26 Avr

Un second tour de choix


Un second tour de choix, par Patrick Noviello par france3midipyrenees

Ça y est nous y sommes !
Hollande/Sarkozy : le duel annoncé a bien lieu.

Seulement, pas mal d’électeurs se retrouvent orphelins pour ce second tour.

Où vont aller les 17% du vote FN ?
Les Centristes du Modem vont-ils choisir ?
Tous les militants de gauche donneront-ils leur voix au PS ou vont-ils s’abstenir pour certains ?

D’ailleurs combien de bulletins seront déposés dans les urnes avec une véritable conviction ?

Bref beaucoup de questions ?

A tel point qu’électeurs comme citoyens, de droite comme de gauche, se demandent aujourd’hui une chose :
Est-ce que la problématique du vote utile n’est pas plus présente au second tour qu’au premier finalement ?

Entre « une France forte » et un « changement maintenant », il y aura bien un vainqueur.
Les écarts donnés par les premiers sondages me semblent personnellement exagérés.

Alors qu’est-ce qui fera la différence ?
Peut-être les derniers jours de campagne que nous sommes en train de vivre.
Pour ceux qui n’auraient pas encore choisi, n’en ratez pas une miette !

24 Avr

Spéciale présidentielle, dans la Voix est libre, samedi 28 avril à 11h30

Voir l’émission

Alors que la bataille de l’entre deux tours bat son plein, « La Voix est Libre » vous propose un duel.

Martin Malvy président socialiste de la région Midi-Pyrénées et soutien de François Hollande sera opposé à Yves Censi, député UMP de l’Aveyron et soutien de Nicolas Sarkozy.

Avec eux, nous développerons toutes les thématiques de la campagne actuelle. Nous reviendrons également sur le vote au premier tour en Midi-Pyrénées.
Enfin chacun des invités pourra développer ses arguments pour convaincre les électeurs.

23 Avr

« Premier tour d’horizon »

Heureux mais sans plus, serein et pas enflammé… Le PS a le succès modeste ce soir dans sa fédération haut-garonnaise de la rue Lejeune. Peut-être cache-t-il bien son jeu ou alors porte-t-il déjà sur ses épaules la pression de l’entre-deux tours ?
Justement apparaît sur l’écran géant Jean-Luc Mélenchon. Son appel à « battre Sarkozy » et donc à voter Hollande au second tour récolte une clameur dans la salle. « Il n’y a jamais eu de problème avec Mélenchon. On a toujours été sûr du report de voix » précise Bertrand Monthubert, secrétaire national en charge de l’enseignement supérieur et futur président de l’université Paul Sabatier.
Ce qui a surpris les socialistes de Toulouse en revanche, c’est le score de Marine Le Pen et encore plus sa localisation. En Haute-Garonne, on s’étonne notamment de ses plus de 20% à Cintegabelle, l’ancien fief de Jospin ou encore à Gémil. « J’ai même entendu parler d’un canton de Corse communiste depuis toujours où elle serait arrivé en tête » lâche un militant.
Marine Le Pen la voilà aussi à l’écran tout à coup mais rue Gabriel Péri, au siège de l’UMP31. La leader du FN provoque indifférence et au mieux ricanements. Les « Jeunes étudiants avec Sarkozy » en profitent même pour sortir faire une photo et hurler dans la rue d’insolites « On va Gagner ! ». L’UMP se la joue requinqué ou au moins ressuscité à l’image de son porte-parole Pierre Esplugas : « C’est pas plié au 1er tour, contrairement à ce qu’on redoutait. »
« Je crois au second tour » s’enthousiasme même Bertrand Serp candidat aux Législatives. « Maintenant, il va falloir parler aux 20% du Front National » précise-t-il en guise de stratégie pour remonter la pente. Jean-Luc Moudenc en appelle même à « une coalition de citoyens et non de partis ». Bref à l’UMP, on se prend à vouloir encore lutter ou du moins à faire semblant.
Chez Europe-Ecologie Les Verts, en revanche, plus aucune illusion depuis longtemps. L’ambiance est même à l’autodérision. Quelques rares militants regardent la soirée télévisée, autour de Gérard Onesta, François Simon et Régis Godec. Hollande y parle de « transition énergétique » et de « république exemplaire ». « Tiens, ça il nous l’a repris ! » rigole une écolo. « On va l’aider » poursuit une autre.
Plus sérieuses en revanche, les discussions sur la suite, Législatives mais aussi bien après second tour. Quand on demande à François Simon, candidat officiel de la gauche sur la 3ème circonscription, s’il pense que les accords avec le PS vont tenir malgré le score du Front de Gauche, il répond sans hésiter : « Ils tiendront ! ».
Gérard Onesta s’inquiète du score du FN et de ce qu’il peut entraîner pour le prochain scrutin. Régis Godec appelle à « un rempart républicain ». Un sympathisant abonde dans son sens et va même plus loin : « si la gauche passe, elle n’aura pas le droit à l’erreur sinon en 2017 tout peut arriver…. »
Au Front de Gauche, on ne se projette pas si loin. On savoure la victoire dans un bar-restaurant à tapas en fumant des Havanes « en soutien au peuple cubain » (qu’on ne s’y méprenne pas). On savoure aussi « cette belle campagne, ce mouvement qui s’est affirmé avec la parole de Mélenchon qui a redonné du sens à la politique. Regardez le nombre de jeunes présents ici ce soir. C’est chouette, non ? ». Le soutien à Hollande ne fait ici aucun doute : « Mais qu’on ne compte pas sur nous pour des meetings communs » tonne Jean-Christophe Sellin.
Quand on interroge le porte parole du Parti de Gauche sur l’absence à leur côté des communistes qui ont choisi leur local de Basso-Cambo pour cette soirée présidentielle, la réponse des partisans de Mélenchon est cinglante : « Ils vont pas nous lâcher. Ils n’ont pas intérêt. On a fait tout le boulot, on les a fait passer de 2 à 12 ». Quant à une éventuelle entrée au gouvernement, réponse toute aussi ferme : « Personne n’y entrera ».
22h45 L’ambiance retombe dans les QG de campagne. Chacun veut rester lucide et frais pour la suite justement. Voici venue l’heure des tractations, des retrouvailles pour certains et du retour dans l’anonymat pour d’autres.
Patrick Noviello

