13 Oct

Plusieurs millions d’euros pour des Maisons du Conseil Régional dans les départements

Le Conseil Régional d’Occitanie crée et renforce des Maisons de la Région dans le Gard, dans le Tarn-et-Garonne et les Hautes-Pyrénées.

Hôtel de Région Occitanie à Toulouse. Photo MaxPPP

Hôtel de Région Occitanie à Toulouse. Photo MaxPPP

Ce vendredi 13 octobre, la commission permanente (CP) du Conseil Régional d’Occitanie doit entériner la création ou le renforcement de Maisons de la Région. Implantées dans les départements, elles doivent assurer « la proximité de la collectivité régionale avec les hommes et les femmes de ce nouveau territoire ». Elles doivent permettre « d’accomplir des missions dans le domaine de l’accueil du public, de l’action citoyenne, de l’économie, de l’emploi , de la formation, de l’orientation, de la mobilité ».

Il existe plusieurs implantations locales, antérieures à la Fusion des deux ex-régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. C’est le cas notamment dans l’Aude, les Pyrénées-Orientales ou encore l’Hérault.

Selon les services de l’Hôtel de Régions, tous les départements et les bassins d’emplois de la nouvelle Grande Région hébergeront des Maisons.

Une première vague concerne Nîmes, Montauban, Rodez et Tarbes. Il s’agit de location et le bail est prévu pour 9 ans, résiliables au bout de 3 ans.

Maison de Nîmes : 154 615 euros par an

L’implantation se situe dans l’immeuble Le Triangle de la Gare, 21 allées Boissy d’Anglas. La superficie des bureaux est de 789,66 m2

Loyer annuel : 113 710,80 euros TTC

Charges Locatives : 22 742,40 euros TTC

Gestion technique et administrative : 3979 euros TTC

Taxes Foncières : 18 161, 95 HT par an

Dépôt de garantie : 23 689 euros

Maison de Montauban : 184 800 euros par an

L’implantation se situe 20 esplanade des Fontaines. Il s’agit d’un immeuble de 3 étages à usage de bureaux d’environ 1500 m2.

Loyer annuel : 184 800 euros TTC

Maison de Tarbes : 10 500 euros de loyer et des charges supplémentaires

L’implantation se situe avenue des Tilleuls. Il s’agit d’un avenant à un contrat de location antérieur pour des bureaux supplémentaires. Superficie : 70 m2

Loyer (supplémentaire) : 8 400 euros TTC

Charges locatives : 2 100 euros supplémentaire

Maison de Rodez : 13 171 euros par an

L’implantation se situe 41/43 rue Béteille. Comme pour la maison de Tarbes, il s’agit d’un avenant à une convention d’occupation de locaux signée en juillet 2013.

Loyer : 10 536 euros par an

Charges locales : 2 635 euros

Au total, sur cette première « tranche » de Maisons de la Région, les implantations de Rodez et de Montauban coûteront (sur la durée du bail de location), 3 millions d’euros.

A noter que les investissements immobiliers du Conseil Régional ne se limitent pas aux Maisons de la Région dans les départements.

Deux autres locations sont programmées.

Location de 1000 m2 de bureaux pour l’administration à Toulouse : plus de 2 millions d’euros

A Toulouse, au 6-9 esplanade Compans Cafarrelli, le conseil régional va louer pour une durée de 9 ans deux lots de bureaux (409 m2 et 891 m2) et deux lots de parking (10 et 22 places de parking). Cette location est justifiée par des besoins dans le cadre de la réorganisation des services suite à un transfert de compétence. En clair, il s’agit de loger les services administratifs. Le montant du loyer annuel (HT) est de 225 400 euros. La provision annuelle pour les taxes financières est de 29 900 euros HT. Sur la durée du bail, le conseil régional va donc dépenser (sans parler d’un dépôt de garantie de 56 630 euros et de 33 810 euros HT) plus de 2 millions d’euros hors taxe.

Création d’une Maison de l’Economie Nouvelle à Montpellier : plus d’1 million d’euros de loyer

Située au 215 rue Marcel Morse, la Maison de l’Economie Nouvelle a une superficie de 1779 m2. Le loyer annuel est de 197 469 euros HT.  Le dépôt de garantie est de 49 367,25 euros. Des honoraires sont également versés : 29 620,36 euros HT.

