11 Déc

Le député (PS) Joël Aviragnet auditionné par le juge électoral

L’élection de Joël Aviragnet fait l’objet d’un recours devant le juge électoral. Le député (PS) de la Haute-Garonne a été auditionné ce lundi 11 décembre par le conseil constitutionnel.

Joël Aviragnet (Photo : Vincent Isore / MaxPPP)

Joël Aviragnet (Photo : Vincent Isore / MaxPPP)

La procédure n’a rien d’extraordinaire. Mais elle n’est pas systématique. Tous les parlementaires dont l’élection est contestée ne sont pas forcement auditionné par le conseil constitutionnel. Mais le juge électoral a estimé utile d’entendre Joël Aviragnet. L’audition s’est déroulée cet après-midi en début d’après-midi. Les deux plaignants, Michel Monsarrat et Jean-Luc Rivière, ayant déposé le recours ont également été convoqués. Selon nos informations, la décision sera rendue en fin de semaine.

A noter que 9 recours ont été déposés, en ex-Midi-Pyrénées, s’agissant des législatives 2017. La procédure visant Joêl Aviragnet est la dernière en instance. Tous les autres dossiers ont débouché sur une validation des élections contestées.

Laurent Dubois (@laurentdub]

Lettre ouverte d’un militant à la présidente de l’ex-PRG, Sylvia Pinel : « Là Sylvia, trop, c’est trop ! »

Un militant déchire sa carte du Parti Radical de Gauche  et écrit à la présidente de l’ex PRG, Sylvia Pinel. La réunification des radicaux n’est pas la seule raison de cette démission. L’action politique de Sylvia Pinel est également épinglée.

Sylvia Pinel, députée et ex-présidente du PRG; Photo : AFP/Pavani

Sylvia Pinel, députée et ex-présidente du PRG; Photo : AFP/Pavani

La lettre fait le tour des réseaux sociaux. Postée sur Facebook, elle circule de mains en mains ou plutôt de messagerie en messagerie. Elle est signée par un adhérent du Parti Radical de Gauche ou, plus précisément, par un ex-militant du PRG. En effet, l’objet du courrier adressé à Sylvia Pinel est de présenter une démission. Après 10 ans dans les rangs des radicaux de gauche, un militant quitte le PRG. Ce départ est justifié par l’actualité du moment, à savoir la réunification des radicaux :

Nous nous sommes retrouvés à entamer des discussions « très poussées » avec le Parti Radical, nos cousins de droite. Dans la foulée de cette nouvelle apprise par la presse, nous avons su qu’un calendrier de fusion des deux partis était envisagé et qu’une date pour un « congrès de la réunification » était plus ou moins arrêtée…tu ne t’es même pas souciée du point de vue des militants. Jamais on ne nous a demandé notre avis sur ce rapprochement et/ou ses modalités. Et ce n’est pas le simulacre de consultation qui me fera dire le contraire. Là Sylvia, trop c’est trop !

Les conditions de la Fusion entre radicaux et la création d’un nouveau Mouvement radical ne sont pas les seuls griefs. Au delà de la méthode, c’est l’idée même d’une « maison commune » qui est critiquée :

Quand on réunit deux partis avec pour seule stratégie politique la réunification à marché forcée pour permettre aux dirigeants de l’un et de l’autre de ne pas disparaître…on court à la ruine collective.

Le « démissionnaire » ne justifie pas simplement sa décision par le baptême, ce samedi 9 décembre, d’un nouveau parti radical. Un parti qui revendique d’aller « d’Alain Juppé à Manuel Valls ». L’action et le bilan de Sylvia Pinel sont visés. Dès la première phrase de son courrier, l’ex-militant confesse avoir « beaucoup d’amertume ». Cet aveu se confirme pleinement s’agissant du rôle joué par Sylvia Pinel dans la réunion de la famille radicale.

