04 Fév

Toulouse : une « crise » provoque des changements de délégations à la mairie

L’heure est, une nouvelle fois, à la réorganisation des délégations de certains élus au sein du conseil municipal de Toulouse. Un an après les élections municipales, Jean-Luc Moudenc avait déjà procédé à des ajustements à la fois dans son équipe de collaborateurs et dans les délégations des élus, notamment concernant les maires de quartier.

La Capitole à Toulouse - Copyright : MaxPPP

Cette fois, selon nos informations, c’est une mini-crise qui est à l’origine de ces nouveaux bouleversements. Le principal mouvement concerne la délégation à la diversité, à l’égalité et à la lutte contre les discriminations qui incombait jusqu’à présent à Laurent Lesgourgues.

L’après vandalisme de l’expo de photos homosexuelles

Selon nos informations, ce qui a mis le feu aux poudres, c’est l’épisode du vandalisme de l’expo photos de couples homosexuels d’Olivier Ciappa sur les grilles du Grand Rond, en décembre dernier.

L'expo vandalisée en décembre. (Photo : France 3)

L’expo vandalisée en décembre. (Photo : France 3)

A ce moment-là, des questions se posent sur la position de certains élus du Capitole dont un fut l’un des organisateurs de la Manif Pour Tous (contre le mariage homosexuel). A-t-il été de près ou de loin mêlé à ce vandalisme qui a collé à Toulouse une image de ville homophobe ?

Selon une source au Capitole, Laurent Lesgourgues a alors voulu remettre immédiatement ses délégations à Jean-Luc Moudenc, mais le maire a réussi à le convaincre d’attendre, afin de ne pas lier ce geste politique à l’événement malheureux contre l’exposition. Contacté par France 3 en décembre, Laurent Lesgourgues avait alors démenti vouloir se défaire de ses délégations. Quelques semaines plus tard, c’est pourtant le cas. Aujourd’hui, il se souvient seulement avoir démenti de vouloir démissionner et précisé qu’il serait présent là où Jean-Luc Moudenc le souhaitait.

Une porte de sortie honorable

LaurentLesgourguesLes semaines ont donc passé et le maire de Toulouse a cependant été contraint de revoir les délégations. L’officialisation aura lieu rapidement : Laurent Lesgourgues lâche les délégations liées à la diversité et à la laïcité. Psychiatre de profession, il récupère le plan local de santé et la communauté municipal de santé. Officiellement, le Capitole indique que l’élu a voulu « être déchargé d’une délégation très lourde pour se consacrer à sa mairie de quartier ».

Une position que Laurent Lesgourgues nuance aujourd’hui : « C’est faux, j’ai seulement souhaité travaillé sur un domaine de compétences proche de mon métier de médecin, la santé, qui est un domaine important dans le contrat de ville ». Il dément auprès de nous avoir voulu rendre son tablier et toute crise internet à la majorité à propos de l’expo d’Olivier Ciappa. Une communication tout à fait légitime et compréhensible, mais nos informations nous permettent de maintenir que ce n’est pas tout à fait comme cela que les choses se sont passées.

Le dossier de l’égalité et de la lutte contre la discrimination échoit désormais à Nicole Miquel-Belaud, conseillère municipale déléguée, qui suit notamment la promotion de Toulouse et qui aura la main sur l’Espace des Diversités et de la Laïcité de Toulouse. Son collègue Djillani Lahiani (15ème adjoint) s’occupera du comité Toulouse Diversité et du conseil des résidents étrangers. Enfin, c’est Daniel Rougé, l’adjoint au maire aux affaires sociales, qui récupère le « portefeuille » du dialogue interculturel (relations avec les cultes) et de la laïcité.

Le grand écart de la majorité

Si Jean-Luc Moudenc tient globalement plutôt bien la main sur sa majorité diverse, certains sujets sont donc loin de faire l’unanimité. Selon nos informations, certains élus ont tangué lors de l’annonce de la forte hausse de la fiscalité locale ou des tarifs de cantines et de centres de loisirs, mais personne n’a bougé un cheveu, hors les murs de la mairie.