12 Oct

Rendez-vous du week-end : EELV reverdit à l’automne dans le Tarn

 

Les 14 et 15 octobre, le parti écologiste organise ses journées d’automne à Brassac dans le Tarn. L’occasion pour ses militants de toute l’Occitanie de se retrouver mais aussi pour ses dirigeants de réfléchir à une ligne.

David Cormand, secrétaire national d'Europe Ecologie Les Verts est également annoncé à Brassac pour ces journées d'automne. Photo AFP Jean-Sébastien Evrard.

David Cormand, secrétaire national d’Europe Ecologie Les Verts est également annoncé à Brassac pour ces journées d’automne. Photo AFP Jean-Sébastien Evrard.

Après les déconfitures électorales des partis dits « traditionnels », le constat ne fait aucun doute. « Tout le monde est perdu. C’est une situation difficile pour ceux qui croit en leur parti » reconnaît volontiers Guillaume Cros. Le vice-président de la Région en charge des affaires européennes viendra, samedi au matin, animer un débat sur la PAC.

Refondation ou reconstruction ? »

Les deux journées de débat et de rencontres se partagent entre questions d’actualité (Alimentation, réfugiés, droit du travail, Etat/régionalisme) et histoire de l’écologie. « Nous souhaitons également nous projeter vers le futur » explique Christine Arrighi. La secrétaire régionale d’EELV situe ses journées dans le prolongement d’une motion nationale sur la « refondation ou reconstruction » du parti. « Elles sont notre contribution à cette reconstruction ».

L’évènement se veut également ouvert aux débats donc aux autres composantes de la gauche. Sont ainsi annoncés par la direction régionale des Verts : Benoît Hamon pour le Mouvement du 1er Juillet, Marie-Pierre Vieu la députée européenne communiste ou encore Claire Dujardin ancienne candidate La France Insoumise aux Législatives à Toulouse. « L’objectif c’est une discussion voire une éventuelle confrontation dans un contexte plus détendu » explique Guillaume Cros.

Hulot ? Moins de mots, des actes ! »

« Ce n’est pas parce qu’on appartient à des partis ou mouvements différents qu’on ne peut pas dialoguer. Et puis nous voulons montrer que nous ne sommes pas dans le non systématique ou uniquement dans la rue pour protester, nous voulons proposer des alternatives » précise Christine Arrighi. Ces alternatives remonteront-elles jusqu’à Nicolas Hulot ? Le Ministre en charge de l’Ecologie n’a pas forcément une grosse côte à EELV.

« Moins de mots et des actes » voilà ce que réclame de sa part la secrétaire régionale d’Europe Ecologie Les Verts. « On verra bien ce que donneront les Etats Généraux de l’Alimentation… Mais quand on s’aperçoit qu’ils débutent par une discussion autour des prix, on s’interroge. » En attendant les Verts, eux, entendent bien être productifs ce week-end et amener leur pierre à l’édifice avant les assises de l’écologie prévues en 2018.

Patrick Noviello (@patnoviello)

Propos sexistes d’un élu de Montauban : le parti communiste demande sa démission

Le parti communiste du Tarn-et-Garonne demande la démission d’un maire adjoint de la ville de Montauban. Philippe Fasan a posté un message jugé sexiste sur sa page Facebook.

THIERRY PONS / DEPECHE NEWS MONTAUBAN ILLUSTRATION TOURISME, PATRIMOINE, BALADES, WEEK END, VACANCES, SEJOURS, ART, CULTURE, GRAND SITE, VILLE ET PAYS D ART ET D HISTOIRE, VILLE DE MONTAUBAN DANS LE TARN ET GARONNE. PONT VIEUX, MUSEE INGRES ET CLOCHER DE L EGLISE SAINT JACQUES (MaxPPP TagID: maxnewsworldthree982806.jpg) [Photo via MaxPPP]

Ville de Montauban (Tarn-et-Garonne). Photo : MaxPPP

Le parti communiste du Tarn-et-Garonne parle de « propos sexistes inacceptables (et d’une) véritable diatribe où se mêlent sexisme, misogynie et propos rétrogrades et dégradants« . Les propos en question ont été postés sur la page Facebook d’un adjoint à la mairie de Montauban.