En un an, tu as détruit tout ce que tes prédécesseurs avaient patiemment construit. Tu as dilapidé ce que les militants comme moi avaient pu mettre de leur énergie et de leur temps personnel pour faire vivre nos valeurs sur le terrain, de campagne en campagne, et au quotidien. Et pour finir, tu as choisi d’enterrer un parti que des hommes et des femmes (j’ai une pensée pour Robert Fabre et Michel Crépeau) ont contribué à ancrer dans le paysage politique par le biais d’alliances naturelles pour constituer des majorités sur des idées et des valeurs communes et dans le rassemblement clairement à gauche

Evidemment, la position d’un seul militant ne constitue pas un mouvement de fond. Mais le mécontentement est réel dans les rangs du PRG. Dans le fief radical de gauche du Tarn-et-Garonne, des militants ont quitté le parti. En Haute-Garonne, la fédération a adopté à une large majorité le principe d’une Réunification des Radicaux. Mais, là aussi, des oppositions se sont exprimées. La députée européenne de l’Hérault, Virginie Rozière, a publiquement exprimé son refus d’une fusion entre radicaux de gauche et radicaux de droite.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Election de Laurent Wauquiez à la présidence des Les Républicains : les félicitations très réservées de Jean-Luc Moudenc

Le maire (LR) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc salue l’élection de Laurent Wauquiez à la présidence du parti Les Républicains. Mais les réserves sont plus importantes que les félicitations.

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse. Photo : Isorel/MaxPPP

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse. Photo : Isorel/MaxPPP

Laurent Wauquiez est élu à la tête des Républicains. Ce n’est pas une surprise. Le président de l’Auvergne n’avait pas de candidat sérieux en face de lui. Mais autre chose n’est pas surprenant. C’est la réaction de Jean-Luc Moudenc. Le président de France Urbaine a déjà exprimé publiquement des réserves sur la ligne défendue par Laurent Wauquiez. Il n’est  pas étonnant que la large victoire de Laurent Wauquiez ne suscite pas l’enthousiasme du maire de Toulouse. Le message adressé aux militants est un message de félicitation adressé au nouveau patron de la droite. Mais c’est d’abord une mise en garde et une critique parfaitement transparente de Laurent Wauquiez.

La partie « félicitation » se résume à une phrase :

Depuis ce soir, notre parti a un nouveau président, Laurent Wauquiez, élu largement dès le premier tour de scrutin : je lui adresse mes félicitations

L’essentiel du message de maire de Toulouse résonne comme un véritable avertissement :

Le temps de la campagne étant passé, il (ndlr Laurent Wauquiez) lui appartient, désormais, de rassembler l’ensemble des sensibilités qui composent la grande famille de la droite et du centre. Pour renouer avec la confiance des Français lors des prochaines échéances, il ne nous suffira pas de marteler que « nous sommes fiers d’être de droite », il nous faudra aussi faire vivre la sensibilité du centre et sa ligne humaniste

Jean-Luc Moudenc met en garde Laurent Wauquiez contre une éventuelle « caporalisation » du parti Le Républicains et invoque des figures historiques du Centrisme :

On ne peut, au sein des Républicains, envisager que ne soit entendue qu’une voix, unique, issue d’une seule ligne politique, laquelle imposerait sa loi au détriment des autres sensibilités. Ce serait une faute politique majeure que de laisser à d’autres l’héritage et la philosophie d’un courant de pensée qu’incarnaient avec constance Simone VEIL ou Dominique BAUDIS !

Le maire de Toulouse ne se contente pas d’invoquer l’héritage et la lignée centriste. Il se pose en véritable « gardien du Temple » :

Vous pouvez compter sur ma détermination afin de porter ces sujets dans le temps : au-delà des déclarations ce soir, nous attendons avec vigilance leur application concrète, sincère et efficace, au service de l’unité de notre Famille politique.

Le message est clair. Jean-Luc Moudenc attend des gages et des actes de la part de Laurent Wauquiez. Un premier moment de vérité se situera lors de la composition de la nouvelle équipe du nouveau président de LR. Une absence de main tendue envers la ligne Moudenc pourrait conduire à des claquements de portes. Le maire de Toulouse n’est pas un adepte des éclats de voix et des coups de force. Mais Jean-Luc Moudenc joue son avenir politique. Dans la perspective d’une nouvelle candidature aux municipales à Toulouse, Jean-Luc Moudenc a impérativement besoin d’une base électorale élargie. Le positionnement « droitier » de Laurent Wauquiez n’est pas « toulosou-compatible ». Cette équation locale pourrait conduire Jean-Luc Moudenc a franchir le Rubicon.

A suivre

Laurent Dubois (@laurentdub)

08 Déc

Bernard Carayon, maire (LR) de Lavaur, le plus fervent soutien Laurent Wauquiez en Occitanie

Ce dimanche 10 décembre, les adhérents du parti Les Républicains doivent élire leur président. Le maire (LR) de Lavaur, Bernard Carayon, est, en Occitanie, le directeur de campagne du favori, Laurent Wauquiez. 48 heures avant le scrutin, l’élu tarnais livre son pronostic sur la participation du vote de dimanche et évoque le positionnement du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc.

