12 Nov

Gérard Onesta dénonce la présence d’une ancienne candidate FN sur la liste de Christophe Cavard

A chacun ses tensions. A droite, les relations entre l’UDI et Dominique Reynié sont orageuses depuis la violation des accords entre Républicains et Centristes. A gauche, l’atmosphère entre « partenaires » est également électrique. Gérard Onesta « sulfate » publiquement le PS. Raison de la discorde : une accusation de téléguidage d’une liste-torpille. A l’occasion d’un meeting à Montpellier, le ton monte d’un cran. Le leader de « Nouveau Monde » attaque frontalement la liste Cavard. Une liste qu’il accuse d’être instrumentalisée par le PS et dénonce la présence d’une ancienne candidate du Front National.

Gérard Onesta

Gérard Onesta

Jeudi 12 novembre, le PS de Haute-Garonne adresse un rappel à l’ordre à Gérard Gnesta dans un communique de presse  :

« Nous appelons Gérard Onesta à faire preuve de mesure dans ses propos. Ces méthodes, d’un autre temps, sont à l’opposé de notre conception du combat politique ».

Cette réaction (cinglante) fait suite à une interview dans laquelle Gérard Onesta déclare que « Carole Delga ne sera pas présidente de Région ». Ce n’est pas la première fois que le leader de « Nouveau Monde » décoche cette flèche « empoisonnée ». Depuis plusieurs jours, Gérard Onesta accuse le PS d’avoir monter une « vraie-fausse » liste pour fragiliser le vote « écolo-citoyen ». Une liste « drivée » par le député du Gard ex-EELV, Christophe Cavard.  Gérard Onesta a interpellé plusieurs fois Carole Delga à ce sujet. Au téléphone mais également en tête-à-tête. Malgré des piques publiques, le contact n’est pas rompu.

Christophe Cavard, député du Gard et tête de liste régionale "Bien Commun"

Christophe Cavard, député du Gard et tête de liste régionale « Bien Commun »

Mardi 10 novembre, après un débat organisé par la Jeune Chambre Economique de Toulouse, la candidate socialiste et l’élu Vert ont abordé la polémique qui fâche et qui fait tâche.Le 3 novembre dernier, à l’occasion de sa dernière Assemblée Plénière, Martin Malvy a joué les conciliateurs. Le président de Midi-Pyrénées a essayé de convaincre Gérard Onesta de la bonne foi de Carole Delga. Martin Malvy a martelé que Carole Delga ne cautionne aucune basse manœuvre.

Malgré ces approches « diplomatiques », Gérard Onesta ne décolère pas. Le contact n’est pas rompu avec Carole Delga. Mais il reste persuadé que le patron des élections au PS, Christophe Borgel, tire des grosses ficelles. Le député de Haute-Garonne rembourserait le service rendu en assurant en 2017 une circonscription au député du Gard, Christophe Cavard.

Dans l’entourage de Gérard Onesta, la ligne est tranchante :

« La liste Cavard vise uniquement à nous faire perdre des points. On va les récupérer sur la bête et taper sur le PS ».

Lors de son meeting à Montpellier, jeudi 12 novembre, Gérard Onesta continue sa « guérilla ». Mais il ne vise plus directement le parti socialiste. Il cible l’objet du « délit » : la liste Cavard. A la tribune, Gérard Onesta a révélé qu’une des candidates de Christophe Cavard (numéro 2 dans les Pyrénées-Orientales) est une ancienne candidate du Front National.

Le site du ministère de l’Intérieur conserve effectivement la trace d’une candidature de Dominique Gazo sous l’étiquette « Canet Bleue Marine » aux élections municipales de 2014.

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Du côté du Front National, on confirme que la colistière de Christophe Cavard « est bien passée par les rangs du FN ». Après, d’ailleurs, un passage au PS et une candidature aux cantonales sous Christian Bourquin, l’ancien président de Région.

Contacté par téléphone, Louis Aliot déclare :

« Elle a été virée car elle tenait des propos vraiment borderline ».

Infréquentable au Front National, Dominique Gazo a donc trouvé refuge sur la liste « Bien Commun » de Christophe Cavard. Les révélations de Gérard Onesta tombent au moment ou Manuel Valls plaide pour une fusion des listes LR et PS en cas de péril FN. Mais, malgré ce contexte sensible, il n’est pas évident que le « déballage » public du leader de « Nouveau Monde » déclenche une tempête politique et conduise à une « disparition » de la liste Carvard.

D’ailleurs, une « rétractation » constituerait un aveu public. L’aveu que la liste Cavard est à la solde du PS. Concrètement, Gérard Onesta peut juste obtenir une déstabilisation de la liste Cavard. Des colistiers de « Bien Commun » risquent d’être troublés et de demander des comptes.

En revanche, le geste accusateur de Gérard Onesta, en plein meeting, démontre une détermination totale.

Des accusations publiques, on passe à la guerre ouverte.

Une guerre éclair puisque Gérard Onesta annonce la fin des hostilités. Il estime avoir tout dit. Le leader de Nouveau Monde ne veut pas en rajouter.

Du côté de Christophe Cavard, la réplique n’a pas tardé. Dans un communiqué de presse, il lance la contre-offensive.