La phrase polémique se  « limite » à quelques mots :

En chaque femme, il y a quelque chose de bien mais je dois l’introduire moi-même

Contacté par France 3 Occitanie, Philippe Fasan déclare :

C’est une citation. La phrase est entre guillemets. Sexiste moi ? A la maison, j’ai une femme, deux filles, deux chattes et 20 poules. Je n’ai que des femelles à la maison. Alors sexiste. Je ne vais pas m’excuser. Je n’ai rien fait de mal. Je n’ai pas violé des enfants. Pour moi Facebook est un espace de liberté et d’expression où l’on peut rire et s’exprimer. Ce n’est pas le cas pour tout le monde et je le regrette. Je suis offensé. Je suis blessé.

Contacté par France 3 Occitanie, la mairie de Montauban n’a pas souhaité s’exprimer. A noter, que juridiquement, Brigitte Barèges ne peut pas « démissionner » son adjoint aux quartiers. La démission d’un élu local doit émaner de l’élu lui-même et prend la forme d’une lettre adressée au Préfet du département.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

10 Oct

Aurélien Pradié, député (LR) du Lot : « je vais parrainer Laurent Wauquiez » pour la présidence du parti Les Républicains

Ce mercredi 11 octobre, les candidatures sont enregistrées. Les candidats à la présidence du parti Les Républicains doivent réunir 2347 parrainages d’adhérents et 13 signatures de parlementaire. Ce ticket d’entrée est très sélectif. Pour le moment, deux compétiteurs sont certains d’être en piste. L’actuel président par interim, Laurent Wauquiez, et un jeune élu du Finistère, Maël de Calan. Cette élection est-elle vraiment décisive ? Quel avenir pour la droite face à Emmanuel Macron ? Le nouveau député (LR) du Lot, Aurélien Pradié, répond.

Aurélien Pradié, député du Lot. Photo : Facebook/Pradié

Aurélien Pradié, député du Lot. Photo : Facebook/Pradié

Le Blog Politique. Quel est l’enjeu de l’élection interne de décembre prochain ?

Aurélien Pradié. L’enjeu est majeur. Il s’agit de reconstruire une droite républicaine qui aujourd’hui, je n’hésite pas à le dire, est totalement perdue. Il s’agit de restaurer dans le pays une opposition crédible. L’opposition de Jean-Luc Mélenchon n’est pas tenable et elle est grotesque. L’opposition de Marine Le Pen est inexistante et elle ne se relèvera pas. Il ne faut pas qu’un seul parti dicte sa vérité. Je suis inquiet que tout le monde pense la même chose.

Aujourd’hui la droite est totalement perdue

Le Blog Politique. Le premier ministre d’Emmanuel Macron, Edouard Philippe, doit être exclu de LR. Votre réaction.

Aurélien Pradié. C’est le cadet de mes soucis. Pour tout vous dire, j’ai demandé à Bernard Accoyer (ndlr : secrétaire général de LR) de régler le problème, qu’il prenne une décision peu importe laquelle mais qu’il l’a prenne. Edouard Philippe s’est mis en marge des Républicains. Mais je ne veux pas lui donner plus d’importance qu’il n’en a.

Edouard Philippe s’est mis en marge des Républicains

Le Blog Politique. Edouard Philippe dénonce un appauvrissement de LR. Pour le premier ministre, le parti s’est coupé du centre et il s’est marqué de plus en plus à droite. Votre opinion.

Aurélien Pradié. Je n’y crois pas. Si on veut changer sa famille politique, il faut rester dedans et essayer de faire bouger les lignes. C’est ce qu’aurait du faire Edouard Philippe plutôt que de critiquer. Personnellement, j’ai également été élu par des gens de gauche. La droite à laquelle je crois s’occupe des gens simples et modestes. Edouard Philippe aurait pu participer au renouvellement de son parti s’il le trouve trop à droite.

Le Blog Politique. Quel est votre candidat à la présidence de LR ? Qui allez-vous parainnez ?

