09 Sep

Philippe Martin « donner corps à l’accord PS-PRG »

Le bonheur (électoral) est dans le Gers. Dimanche dernier, les grands électeurs du département ont élu un sénateur (radical) de gauche, Raymond Vall. L’annulation de l’élection d’Aymeri de Montesquiou (suite au rejet de ses comptes de campagne) a permis une alliance PS-PRG gagnante. C’est un micro-scrutin (780 électeurs étaient convoqués) et, par nature, les sénatoriales reposent sur des alchimies qui ne tiennent pas comptent des étiquettes partisanes. D’ailleurs, le même jour, à une centaine de kilomètre d’Auch, le parti socialiste a subi un revers dans une législative partielle aveyronnaise. Néanmoins, dans le contexte actuel et après 15 partielles malheureuses depuis 2012, le Gers offre une bouffée d’oxygène à la gauche avant le grand rendez-vous des Régionales. Cet oxygène et cet espoir portent un nom : Philippe Martin. L’ancien ministre et actuel président du département est à l’origine d’un alliance PS-PRG. Il revient sur les leçons d’une sénatoriale dont il a été la cheville ouvrière et la clé de voute.

Philippe Martin, ancien ministre et président du département du Gers

Philippe Martin, ancien ministre et président du département du Gers

Régionales 2015 – Quel bilan politique faite-vous de l’élection de Raymond Vall ?

Philippe Martin. Elle intervient dans un contexte où la gauche engrange relativment peu de succès électoraux. L’élection de dimanche ne nous était pas arithmétiquement favorable. Elle a été très serrée et le 1er tour a été compliqué. Le total droite et le total gauche n’ étaient pas en notre faveur. Encore une fois, l’arithmétique n’était pas pour nous.

Régionales 2015 – Et qu’est ce qui a permis de dépasser cette arithmétique défavorable ?

Philippe Martin. C’est un accord politique avec le PRG et le déjeuner de Fleurance. Nous nous sommes retrouver avec Jean-Michel Baylet, Sylvia Pinel (NDLR ministre radicale du Logement et candidate aux régionales) et Didier Codorniou (NDLR maire de Gruissan et candidat aux régionales). Ce rapprochement a été décisif.

Régionales 2015 – Vous n’hésitez pas à dire que la formule « gersoise » montre la voie pour les régionales. En quoi ?

Philippe Martin. L’élection de Raymond Vall donne corps à l’accord électoral signé au niveau régional entre le PS et le PRG. C’est la politique de la preuve. Il ne suffit pas de dire « unis nous sommes plus fort ». Il faut le faire et  nous l’avons fait dans le Gers. Dans sa conférence de presse, François Hollande, a dit : « la dispersion, c’est la disparition ». Dans le Gers nous avons joué l’union et nous le faisons depuis les départementales. Nous avons gardé deux cantons grâce aux radicaux.

Régionales 2015 – Après la victoire du candidat PS-PRG vous avez eu François Hollande et Manuel Valls au téléphone. Que vous ont-ils dit ? 

Philippe Martin. Cela fait du bien et merci pour nous.

Propos recueillis par Laurent Dubois