Gérard Gnesta a dépassé toutes les limites. Soit l manque totalement de sang-froid, et se réfugie dans une agressivité inquiétante pour la suite, soit il a délibérément adopté une stratégie du mensonge et de la diffamation et il sombre dans les méthodes des démagogues et des populistes qu’il prétend combattre. Cette diffamation permanente doit cesser !

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Exclusif : les fréquentations néo-nazies d’un colistier de Jean-Claude Martinez

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Le poids des mots et le choc d’une photo. Jean-Claude Martinez déclare à l’AFP que sa liste pour les Régionales, « Force France Sud » n’est « pas d’extrême-droite ». A moins de considérer que les nostalgiques du IIIème Reich sont de gauche, Jean-Claude Martinez a un problème de cohérence entre ses paroles et la composition de sa liste.

CaptureEn effet, un de ses colistiers en Haute-Garonne, Frank Pech fréquente le milieu néo-nazi. Pour preuve, une photo prise (le 5 mai 2012) dans un « haut lieu » de l’extrême-droite toulousaine : une auberge toulousaine dont le nom fleure bon la culture germanique et où celui qui figure en 20ème place sur la liste haut-garonnaise est bien entouré.

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Autour de la table, on trouve deux figures nationales de l’extrême droite française : Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac.

1651763Ce dernier, originaire de Rhône-Alpes, est un ancien membre du Front National. Il a été exclu suite à la diffusion d’une photo le montrant en train de faire le salut nazi. L’affaire a fait la Une des médias.

Sa présence à Toulouse en mai 2012 est « normale ». La photo que s’est procurée France 3 immortalise une réunion entre le mouvement que présidait à l’époque, Alexandre Gabriac (Jeunesses Nationalistes) et une autre mouvance (Œuvre Française) dont le leader est également autour de la table, Yvan Benedetti.

Depuis la prise du cliché (sur lequel on retrouve les « bons » vieux symboles de l’extrême droite : croix celtique et polos Fred Perry), le mouvement d’Alexandre Gabriac a été dissous par le ministère de l’Intérieur. Le 5 juin 2013, un militant d’extrême-gauche, Clément Méric, est tué lors d’une rixe avec un groupuscule de nationalistes.

Suite à cet épisode sanglant (qui a secoué toute la France), Manuel Valls décide de dissoudre « Jeunesses Nationalistes ». A la sortie du conseil des ministres, il justifie sa décision : « Jeunesses Nationalistes propage la haine et la violence et rend hommage à des Waffen SS et à des miliciens ».

Le co-listier de Jean-Claude Martinez ne fréquente pas vraiment des « boys scouts ».

Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti sont les plus connus. Alexandre Gabriac est même une vraie « vedette » médiatique. Plusieurs chaines de télévisions lui ont consacrés différents reportages. En mars 2015, une condamnation à de la prison ferme a, d’ailleurs, de nouveau braqué les projecteurs sur Alexandre Gabriac. Mais, lors de la réunion de mai 2012, on trouve également des « célébrités » locales.

Pierre-Marie Bonneau est un avocat toulousain bien connu. Surnommé « Pilou », d’après un de ses amis, il lui arrive d’agrémenter ses dîners avec des discours d’Hitler. Dans sa jeunesse, des bruits insistants (alimentés par l’intéressé lui-même) circulaient, à la Faculté de droit, sur ses accointances pour l’extrême-droite. Depuis son inscription au barreau, il lui arrive « seulement » de défiler à Paris derrière la banderole des « Jeunesses Nationalistes ».

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Un autre convive a du faire de la route avant de rejoindre le colistier de Jean-Claude Martinez et ses camarades.

aurélien-rouanetMazamétain d’origine, membre du Bloc Identitaire, Aurélien Rouanet est une jeune « ordinaire ». Il a un compte Facebook. Un compte sur lequel il affiche son goût pour la Croix de Fer (une médaille militaire allemande) et défend la race aryenne.

Jean-Claude Martinez n’est pas responsable des fréquentations de son colistier. Mais il peut difficilement plaider l’ignorance. Franck Pech ne vient pas de nulle part. Comme Jean-Claude Martinez, il a adhéré, après avoir quitter le FN, au parti de Carl Lang : le Parti de France.

De plus, le fait d’intégrer sur des listes électorales une personne n’est pas neutre. C’est un véritable choix politique. Un co-listier n’est pas une personne croisée dans le bus. La tête de liste est censée connaître ses recrues.

Pour expliquer le décalage (flagrant) entre le discours et les actes de Jean-Claude Martinez, il reste une piste. Visiblement, pour le candidat aux Régionales, l’extrême-droite débute à la droite des «néo-nazis».

Laurent Dubois

Mise à jour du 13 novembre – A la suite de la parution de cet article Franck Pech nous a fait parvenir un message où il indique : « Je ne suis pas néo-nazi (…) J’ai effectivement participé à un repas, suite à l’invitation de mon avocat Maître Pierre-Marie Bonneau. J’ai été pris en photo à mon insu et cette exploitation est déplorable d’autant que les membres de ma famille ont payé un lourd tribut à la défense de la France en 14-18, 39-45 et en Indochine. Donc ne me traitez pas de néo-nazi ».