Bernard Carayon, maire de Lavaur.

Bernard Carayon, maire de Lavaur.

Le Blog Politique. Vous êtes le coordinateur de campagne de Laurent Wauquiez en Occitanie. Quel bilan faites-vous de la campagne ?

Bernard Carayon. Tous ses déplacements, à Lavaur, Toulouse et Montauban, ainsi que dans l’ancienne région Languedoc-Roussillon ont été des succès. J’ai observé les réactions des militants : pour ceux qui ne le connaissaient guère, il est une vraie bonne surprise. Il a pris le temps, après toutes ses réunions publiques, de parler avec nos amis, ce qui n’est pas le cas des « ténors » en politique. Dans ses discours, il mêle l’humour et la gravité, sa vision de la France et son expérience de président de région. Et puis il s’assume comme seul représentant en France d’une opposition forte et crédible au macronisme.

Le Blog Politique. Le premier enjeu de l’élection de dimanche est la participation. Un pronostic ?

Bernard Carayon.  Quand tout le monde, à part lui, à droite et au centre, a jeté les armes à terre, il est l’espoir de ceux qui ne renoncent jamais. Ses fidèles sont, toutes choses égales par ailleurs, dans la situation des pêcheurs de l’île de Sein qui ont rejoint de Gaulle dès 40. Dans un beau dialogue, en 1945, entre le Révérend Père dominicain Bruckberger – un vrai résistant – et l’écrivain Jean Giraudoux, consul à Berne du gouvernement de Vichy, celui-ci, alors que le premier se désole du délitement de la France après le départ du général de Gaule, lui rappelle : « il y a toujours eu, dans notre pays des moments de faiblesse et des moments d’honneur. Mais dans les premiers, il y avait toujours 300 ou 400 français, unis par un fil invisible, qui seraient le levain de la France de demain. ». Je vous rassure, nous serons évidemment des dizaines de milliers à soutenir Laurent, dimanche. Et s’il fait mieux qu’Alain Juppé, élu à la tête de l’UMP en 2002, avec 37 000 voix, ce sera un premier signe…

Nous serons des dizaines de milliers à soutenir Laurent, dimanche

Le Blog Politique. Laurent Wauquiez est donné vainqueur. Il n’a pas vraiment de concurrent en face. C’est quand même une vraie élection dimanche ou une simple formalité ?

  Bernard Carayon. Laurent a deux concurrents de qualité, qui ont eu le courage – et l’ambition – d’exprimer leur tempérament, et même leurs idées. Calan a même reçu le soutien d’Alain Juppé qui conserve de vrais fidèles dans notre mouvement.

 Le Blog Politique. En cas de victoire de Laurent Wauquiez, l’UDI refuse toute alliance avec LR. Votre réaction.

 Bernard Carayon.  Qui a le plus à perdre ? Quand les temps seront meilleurs, et que les appâts du pouvoir seront moins goûteux, ils reviendront tous.

 Le Blog Politique. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, ne cache pas son côté son « macron-compatible ». Comment pourra exister cette tendance au sein de LR alors que Laurent Wauquiez a demandé aux membres de LR de choisir : Macron ou Les Républicains ?

Bernard Carayon. C’est votre interprétation. Jean-Luc Moudenc a assisté à Toulouse à la réunion de Laurent Wauquiez, au premier rang, avec tous ceux qui l’ont aidé à être élu maire. Il a souvent applaudi notre candidat, et « senti », parce qu’il est fin, la ferveur de nos militants. On ne peut reprocher à M. Moudenc d’aimer sa ville et de chercher les concours qu’elle mérite, fût-ce auprès d’un président qui continue le matraquage des collectivités locales engagé en 2013 par les socialistes.

Le Blog Politique. Quelle sera votre place dans un parti LR version Laurent Wauquiez ?

 Bernard Carayon.  Celle d’un homme libre qui lui dira la vérité, sans courtisanerie, et l’aidera avec fierté à reconstruire la droite. Parce que celle-ci porte en elle les valeurs nationales, libérales et républicaines que partagent une majorité de français quand les partis traditionnels, rejoints par LREM, cherchent dans l’Europe une substitution à la France. L’« ancien monde », c’est celui qui n’a pas compris la révolte d’un peuple que ne veut pas mourir ou se diluer dans un marché mondial effaçant les frontières morales et géographiques. C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière. Et c’est donc le moment… « d’allumer le feu », comme le chantait notre cher Johnny.