20 Avr

Bernard Carayon : « le jeu est ouvert »

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Fin du meeting. Alain Juppé et François Fillon rejoignent leurs voitures. Les militants sortent de la salle. Dans la foule, le députe du Tarn, Bernard Carayon A l’ abri de la pluie, sous un préau, il livre ses impressions. Son humeur est moins maussade que les sondages. Pour lui, « le jeu est ouvert. Les sondages montrent la volatilité de l’électorat ». Dans le droit fil de la stratégie de l’Elysée, le parlementaire tarnais estime que le 2nd tour sera une autre élection. « L’entre deux tours ne sera plus pollué » par la multitude de « petits » candidats. « Pendant 15 jours, il y aura un rapport frontal ». Ce sera « un moment de vérité ». Concernant les résultats du 1er tour, Bernard Carayon s’éloigne de la ligne « sarkozyste ». Le sortant veut sortir en tête. Devant François Hollande et ainsi enclencher une dynamique. Le député du Tarn pense, quant à lui, que les chiffres du 1er tour sont « symboliques, psychologiques ».

LD

Sacha Briand : « la mobilisation de la Droite et du Centre est acquise »

Sacha Briand

Sacha Briand. Grande Halle de l'Union

Haute-Garonne. Grande Halle de l’Union. Premier et dernier grand meeting UMP dans la Région. François Fillon, Alain Juppé, François Baroin sont à l’affiche. Sacha Briand – Conseiller Régional et candidat aux législatives – est, évidemment, présent. A coté des portiques de sécurité, au fond de la salle, il évoque la présidentielle. Quatre jours avant le premier tour, il jette un dernier regard sur la campagne. Dans son esprit, « c’est la première fois, qu’il n’y a pas (dans une présidentielle) de thème central. Mais une opposition de personnalité ». Pour lui, les indications des sondages ne sont pas des pronostics. « Les choses ne sont pas faites ». Il est même optimiste. « La mobilisation de la Droite et du Centre est acquise ». Aujourd’hui même, il a « reçu 10 procurations ».

LD

19 Avr

Jean-Michel Baylet : « le retour des orateurs »

Jean-Michel Baylet lors de la visite de François Hollande dans une entreprise albigeoise

Imperméable et mains dans les poches. Jean-Michel Baylet accompagne François Hollande. Avec Martin Malvy et Jean-Pierre Bel, il affronte les courants d’airs d’un atelier de montage. François Hollande est entre les « mâchoires » d’une meute de journalistes. Pendant ce temps, Jean-Michel Baylet discute avec des salariés et les autres personnalités. Dans un coin de hangar, il livre sa vision de la présidentielle. Il « sent bien la campagne ». Les commentateurs parlent d’une campagne molle. Jean-Michel Baylet n’est pas d’accord. « C’est la première campagne ou l’audiovisuel, avec les primaires, à oxygéner les débats ». « Cette démocratie oxygénée, c’est nouveau ». Jean-Michel Baylet salue « le retour des orateurs ». « Ils sont de nouveau à la mode ». Avant les discours étaient techno. « On retrouve le souffle des préaux d’école ».