Nous précisons que M. Pech n’a pas été « traité » de néo-nazi par cet article mais que, comme les lecteurs s’en sont aperçus, nous avons simplement montré que ce colistier de Jean-Claude Martinez avait des « fréquentations néo-nazies ». Ce que nous maintenons.

11 Nov

Affaire Reynié : Manuel Valls « sauve » le candidat Républicain

Mardi 10 novembre, le ministère de l’Intérieur a enregistré la candidature de Dominique Reynié. D’après nos informations, cette décision ne repose pas sur une analyse juridique. C’est une validation politique, prise au plus haut niveau de l’Etat. Celui de Matignon et de Manuel Valls.

Une note technique est en cours de rédaction, dans les services de la place Beauvau, depuis le lundi 9 novembre. Elle n’était pas terminée au moment de l’officialisation de la candidature de Dominique Reynié, le 10 novembre en fin d’après-midi.

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Fin du suspens. Depuis le 22 octobre et les révélations du site de France3 Midi-Pyrénées, le doute planait sur « l’inégibilité » du candidat Républicain. Officiellement le dossier est clos. Mais l’affaire est loin d’être terminée. Le mercredi 11 novembre, le lendemain de l’officialisation de la candidature de Dominique Reynié, le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde déclare, dans les colonnes d’un quotidien régional : «d’autres (NDLR : membres de l’UDI) voulaient le poursuivre devant les tribunaux en raison du caractère discutable de son éligibilité ».

Drôle d’ambiance. La préfecture est censée avoir « soldé » les doutes en se livrant à un examen rigoureux du dossier Reynié. Quelques heures après le verdict, la suspicion refait surface.

On peut toujours réduire les propos du président de l’UDI à de l’acharnement politico-médiatique. Mais un fait est troublant. Le ministère de l’Intérieur n’a pas pu appuyer sa décision sur une expertise juridique.

D’après nos informations, ce n’est pas le préfet qui a pris la décision. D’ailleurs, c’est une bonne chose pour lui. Un haut responsable de droite a eu la maladresse d’avoué : « Je connais bien Mailhos, il va arranger cela et nous trouver une solution ». Le fait que Paris ait pris la main va éviter un procès d’intention au préfet de Région.

L’affaire Reynié a pris une dimension nationale depuis la fin de la semaine dernière.

Un échange téléphonique entre Manuel Valls et un responsable régional de premier plan a eu lieu. Mais le dossier est véritablement «remonté » à Paris le lundi 9 novembre.

La procédure était prévisible. Et même normale.

Ce qui l’est beaucoup moins, c’est que la validation de la candidature Reynié ait été faite sans que l’expertise juridique soit achevée. Le préfet de Région aurait dû s’appuyer sur une note technique de Beauvau. D’après un ancien haut fonctionnaire, « jamais le préfet n’aura pris la décision sans se couvrir. La décision a été prise par sa hiérarchie et, vu la nature du dossier, le ministre de l’Intérieur n’a pas tranché sans en avoir référé à Valls ».

Bref, les considérations d’opportunité et politiques ont pris le dessus.

Il faut dire qu’elles étaient lourdes. Une invalidation de Dominique Reynié aurait pu priver la droite d’une participation aux Régionales. En effet, le dépôt d’une nouvelle liste était impossible. Le guichet de la préfecture est fermé depuis le 9 novembre midi.

Evidemment, une gestion en amont aurait évité cette impasse. Depuis une quinzaine de jours toute la presse nationale et régionale parle de l’affaire Reynié. De nombreuses pièces sont sur la place publique. Il était parfaitement possible d’anticiper et d’éviter une situation ubuesque.

Dominique Reynié (Photo : MaxPPP)

Dominique Reynié (Photo : MaxPPP)

Un candidat est soupçonné d’être inscrit frauduleusement sur les listes électorales. Mais, sans avoir expertisé le dossier, on le laisse participer à un scrutin qui concerne des millions d’électeurs, sur un territoire aussi étendu que l’Autriche.

Malgré des clignotants au rouge, les pouvoirs publics ont attendu la toute dernière ligne droite pour ouvrir le dossier Reynié. Un dossier qui pourrait conduire 4 millions d’électeurs à revoter et qui pourrait coûter plusieurs millions d’euros à l’Etat en frais électoraux.

Sans parler d’un terrible discrédit sur les deux principaux partis du pays : un gouvernement socialiste totalement dépassé et qui laisse « passer » et des Républicains « frivoles » incapables de contrôler le sérieux de ses candidats. Belle idée pour faire monter un FN !!

Sur le fond, le dossier n’est pas évident.

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Le cas Reynié est inédit. A la différence des autres élections, le scrutin des Régionales se déroule sur des bases départementales. Une éventuelle déclaration d’inégibilité (par les tribunaux, après le scrutin) serait limitée à Dominique Reynié. C’est la thèse d’un haut responsable de la droite et de plusieurs personnalités socialistes.

Mais, pour plusieurs avocats, un membre du Conseil d’Etat et d’autres responsables politiques, le fait que Dominique Reynié soit une tête de liste régionale va forcément influencer le scrutin et conduit fatalement (conformément à une jurisprudence constante) à une annulation de l’élection.

Dominique Reynié risque de passer à la postérité dans les manuels de droit électoral.

