bougé. En janvier 2018,  le groupe Nouveau Monde a été dissout et 4 élus Insoumis se retrouvent chez les « non-inscrits ».  C’est au nom de ce « groupe » que Liêm Hoang Ngoc a annoncé que les élus de la France Insoumise ne voteront pas un texte « qualifié » de « gadget ».

Pour justifier ce vote négatif, le conseil régional Insoumis invoque une absence de transparence. Pour Liêm Hoang Ngoc, la charte pour la citoyenneté a été « élaboré en solitaire par le secrétaire du bureau de l’assemblée ». Mais, c’est surtout, des renoncements politiques qui sont mis en avant :

Nous avons fait campagne pour défendre « tous les fonds publics à l’école publique ». La Région continue de financer les établissements privés. Nous avons fait campagne pour dénoncer les projets ferroviaires pharaonique et ruineux ? Et bien, le journal de la Région aux bons soins d’un tenant de la presse régionale (NDLR : Jean-Michel Baylet), fait l’apologie en grosses lettres bien grasses des LGV, tandis que l’édification de lignes secondaire attend toujours

Pour les élus Insoumis, la charte défendue par la majorité régionale est « paradoxale ». Elle doit établir « une démocratie participative » qui n’est pas respectée par ailleurs :

Avec les syndicats et associations d’usagers, nous regrettons que la convention TER ait été rendue publique si tardivement. Elle n’est d’ailleurs qu’un document de com sans objectifs chiffrés de fréquentation et sans analyse financière détaillée.

Après l’intervention orale de Liêm Hoang Ngoc, la présidente de Région, Carole Delga, a précisé que le conseiller régional Insoumise devait son mandat à un programme dans lequel figurait la charte pour la démocratie participative. Dans l’entourage de Carole Delga, un seul commentaire :  » c’est son opinion. Il faut le respecter ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

Hautes-Pyrénées : En Marche fait du porte-à-porte pour préparer les prochaines élections européennes

Les habitants des Hautes-Pyrénées vont recevoir la visite, à domicile, des « Marcheurs » de leur département. Objectif de ce porte-à-porte : préparer le projet d’Emmanuel Macron pour les prochaines européennes.

Photo : MaxPPP/Tanguy

La République En Marche lance une consultation sur l’Europe. Dans les Hautes-Pyrénées, le mouvement d’Emmanuel Macron se fixe un objectif ambitieux : « écouter les 230 000 habitants » du département. L’opération débute le samedi 24 mars, Place de Verdun à Tarbes.  Elle doit durer 6 semaines.

Contacté par France 3 Occitanie, le référent départemental d’En Marche, Michel Hourie, précise :

A priori 20 à 25 personnes ont été formé pour intervenir sur ce porte-à-porte mais cela peut évoluer puisque l’opération s’étale jusqu’au mois de mai

L’objectif n’est pas simplement de frapper aux portes et de connaître l’avis des haut-pyrénéens. Il s’agit d’alimenter le projet d’Emmanuel Macron pour les prochaines élections européennes. En Marche estime que le diagnostic issu du porte-à-porte va « nourrir des consultations citoyenne » qui vont, elles mêmes, nourrir le projet d’Emmanuel Macron pour les prochaines élections européennes.

Michel Hourie précise les modalités pratiques :

Les marcheurs vont interviewer les citoyens sur leur appréhension sur tout ce qui touche à l’Europe sur la base d’un questionnaire national, utilisé partout en France. Ces questionnaires vont ensuite être renvoyé au siège national ou ils seront traités.

Pour En Marche la préparation des élections européennes est essentielle. Le scrutin de juin 2019 sera le premier test électoral pour le nouveau parti d’Emmanuel Macron.

Laurent Dubois (@laurentdub)

22 Mar

Coupes budgétaires de l’Etat : les conseillers départementaux de l’Ariège baissent leurs indemnités

Les conseillers départementaux de l’Ariège baissent  leurs indemnités. Un geste symbolique pour répondre à la diminution des dotations de l’Etat.

Henri Nayrou. Président du département de l’Ariège. Photo : MaxPPP

Les 26 élus du conseil départemental de l’Ariège viennent de voter une baisse de 3% de leurs indemnités. Cette décision est présentée comme une réponse aux coupes budgétaires imposées par le gouvernement. L’Etat baisse les dotations aux collectivités. L’Ariège n’échappe pas à ce coup de rabot et cela va conduire à une réduction des dépenses du conseil départemental. Conséquence de ces « basses eaux » budgétaires, des communes et des associations ariégeoises vont percevoir moins d’argent de la part du département.

