04 Jan

« L’audace » : le slogan de Sylvia Pinel pour la primaire… emprunté à Manuel Valls

« De l’audace pour la France« . C’est le slogan de la seule candidate à la primaire, Sylvia Pinel. Pas d’annonce à la tribune ou de conférence de presse. Le slogan s’affiche uniquement sur les réseaux sociaux de la représentante du PRG. Et il émane du vocable favori de l’ex-premier ministre.

Manuel Valls et Sylvia Pinel (Photo : MaxPPP)

Manuel Valls et Sylvia Pinel (Photo : MaxPPP)

Demain, jeudi 5 janvier, Sylvia Pinel doit présenter son programme. Ce sera peut-être l’occasion d’officialiser son slogan de campagne. Mais, en attendant, « De l’audace Pour la France »  sert d’étendard sur Facebook. Manuel Valls a choisi « Une République Forte, Une France Juste ». Ce choix vaut d’ailleurs à l’ancien premier ministre une volée de sarcasmes pour cause de plagiat.

Sylvia Pinel ne risque pas une telle mésaventure. Mais elle utilise toutefois un des slogans favoris…de Manuel Valls.

La proximité politique entre le PRG et l’ancien locataire de Matignon est claire. L’emprunt du vocabulaire vallsiste est probablement involontaire. Mais il n’est pas complément innocent.

Sylvia Pinel marque toutefois sa différence en déclinant le slogan « De l’audace« . L’expression est ainsi accolée à la conquête de nouveaux droits (De l’audace pour conquérir de nouveaux droits) : droit de vote pour les étrangers, mourir dans la dignité, procréation médicale assistée).

 

Mais, en réalité, le slogan « De l’audace » va bien au-delà d’un affichage programmatique et d’un plan com.

« De l’Audace » est quasiment une devise existentielle pour Sylvia Pinel.

C’est une vraie audace pour la présidente du PRG de participer à la primaire.

Avant de se lancer dans la compétition, Sylvia Pinel était créditée de 0% d’intention de vote dans les sondages.

Laurent Dubois (@laurendub)

03 Jan

Présidentielle : Marie-Pierre Vieu dégaine « Mortelles Primaires » 

Alors qu’elle démarre véritablement cette semaine et que les débats télé sont attendus, la Primaire de la gauche a fait déjà couler beaucoup d’encre… et de sang. Dans un recueil de nouvelles où l’on retrouve notamment la signature de Didier Daeninckx et édité par la maison d’édition Arcane17 basée dans les Hautes-Pyrénées, l’élue communiste et ses acolytes se lâchent.

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22 cibles et personne n’est oublié. Des plus hauts personnages de l’état, François Hollande (même s’il n’est plus en course) ou Manuel Valls, aux éphémères ministres ou leaders de courants et y compris les leaders du Front de Gauche comme Jean-Luc Mélenchon ou Pierre Laurent, aucune composante de la gauche n’est épargnée.

Inspiré du « Couperet »

«Nous nous sommes inspirés du roman policier de Donald E.Westlake, « le couperet » » précise Marie-Pierre Vieu. Dans cet ouvrage ensuite adapté au cinéma par Costa Gavras, un cadre de papeterie licencié décide d’éliminer tous les concurrents éventuels qui pourraient l’empêcher de retrouver un travail.

Derrière l’empreinte très noire du polar, les messages politiques sont omniprésents. Le récit visant François Hollande par exemple est un véritable plaidoyer contre l’action mais aussi le comportement du chef de l’Etat. Un plaidoyer cruel à souhait comme cette description qui est faite de l’ancien patron du PS avec son chien : « on ne saura jamais qui est le maître de l’autre ».

La bande du 49.3″

Abattu d’une balle, renversé par une voiture, victime d’un accident de plongée, chaque candidat potentiel rappelle l’adage : la fin justifie les moyens. Mais on relève aussi beaucoup de ratages. Actes manqués ? «Nous avons d’abord repoussé la parution du livre. En période d’attentats, on ne souhaitait pas non plus passer pour des gens qui veulent la peau des politiques » explique Marie-Pierre Vieu.

Les auteurs n’ont pas digéré la loi travail et le 49.3 dégainé pour la faire passer, alors ils dégainent à leur tour. Ce n’est pas une coïncidence mais plutôt un symbole si la dernière cible de cet ouvrage de fiction est Myriam El Khomri. Une opération menée par « la bande du 49.3 » qui se targue de vouloir « effacer la gauche du paysage ». Après une tentative d’assassinat par écrasement sous une pile de code du travail, la bande est éliminée de façon brutale. Ce qui vaut cette phrase de conclusion au présentateur du JT du soir : « La gauche disparue, la présidentielle 2017 pouvait commencer ».

« Mortelles primaires », Editions Arcane 17.

Patrick Noviello

02 Jan

Présidentielle : un meeting de Marine Le Pen à Toulouse juste avant le premier tour

Plutôt discrète sur la fin d’année 2016, Marine Le Pen finalise son agenda de campagne. Parmi les dates cochées, celles de ses futurs meetings. L’un d’entre eux est prévu à Toulouse le 15 avril, soit huit jours à peine avant le premier tour. Le lieu de cette réunion publique n’est pas encore communiqué. « C’est le siège de campagne national qui a directement géré la réservation des salles » précise Julien Léonardelli.

Marine Le Pen (Photo : MaxPPP)

Marine Le Pen (Photo : MaxPPP)

Le secrétaire départemental du parti en Haute-Garonne confirme que la campagne va bel et bien être lancée dans les semaines qui viennent. « Une première réunion publique verra la venue de Bruno Gollnish à Blagnac fin janvier. D’autres seront organisées dans tout le département avec des personnalités comme Gilbert Collard, Florian Philippot ou encore David Rachline » poursuit le conseiller régional FN.

Le point d’orgue de la campagne sera sans aucun doute ce meeting toulousain du 15 avril. Pourtant, la ville rose est une cité qui n’a jamais donné de résultats éclatants pour les frontistes. Marine Le Pen y avait péniblement franchi la barre des 10% au premier tour de la Présidentielle 2012. Quant aux dernières régionales, Louis Aliot avait obtenu 17,24% des voix au 1er tour.

Mais ce sont aussi et surtout des militants de tout Midi-Pyrénées qui sont attendus, notamment du Tarn et Garonne où les scores du FN n’ont cessé de progresser ces dernières années. De nombreux cars sont donc attendus sur Toulouse comme en 2012. « En espérant que la neige ne soit pas de la partie, comme il y a quatre ans » plaisante Julien Léonardelli.

Au-delà des intempéries, ce meeting sera sans nul doute placé sous surveillance policière. La dernière réunion publique de Marine Le Pen à Toulouse en 2012 avait vu manifester contre elle entre 300 et 500 manifestants. Mais la contestation anti-FN n’est plus ce qu’elle était dans la capitale d’Occitanie comme ailleurs en France.

En 1998, le journal « Libération » qualifiait Toulouse d’ « épicentre de la mobilisation anti-FN ». Début mars de cette même année, un meeting de Jean-Marie Le Pen avait réuni pas moins de 15 000 manifestants selon la Police. Deux ans plus tard, ils n’étaient plus qu’une centaine, toujours pour accueillir, à leur façon, l’ancien chef des frontistes.

Les temps changent. Ils seront aussi une centaine, mais de journalistes cette fois-ci, mercredi prochain au siège de campagne parisien du FN, pour les vœux de Marine Le Pen.

Patrick Noviello (avec AFP)