Ces incertitudes n’auraient pas dû se conclure par un : « on laisse passer et on verra en cas de recours ».  Elles devaient conduire à l’application d’un principe de précaution avec une véritable expertise.

Heureusement, il reste un filet de sécurité. Manuel Valls peut toujours appeler un à un tous les requérants qui pourraient porter l’affaire Reynié en justice.

Il peut commencer par téléphoner au sénateur Jean-Pierre Grand. Le parlementaire a toujours déclaré publiquement qu’il sera le premier à déposer un recours, le 14 décembre au matin.

Laurent Dubois

 

 

 

10 Nov

11 listes validées, les Ecologistes-Catalans retoqués

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Il n’en reste finalement plus que onze. Ce mardi soir le Ministère de l’Intérieur a publié la liste des candidats validé pour les élections régionales des 6 et 13 décembre prochains en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

12 listes avaient été déposées en préfecture de région à Toulouse mais seules 11 ont été finalement validées par les services de l’Etat. La liste « Ecologistes, Citoyens, Catalans », déposée presque à la dernière minute lundi à 10 heures (alors que le guichet d’enregistrement fermait à midi) n’a pas été validée par le ministère. Cette liste était portée par le Catalan Jordi Vera avec Convergence Démocratique de Catalogne (CDC), l’Alliance Ecologiste Indépendante (AEI) et l’Union des Forces Citoyennes et Républicaines (UFCR). Le chef de file régional était l’écologiste Nicolas Cazian. 

Un problème de parité

Selon nos confrères de Midi Libre, le problème concernant cette liste se situe en Haute-Garonne où la parité n’a pas été respectée, trois hommes se suivant dans les 30èmes place. Les mandataires de la liste devraient déposer un recours devant le tribunal administratif qui a deux jours pour se prononcer.

D’ailleurs le site internet du Ministère de l’Intérieur précise ce mardi soir que « ces listes peuvent néanmoins être amenées à évoluer puisque les dernières candidatures déposées sont en cours de vérification auprès des services du représentant de l’État dans la région. Après ce contrôle, les listes régulières en la forme et sur le fond sont définitivement enregistrées et un récépissé attestant de l’enregistrement de la liste est alors délivré au plus tard le vendredi 13 novembre 2015 à 12 heures. Si tel n’est pas le cas, la liste est rejetée, le refus d’enregistrement devant être motivé ». 

Le cas Reynié interroge le ministère… in extremis

D’après nos informations, les services de la place Beauvau ont hésité jusqu’à la dernière minute pour valider la liste LR conduite par Dominique Reynié. Au plus haut sommet de l’Etat, un doute subsiste sur l’éligibilité du candidat tête de liste régional. Mais l’invalidation de sa liste à la dernière minute aurait été ressentie comme une agression par le parti des Républicains, alors dans l’impossibilité de déposer une nouvelle liste. Le gouvernement a donc pris le risque d’une possible annulation par la justice après l’élection, le dépôt d’un recours ne faisant aucun doute.

En attendant que le sort de la liste Ecologistes, Citoyens, Catalans soit définitivement fixé, les 11 candidats entre lesquels les 4,5 millions d’électeurs de la future grande région sont donc par ordre alphabétique du nom de la tête de liste régionale :

  • Louis Aliot (FN)
  • Christophe Cavard (Le Bien Commun / DVG)
  • Carole Delga (PS/PRG/MRC)
  • Gilles Fabre (Nouvelle Donne)
  • Yvan Hirimiris (UPR)
  • Damien Lempereur (Debout la France)
  • Jean-Claude Martinez (Force France Sud)
  • Gérard Onesta (EELV/FDG/Ensemble!/Occitanistes)
  • Dominique Reynié (LR/UDI)
  • Philippe Saurel (Citoyens du Midi / DVG)
  • Sandra Torremocha (Lutte Ouvrière)

Chaque liste comporte 158 noms de titulaires et 26 de suppléants.

F. Valéry avec L. Dubois

Jean Jaurès, ce symbole que les candidats aux élections régionales se disputent

Depuis quelques années, les hommes et femmes politiques nationaux ou régionaux se disputent (de nouveau) l’héritage de Jean Jaurès. Les élections régionales 2015 n’échappent pas à la règle.

Philippe Saurel et ses colistiers à Carmaux (Photo : Rémy Gabalda / AFP)

Philippe Saurel et ses colistiers à Carmaux (Photo : Rémy Gabalda / AFP)

Philippe Saurel, le maire de Montpellier et candidat « Citoyens du midi » aux élections régionales, était à Carmaux (Tarn) ce mardi 10 novembre pour lancer officiellement une campagne déjà bien entamée en compagnie de ses colistiers. Carmaux… Un hasard ? Certainement pas. Le maire de Montpellier a choisi la commune de Jean Jaurès, celle dont le héros socialiste fut le député, celle de ses batailles homériques en faveur des mineurs.