Pour compenser cette diminution, les élus ariégeois « compensent » en diminuant leurs indemnités.

La compensation ne sera pas totale. Le conseil départemental chiffre le manque à gagner à 1,6 millions d’euros pour 2018. L’amputation des indemnités des élus doit rapporter 30 000 euros aux caisses du département.

Les indemnités des élus ne sont pas uniformes. Elles dépendent des postes occupés : conseiller général, vice-président ou président. Mais, pour les conseillers départementaux, la perte ne doit pas dépasser quelques dizaines d’euros à la fin du mois.

La diminution des indemnités est une idée du président du conseil départemental, Henri Nayrou. Ce dernier justifie son initiative en déclarant : « ni démagos, ni héros, juste des élus lucides et responsables dans un petit département qui n’est pas pour rien le 2ième le moins endetté de France ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

Une figure de la France Insoumise, Eric Coquerel, nouveau « député » du Tarn

Eric Coquerel est une tête d’affiche de la France Insoumise. Il vient d’être nommé, par son mouvement, « député référent » du Tarn.

Eric Coquerel et Jean-Luc Mélenchon. Photo : MaxPPP

Eric Coquerel est le député de la Seine-Saint-Denis. Mais le parlementaire a désormais un nouvelle terre de prédilection. La France Insoumise vient de nommer des « députés référents » dans les départements ou il n’existe pas de parlementaire de la France Insoumise. Pour Eric Coquerel, la « destination » est le Tarn. Jean-Luc Mélenchon est en charge du Doubs et des Landes. Mais, pour le membre fondateur du Parti de Gauche, c’est le pays de Jaurès.

Comme ses collègues du groupe France Insoumise à l’Assemblée, Eric Coquerel a une feuille de route  :

Les député.e.s référents doivent permettre aux départements qui n’ont pas de député.e.s de la France insoumise de pouvoir disposer d’un relai à l’Assemblée Nationale pour soutenir des mobilisations importantes ou porter des sujets locaux mais à impacts nationaux. Ils sont chargés de représenter le groupe de la France insoumise à l’Assemblée Nationale dans ces départements en y organisant par exemple, dans la mesure de leurs disponibilités, des réunions publiques et des déplacements.

La France Insoumise précise que les députés référents ne sont pas chargé de l’animation des équipes départementales du mouvement. Ces dernières ne seront pas « chapeautés » par les parlementaires. Elles conservent leur autonomie.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

Affaire Sarkozy : « une collusion entre deux médias et le juge » pour le maire (LR) de Lavaur, Bernard Carayon

Nicolas Sarkozy vest mis en examen au sujet du financement de sa campagne 2007. Pour le maire (LR) de Lavaur, Bernard Carayon, « cette affaire ne tient pas debout ».

Bernard Carayon. Photo : BC

Après deux jours de garde à vue, Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de détournement de fonds libyens. Pour un de ses soutiens, le maire de Lavaur Bernard Carayon,  le traitement médiatique de l’affaire pose question :

Ma première réaction est de dire qu’il existe une possible collusion entre deux médias et le juge. Le Monde et Médiapart sont informés avant tout le monde. Cette collusion souligne bien le caractère malsain de toute cette procédure

Avocat de profession, Bernard Carayon dénonce un dossier vide :

L’accusation repose sur un document (ndlr : le témoignage de Ziad Takieddine) qui a été jugé comme faux par des enquêteurs et qui a conduit à une condamnation pour diffamation. Tout repose sur le témoignage de Takieddine qui est un homme d’affaire plutôt sulfureux et le témoignage du clan Kadhafi. C’est tout de même incroyable

Pour Bernard Carayon, la mise en examen et le placement sous contrôle judiciaire de Nicolas Sarkozy « n’est pas très sérieux ».

De son côté, l’ancien chef de l’Etat dénonce des « mensonges » et une « manipulation ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

21 Mar

Tarn : Le maire (DVD) de Castres, Pascal Bugis, refuse que les Français payent pour les migrants

Le maire (DVD) de Castres, Pascal Bugis, dénonce le financement public d’une association venant en aide aux migrants.

Pascal Bugis, maire de Castres. Photo : MaxPPP

Le bulletin municipal de Castres arrive dans les boîtes à lettres. La livraison contient, comme d’habitude, un éditorial du maire. Mais l’édito pour « mars-avril 2018 » fait des vagues. Le texte signé par Pascal Bugis suscite de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux.