Aurélien Pradié. Ce n’était pas évident au départ mais je vais parrainer Laurent Wauquiez. J’ai obtenu des assurances qu’il va restaurer une droite républicaine et permettre l’émergence d’une nouvelle génération. Mais je serai vigilant et un des garants pour qu’il ne se perde pas dans une droite dure.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

09 Oct

Laurence Arribagé, présidente des Républicains 31 : « Il faut redonner envie ! »

Dans une tribune parue ce lundi 9 octobre dans le quotidien « Le Monde », sept personnalités appellent la droite «  à agir en équipe », y compris une fois leur futur leader élu. Parmi elles : Laurence Arribagé, présidente de la Fédération Les Républicains de Haute-Garonne et ex-députée. Elle décrypte pour nous le message qu’ont voulu envoyé ces « nouveaux visages de la droite » aux militants, à leur futur chef mais aussi à Emmanuel Macron.

Laurence Arribagé, Présidente de la fédération Les Républicains de Haute-Garonne. Photo AFP Pascal Pavani.

Laurence Arribagé, présidente de la fédération Les Républicains de Haute-Garonne. Photo AFP Pascal Pavani.

Le Blog politique : Dans votre tribune vous écrivez : « le futur dirigeant des Républicains devra incarner une opposition intelligente ». Ça veut dire quoi ? Rejoindre « les constructifs » ?

Laurence Arribagé : « Les constructifs », je n’y crois pas. Je ne sais pas ce qu’ils veulent et ce que ça veut dire. On peut très bien rester chez Les Républicains et être constructifs. Les réformes actuelles, notamment celle sur le code du travail, si j’étais encore à l’Assemblée Nationale, je les voterai. Il y pas mal de choses qu’on préconisait.

Le Blog politique : « Gouverner seul au XXIème siècle est un contre-sens » dites-vous également dans cette tribune. Ce message s’adresse à votre futur leader ou à Emmanuel Macron ?

Laurence Arribagé : Non, ça ne s’adresse pas à notre futur leader. Nos candidats ne sont pas dans cette posture. Cette tribune n’est pas une pression à leur encontre. Aujourd’hui parler de Sarkozystes, Fillonistes ou autres est dépassé. On est plus fort ensemble, c’est tout. Pour en revenir à Emmanuel Macron, je n’ai jamais cru à l’homme providentiel mais on ne peut pas faire comme si rien ne s’était passé.

Je n’ai jamais cru à l’homme providentiel »

Le Blog politique : Soutenez-vous un candidat en particulier pour cette élection à la Présidence de L.R ?

Laurence Arribagé : Non. Je n’en ai que trop soutenus… Mais c’est ce que nous disons dans la tribune, certains soutiendront Wauquiez, certains les autres candidats, et certains comme moi, personne. Mais comme on se respecte, ça se passe bien. Moi j’ai reçu Florence Portelli, je vais recevoir Daniel Flasquelle, et je suis prête à recevoir les autres personnalités en lice.

Le Blog politique : Toujours dans cette tribune vous déclarez : « le nouveau président élu des Républicains devra permettre l’émergence de profils différents qui construiront progressivement à plusieurs et en équipe, une vision commune aux Républicains. » Ça veut dire quoi ? Que les militants ne vont pas voter pour une ligne mais simplement pour une femme ou un homme ?

Laurence Arribagé : J’aurais préféré qu’on fasse l’inverse : qu’on définisse une ligne d’abord et qu’on élise un Président ou une Présidente après. Mais ce parti a besoin d’un chef. Nos militants sont déboussolés. Il faudra, à l’issue de cette élection, que tout le monde se sente bien. Il faut qu’on soit tous représentés dans nos diversités et je ne doute pas que Laurent Wauquiez mais aussi tous les autres candidats soient dans cette disposition.

On est loin d’être morts ! »

Le Blog politique : Mais les affrontements sont rudes durant cette campagne. Cela ne risque-t-il pas de laisser des traces, une fois l’élection passée ?

Laurence Arribagé : Ce sera la responsabilité de celui ou celle qui va prendre la tête du parti. Moi je fais partie de la famille de la droite et du centre. On est beaucoup dans cette démarche. Je suis d’accord avec Valérie Pécresse quand elle dit qu’il faut « redonner envie de droite ». Et ça passe par le plus haut niveau de direction de notre formation.

Le Blog politique : Comment ça se passe en ce moment sur le terrain avec les militants ?