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)

[Vidéo] Aurélien Pradié, député (LR) du Lot : « l’UDI n’est pas notre partenaire le plus fidèle »

Aurélien Pradié, député du Lot. Photo : Facebook/Pradié

Aurélien Pradié, député du Lot. Photo : Facebook/Pradié

Le député (LR) du Lot, Aurélien Pradié, réagit à la menace de l’UDI de ne plus faire d’alliance avec Les Républicains si Laurent Wauquiez est élu à la présidence du parti. Le jeune parlementaire ne mâche pas ses mots et déclare : « Je ne suis pas inquiet. L’UDI n’est pas notre partenaire le plus fidèle depuis quelques années. Je vois mal comment ils peuvent faire pire dans l’alliance que nous avons avec eux« .

Voir l’interview d’Aurélien Pradié :

Laurent Dubois (@laurentdub)

L’ex-présidente (PS) de la commission des Affaires Sociales, Catherine Lemorton, participe à la Refondation du parti socialiste

Ancienne présidente de la commission des affaires sociales, Catherine Lemorton, va animer un atelier de refondation du PS. L’ex-député  socialiste de la Haute-Garonne revendique une ligne « sociale-démocrate ».

Catherine Lemorton, membre du PS Photo : MaxPPP/Isorel

Catherine Lemorton, membre du PS Photo : MaxPPP/Isorel

Ce 11 décembre, dans les locaux toulousains de la Fédération du PS31, Catherine Lemorton va animer un atelier dans le cadre des « Lundis de la Refondation ». L’ex-parlementaire partage l’affiche avec l’ancien adjoint aux Finances de la mairie de Toulouse, Joël Carreiras. Le thème de la soirée justifie la composition du duo : « le modèle social à l’épreuve de la nouvelle économie« . Catherine Lemorton apporte sa réflexion sur le modèle social. Joël Carreiras est en charge des aspects économiques.

Pour Catherine Lemorton, il ne s’agit « d’apporter des solutions ». Le but de son intervention devant les militants et les cadres du parti est d’adresser un message : « Il ne faut pas se passer d’une réflexion sur l’adaptation de notre modèle social« . Proche d’Arnaud Montebourg, Catherine Lemorton a travaillé la question aux côtés de l’ancienne ministre de l’Economie. Notamment  pendant la campagne des primaires.

L’ancienne présidente de la commission des affaires sociales se revendique « sociale-démocrate« . Catherine Lemorton déclare : « nous ne sommes plus en 1945, nous devons évoluer et nous sommes des démocrates sociaux. Il faut savoir ce qu’on peut garder dans le modèle social français et ce qui doit évoluer ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

« Génération.s » : un mouvement bien né ?

Samedi 2 décembre au Mans, Benoît Hamon a lancé son mouvement. Des débats, une charte, des invités d’autres formations de gauche. Mais « Génération.s » reste un mouvement et pas un parti. Est-ce la bonne stratégie ? Et la méthode change-t-elle véritablement de la création d ‘une formation politique « classique » ? Eléments de réponse.

Benoît Hamon, lors de la création de son mouvement, samedi 2 septembre, au Mans. Photo AFP Jean-François Monnier.

Benoît Hamon, lors de la création de son mouvement, samedi 2 septembre, au Mans. Photo AFP Jean-François Monnier.

« C’était vivifiant ». Christophe Lubac, un des porte-paroles du mouvement de Benoît Hamon en Haute-Garonne ne boude pas son plaisir. « Cela faisait longtemps qu’on ne s’était pas réuni dans une telle ambiance pour débattre sereinement » reconnaît volontiers le maire socialiste de Ramonville. Même son de cloche du côté de Salah Amokrane présent aussi dans la Sarthe samedi 2 décembre. « Moi j’ai vraiment ressenti un état d’esprit, du plaisir à se remettre en politique, autour d’un projet commun » témoigne celui qui était le conseiller «justice sociale et égalité »  de Benoît Hamon pour la Présidentielle.

Ce que Christophe Lubac retient avant tout de la journée du Mans, c’est la rédaction de la charte de Génération.s à laquelle 1500 personnes ont collaboré. « Cette  charte s’inscrit dans un héritage : Jaurès, Blum, le mouvement ouvrier… Nous sommes socialistes et écologistes ». « La charte a été lue ligne par ligne, pendant deux heures, avec parfois des amendements et un vrai élan collectif. Un moment fort » retient Salah Amokrane.

