07 Nov

L’UDI 11 saisit la justice pour retirer le logo centriste à Dominique Reynié

La fédération UDI de l’Aude doit déposer, lundi 9 novembre, un référé pour interdire l’utilisation du logo UDI par Domnique Reynié. Jusqu’à présent les réactions étaient politiques. Le dépôt d’une liste Reynié en préfecture (une liste qui contrevient aux décisions des instances nationales de LR et de l’UDI) a suscité une vive réaction de Nicolas Sarkozy, Christian Estrosi et Nathalie Kosciusko-Moriset.

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A la tribune ou dans les couloirs de la Convention Nationale de LR, samedi 7 novembre, les critiques et les piques se sont abattues sur Dominique Reynié.

Mais, les passes d’armes prennent une tournure judiciaire. Le président départemental de l’UDI audoise a vu son avocat vendredi 6 novembre. Il a un nouveau rendez-vous lundi matin afin de déposer un recours judiciaire. Jean-François Daraud justifie sa décision : « Je me contente d’appliquer les consignes de mon président, Jean-Christophe Lagarde « .

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Pour appuyer son recours, l’UDI invoque un courrier signé par Jean-Christophe Lagarde (lire ci-dessus) et adressé à Dominique Reynié. Avec copie à Nicolas Sarkozy. Dans ce courrier le président de l’UDI précise que le soutien de son parti est conditionné au respect des noms et des places issues de la Commission Nationale d’Investiture. Or les listes déposées en préfecture par Dominique Reynié ne respectent pas les choix arrêtés par les CNI des deux partis.

Laurent Dubois

06 Nov

Dominique Reynié fait plier Nicolas Sarkozy

Dominique Reynié, le novice en politique, impose sa Loi (ou plutôt ses listes) à l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy. Le politologue a déposé en préfecture une liste départementale « retouchée » par ses soins. Face à ce coup de Jarnac, Nicolas Sarkozy est entré dans une violente colère. Les instances nationales des Républicains ont exigé une correction immédiate. Mais la tête de liste régionale n’a pas obtempéré. Dominique Reynié a publiquement présenté sa liste. Cette résistance aurait pu lui coûter une nouvelle rafale. Peut-être même sa tête. Mais pas du tout. Les instances nationales LR dédramatisent. Mises au pied du mur, elles avalent la potion amère.

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Dominique Reynié a commis « une faute politique ». Il doit retourner à la préfecture et rectifier sa « vraie-fausse » liste dans l’Hérault. Il doit, séance tenante, la rendre conforme aux décisions des instances nationales des Républicains. Hier au soir, jeudi 6 novembre, les réactions résonnent comme des rafales.

Tout au long de la journée du vendredi 8 novembre, les états-majors de l’UDI et de LR ont vérifié si d’autres listes (en dehors de celle de l’Hérault) n’ont pas été retouchées par Dominique Reynié.

D’ailleurs, on peut se poser une question : comment un tel pointage a-t-il pu se faire ?!!! Les listes déposées par Dominique Reynié sont censées être dans le « coffre-fort » du préfet. Seule la tête de liste régionale (ou son mandataire) peut (en dehors des services préfectoraux) avoir accès aux documents. Comment un parti a-t-il pu consulter les listes ? Mystère. L’ex chef de l’Etat et ancien ministre de l’Intérieur conserverait-il des lignes directes avec les préfectures ?!! Un militant dans les murs ??

Peu importe les moyens (détournés), les contrôles ont permis de détecter la disparition d’un candidat (Arnaud Julien, secrétaire départemental LR) et la rétrogradation d’un autre (Joseph Francis de l’UDI).

Dans la « charrette », on trouve une ancienne collaboratrice de NKM et un ancien adjoint de Béziers. Mais Arnaud Julien et Joseph Francis sont emblématiques. Le dernier est un très proche du président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde. Joseph Francis a activement participé à l’élection de Lagarde à la tête du parti centriste. Il glisse simplement de la 3ème à la 5ème. Une place qui reste (a priori) éligible. Mais le simple fait de le remettre en cause son classement  est un vrai « casus belli » envers le patron de l’UDI.

Arnaud Julien ne se contente pas d’un changement de place. Il passe carrément à la trappe. Ce fidèle « sarkozyste » était sur la sellette au niveau de la CNI. Mais Dominique Reynié avait accepté de le conserver. Visiblement, après avoir donner sa parole à Nicolas Sarkozy qu’il respecterait le vote de la CNI, il a changé d’avis.