Socialiste ? Philippe Saurel, qui a été exclu du PS, a sa propre vision du socialisme : « Je ne suis pas animé ni par la vengeance, ni par la haine, ni par la jalousie. C’est la volonté d’affirmer que le socialisme c’est une chose et que le parti socialiste en est une autre ». D’ailleurs l’intéressé se revendique de Jaurès (et de quelques autres) mais pas du socialisme dans son propre ouvrage : « Je suis un tiers issu de Jaurès, un tiers bonapartiste et le dernier tiers anarchiste, écrit-il dans « Réparer la République » (éditions Privat). Pour Jaurès, Philippe Saurel retient « l’humanisme et l’esprit de coopérative ». Plus Jaurésien au sens historique, que socialiste au sens actuel. Il n’est pas le premier dans ce cas.

VIDEO / le reportage à Carmaux de France 3 Tarn :


L’exemple le plus frappant ces dernières années, c’est celui de Nicolas Sarkozy en 2007. Lors de la campagne de l’élection présidentielle face à Ségolène Royal, le futur chef de l’Etat revendique l’héritage de Jean Jaurès: « Quand Jaurès parle du travail dont la gauche ne parle plus, quand Jaurès propose une politique de l’éducation qui est le contraire de ce que la gauche prône depuis 40 ans, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas parler de Jaurès pour dire à la gauche pourquoi avez-vous oublier ce grand homme ? »

Nicolas Sarkozy donc, une partie de la droite également dans son sillage mais aussi le Front National se sont successivement attribués l’héritage du célèbre Tarnais. Le Front National, cela peut surprendre. Mais Louis Aliot, le tête de liste en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, se défend de tout pillage des idées ou du symbole de Jean-Jaurès. « Jaurès appartient à tout le monde, expliquait-il à Carmaux le 18 avril dernier lors du lancement de sa caravane des oubliés de la ruralité. Il appartient à l’histoire de France, et il n’appartient pas qu’à un parti politique, qu’à une famille politique, surtout lorsqu’on sait que cette famille politique, la gauche, a conduit la France au désastre (…) Nous ne sommes pas là pour piller une mémoire, accaparer un symbole, mais pour défendre des idées« .

Louis Aliot (FN) devant la statue de Jaurès à Carmaux le 18 octobre.

Louis Aliot (FN) devant la statue de Jaurès à Carmaux le 18 octobre (Photo : Rémy Gabalda / AFP)

Les idées de Jaurès défendues par le FN ? Cela fait bondir la candidate socialiste Carole Delga. Le même jour que Louis Aliot, elle était à quelques kilomètres de là, à la fête de la rose du Tarn, dénonçant une « obscénité« . « Je veux dire ici, solennellement, avait-elle expliqué, que si Jean Jaurès appartient à la France, il y a quand même une obscénité particulière à ce que ceux qui l’ont tué trois fois viennent ici à Carmaux revendiquer son héritageIls falsifient l’histoire sur les lieux même où il l’avait écriteMettre Jean Jaurès, l’homme de paix par excellence, à la devanture de cette petite boutique familiale de haine est pour moi, pour nous, une obscénité« . 

Carole Delga dans le Tarn en septembre (Photo : Rémy Gabalda / AFP)

Carole Delga dans le Tarn en septembre (Photo : Rémy Gabalda / AFP)

N’en déplaise à ces candidats, la dispute porte aujourd’hui davantage sur le symbole que sur les idées. Se revendiquer de Jaurès c’est vouloir se rapprocher des ouvriers quand les politiques se voient reprocher de ne s’intéresser qu’aux élites. Se revendiquer de Jaurès, c’est aussi un moyen d’affaiblir le camp adverse, de provoquer une réaction, d’avoir la main sur l’agenda de la campagne.

Mais une chose est sûre. L’élection des 6 et 13 décembre prochain ne se jouera pas sur ces idées ou même sur ces quelques mètre carrés autour de la statue du « commandeur » au centre-ville de Carmaux. La figure tutélaire ne pourra pas protéger tous les candidats des foudres du suffrage universel.

Fabrice Valéry

L’UDI maintient son logo mais autorise ses responsables locaux à ne plus soutenir Dominique Reynié

Le bureau exécutif de l’UDI vient de rendre sa décision. Dominique Reynié conserve le logo UDI. Mais précision très centriste :  » un responsable local peut dire qu’il ne soutient pas Dominique Reynié. Il ne subira aucune sanction sauf s’il appelle à voter PS, FN ou autre ».

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Les mots employés lors du Bureau Exécutif (et qui sont retranscris dans un compte-rendu publié ci-dessous) sont sévères. Les instances nationales de l’UDI parlent même du souhait, exprimé par plusieurs responsables centristes, d’un retrait de l’investiture dont bénéficie Dominique Reynié.

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Malgré un constat clair et précis, le bureau exécutif de l’UDI ne fait pas ce que prédisaient des Centristes : un retrait du logo.

Jean-Christophe Lagarde, après avoir menacé de sanctions Dominique Reynié dégaine une sacrée formule : un soutien sans soutien. Les instances nationales de l’UDI soutiennent Dominique Reynié. Mais elles ferment les yeux si certains de ses membres refusent de soutenir le même Dominique Reynié.

C’est bientôt l’époque du prix de l’humour politique. Les Centristes viennent peut-être de gagner un ticket pour le podium.