En revanche, un vrai écart idéologique existe au sein de la majorité sur des sujets de sociétés, comme, justement le mariage homosexuel ou la lutte contre les discriminations, notamment sexuelle. Au sein des élus de la majorité (et même de l’équipe du maire), cohabitent des catholiques modérés, d’autres plus « traditionnalistes » et des athées. Un écart, qui parfois, ressemble à un grand écart, intenable pour certains élus. Moins de deux ans après l’élection municipale, l’heure n’est cependant pas aux démissions fracassantes mais plus aux arrangements, dans la discrétion.

Fabrice Valéry (@fabvalery)

Grande Région : un syndicat pointe les doublons et l’opacité de la Fusion

Un syndicat lance un pavé dans la mare. La CGT Région a publié, mardi 2 février, un tract. Le titre est sobre : « Organigrammes Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, plus de questions que de réponses ». Mais, en revanche, les mots sont lourds. Doublons dans les directions. Opacité dans des nominations. Absence de planification. Le tract de la CGT pointe les craintes qui planent depuis le lancement du chantier de la fusion : une usine à gaz.

toulouse-hotel-de-region-1

Le mercredi 17 février, la nouvelle présidente de la nouvelle Grande Région doit rencontrer les syndicats. C’est une promesse de campagne. Carole Delga passe des paroles aux actes. Du côté des organisations syndicales, on espère que ces « bilatérales » vont être institutionnalisées avec une périodicité et un calendrier.

La première rencontre s’annonce sinon houleuse du moins « rugueuse ». La CGT arrive au tour de la table avec de vraies interrogations dans la poche. Dans son tract du 2 février, le syndicat (22,5% aux élections internes de décembre 2014) écrit :

La nouvelle organisation ne fait que superposer les deux directions générales des régions fusionnées. Elle ne permet pas de clarifier et de répartir les compétences entre Toulouse et Montpellier et fait perdurer une sorte de double autorité.

Contacté par téléphone, le secrétaire général de la CGT, Didier Praneuf, est encore plus clair : «  il va falloir fusionner et on a l’impression que rien n’a été anticipé ». Cette opinion est partagée au delà du cercle syndical. Un vieux routier de l’Hotel de Région parle d’un malaise des directeurs et des agents. Les voeux de Carole Delga au personnel a mis un peu de baume sur les plaies. La nouvelle présidente a réussi l’exercice. Mais cela ne suffit pas à éteindre le feu qui couve.

Carole Delga hier à la tribune du Conseil Régional.Photo MaxPPP

Carole Delga hier à la tribune du Conseil Régional.Photo MaxPPP

La nomination du nouveau Directeur Général des Services, Simon Munsch est plutôt bien accueillie. En revanche, sur les berges de la Garonne, entre les murs de l’Hotel de Région, « CGtiste » ou pas, des griefs reviennent en boucle. Absence de feuille de route. Surreprésentation des languedociens.

D’ailleurs, sur ce dernier point, le tract de la CGT pointe une nomination qui fait jaser les « administratifs » mais également les élus régionaux. Celle de l’ancien Directeur Général des Services du Languedoc, Claude Cougnenc. L’ancien tout puissant DGS de Georges Frêche et Damien Alary (surnommé le « vrai président du Languedoc ») est à quelques mois de la retraite.

Mais il est toujours dans l’organigramme avec un titre peu fréquent dans une collectivité et totalement absent au temps de Martin Malvy : conseiller spécial auprès la présidente en charge de la fusion des Régions.

La CGT demande, au sujet de cette nomination, « que soit explicité et précisé…le rôle et de la domaine d’intervention« .

Pour Carole Delga, un mois après son élection à la présidence de la Région (le 4 janvier 2016), ce n’est encore que le début du commencement. Aucune rupture dans le style. Durant la campagne, la socialiste a multiplié les déplacements. La nouvelle présidente continue a sillonné le territoire dans tous les sens.