Dominique Reynié invoque une « casserole » liée à un pré-rapport de la Cour des Comptes. Un pré-rapport au sujet de factures téléphoniques et d’un Office de Tourisme, Arnaud Julien ne fait pas l’objet d’une plainte. Mais le politologue juge le personnage trop sulfureux. Seul problème, un membre de la liste « Reynié » fait l’objet d’un dépôt de plainte au pénal et un autre a connu la prison.

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Sans parler des déboires judiciaires, en Midi-Pyrénées, de l’un de ses colistiers. En effet, le maire de Tarbes, Gérard Trémèges, est sous le coup d’une mise en examen.

Bref, l’argument de l’ordre « moral » n’est pas vraiment convaincant.

Dominique Reynié a bien retouché la liste déposée le jeudi 5 novembre. Vendredi 6 novembre, il a régularisé plusieurs points sur ses listes départementales. Notamment une candidate dans la Lozère qui a du être retirée. En effet, pour des raisons d’incompatibilité entre son activité professionnelle et sa candidature, elle était…inéligible.

Mais, malgré ce second passage en préfecture, il n’a pas fléchi et infléchi sa ligne. Ce n’est pas surprenant. Visiblement, son action est préméditée. Depuis une quinzaine de jours, Arnaud Julien est écarté de la campagne de Dominique Reynié. Signe révélateur, tous les colistiers ont du régler leur participation financière à la campagne. Mais, d’après nos informations, Arnaud Julien n’a pas été contacté alors que ses « camarades » ont été (ardemment) sollicités.

De plus, le dépôt tardif des listes n’est pas innocent. En choisissant le 5 novembre (l’ouverture des dépôts remonte au 2 novembre), Dominique Reynié a rendu toute réaction quasiment impossible.

Toute la journée du 6 novembre, des consignes ont été passées par sms pour que des candidats récupèrent en urgence les documents nécessaires pour déposer une autre liste en préfecture.

Mais les délais sont quasiment impossibles à tenir. Les mairies ferment à 16 heures (la préfecture exige des documents originaux) et il faut mobiliser 184 personnes dans 13 départements. De surcroit, le procédure de dépôt est close le lundi 9 novembre à midi.

Dominique Reynié a parfaitement calculé son coup. Un coup qu’il n’a pas réalisé dans son coin. Il a bénéficié du soutien actif du maire de la Grande-Motte, Stéphan Rossignol. Comme Dominique Reynié, ce dernier vise une circonscription législative dans l’Hérault.

Demain, samedi 8 novembre, le Conseil National des Républicains doit se réunir pour valider les listes départementales pour les Régionales. Sur le papier, il doit s’agir des listes adoptées par…la Commission Nationale d’Investiture.

D’après un responsable Républicain, Nicolas Sarkozy va « physiquement recadrer Dominique Reynié ». Mais, s’agissant du cadre statutaire, c’est le politologue qui est bien parti pour « emplâtrer » le parti de l’ex-président.

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Occitanie-Pays catalan », c’est le nom préféré des internautes pour la future grande région

Parmi les 9 propositions de noms proposés lors du sondage lancé par Francetvinfo et France 3, l’appellation « Occianie-Pays catalan » sort nettement en tête recueillant 53% des votes.

Fin du vote le 5 novembre 2015

Fin du vote le 5 novembre 2015

Occitanie-Pays Catalan recueille plus de la majorité des votes avec 53 % des voix. Loin derrière Occitanie  remporte 17 % des suffrages. Les autres propositions ont peu attiré les votant. Le nom La Septimanie proposée par Georges Frêche, il y a dix ans, tombe en dernière position et n’atteint pas les deux pour cent. Le sondage internet a reçu 9457 votes.

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Les nouveaux conseils régionaux seront élus lors des prochaines échéances électorales des 3 et 16 décembre. Les nouveaux élus devront trancher la question cruciale du nom. Ils auront jusqu’au 1er juillet 2016 pour s’accorder sur une dénomination, qui sera ensuite définitivement arrêtée par décret avant le 1er octobre 2016.