Dans sa tribune, le maire de Castres commente l’arrivée de 30 migrants sur la commune de Lagarrigue. L’élu castrais apporte son soutien à son collègue et pointe les conditions d’arrivée des migrants. Pascal Bugis rapporte aussi l’étonnement du maire de Lagarrique face à l’ absence d’information et de consultation de la part de l’Etat.

Après ce premier passage, les propos du maire de Castres prennent une autre tournure. Pascal Bugis vise l’association en charge de l’accueil des migrants :

C’est une association qui serait à l’initiative des opérations d’accueil en toute discrétion

Le maire de Castres dénonce le financement public de l’association en question et généralise à l’ensemble des structures associatives en charge de l’accueil des migrants :

Cette association à l’instar de toutes celles qui encadrent des migrants mineurs…percevrait une dotation de 160 euros par jour et par mineur pris en charge…C’est ainsi une somme de 144 000 euros par mois qui serait versé à cette association castraise pour l’accueil de 30 migrants. Or il s’agit d’argent public, donc de l’argent du contribuable.

Pascal Bugis compare les aides publiques versées et le salaire d’un salarié :

Par le fruit de son travail un salarié rémunéré au SMIC perçoit environ 53 euros nets par jour.

Pour le maire de Castres, « des efforts sont demandés à tous ». Pascal Bugis évoque notamment le sort des collectivités mais aussi des français :

Les particuliers…subissent  au nom du redressement des comptes publics, augmentations de tarifs et créations de taxes, stagnation des salaires, amputation des retraites, recul du pouvoir d’achat.

Pascal Bugis pose une « question » :

Alors que la population française se paupérise et se précarise chaque jour davantage. Comment justifier que soit donnée priorité aux dépenses dont il est ici question (ndlr : l’accueil des migrants)

Pascal Bugis termine sa tribune en estimant que « nos dirigeants favorisent le déracinement de ces jeunes gens » et en s’interrogeant « sur les résultats durables » de cette politique.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

Congrès du PS : la dégringolade du nombre de votants en Haute-Garonne

Moins de 2000 militants de la Haute-Garonne ont voté pour désigner le nouveau patron du PS. Un vrai effondrement de la participation pour une des plus importantes Fédérations de l’Hexagone.

Siège du PS de la Haute-Garonne à Toulouse. Photo : MaxPPP

Le 15 mars dernier, les militants socialistes ont été appelés aux urnes. Sur l’ensemble de l’Occitanie, 6523 votants se sont déplacés pour désigner leur 1er secrétaire. Parmi les 13 fédérations départementales, la Haute-Garonne a fourni le plus gros bataillon d’électeurs : 1831.

Voir le détail des votes départementaux :

La Haute-Garonne devance largement l’autre grande « fédé » en Occitanie. Dans l’Hérault, 953 militants ont participé au vote. C’est quasiment deux fois moins que du côté de Toulouse, Fonsorbes ou Cazeres. Mais la « suprématie » de la Haute-Garonne est relative. France 3 Occitanie s’est procuré le bordereau de recollement des votes. Des sections historiquement fortes subissent un véritable effondrement.

Un exemple est emblématique. Colomiers a longtemps été la plus importante section du PS31. Une section influente et imposante. Elle a mobilisé seulement 125 votants. Dans le bastion historique de Ramonville, moins de la moitié des inscrits (55) ont participé au vote : 26 électeurs.

Sur Toulouse, le trou d’air est également sensible. 424 militants ont voté dans les 15 sections de la Ville Rose. La « 5ème », localisée sur le centre ville, est celle qui a plus voté : 102 votants sur 159 inscrits. Mais les sections 12,13 et 14 ont mobilisés respectivement 7,3 et 5 militants.

En dehors de Toulouse, dans les zones rurales, la mobilisation est plus forte. C’est notamment le cas dans le section du 1er Fédéral, Sébastien Vincini : 65% de participation. Mais cela représentante…36 électeurs.

Même remarque s’agissant de la section de la présidente de Région, Cazères. La participation est 64,17%. Mais, en donnée brute, ce sont 43 militants qui ont voté.

Dans plusieurs sections aucun militant n’a participé au vote. C’est le cas de Beauzelle, Bruguières, Laserre ou de Fos. Dans la section de Saint-Lys, il existe 1 seul votant.

La Fédération de la Haute-Garonne a compté jusqu’à 6000 adhérents. Le chiffre est désormais, selon les propres chiffres de la Fédé, de 3825 cartes. Ce reflux est encore plus net si on le rapporte au nombre de votants pour le dernier grand rendez-vous politique du parti socialiste : le vote pour le Congrès de 2018.

Laurent Dubois (@laurentdub)