Gérard Onesta aurait pu bénéficier du soutien des centristes. Malheureusement, à cause d’une impitoyable fermeté, des sanctions pourraient tomber sur des anti-Reynié qui trouveraient refuge chez les Ecolos. Cela n’empêche pas Gérard Onesta de réagir : « heureusement le ridicule ne tue pas autrement cette campagne serait un génocide ». Du côté de l’UDI, un responsable régional, est sur le même ton : « c’est du grand guignol ». Un autre lance un cri du cœur : « c’est du grand n’importe quoi. Je suis anéanti ».

Laurent Dubois

 

09 Nov

L’UDI se prépare à retirer le logo UDI à Dominique Reynié

Le feuilleton n’en finit pas. Depuis le jeudi 5 novembre, Dominique Reynié est sur le devant de la scène politico-médiatique. Chaque journée qui passe apporte son lot de rebondissement au sujet de son « coup de force » sur la composition de sa liste pour les Régionales. Après 6 jours de péripéties un nouvel épisode va se dérouler mardi 10 novembre. Le bureau exécutif de l’UDI doit se pencher sur le cas de Dominique Reynié. Des mesures de « représailles » sont à l’ordre du jour. Après l’hypothèse d’un éventuel retrait de l’investiture, on se dirige vers un retrait du logo UDI. D’après une source centriste, 80% des membres du « burex » sont favorables à cette sanction.

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Samedi 7 novembre, la presse nationale a répercuté le « recadrage » de Nicolas Sarkozy en plein Conseil National des Républicains. Deux jours plus tard, lundi 9 novembre, France Info évoque des possibles sanctions, après les élections, contre le trublion Reynié. Demain, mardi 10 novembre, c’est au tour de Jean-Christophe Lagarde et des instances nationales de l’UDI de réagir.

Le bureau exécutif de l’UDI va se réunir à partir de 12 heures 30. L’ordre du jour ne mentionne pas expressément le cas de Dominique Reynié. Mais il va être évoqué lors de la séquence dédiée aux élections régionales.

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Depuis la découverte d’une modification unilatérale des listes départementales dans l’Hérault, Jean-Christophe Lagarde ne décolère pas. Un de ses plus proches soutiens, Joseph Francis, a été rétrogradé et un membre de l’UDI 34, Olivier Oddi, a été carrément débarqué. Une « place 13 UDI » s’est transformée en Modem. Sans parler d’une 8ème position qui était réservé à l’UDI et qui est repoussée à la 12ème place.

Bref, Dominique Reynié ne respecte pas les accords signés entre Jean-Christophe Lagarde et Nicolas Sarkozy. Le président de l’UDI ne veut pas laisser passer cet affront. Lundi 9 novembre, en fin d’après-midi, l’hypothèse d’un retrait de l’investiture UDI circule. Dans les rangs centristes, la publication d’un communiqué de presse allant dans ce sens est évoqué.

Ce scénario laisse sceptique.

Dominique Reynié a déposé ses listes en préfectures. Les candidats UDI sont dessus. Le guichet préfectoral est fermé depuis le lundi 9 novembre midi. Impossible de retirer des candidats qui, de toute manière, n’auraient pas forcément envi de quitter le navire.

En revanche, le retrait du logo UDI est plus réaliste. Cette solution est prévue pour le Morbihan. Une autre région dans laquelle les accords électoraux ne sont pas respectés.

D’ailleurs, dans l’Aude, le président départemental de l’UDI prépare une action en justice qui vise à retirer le logo UDI à Dominique Reynié. Jean-Christophe Lagarde n’a pas décroché son téléphone pour dissuader son responsable départemental. Le risque d’une démission de plusieurs membres du bureau de l’UDI11 (9 sur 14) a peut-être pesé dans la balance. Mais le soutien (implicite) de Jean-Christophe Lagarde peut s’expliquer autrement : l’initiative audoise anticipe ce qui va se produire au niveau national.

Un retrait du logo aurait des conséquences  pratiques. Dominique Reynié n’utilise pas de logo de partis sur son journal de campagne. Des militants regrettent d’ailleurs cet « oubli ». En revanche, sur des affiches électorales, le sigle de l’UDI apparaît effectivement. Même chose sur le site du candidat.

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Un retrait aurait un triple impact.

Financier. Du matériel de campagne siglé « UDI » risque de finir au panier. Cela peut occasionner des frais d’imprimeries supplémentaires. Le budget de campagne de Dominique Reynié est très serré et la tête de liste régionale veille sur le moindre euro. La sanction de l’UDI peut lui coûter de l’argent. La décision de Jean-Christophe Lagarde risque de devenir une sorte d’amende.

Politique. Le politologue a pris sa carte « Les Républicains » après son investiture. La perte du label UDI le renvoie à une seule chapelle. La perte du logo UDI contredit l’image d’ouverture et d’homme au dessus des partis que veut renvoyer Dominique Reynié.

Electoral. Depuis la fin octobre et une polémique autour de son éligibilité, Dominique Reynié est plongé dans une série noire. A moins d’un mois du scrutin, la décision de l’UDI ferait tanguer à nouveau la galère. 

A l’annonce d’une prochaine et possible sanction de la part de l’UDI, un élu Républicain a eu un cri du cœur : « ils ont plus de c…que nous. Les centristes ne se laissent pas faire ». La confirmation d’un « simple » retrait du logo UDI risque de refroidir ce membre de LR.

