26 Nov

[Sondages] Rétrospective 2010 et comparaison avec 2015

Demain, vendredi 27 novembre, doit paraître un sondage BVA pour « Presse Régionale ». Selon nos informations, c’est la dernière enquête d’opinion avant le 1er tour des Régionales. Elle devrait confirmer la tendance de l’IFOP pour France Télévisions et France Radio du 24 novembre : un FN au-desssus des 30 points au 1er tour, un redressement de Carole Delga, un maintien de Gérard Onesta dans la zone des 10 points et un Dominique Reynié autour des 21 %.

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Inutile d’insister sur la relativité et les failles des sondages. De simples photographies et non des pronostics.  Des barometres qui se trompent et nous trompe régulièrement. Les critiques sont connues et répétées en boucle. Mais les études d’opinions existent. Elles sont lues et commentées. Les sondages influencent le « climat » du scrutin et agitent les candidats comme les médias.

Aussi, avant d’entrer dans le 1er tour, un petit retour en arrière.

Lors des précédentes régionales, les têtes de listes (en dehors de Gérard Onesta et Sandra Torremocha) étaient différentes. Cinq ans plus tard, en 2015, le scrutin est inédit (avec un nouveau territoire  et une fusion entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon). Mais un petit récapitulatif permet de répondre à des questions qui circulent : Dominique Reynié est-il mieux placé  dans les sondages que ses prédécesseurs : le languedocien, Raymond Couderc, ou la midi-pyrénéenne, Brigitte Barèges ? La socialiste Delga est-elle au niveau d’un Martin Malvy ? Le « Onesta 2015 »  (avec un « Nouveau Monde) intégrant attelage le Front de Gauche et le PS) fait-il mieux que l’écolo de 2010 ?

Réponses en chiffres.

Bien évidemment, ces chiffres sont purement informatifs et non pas de valeur « scientifique ». Seuls les 4 principaux partis présents en 2010 et en compétition en 2015 ont été retenus.

Sondages Régionales 2010 en Midi-Pyrénées

Sondages Régionales 2010 en Midi-Pyrénées

Sondages Régionales 2010 Languedoc-Roussillon

Sondages Régionales 2010 Languedoc-Roussillon

Pour rappel, les 9 sondages publiées depuis la fin juillet 2015 pour le 1er tour :

Carole Delga (PS) : 23% (niveau le plus haut), 20% (niveau le plus bas).

Dominique Reynié (LR-UDI) : 26% (niveau le plus haut), 21%(niveau le plus bas).

Gérard Onesta (Nouveau Monde) : 16% (niveau le plus haut), 11% (niveau le plus bas)

Louis Aliot (FN) : 32% (niveau le plus haut), 27% (niveau le plus bas).

Laurent Dubois

25 Nov

La Commission des Sondages sanctionne le « sondage » de Philippe Saurel

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La Commission des Sondages vient de rendre, jeudi 25 novembre, sa décision au sujet du sondage commandité par Philippe Saurel :

Les résultats de ce sondage sont dépourvus de caractère significatif en raison d’un défaut de méthode dans les modalités de constitution par un prestataire de l’institut de l’échantillon des personnes interrogées qui lui retire son caractère représentatif. La commission ne met pas en cause la bonne foi de l’institut qui a réalisé le sondage.

Cette décision débouche concrètement sur une obligation de publication d’un correctif à la charge de Philippe Saurel. En revanche, les medias qui ont publié le sondage sanctionné ne sont pas concernés. Cela peut surprendre.

En effet, moins de quinze jours avant le 1er tour, des faux chiffres ont bénéficié d’un écho médiatique. Un écho qui a pu avoir un impact sur l’opinion publique. On pouvait s’attendre à une insertion obligatoire afin de corriger le tir et de rétablir la vérité.

La Commission justifie sa décision en précisant : « la publication du sondage par des médias intervient en second rideau ». Philippe Saurel a médiatisé son sondage lors d’une conférence de presse. C’est donc lui (dixit l’autorité de contrôle) qui est la source principale. La Commission estime qu’un quotidien régional, un « gratuit » et un site d’information se sont contentés de reprendre le maire de Montpellier. Ils échappent donc aux « foudres » de l’autorité de contrôle (sic).

Peu importe que sans une reprise médiatique, le « sondage » de Philippe Saurel serait resté totalement confidentiel et inconnu du grand public !