Mais, désormais, elle doit gérer des milliers de fonctionnaires et piloter une fusion qui constitue un véritable challenge.

Au bout de 31 jours de présidence, il est impossible de juger si cette nouvelle casquette est bien portée.

Mais une chose est certaine. Le début finit toujours par se terminer.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

 

03 Fév

« Mystère » judiciaire à la mairie de Montauban

Deux descentes de police formellement démenties par la mairie. Depuis décembre dernier, un mystère plane sur Montauban. Des rumeurs insistantes et récurrentes secouent le landerneau politique municipal.

mairiemontauban

Dans les rangs de la majorité et de l’opposition, on parle d’une opération de police judiciaire les mardi 2 décembre et mardi 26 janvier. Des ordinateurs auraient été saisis. Il s’agirait d’un dossier économico-financier. Une information démentie dès le 27 janvier par le cabinet de Brigitte Barèges auprès de France 3 Midi-Pyrénées mais confirmée par une source policière.

En juin 2015, Brigitte Barèges a été mise en examen pour « détournements de fonds publics par personne dépositaire de l’autorité publique ou investie d’une mission de service public » s’agissant d’un soupçon d’emploi fictif.

Mais les visites des policiers de décembre 2015 et janvier 2016 portent, selon nos informations, sur un autre dossier : une procédure visant un marché public de communication. Elle implique la maire de Montauban mais aussi sa directrice de cabinet.

Brigitte Barèges, maire de Montauban

Brigitte Barèges, maire de Montauban

Un élu municipal a franchi le pas et mis l’affaire des perquisitions sur la place publique au travers d’un tweet. La réaction de la maire de Montauban, Brigitte Barèges, a été immédiate : un dépôt de plainte en diffamation. Le tweet de Gaël Tabarly est resté en ligne une heure. Il a été publié lors de la première perquisition présumée. Cela a suffi pour déchainer les foudres judiciaires de la mairie de Montauban.

Capture d’écran 2016-02-03 à 11.36.38

Visiblement, la réaction est efficace. Elle est plus que dissuasive. Elle crée un véritable climat de peur. Un élu d’opposition s’inquiète d’une publication… sur le bulletin municipal et dans laquelle il aborde le sujet désormais tabou. Et encore la crainte d’une procédure judiciaire n’est pas la pire. Selon nos informations, la tension est telle que des pneus de voiture ont été crevés. Sans parler de « menaces » d’ordre professionnel sur des agents municipaux.

Ce climat délétère pourrait encore monter d’un cran. Les rancoeurs et la hargne sont, par définition, irrationnelles.

Mais, en toute hypothèse, cette histoire va connaître une fin.

Par définition, une procédure judiciaire finit par devenir publique. Le secret de l’instruction couvre (plus ou moins) les actes : perquisitions, auditions de témoins, garde à vue. Mais les audiences sont nécessairement (sauf exception) ouvertes au public. Même en cas de non lieu (ne jamais oublier la présomption d’innocence), des éléments « fuitent » inévitablement.

A un moment ou à un autre, l’existence d’une procédure judiciaire éclate.

Dans ce contexte, le comportement de la mairie de Montauban est totalement incompréhensible : pourquoi nier une réalité qui, de toute manière, éclatera au grand jour ?

Contactée par téléphone, Brigitte Barèges refuse de répondre. Son adjoint à la mairie, avocat de profession, Thierry Deville affirme n’être au courant de rien. Ce black out peut mettre (artificiellement) un couvercle sur la marmite. Mais cela ne peut durer qu’un temps.