Egalement invité samedi au Mans Manuel Bompard se veut plus nuancé. Pour le directeur des campagnes de La France Insoumise « c’était très classique ».  « Nous sommes tous confrontés à cela, même La France Insoumise, qui, je le dis sans arrogance, a ouvert la voie en terme de création de mouvement plutôt que de parti ». Mais l’ancien candidat aux Législatives en Haute-Garonne ne veut pas avoir de propos négatifs à l’égard de Génération.s. « Plus il y a de gens qui s’engagent face à la politique du gouvernement, mieux c’est ».

Maintenant, élargir la base »

Et côté terrain, comment cela se passe ?  « Il n’y a pas de véritable coordination régionale mais on sent qu’il y a une dynamique. C’est un mouvement, donc ça reste très libre » explique Christophe Lubac. Sous-entendu, comme personne n’est obligé de prendre une carte pour participer, le nombre d’adhérents n’est pas forcément représentatif. « Si on prend la Haute-Garonne, on a un bon noyau dur, principalement ceux qui se sont reconnus au moment de la Primaire et de la campagne Présidentielle » reconnaît Salah Amokrane.

Dans les colonnes de Libération ce lundi 4 décembre l’ex socialiste Pascal Cherki reconnait une faiblesse au mouvement : son homogénéité. Samedi, au Mans, « iI n’y avait pas beaucoup de couleurs dans le public, nous devons trouver le moyen d’élargir notre base ». L’analyse est partagée par Salah Amokrane : « On est effectivement sur une sociologie plutôt classe moyenne. La question de l’égalité dans tous ses aspects et d’une société française harmonieuse qui accepte son multiculturalisme c’est l’un de mes enjeux prioritaires. Maintenant il faut aller chercher les gens ».

Etre au PS et à Génération.s ? »

Le mouvement revendique nationalement 42 200 adhérents Mais alors pourquoi Génération.s réussirait là où le PS voire la gauche plurielle ont échoué ? « Il n’y a pas de vérité. Celui qui dit la détenir ment. Je dis simplement que nous sommes quatre générations en même temps, avec surtout des jeunes. Et ces jeunes ne se seraient pas forcément investis au PS, peut-être à tort d’ailleurs » explique Christophe Lubac.

Justement être encore au PS et adhérer à « Génération.s » compatible ?  « Moi je suis encore au PS et inscrit dans le mouvement Génération.s. On concourt tous à faire gagner la gauche demain » affirme Christophe Lubac qui a compris que pour son 1er Fédéral, le plus important était de « reconstruire le PS », pas d’en chasser les militants. « Le PS se veut encore la maison commune » assure Sébastien Vincini.

« Alors qu’on travaille à la refondation et que certains camarades estiment utiles de regarder ailleurs, je refuse de prendre une position fermée » tempère-t-il. Et si Génération.s devient un parti ?  « Bien entendu, il y aura une étape où il faudra clarifier. Mais à terme, personne ne gagnera seul » assure le patron du PS31.

Faire à nouveau gagner la gauche »

« Ce qui est aussi intéressant avec la création de ce mouvement c’est que certains, notamment au PS, clarifient leur position par rapport au gouvernement » reconnaît Manuel Bompard. Alors une question revient à l’esprit : combien des 7% de Benoît Hamon à la Présidentielle auraient pu voter Mélenchon ? L’ancien candidat LFI aux Législatives ne veut pas refaire le match. « On ne fait de la politique en regardant dans le rétro ». Alors quid d’un front uni de la gauche lors de prochains scrutins ?

« Nous sommes proches de Génération.s sur certaines idées comme la transition écologique, un combat que l’on peut mener ensemble » explique Manuel Bompard. D’ailleurs les mélenchonistes invitent les hamonistes à leur votation citoyenne pour sortir du nucléaire le 11 mars prochain, jour anniversaire de Fukushima.

Désunion Européenne »

En revanche, un gros point de divergence subsiste depuis la Présidentielle entre LFI et « génération.s » : l’Europe. Christophe Lubac qualifie de trop « nationaliste » la position de Jean-Luc Mélenchon. Manuel Bompard, lui, préfère voir une avancée sur la question chez Benoît Hamon. « Il s’est interrogé sur « jusqu’où peut-on rester ou sortir du jeu ». J’attends qu’il clarifie sa position. Est-il prêt à instaurer un réel rapport de force avec l’Union Européenne et sortir des déclarations d’intention non suivis d’effet de François Hollande  » s’interroge le conseiller de Jean-Luc Mélenchon.