Une plainte vise Bertrand Monthubert (PS), n°2 de la liste Delga en Haute-Garonne

Une lettre qui peut coûter cher ? Une plainte vient d’être déposée contre Bertrand Monthubert, ex-président de l’Université Paul Sabatier et numéro 2 sur la liste de Carole Delga en Haute-Garonne, qui lui reproche d’avoir employé les moyens de l’université au profit de la campagne.

Bertrand Monthubert (Photo : MaxPPP)

Bertrand Monthubert (Photo : MaxPPP)

Petit retour en arrière : le 24 septembre dernier, Bertrand Monthubert annonce dans un communiqué de l’université sa démission de la présidence pour rejoindre le cabinet du ministre de l’enseignement supérieur mais surtout pour se consacrer à la campagne des élections régionales.

Laconique, le communiqué indique alors que Bertrand Monthubert a adressé un courrier « à tous les personnels de l’université ». Et c’est là que se pose le problème. Car aujourd’hui, ses adversaires politiques lui reprochent d’avoir utilisé les moyens de l’université à des fins de propagande électorale.

Dans ce courrier, Bertrand Monthubert remercie la communauté universitaire, dresse un rapide bilan de son action et explique les deux raisons de sa démission. L’une d’elles est effectivement, il ne s’en est jamais caché, son engagement dans la campagne des régionales.

Comme vous ne l’ignorez pas, je souhaite en effet solliciter les suffrages des électeurs pour les prochaines élections régionales et la candidate qui représentera la majorité, Carole Delga, m’a fait l’honneur de me faire figurer en bonne position sur la liste de la Haute-Garonne. A ce titre et à cette place, je contribuerai à ce que les enjeux de l’enseignement supérieur et de la recherche soient portés à leur juste place dans notre nouvelle région ».

Ce courrier, le voici, in extenso, envoyé par email aux personnels et aux étudiants, soit environ 35.000 personnes :

Alors Bertrand Monthubert a-t-il utilisé les moyens de l’université mis à sa disposition pour faire campagne et évoquer sa contribution « à ce que les enjeux de l’enseignement supérieur et de la recherche soient portés à leur juste place » ?

Oui répond l’association des contribuables de Haute-Garonne, qui vient de déposer une plainte sur le bureau du procureur de la République de Toulouse par l’intermédiaire de son avocat Maître Jean-Paul Escudier (qui est aussi ancien élu centriste au Conseil régional et au conseil municipal de Toulouse). L’association estime à 21.000 euros le coût de l’envoi de ce mail.

« Farfelu » répond Bertrand Monthubert, qui a indiqué à nos confrères de Côté Toulouse qu’il s’agit « d’un coup bas politique« . « C’est farfelu, c’est sidérant et cette calomnie visant à entretenir le “tous pourris” fait le jeu du FN, a-t-il ajouté. Je n’appelle jamais à voter pour Carole Delga. Je me contente simplement d’indiquer les raisons de ma démission. C’était la moindre des choses que j’informe ceux qui étaient sous ma responsabilité de mon départ et des raisons de celui-ci ».

Cette plainte est une nouvelle péripétie dans cette campagne des régionales, décidément très agitée. Quant à son issue judiciaire, le temps de la justice et celui des échéances électorales (élections les 6 et 13 décembre) n’étant jamais le même, il convient d’être patient.

F. Valéry

Un ancien ministre LR : Dominique Reynié « doit corriger ses listes vendredi ou il sera abattu »

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Les réactions se multiplient depuis la découverte d’une rectification des listes départementales LR-UDI par Dominique Reynié. Après Christophe Lagarde, c’est au tour d’un ancien ministre et membre des instances nationales de LR de prendre position. Contacté par téléphone, il déclare :

S’il ne corrige pas demain (NDLR Dominique Reynié), il sera abattu sans sommation. Politiquement, humainement et financièrement. Il joue 150 000 euros (NDLR montant prêt personnel contracté par Dominique Reynié pour financer la campagne)

De son côté, un responsable régional de LR ajoute :

Le conseil national des Républicains se réunit samedi à Paris. Tout est possible.

Laurent Dubois

Jean-Christophe Lagarde et l’UDI prennent leur distance avec Dominique Reynié

Dans un précédent article Régionales 2015 révèle la modification « sauvage » des listes départementales LR-UDI par Dominique Reynié. Une modification contraire aux décisions prises par les instances nationales de l’UDI et de LR. D’après nos informations, elles portent sur l’Hérault et concernent un candidat LR (proche de Nicolas Sarkozy) mais également des candidats UDI.