Laurent Dubois (@laurentdub) et Fabrice Valery (@FabValery)

02 Fév

Grande Région : la fusion par l’I Pad

La Fusion, c’est fait. Aucun doute possible. Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon forment une seule et unique région. La preuve, tous les élus régionaux disposent d’un I Pad Air. La fracture numérique est résorbée. Durant le précédent mandat, avant le rattachement à Toulouse, les languedociens étaient condamnés au bon vieux portable. Malgré une valeur marchande de 1400 euros, on était loin des écrans tactiles et des applications siglées Apple, le must (très tendance) de l’univers high-tech. Désormais, cette époque appartient au passé.  Les 158 nouveaux conseillers régionaux basculent dans l’univers de Steve Jobs. 

pontivy-des-ipad-pour-tous-les-elus

Cette semaine, un biopic sur le créateur d’Apple, Steve Jobs, sort sur grand écran. Cela tombe bien. L’inventeur du fameux I Pad remporte une victoire posthume. Une assemblée d’irréductibles résistait encore aux charmes de la tablette commercialisée par la firme californienne. C’était avant la fusion avec Midi-Pyrénées. Les languedociens rejoignent enfin les millions d’utilisateurs de l’I Pad.

Steve Jobs, fondateur d'Apple, présentant l'I Pad

Steve Jobs, fondateur d’Apple, présentant l’I Pad

Ils auront au bout des doigts et au fond des cartables, un « I Pad Air ». La facture de cette révolution technologique s’élève à  37 500 euros. Chaque unité coûte 625 euros pour un modèle doté d’une mémoire de 16 GO. A cela, il faut ajouter un abonnement 4G chez l’opérateur historique, Orange.

Depuis environ 2 ans, les élus de Midi-Pyrénées disposent déjà d’un I Pad Air. Les 91 élus ont eu le choix : I Pad ou portable. 70 conseillers régionaux ont fait le choix d’une tablette. Comme le précise un ancien élu régional, « c’est plus léger et plus pratique. En plus cela permet de faire des photos« .

Mais la crise est passée par là.

A l’époque, sous la présidence Malvy, les « I Pad » sont dotés d’une mémoire de 32 GO (le double des actuels appareils) et ils coûtent aux contribuables 100 euros de plus : 725 euros.

Tous les « I Pad Malvy » n’ont pas survécu à leur utilisateur ou à leur utilisation. D’après le service de presse du nouveau Conseil Régional, 30 appareils ont été restitués (par des candidats non élus ou des sortants qui ont été sortis par leur parti et n’ont pas été candidat aux Régionales de 2015). Certains devront être remisés. Les 37 500 euros de la facture « languedocienne » va s’alourdir de quelques unités midi-pyrénéennes.

Mais, du côté de l’hôtel de Région, on insiste sur les économies et l’écologie des « I Pad » :  » chaque commission permanente, ce sont en moyenne 2250 pages en 4 tomes et qu’il faut envoyer à 53 élus (NDLR sur les 158 qui composent le conseil régional). Ce sont 6 tonnes de papier  par an sans parler des frais d’envois. Avec les I Pad on peut dématérialiser les documents. Ils sont équipés d’une messagerie et d’un logiciel « cabox » qui permet de recevoir tous les documents pour les assemblées plénières, les commissions permanentes ou les commissions sectorielles ».

L’argument est imparable. Les économies et la préservation de la planète valent bien quelques dizaines de milliers d’euros.

En revanche, de là à vérifier que les élus régionaux « cumulards  » (et ils sont nombreux dans la nouvelle assemblée régionale) ne disposent pas déjà d’un I Pad dans le cadre de leur mandat local, c’est une autre affaire.

Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon n’ont pas fusionné avec la Suède.

Un pays connu pour son extrême rigueur dans les moeurs politiques et la gestion des deniers publics.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

01 Fév

Bureau de l’assemblée : l’épreuve des faits

Une première pour une nouvelle structure. Mercredi dernier, le 27 janvier, le bureau de l’assemblée du nouveau Conseil Régional s’est réuni pour la première fois. Cet organe est totalement inédit et unique en France. Pur produit d’un accord d’entre deux tours entre Carole Delga et Gérard Onesta, le Bureau suscite la curiosité et des critiques.