Laurence Arribagé : Ce mercredi soir, je vais faire ma 10ème et dernière réunion de circonscription sur la Haute-Garonne. Jusqu’à présent, entre 50 et 100 personnes sont venus à chaque fois. On a parlé du passé, on a fait une sorte de « thérapie collective ». Mais on a aussi parlé de la suite. Le débat est là. Par exemple, certains ne veulent plus jamais entendre parler de Primaires, d’autres au contraire en souhaitent à nouveau. En reparlant de fond, il faut redonner envie. Et puis les Municipales c’est demain. Rien que sur la Haute-Garonne, nous avons accueillis 300 nouveaux militants. On est loin d’être morts.

Propos recueillis par Patrick Noviello (@patnoviello)

PS : Découvrez comment la jeune génération Les Républicains souhaite se faire entendre dans cette deuxième tribune à laquelle Laurence Arribagé a aussi contribué.

Jean-Luc Moudenc marche sur les plates-bandes du département de la Haute-Garonne

Toulouse Métropole a signé, en juillet dernier, un partenariat avec des communes gersoises. Jean-Luc Moudenc souhaite étendre le dispositif.

Jean-Luc Moudenc (Photo : MaxPPP)

Jean-Luc Moudenc (Photo : MaxPPP)

Samedi 7 octobre, l’association des maires de la Haute-Garonne a tenu son Assemblée Générale. La fiscalité et les annonces budgétaires du gouvernement se sont invitées à la tribune. Mais un autre sujet, moins brûlant mais hautement stratégique, a alimenté les discussions. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a évoqué une expérience pilote menée dans le Gers. Toulouse Métropole a signé le 10 juillet dernier un partenariat avec une structure intercommunale gersoise, le Pôle d’Équilibre Territorial et Rural (PETR) Pays Portes de Gascogne.

Cette structure regroupe notamment les communes de Gimont, L’Isle Jourdain, Samatan, Lectoure, Saint Clar.

La convention entre Toulouse Métropole et Portes de Gascogne est unique en France. Elle permet une collaboration sur l’agriculture raisonnée, la mobilité, la transition énergétique, l’action culturelle ou l’économie.

Jean-Luc Moudenc a ouvert les bras à d’autres partenariats. Les communes de la Haute-Garonne sont les bienvenues pour une initiative à la Gersoise. Cet appel remet en cause les « potentats » départementaux. En ouvrant les portes aux maires de la Haute-Garonne, Jean-Luc Moudenc « concurrence » le conseil départemental de la Haute-Garonne. Mais la quasi totalité des autres départements sont potentiellement concernés.

L’aire urbaine toulousaine s’étend dans le Tarn-et-Garonne, le Tarn, le Gers et l’Ariège. Des travailleurs toulousains vivent à Montauban, Saint Sulpice, Rabastens, Pamiers ou Saverdun. Des coopérations peuvent se justifier. Mais il existe une différence de taille entre la Haute-Garonne et ses voisins : Emmanuel Macron envisage de supprimer les départements qui cohabitent avec une métropole. Dans toute l’Occitanie, il en existe deux : l’Héraut et la Haute-Garonne.

Selon une source proche du gouvernement, il n’existe pas de calendrier. Mais le chantier reste d’actualité.

Dans ce contexte, le discours de Jean-Luc Moudenc prend une résonance particulière. Celle d’un démembrement anticipé.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Grogne des Elus Locaux : « on ne baisse pas les dotations » pour le député En Marche Jean-René Cazeneuve

Face à la grogne des élus locaux, le député gersois (La République En Marche) réagit et dénonce une « vraie posture politique ».

Jean-René Cazeneuve, député (LREM) du Gers et le premier ministre, Edouard Philippe. Photo : MaxPPP

Jean-René Cazeneuve, député (LREM) du Gers et le premier ministre, Edouard Philippe. Photo : MaxPPP

Samedi 7 octobre, les maires de la Haute-Garonne se sont réunis en présence du préfet de Région. Le représentant de l’Etat a essayé de répondre à la colère des élus locaux. Mais le mécontentement est toujours aussi vif. Parmi les participants, le maire et conseiller régional, Thierry Suaud, a une nouvelle fois dénoncé une mise au pain sec de la Région Occitanie. Cette nouvelle manifestation de mauvaise humeur est le énième épisode du feuilleton sur la suppression de la taxe d’habitation et le gel des dotations locales.

Face à ce mouvement de fond et profond, le député gersois, Jean-René Cazeneuve se lance dans une campagne d’explication. Une explication de texte (la future loi de Finances) mais surtout de chiffres, en avançant une série d’arguments chiffrés.