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La réaction ne s’est pas fait attendre. Le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, vient de demander que ses troupes ne participent pas à la conférence de presse de Dominique Reynié prévue, le vendredi 6 novembre, à Montpellier.

Laurent Dubois

05 Nov

Coup de tonnerre : Dominique Reynié a modifié ses listes contre l’avis de Nicolas Sarkozy

Jeudi 5 novembre, à 14 heures, Dominique Reynié a déposé ses listes départementales à la Préfecture de Région. D’après nos informations, la tête de liste régionale de la Droite et du Centre a déposé de « vraies-fausses » listes. Des listes qui ne correspondent pas à celle adoptées par les instances nationales des Républicains et de l’UDI.

Dominique Reynié (Photo : MaxPPP)

Dominique Reynié (Photo : MaxPPP)

Certains Républicains le craignaient. Dominique Reynié l’a fait. D’après plusieurs sources concordantes, le candidat de la Droite et du Centre a « retouché » les listes qu’il a déposées en Préfecture.

La veille, lors d’un échange avec Nicolas Sarkozy, Dominique Reynié a donné sa parole d’honneur : il déposera les « bonnes » listes. Celles qui ont été votées (ou du moins validées) par les Commissions Nationales d’Investitures de LR et de l’UDI.

L’hypothèse d’un coup de force de Dominique Reynié circule depuis plusieurs mois. Les instances nationales des Républicains ont longtemps plaidé pour qu’un mandataire dépose les listes à la place de Dominique Reynié. A défaut, un responsable national de LR proposait de faire accompagner la tête de liste régionale par des hommes de confiance.

Dominique Reynié a toujours refusé ce dispositif. Il le juge insultant et même humiliant. C’est donc sans mandataire qu’il s’est rendu au guichet de la préfecture de Région.

Depuis, des doutes planent. La veille du dépôt, mercredi 4 novembre, des bruits insistants évoquaient une modification « sauvage » des listes départementales. Notamment dans l’Hérault. Les bruits se sont transformés en quasi-certitude. Dans ce département, le secrétaire départemental des Républicains Arnaud Julien, proche de Nicolas Sarkozy, a été purement et simplement exfiltré de la liste par Dominique Reynié.

Les instances nationales de LR ne confirment pas de manière sûre et certaine. Elles attendent une vérification qui doit intervenir dans les prochaines heures. Mais elles disposent d’informations indiquant une modification des listes électorales, ce que plusieurs responsables régionaux des LR confirment. 

Un responsable national de LR dit : « Si c’est définitivement vérifié, c’est une faute politique majeure. Dominique Reynié a donné sa parole à Nicolas Sarkozy ».

Les relations entre Dominique Reynié et Nicolas Sarkozy sont tendues. Elles vireraient à la guerre ouverte. D’après nos informations, la découverte d’un « tripatouillage » des listes départementales a déclenché une colère « volcanique » chez Nicolas Sarkozy, qui refuse désormais de prendre le candidat tête de liste au téléphone.

Dominique Reynié peut toujours retourner à la Préfecture pour corriger le tir et rectifier les listes.

Mais les dégâts politiques seraient énormes. Dominique Reynié est sur la sellette concernant son éligibilité. Il bénéficie du soutien de son parti dans cette affaire. Mais la violation des listes adoptées par les instances nationales de LR et de l’UDI serait vécue comme une véritable trahison.

La polémique autour de son éligibilité a fragilisé Dominique Reynié. Il doit son maintien à des considérations pratico-pratiques (engagement des frais de campagne, prêts bancaires). Dominique Reynié était déjà en délicatesse avec Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Lagarde. Une manoeuvre sur les listes départementales pourrait bien être le coup de trop.

Un débarquement est difficilement envisageable. Les délais sont très courts pour déposer une nouvelle liste et (maintenant que le dépôt en préfecture est effectué) Dominique Reynié verrouille juridiquement les choses.

Mais le politologue prépare déjà les législatives et lorgne sur une circonscription. Après le coup de Jarnac du dépôt des listes, Nicolas Sarkozy n’est pas prêt de lui octroyer une investiture.