Un gadget électoral offert à Gérard Onesta pour remporter la Région. Une source de complexité et de conflit potentiel entre la présidente de la Région et le président du Bureau. Et même des doutes sur la légalité de sa création. Une vraie innovation qui va faire sortir l’assemblée régionale de l’archaïsme : absence de transparence et opacité d’un autre âge. En bien ou en mal, positivement ou négativement,  le nouveau Bureau de la nouvelle l’assemblée Régionale ne laisse personne indifférent. Compte rendu de ses tout premiers pas. 

120221-plan-installation-conseil-regional-001

Plus de trois heures et demi de réunion. La première rencontre des membres du Bureau de l’Assemblée a été longue. Gérard Onesta a ouvert la séance en demandant pourquoi ses collègues ont choisi de siéger à ses côtés. D’après le président du Bureau, les réponses ont été convaincantes. Gérard Onesta estime que les membres du Bureau ont (selon ses mots) « la fibre ». Ils sont motivés par une rénovation des pratiques et de l’institution régionale. C’est la moindre des choses. Mais cela va mieux en le disant.

Une fois les présentations faites, le Bureau est passé dans le dur avec un ordre du jour chargé. Le but était, selon Gérard Onesta, de « faire un grand débroussaillage et de faire la liste des problèmes « . C’est plus que nécessaire : indispensable. Dans les prochaines semaines, le conseil régional doit installer une autre innovation, l’assemblée des territoires, et trouver un nom à la nouvelle Grande Région. Carole Delga a promis d’organiser un référendum pour consulter les midi-pyrénéens et les languedociens.

L’intention est louable. Mais il va falloir traduire les paroles en actes.

C’est forcément compliqué. S’agissant de l’assemblée des territoires, il va falloir définir les critères pour désigner les représentants. Gérard Onesta est soucieux d’une vraie représentativité : tous les territoires. Pour ce faire, le président du Bureau invoque l’utilisation des bassins de vie. Mais c’est une des clés.

Du côté du nom de la région et de l’organisation, sur ce sujet, d’un référendum, les challenges sont également importants. Qui va voter ? Les habitants ou les électeurs ? Comment va se dérouler la consultation ? Comme le précise Gérard Onesta, « les mairies sont les lieux, par excellence, pour faire voter la population. Mais cela parait très difficile. Cela aurait un coût trop important. On pense forcément à internet. Mais il faudra veiller au coût et que l’instrument utilisé puisse servir à d’autres opérations« .

Autre question pratico-pratique déterminante : quelle liste de noms soumettre aux votants ? Gérard Onesta estime qu’il faudra, très probablement, constituer un jury de personnalités (historiens, chefs d’entreprise, représentants du milieu culturel).

Sur tous ces dossiers et d’autres encore, le Bureau est soumis à un calendrier serré. Avant le 1er juillet, Gérard Onesta et ses collégues vont devoir travailler sur 5 dossiers prioritaires :

Le référendum et le nom de la région

Les budgets participatifs. Notamment dans les lycées.

Les états-généraux du Rail.

Le toilettage du Règlement Intérieur.

L’installation de l’assemblée des territoires.

Pour Gérard Onesta ce cahier des charges n’est pas simplement technique. Il est ouvertement politique.  » On est attendu au tournant. C’est exaltant une page blanche. Mais j’ai conscience que l’on va être la cible potentielle du FN. Cela ne m’inquiète pas. Il faut s’y attendre ».

Le président du Bureau estime que l’assemblée des territoires, les budgets participatifs et autres dispositifs sont des réponses à un vote Front National qui a atteint des sommets lors du scrutin de décembre dernier. Le résultat de cette approche se mesurera en 2021, à la fin du mandat. En attendant le jugement des électeurs, c’est celui des administrés qui est au bout de la route.

Avant l’épreuve du feu électoral, Gérard Onesta va devoir administrer une preuve. La preuve par les faits.

Laurent Dubois (@laurentdub)