« Le collectif départemental (NDLR : de Haute-Garonne) va continuer à travailler avec tout le monde en proposant des débats ouverts » assure Christophe Lubac.  Une alliance avec LFI ok mais pour quoi faire ? Notre question primordiale aujourd’hui c’est quelle maison commune veut-on créer pour faire regagner la gauche. Le mouvement c’est d’abord construire un socle commun. Un parti, c’est présenter des candidats aux élections. Ça, ça viendra en 2019 » conclut Christophe Lubac.  En revanche, pas évident que les Européennes constituent le meilleur scrutin pour resserrer les troupes à gauche…

Patrick Noviello (@patnoviello)

07 Déc

L’ex-ministre Roselyne Bachelot s’engage dans une élection du Medef dans le Tarn

L’ex-ministre Roseline Bachelot a arrêté la politique. Mais la chroniqueuse télé soutient une candidate à la présidence du Medef dans le Tarn.

Roselyne Bachelot, ancienne ministre. Photo : Jacquot/PhotoMaxPPP

Roselyne Bachelot, ancienne ministre. Photo : Jacquot/PhotoMaxPPP

Fini l’hémicycle de l’Assemblée Nationale et les séances de questions au gouvernement. Depuis 2012, Roselyne Bachelot fréquente les plateaux de télévision et les studios radios. Après 3 portefeuilles ministériels (Santé, Ecologie et Cohésion Sociale), un mandat de députée européenne et au Palais-Bourbon, l’ex-femme politique est devenue une professionnelle des médias. Et, pourtant, Roselyne Bachelot revient dans l’arène électorale. L’ex-ministre ne brigue pas un mandat. Elle soutient la candidature d’une tarnaise à la présidence du Medef.

Dans un édito accompagnant la profession de foi de la candidate, Roselyne Bachelot défend la place des femmes dans les entreprises. La plaidoirie se termine par un appel à voter pour une candidate, Julie Rouanet-Berry.

Ce soutien affiché est né d’une sollicitation. Comme l’indique Julie Rouanet-Berry, « J’ai tout simplement contacter Roselyne Bachelot, c’est une icône politique et je partage les mêmes valeurs qu’elle. J’ai eu très rapidement une réponse et il y a eu des échanges pendant plusieurs mois ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

05 Déc

LGV, emplois aidés : le premier ministre, Edouard Philippe, attendu de pieds fermes par le député (LR) du Lot, Aurélien Pradié

Le député du Lot, Aurélien Pradié, veut profiter du séjour lotois du premier ministre pour faire avancer des dossiers départementaux.

Aurélien Pradié, député (LR) du Lot, Photo : MaxPPP/Isorel

Aurélien Pradié, député (LR) du Lot, Photo : MaxPPP/Isorel

Matignon va s’installer pendant trois jours dans le Lot. Le premier ministre, Edouard Philippe, et ses collaborateurs se délocalisent en dehors de Paris. Les détails pratiques sont en cours de finalisation.  Mais, en attendant, le député de la  circonscription « hôte » se mobilise. Aurélien Pradié a listé des dossiers et il compte bien profiter de la venue d’Edouard Philippe pour faire bouger les lignes. Le député du Lot se dit « heureux de l’initiative ». Mais il met également en garde :

Ce n’est pas pour faire du tourisme et rencontrer des gens qui flattent. Si c’est une simple opération de com », je le dirai. Les dîners républicains, c’est très bien. Cela permet se rencontrer et de boire du bon vin. Mais la venue d’Edouard Philippe doit permettre de faire avancer des dossiers.

Le député (LR) de la 1ère circonscription demande « des temps d’échanges pour parler au premier ministre » et « à pouvoir s’enfermer dans un bureau avec le premier ministre et ses collaborateurs pour travailler ». Le jeune parlementaire a pointé 51 dossiers. Aurélien Pradié estime que le premier ministre « doit passer de la théorie à la pratique ». Son séjour dans le Lot doit être l’occasion de suivre les annonces gouvernementales faites en matière de santé et d’emplois aidés. Le député du Lot souhaite également mettre sur la table la question du ferroviaire et en particulier de la LGV. Le dossier brûlant de la suppression des zones agricoles défavorisées est également au menu. Un dossier particulièrement brûlant dans le Lot puisqu’une vingtaine de communes sont concernées.

Laurent Dubois (@laurentdub)