Le membre de la commission des Finances « comprend le mécontentement« . Même s’il regrette une « vraie posture politique« . Le député de la majorité rappelle que « c’est la gauche qui a fait baisser les dotations et dans le programme de François Fillon, sans parler de la suppression des postes de fonctionnaires, la baisse était encore plus drastique. Nous on ne baisse pas ».

Jean-René Cazeneuve estime que le procès fait par les régions est un « procès d’intention » :

Le gouvernement s’est engagé à verser, à titre exceptionnel, 450 millions. Les régions savaient parfaitement que ce versement allait s’interrompre. Et, en plus, sur les 450 millions on maintient 250 millions d’euros

Pour le représentant d’Emmanuel Macron, les finances régionales ne sont pas ponctionnées de manière brutales. Elles sont même renforcées :

On remplace une dotation générale de fonctionnement qui baisse depuis des années par le transfert d’une portion de la TVA. C’est une nouvelle ressource fiscale dynamique et qui va rapporter au moins 100 millions la première année aux régions.

Jean-René Cazeneuve déplore une « mauvaise foi » et une malhonnêteté intellectuelle :

Certaines lignes budgétaires montent et d’autres baissent. On peut toujours prendre un chiffre qui baisse. Pour 1 chiffre qui baisse, je peux en prendre 10 qui montent. Je le dis et je le répète. Les transferts ne baissent pas. Pour la première fois depuis longtemps on ne vas pas baisser. Au niveau des régions, ça va augmenter.

Lors de la 17eme conférence des villes, le premier ministre a également tenté de calmer les esprits. Edouard Philippe a notamment expliqué que les 13 milliards d’économies demandées aux collectivités ( sur la durée du quinquennat) ne sont pas des baisses de crédits. Il s’agit de maîtriser la hausse des dépenses. Ce discours n’a pas réussi à éteindre l’incendie.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

Financement de la LGV : l’improbable écotaxe de Carole Delga

Pour financer la LGV, la présidente (PS) d’Occitanie, Carole Delga, reprend une promesse de campagne : la création d’une écotaxe sur le transport routier international.

Carole Delga, présidente de la Région Occitanie Photo MaxPPP

Carole Delga, présidente de la Région Occitanie Photo MaxPPP

Le voile se lève progressivement. La présidente de Région et le maire de Toulouse affirment pouvoir réunir entre 60 et 75% du financement pour la LGV. Mais le détail de l’équation financière restait vague. Les propositions mises sur la table de la ministre des Transports sont restées confidentielles. Depuis la fin de la semaine dernière, les choses se précisent. Dans un mail adressé à France 3 Occitanie, le Conseil Régional annonce que la taxe foncière, prévue dans le modèle du Grand Paris, est écartée.

La piste d’une taxe sur les bureaux et locaux commerciaux est sortie, dans la presse, peu de temps après la rencontre entre les élus d’Occitanie et la ministre des Transports. En revanche, l’hypothèse d’une écotaxe n’était pas publique. C’est désormais le cas. Jean-Luc Moudenc annonce l’existence de cette proposition, formulée auprès des services de l’Etat. Le Conseil Régional confirme.

L’Hôtel de Région précise : une taxe sur le transport routier en transit européen. Entre 20 et 30 000 camions prennent, tous les jours, la direction de l’Espagne. Ce sont eux qui sont visés.

L’écotaxe a laissé une trace dans les mémoires. Mesure phare du Grenelle 2007, l’instauration de cette nouvelle taxe a été suspendue puis définitivement abandonnée en 2013. Cet échec a coûté 10 milliards d’euros. Malgré ce passé tumultueux, l’écotaxe est revenue dans le débat public en 2015. Pendant la campagne des Régionales, en 2015, la future présidente de Région a défendu une taxe sur les camions :

Il ne s’agit pas de pénaliser nos PME, mais les camions qui traversent notre Région, pour aller de l’Allemagne à l’Espagne abîment nos routes et sont sources de pollution.

En octobre 2015, l’écotaxe de Carole Delga est déjà associée au financement de la LGV. Deux ans plus tard, face à la nouvelle ministre des Transports, la présidente de Région s’est donc contentée de réactiver une proposition déjà dans les tuyaux. Les doutes juridiques qui entouraient la promesse de campagne de Carole Delga n’ont pas disparu avec l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron.