Ce n’est pas cher payé vu le chaos que suscite, à Droite et au Centre, le comportement de Dominique Reynié.

Laurent Dubois.

[Décryptage] Affaire Reynié : un ancien préfet explique le dessous des cartes

Cet après-midi, jeudi 5 novembre, Dominique Reynié doit déposer sa liste en préfecture. Depuis lundi, les candidats se succèdent au guichet de la place Saint-Etienne, à Toulouse. Ils déposent le fameux formulaire CERFA. Mais, pour Dominique Reynié, ce n’est pas une simple formalité. Des doutes et une polémique entourent son éligibilité. Il a, sur la tête, l’épée de Damoclès d’un rejet de sa candidature. Comment va être géré son dossier ? Le préfet de Région, Pascal Mailhos, peut-il fermer les yeux ? Son contrôle va-t-il être réel ? Le représentant du Gouvernement peut-il recevoir des consignes politiques ? Un ancien préfet accepte de répondre à ces questions.

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Régionales 2015-D’après vous, quelle va-être l’attitude du préfet Mailhos face au dossier de Dominique Reynié ?

Sur le fond, je ne connais pas le dossier. Je ne vais donc pas m’exprimer sur le cas de Dominique Reynié. Je peux simplement rappeler les principes. Les préfets sont toujours très attentifs et vigilants pour contrôler la légalité. Surtout en période électorale, la tension est permanente. Des recours sont possibles et les gens sont en éveil.

Régionales 2015-Concrétement, que va-t-il se passer une fois le dossier déposé ? Il va sur le bureau du préfet Mailhos ? Il reste dans les services ? 

La procédure est la suivante pour tous les dépôts de candidature. Les services examinent et vérifient le dossier. En cas de difficulté ou de problème, ils le transmettent au préfet. Le préfet peut alors demander à la personne qui a déposé le dossier d’apporter des complèments pour le mettre en règle.

Régionales 2015-Un préfet peut-il fermer les yeux sur un dossier qui n’est pas en règle ?

A priori il ne peut pas fermer les yeux. Mais il peut y avoir un jugement en opportunité. Le préfet peut se dire que si le candidat est battu ou si le candidat est élu mais qu’il y a peu de risque de recours, on peut toujours laisser passer. Battu ou élu, le problème se règlera alors de lui-même. Une fois la campagne terminée, la tension retombe et l’attention tombe.

Régionales 2015-Le préfet peut-il recevoir des consignes politiques ?

(silence). Le préfet peut demander au gouvernement ce qu’il doit faire. Dans les dossiers sensibles, le préfet peut se tourner vers le ministère de l’Intérieur. Il peut recevoir consigne de laisser courir et on verra s’il y a des recours. Le gouvernement peut indiquer que politiquement une solution est préférable à une autre.

Propos recueillis par Laurent Dubois

 

 

De la théorie à la pratique, comment les deux régions préparent la fusion en coulisses

© MaxPPP

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Dès le 1er Janvier 2016, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon ne feront plus qu’une. Un vaste territoire, une région immense (plus grande que certains pays européens). Près de 7000 agents régionaux sont concernés par la fusion entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Depuis des mois, les services s’y préparent.

Dans les bureaux du Conseil régional de Midi-Pyrénées, dans chaque service, depuis des mois, les agents sont en contact au quotidien avec leurs homologues à Montpellier. Et pour faciliter le travail et le dialogue, on a fait appel aux nouvelles technologies : un serveur d’échanges de fichiers internes a été installé ainsi qu’un système de visioconférence. Chaque service a fait un état des lieux pour permettre les comparaisons et déterminer le travail de chacun à Toulouse et à Montpellier.

Le chantier est colossal : plus de 150 réunions techniques entre les deux régions ont été organisées depuis le mois de février (service après service) et des centaines de pages de dossiers ont été échangées pour mettre en place une stratégie commune. Aux transports, les deux services préparent ensemble la nouvelle convention qui doit être signée avec la SNCF et à l’Environnement, Midi-Pyrénées découvre par exemple la gestion des ports du littoral.

 

En vidéo, le reportage de Pascale Lagorce et Laurence Boffet :


Les services de la région Midi-Pyrénées préparent la fusion

Aux ressources humaines, des bilans « diagnostics» ont été faits dans chaque hôtel de Région, ils ont été comparés et des pistes d’harmonisation seront proposées.