La perte d’un logo est évidemment moins forte et spectaculaire que le retrait d’une investiture. Mais c’est loin d’être anecdotique.

 

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

 

 

 

Affaire Reynié : une décision connue d’avance

La liste Reynié est validée. Pour un des colistiers du politologue, c’est fait. Les doutes sont balayés. La polémique autour de l’éligibilité de Dominique Reynié est close. Sur son compte Twitter, Stéphan Rossignol (maire de la Grande-Motte et tête de liste départementale dans l’Hérault) est catégorique. Le préfet a mis un coup de tampon et d’arrêt à une affaire qui secoue les Régionales depuis plus de 15 jours.

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Visiblement, Stephan Rossignol est bien informé. La validation des listes sera officialisée mardi 10 novembre par le ministère de l’Intérieur. Le colistier de Dominique Reynié a posté son tweet le…6 novembre c’est-à-dire 4 jours avant la décision des services de l’Etat.

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Deux hypothèses. Stephan Rossignol fait de la communication avec une « grosse ficelle » et confond volontairement « dépôt » et « validation ». Dominique Reynié a bien déposé sa liste le 6 novembre (et obtenu à ce titre un récépissé). Mais, la validation intervient postérieurement et elle est formalisée par la publication des listes.

Stephan Rossignol occulte peut-être volontairement ces évidences. En pleine tempête politico-médiatique, le soutien héraultais de Dominique Reynié fait de l’intox pour défendre Dominique Reynié. Il est dans son rôle.

Mais il existe une seconde hypothèse. La belle assurance de Stephan Rossignol peut reposer sur des informations ou des garanties. Cette version des faits ne renvoie (absolument) pas à une quelconque théorie du « complot ». Elle repose sur un faisceau d’éléments.

Un premier point peut susciter une interrogation. Stephan Rossignol est un proche d’Alain Marleix. Ce dernier, ancien secrétaire d’Etat aux Collectivités, peut parfaitement avoir une ligne directe avec le préfet Mailhos et la place Beauvau. Alain Marleix, avant d’entrer dans le gouvernement Fillon, a longtemps travaillé au ministère de l’Intérieur. Notamment auprès de deux anciens « 1er flics de France » : Charles Pasqua et Claude Guéant.

Alain Marleix

Alain Marleix

La proximité entre Stephan Rossignol et le très influent Alain Marleix lui a-t-elle permis de recueillir des assurances ou simplement des informations ?

Une chose est certaine. Stephan Rossignol n’est pas le seul à penser que le préfet va valider la candidature de Dominique Reynié. Des responsables nationaux de droite comme de gauche estiment que la candidature du candidat de la droite et du centre va « passer ». Tous sont sceptiques sur l’éligibilité de Dominique Reynié. Certains évoquent même une future sanction devant les tribunaux, après le scrutin. Mais il existe un consensus qui dépasse les frontières partisanes

Un parlementaire de gauche déclare, en exigeant le OFF : « il ne faut pas que le préfet nous le change. Il nous va très bien. Le préfet va se contenter de son attestation sur les listes électorales et on verra après ».

D’après nos informations, c’est le même discours du côté de Matignon. Affaibli politiquement, le candidat Reynié est considéré comme un…excellent candidat. Il déroule un tapi rouge pour la gauche. De surcroit, son maintien permet d’éviter un cataclysme politique (un débarquement d’urgence) qui dynamiterait la droite et renforcerait le Front National.

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Un responsable du PS refuse « de mettre les doigts là-dedans, pas question de donner l’impression d’un tripatouillage ». Mais, du bout des lèvres et avec beaucoup de retenu, il reconnaît que « le préfet aurait une bonne idée en enregistrant la candidature de Dominique Reynié ».

Parlementaires ou élus locaux, responsables nationaux et régionaux, de nombreux socialistes sont sur la ligne « Rossignol ». Dominique Reynié peut se rassurer. La foudre ne devrait pas tomber.

A droite, un haut responsable des Républicains est également confiant. Il pense que « le préfet ne va pas bouger. Ensuite si Dominique Reynié est déclaré inéligible, il n’y a pas de risque d’annulation du scrutin, c’est seulement lui qui sera concerné ».

Ce dernier point est essentiel.

Les doutes sur l’éligibilité de Dominique Reynié sont largement partagés dans les rangs de la droite et de la gauche. Un élu socialiste est persuadé que « ça ne passe pas ». Un grand élu local de gauche pense la même chose et ne s’en cache pas. Il le répète à ses interlocuteurs. Y compris en plein Conseil Régional.

Des maires ruraux interpellent, sur un marché ou au téléphone, les représentants de la droite et du centre. Notamment sur le thème : comment se fait-il que Dominique Reynié ne présente pas une taxe d’habitation ou foncière ?

Mais, dans la majorité des cas, un leitmotiv revient : l’annulation du scrutin n’est pas en jeu. Ce sentiment ne fait pas l’unanimité. Certaines voix estiment, au contraire, qu’une (éventuelle) déclaration d’inéligibilité de Dominique Reynié pourrait conduire à un nouveau vote des 4 millions d’électeurs de la Région.