Une taxation des poids lourds en transit européen concerne les transporteurs polonais, allemands ou espagnols. Cette fiscalité est, par nature, discriminatoire. Elle se heurte à un principe fondamental de l’Union Européenne : la libre circulation des biens et des personnes. Seule une taxe visant l’ensemble des poids lourds – français et étrangers – est juridiquement envisageable.

Politiquement, la porte est ouverte. Selon une source proche du gouvernement, le ministre des Comptes Publics, Gérald Darmanin, dit « pourquoi pas » à une écotaxe. Mais cela reste très vague. De son côté, la ministre des Transports n’est pas hostile au fait de faire payer les camions. Une telle mesure pourrait être inscrite dans la future loi Mobilité, prévue au 1er semestre 2018. Mais Elisabeth Borne estime que « ce ne serait pas une bonne idée » de relancer un projet d’écotaxe.

S’agissant du chiffrage de l’écotaxe-LGV et de sa part dans le financement du projet, le conseil régional précise qu’il n’existe pas encore. Un groupe de travail doit affiner l’épure.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

06 Oct

Les écologistes toulousains réclament le dossier financier de la LGV à Jean-Luc Moudenc

Les écologistes toulousains veulent avoir accès au plan de financement de la LGV. Un plan de financement présenté par la mairie de Toulouse et le conseil régional d’Occitanie auprès du ministère des Transports. Jean-Luc Moudenc refuse de communiquer le document réalisé par un cabinet d’experts internationaux.

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse. Photo : MaxPPP

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse. Photo : MaxPPP

Mardi 5 septembre, le maire de Toulouse et la présidente d’Occitanie ont rencontré la ministre des Transports, Elisabeth BorneJean-Luc Moudenc et Carole Delga ont mis sur la table un plan de financement innovant. Un plan qui, selon le maire de Toulouse, permet d’assurer « 77% du financement de l’annuité de l’emprunt ». Quelques détails se sont retrouvés dans la presse. Il s’agit de transposer le système du « Grand Paris ». Des ressources fiscales nouvelles sont également évoquées : taxes sur les bureaux et sur les produits énergétiques. Dans le modèle « francilien », il existe une taxe foncière sur la cession de terrains par les particuliers et les entreprises. Selon les services de l’Hôtel de Région, Carole Delga exclut de recourir à cette recette fiscale. Une source confirme. La taxe foncière ne fait pas partie des propositions soumises au ministère des transports. Cette même source précise, en revanche, que le principe d’une « éco-taxe » (prélevée sur le transport routier) a été défendu par le maire de Toulouse et la présidente de Région auprès de la ministre des Transports.

Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, le conseil régional précise qu’il s’agit de ‘ »la création d’une taxe poids lourds en transit européen« .

Les « écologistes » ne veulent pas se satisfaire de ces quelques d’informations. Dans un courrier en date du 15 septembre, la présidente du groupe écologiste à Toulouse Métropole, Michèle Bleuse demande communication de l’expertise à l’origine du plan « innovant » défendu par la mairie de Toulouse :

Je vous demande de bien vouloir communiquer à l’ensemble des élus métropolitains et municipaux l’étude que vous avez présentée (ndlr à la ministre des transports), afin qu’il puisse juger de la pertinence et des implications du schéma proposé et d’organiser à brève échéance à l’occasion d’un Conseil de la Métropole.

Huit jours après le courrier de l’écologiste, le 22 septembre, Jean-Luc Moudenc oppose une fin de non recevoir :

Aucune décision n’engageant notre collectivité n’a été formulée et ll ne s’agit donc que d’une étude réalisée par le Cabinet International Ernst & Young, commanditée et financée par les régions Nouvelles Aquitaine et Occitanie et qui contribue à la réflexion du gouvernement.

La réflexion gouvernementale ne va, d’ailleurs, pas se limiter à une expertise internationale. Des Assises Nationales de la Mobilité sont lancées depuis septembre dernier. Elle vont se dérouler jusqu’en décembre prochain. Une loi d’orientation sera présentée au cours du 1er semestre 2018. Mais, selon une source proche du gouvernement, la LGV n’est pas au programme. La préfecture de Région Occitanie aurait même reçue une consigne : éviter que le sujet s’invite à la table des concertations.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

Bernard Carayon : « la gauche et les macronistes ont fait le choix des riches et des immigrés »

Candidat à la présidence du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez est dans le Tarn ce vendredi 6 octobre. A cette occasion, le président de LR81, Bernard Carayon livre son analyse sur la situation de la droite française, la présence au gouvernement de Bruno Le Maire et Edouard Philippe. Deux personnalités issus des rangs LR. Le maire de Lavaur donne également son point de vue sur les premiers pas du député « macroniste », Jean Terlier.