LD

Martin Malvy : « tous les jours, Sarkozy fait un pas vers ce qu’il n’a pas fait »

Martin Malvy dans les rues d'Albi

Première étape du déplacement. Avant les rues d’Albi et la place Jean Jaurès de Carmaux, une entreprise. Devant le bâtiment, à coté des drapeaux français et européen, celui de la Région Midi-Pyrénées. Ce n’est pas innocent. Le directeur de l’usine sait que Martin Malvy accompagne François Hollande. Le président de la Région entre dans les locaux et entame la visite des lieux. Il monte, avec François Hollande, dans un tramway « made in Tarn » et déambule au milieu des employés. Le présidentiable du PS fait une conférence de presse. Martin Malvy prend l’air devant un hangar. Entre deux coups de vent, dans une ambiance hivernale, il évoque la présidentielle. Pour lui, la météo de la participation va être bonne. Il « ne croit pas à un désintérêt » des français. Dans ses nombreux déplacements, il « ne rencontre pas de gens disant qu’ils ne vont pas voter ». Sur le fond, Martin Malvy trouve que « François Hollande a gagné en crédibilité ». En revanche, « tous les jours », Nicolas Sarkozy «fait un pas vers ce qu’il n’a pas fait ».

LD

Gérard Poujade : « le vote utile est toujours là »

Gérard Poujade

Gérard Poujade dans son bureau à la mairie

Deux kilomètres et une heure trente. C’est la distance et le temps qui séparent le bureau de Gérard Poujade de l’arrivée, sur l’aérodrome du Séquestre, de l’avion de François Hollande. Avant une après midi marathon, le 1er fédéral du Tarn se souvient. Pendant un moment, sa relation avec François Hollande a été celle d’un militant avec le patron du PS. « Dans les fêtes de la Rose, dans des patelins de 200 à 300 habitants », ils se sont croisés. Puis, Gérard Poujade a pris « la parole lors d’une réunion à Brive. C’était sur l’urbanisme ». Son discours a plu à des proches de Hollande. « Ils ont envoyé un sms : il faut que tu rencontres un tarnais ». Le soir, ils ont diné ensemble. Ce repas les a rapproché. Après les souvenirs, l’actualité du moment. Au menu, évidemment, le premier tour de la présidentielle. Gérard Poujade est confiant. D’après lui, la Gauche « semble uni dans la participation. Dix ans après 2002, le vote utile est toujours là ». Pour l’élu tarnais – candidat aux législatives – la mobilisation devrait être bonne. Pas de mauvaise surprise à attendre de ce côté. En revanche, il a « l’impression que Le Pen est plus haut » que dans les sondages.

LD

Christian Picquet  » deux adversaires : Le Pen et Sarkozy »

Christian Picquet
Après l’hémicycle, un meeting. Christian Picquet arrive de l’Hôtel de Région. Sa présence place du Capitole est, pour lui, « un grand bonheur ». « Un bonheur aussi grand que d’être place de la Bastille ». Carmaux et sa place Jean Jaurès aurait été plus fort symboliquement. Mais il fallait « un lieu central, vaste ». « Quand le symbole « place au peuple » a été lancé (il) n’imaginai(t) par un tel succès ». Un succès qui dépasse les rangs du Front de Gauche. Dans les couloirs du Conseil Régional, il a croisé « de nombreux élus socialistes qui veulent venir ». Un succès qui, par ailleurs, inquiète l’allié PS. Christian Picquet se veut rassurant. « Voter Hollande est un moindre mal. On veut, par-dessus tout, se débarrasser de Sarkozy. Dans cette campagne, il y a seulement deux adversaires : Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen ».

LD

Myriam Martin : « je n’imaginais pas être devant le public du Front de Gauche »

MM

Myriam martin, place du Capitole à Toulouse

Myriam Martin fait un double parcours. En rejoignant, à la sortie de son travail, la place du Capitole elle parcourt des kilomètres. Les kilomètres séparant le Cap’ du lycée professionnel dans lequel elle enseigne. Bien sur. Mais, surtout, elle franchit une frontière. Une frontière politique. Elle s’est éloignée du NPA pour rejoindre le Front de Gauche. D’ailleurs, notre entretien se déroule sous le portrait géant de Jean-Luc Mélenchon. Pour elle, son nouveau passeport n’est pas inconditionnel. « Je vais venir avec mes idées. Même si ça fait c… ». Dans son esprit, le Front de Gauche est un rassemblement. Et un rassemblement suppose des apports différents. Parfois des divergences. En attendant, dans quelques minutes, elle va monter à la tribune. « C’est impressionnant ». Elle a « le tract ». « Quelques semaines plutôt, (elle) n’imaginai(t) pas être devant le public du FG ».

LD