Cette dispute juridico-politique entre les tenants de l’annulation et les défenseurs d’un scénario « minimaliste » (seul Dominique Reynié risque une « inéligibilité ») va rapidement être purgée.

L’enregistrement de la candidature de Dominique Reynié « soldera » le sujet. En effet, il est difficile d’imaginer que Manuel Valls et le préfet Mailhos valident un candidat qui pourrait conduire à de nouvelles élections régionales.

C’est toujours possible. Mais ce serait une véritable bombe à retardement.

Laurent Dubois

12 listes (et 2208 candidats) aux régionales en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon ?

Alors que la période de dépôt en préfecture des listes aux élections régionales s’est achevée ce lundi 9 novembre à midi, on commence à y voir plus clair dans l’éventail des candidats. Une douzaine de listes a été déposée en préfecture de région à Toulouse.

© AFP

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C’est plus qu’en 2010 où l’on en comptait seulement 8 en Midi-Pyrénées et 11 en Languedoc-Roussillon. Les électeurs pourraient donc avoir un choix plus large qu’au dernier scrutin régional.

Par ordre alphabétique du nom du chef de file régional, voici donc les 12 listes, avant validation des candidatures par les services de l’Etat :

  • Louis Aliot (FN)
  • Nicolas Canzian (Ecologistes Citoyens Catalans)
  • Christophe Cavard (Le Bien Commun / DVG)
  • Carole Delga (PS/PRG/MRC)
  • Gilles Fabre (Nouvelle Donne)
  • Yvan Hirimiris (UPR)
  • Damien Lempereur (Debout la France)
  • Jean-Claude Martinez (Force France Sud)
  • Gérard Onesta (EELV/FDG/Ensemble!/Occitanistes)
  • Dominique Reynié (LR/UDI)
  • Philippe Saurel (Citoyens du Midi / DVG)
  • Sandra Torremocha (Lutte Ouvrière)

Dans les heures qui viennent, préfecture et ministère de l’Intérieur vont donc continuer à « éplucher » les noms et les dossiers individuels de 2208 candidats. Chaque liste a en effet déposé 158 noms de titulaires et 26 suppléants. Le ministère de l’Intérieur doit communiquer mardi la liste des candidats « validés ».

Pour mémoire, le scrutin des 6 et 13 décembre prochain se déroule au niveau départemental. Chaque département enverra à la future région un nombre de conseillers régionaux proportionnels à sa population. Le nombre d’élus va presque de 1 à 10 si l’on compare le département le moins doté (la Lozère avec 4 élus) et le plus réprésenté (la Haute-Garonne avec 38). Le décompte est le suivant :

  • Haute-Garonne : 38
  • Hérault : 32
  • Gard : 22
  • Pyrénées-Orientales : 15
  • Tarn : 13
  • Aude : 12
  • Aveyron : 10
  • Tarn-et-Garonne : 9
  • Hautes-Pyrénées : 9
  • Gers : 7
  • Lot : 7
  • Ariège : 6
  • Lozère : 4

Fabrice Valéry

Une 4ème liste « Ecolo-Citoyenne »

 

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Le label a du succès. Une 4ème liste « Ecolo-Citoyenne » va être déposée en préfecture aujourd’hui, lundi 9 novembre à 10 heures. Elle est portée par le parti indépendantiste Convergence Démocratique de Catalogne (CDC), l’Alliance Ecologiste Indépendante (AEI) et l’Union des Forces Citoyennes et Républicaines (UFCR).

Sa figure de proue est Jordi Vera. Le « Catalaniste » (présent, avec le CDC, dans la bataille des municipales 2010 et celle des départementales 2015) est conseiller municipal à Perpignan et son fief électoral est dans les Pyrénées Orientales.

Jordi Vera président du CDC

Jordi Vera président du CDC

Contacté par téléphone en fin de semaine dernière, Jordi Vera n’était pas certain de pouvoir constituer une liste. Il était englué, selon ses propres mots, dans des « tracasseries administratives ».

Visiblement elles ont été levées durant le week-end. Un communiqué de presse, diffusé le lundi 6 novembre à 6 heures du matin, confirme le dépôt en préfecture. Jordi Vera a refusé de limiter sa candidature à une candidature régionaliste. Le leader du CDC parle de « redonner la parole aux Citoyens et de défendre la cause écologiste ».

Le ton du communiqué de presse est, en revanche, franchement catalaniste :

Notre participation garantit que la réalité territoriale du Pays Catalan ne soit pas escamotée par le nouveau pouvoir régional. Le pays Catalan a sa logique propre et exige des stratégies spécifiques…Il mérite une solution régionaliste

En attendant de pouvoir défendre la cause régionaliste dans les Régionales 2015, le CDC et ses alliés vont passer une étape de l’Etat Central. Le dépôt va devoir être validée par la préfecture. Jordi Vera se présente dans la toute dernière ligne droite au guichet. Un guichet qui ferme à 12 heures.

Si le dossier n’est pas parfaitement en ordre, il va être difficile de régulariser en urgence. La 4ème liste « Ecolo Citoyenne » du scrutin (avec « Nouveau Monde » de Gérard Onesta, « Bien commun » de Christophe Cavard et « Nouvelle Donne » de Gilles Fabre) est sur la ligne de départ mais pas encore dans la course.

Laurent Dubois