3400 agents sont concernés par cette fusion en Midi-Pyrénées, presque autant en Languedoc-Roussillon avec des avantages différents dans chaque région. Cela nécessite donc des ajustements. Les syndicats des deux administrations avec les directions respectives se sont d’ailleurs rencontrés à plusieurs reprises. Les syndicats évoquent les inquiétudes des agents dans les deux régions face à cette réorganisation inédite notamment en termes de mobilité ou de compétences.

Après ce travail de fourmis des agents régionaux, ce sont les politiques qui auront le dernier mot. Dans les mois qui viennent, la nouvelle assemblée devra en effet décider du fonctionnement de la grande Région et de son administration.

Pascale Lagorce

Ce reportage sera diffusé et ce thème abordé dans un débat spécial Régionales de l’émission « La Voix est Libre » commune aux rédactions de France 3 Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon à l’antenne samedi 7 novembre à 11 heures.

03 Nov

Avis de tempête chez les communistes, alliés de Gérard Onesta

©PHOTOPQR/LE MIDI LIBRE ; PHOTOPQR / MIDILIBRE / SYLVIE CAMBON /  GERARD ONESTA / DEPUTE EUROPEEN / PARTI EUROPE ECOLOGIE LES VERTS / CANDIDAT A LA PRESIDENCE DE LA FUTURE GRANDE REGION LANGUEDOC ROUSSILLON ET MIDI PYRENEES / (MaxPPP TagID: maxnewsworldthree778503.jpg) [Photo via MaxPPP]

Géard Onesta © MaxPPP

Le bateau ne fait pas encore eau de toutes parts mais une brèche est ouverte dans la coque. Le bâtiment en question est celui de l’union entre la gauche du PS (PCF, Ensemble!, PG) et les écologistes, un projet commun « christophecolombement » nommé « Nouveau Monde », avec à la barre l’ex-député européen Gérard Onesta. Et l’iceberg qui vient de le faire tanguer porte le drapeau… à la faucille et au marteau.

Sa partie émergée, la seule visible actuellement, vient de certaines sections du PCF notamment en Haute-Garonne. A Verfeil, par exemple, à l’est de Toulouse, le secrétaire de la section communiste a exprimé publiquement ce que d’autres pensent encore tout bas : dans une lettre il explique que sa section « refuse de faire campagne pour la liste Onesta/Vieu » (NDLR : du nom de Marie-Pierre Vieu, cheffe de file régionale du PCF désignée par les instances nationales).

« Sur le fond, écrit-il, nous refusons d’entériner la nouvelle dilution du Parti dans un ensemble socio-démocrate quelle que soit la couleur arborée, rose ou verte. C’est tromper les communistes que de le leur faire croire. La liste Onesta ne représente en rien une émancipation de la social-démocratie, au contraire ». Nombre de communistes ne se reconnaissent pas dans la liste mais surtout dans les idées de leurs « partenaires » écologistes.

Sur la forme, les communistes de Haute-Garonne ont en travers de la gorge la « rétrogradation » de Dominique Satgé, cheffe de file désignée par les militants du département. Membre du conseil national du PCF, elle ne figure qu’en 8ème position sur la liste Onesta. Il y a bien un PCF aux premiers rangs, Christian Picquet (3ème), mais c’est un « communiste de fraîche date » : l’ancien de la LCR, fondateur de la Gauche Unitaire et conseiller régional sortant, a dissous son mouvement dans le PCF… le 8 septembre dernier !

Dans les 10 premiers de la liste de Haute-Garonne, on compte 5 EELV, 2 PCF, une « société civile » et une représentante du mouvement « Ensemble! ». Sachant qu’entre les deux tours, lors de la probable fusion avec la liste de Carole Delga, quand les places éligibles coûteront cher, les écologistes seront en position de force par rapport à leurs partenaires.

« Ensemble! », représentée en Haute-Garonne par l’ex-dirigeante du NPA Myriam Martin, est aussi dans le collimateur des communistes qui ne s’expliquent pas pourquoi celle-ci a décroché la deuxième place sur la liste départementale. « On ne peut pas parler de rassemblement non plus avec des personnalités et des groupes qui ne représentent quasiment rien et qui posent comme préalable l’effacement du PCF », écrit le secrétaire de section PCF de Verfeil.

Ambiance !

F. Valéry