Bernard Carayon, maire de Lavaur.

Bernard Carayon, maire de Lavaur.

Le Blog Politique. Vous recevez, ce vendredi 6 octobre, Laurent Wauquiez dans votre ville de Lavaur. Quel est le sens politique de cette venue ?

Bernard Carayon. Le choix d’une petite ville du Tarn de 11 000 habitants, comme Lavaur, n’est pas innocent : c’est celui de la France des terroirs où l’on aime son pays comme sa famille, la France des gens qui se lèvent tôt pour gagner souvent peu, la France des « territoires oubliés de la République », mais c’est aussi la ville qui a su attirer le groupe Pierre Fabre, un groupe industriel à la fois enraciné et ouvert sur le monde.  C’est aussi une marque d’encouragement et d’amitié pour celui qui coordonne avec bonheur la campagne d’un homme remarquable dans les départements de l’ancienne région Midi-Pyrénées…

Le Blog Politique. Laurent Wauquiez est accusé par La République En Marche de pousser à un rapprochement entre Les Républicains et Marine Le Pen.

Bernard Carayon. C’est le procès d’intention classique et malhonnête de la gauche à l’égard d’une droite qui veut et doit renouer avec ses racines populaires comme avec le bon sens : l’autorité de l’État, la lutte contre les communautarismes, en particulier islamique, le choix du peuple contre les pseudo-autorités morales qui croient, avec arrogance, incarner l’intelligence, la raison, l’ouverture ; l’affranchissement, enfin, de la tutelle qu’exercent sur notre pays, technocrates bruxellois et financiers sans patrie. La gauche et les « macronistes » ont fait le choix des immigrés et des riches : la droite doit incarner le peuple français, l’espoir de ceux qui l’ont perdu, le progrès dans le respect de l’éthique, et des travailleurs.

La tutelle qu’exercent sur notre pays, technocrate bruxellois et financier sans patrie

Le Blog Politique. Quel diagnostic faites-vous au sujet de la droite française, après la double défaite des législatives et de la présidentielle ?

Bernard Carayon. La droite – de droite -, pas celle qui est « à droite » par commodité, c’est celle qui a une vision gaulliste de l’Histoire et de l’avenir de notre pays. Elle s’est laissée tétaniser depuis 30 ou 40 ans par les mots et les anathèmes de la gauche ; elle s’est laissée absorber par le discours lénifiant et gestionnaire de ceux qui, chez nous, dans le fond, s’intéressent plus au sort de ceux qui payent l’ISF qu’à ceux qui n’ont plus rien le 20 de chaque mois ! La droite ne peut plus laisser s’abîmer la France sur de seuls objectifs, économiques et budgétaires, déterminés par Bruxelles. La droite doit incarner une vision pour notre pays, ni mercantile ni mondialiste : patriote, conquérante, souveraine dans ses choix essentiels.

Depuis 30 ou 40 ans, la droite s’est laissée tétaniser par les mots et les anathèmes de la gauche

Le Blog Politique. Quelle est votre réaction en voyant des représentants de votre famille politique au gouvernement ?

Bernard Carayon. Ce sont des hommes de qualité intellectuelle qui ne peuvent ignorer que saisir une opportunité, même flatteuse en apparence, ne suffit pas à répondre aux défis de la France : tenir notre place diplomatique et économique parmi les grandes puissances, éradiquer de notre sol le salafisme, inspirer l’Europe dans sa reconstruction politique et morale, rendre à chaque Français l’espoir d’une vie meilleure et la fierté d’appartenir à un pays singulier.

Le Blog Politique. Comment jugez-vous les premiers pas du député En Marche, Jean Terlier, sur votre circonscription ?

Bernard Carayon. Il est la preuve que la fonction ne crée pas l’organe ! Autrement dit, que gagner au loto n’a pas de conséquences sur le code génétique.

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)