A l’annonce du verdict de la Commission des Sondages, un sondeur a eu un cri du coeur : « ah quand même ! ». Ce soulagement n’est pas synonyme d’étonnement.

Le couperet de la Commission était prévisible.

Philippe Saurel, maire de Montpellier et leader régional des "Citoyens du Midi"

Philippe Saurel, maire de Montpellier et leader régional des « Citoyens du Midi »

En effet, les chiffres du « vrai-faux » sondage de Philippe Saurel étaient plus que surprenants : 14,1% d’intentions de vote pour Dominique Reynié au 1er tour, 10,3% pour Christophe Cavard toujours au 1er tour. On était très loin des scores établis par les 9 sondages qui rythment, depuis fin juillet, les Régionales 2015.

Ainsi dans la dernière étude disponible (IPSOS/Sopra Steria pour France Télévisions et Radio France publié le 24 novembre), Dominique Reynié est 5 points plus haut que dans le sondage de Philippe Saurel et Christophe Cavard…9,8 points plus bas.

On comprend mieux ces écarts incompréhensibles. Comme le dit la Commission des Sondages, l’enquête de Philippe Saurel est « dépourvue de tout caractère représentatif ». En clair, ce n’est pas un vrai sondage.

Les sondeurs n’en doutaient pas.

Mais, désormais, c’est officiel.

Laurent Dubois

Candidats en « treillis » : attention aux règles d’engagement

Le bleu marine et le kaki sont à la « mode ». Suite aux attentats de Paris, la campagne des Régionales se déroule au milieu des patrouilles militaires et des fourgons de CRS. Dans ce contexte martial, il existe une tentation de récupération.

crs2 Mettre du tricolore sur les tribunes et parler « sécurité » est un exercice obligé. En revanche, des candidats peuvent forcer le trait. Au risque de déraper. Exemple : les colistiers en treillis (officiers ou sous-officiers de réserve). Une belle photo permet de « claironner » sur les réseaux sociaux ou sur un site de campagne. Mais attention des règles s’appliquent. Illustration au travers d’un cas pratique.

Dominique Reynié a posté un tweet mettant en scène un de ses colistiers. Lieutenant-colonel de réserve le candidat Républicain pose en treillis dans un établissement militaire, à côté d’autres officiers de l’armée de terre.

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Ce genre de publication (effectuée sur le compte d’un candidat à une élection politique) est-elle conforme aux directives du ministère de la Défense et aux textes applicables ?

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Réponse du ministère de la Défense. Un de ses représentants, contacté par téléphone, rappelle les principes de base : « Il est possible de mentionner sur un tract ou une affiche électorale que le candidat est officier ou sous-officier de réserve. D’ailleurs, c’est un affichage neutre car cela peut aussi bien plaire que déplaire aux électeurs. En revanche, il est interdit de poser en uniforme sur une affiche électorale ».

Au delà des supports papiers « classiques », la « Grande Muette » est également assez tolérante s’agissant des réseaux sociaux. « Il est admis que des photos en uniforme, prises lors d’une période de réserve, soient affichées sur un blog personnel ou un Facebook personnel » précise le porte-parole du ministère de la Défense.

Et s’agissant du colistier de Dominique Reynié ?

« C’est vraiment limite. La publication sur un site de campagne et non sur des supports personnels, c’est vraiment limite » déclare le représentant du ministère de la Défense.

Autrement dit, un réserviste peut publier des photos sur son compte Twitter ou Facebook. Il suffit que les photos en question ne contreviennent pas à l’intérêt du service (sites sensibles, dignité et confidentialité des personnels) ou à des consignes hiérarchiques.

La présence des réservistes sur les réseaux sociaux est, d’ailleurs, positive pour l’image des Armées. C’est une communication de « proximité » qui permet de profiter de Facebook ou Twitter pour « humaniser » et « démultiplier » les contacts entre civils et militaires.

En revanche, un réserviste doit limiter ses activités de campagne à la chose militaire. Le treillis ne doit pas servir d’étendard partisan ou de moyen de propagande. Surtout en période électorale.

C’est un principe républicain de base.

L’armée est au service de la Nation et non d’un parti.

D’après nos informations, le ministère de la Défense a rappelé cette évidence au colistier de Dominique Reynié.

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

 

 

 

Edito : Une campagne bien singulière

Un scrutin au mois de décembre, un nouveau territoire à présenter et à construire, la fin d’une présidence de 17 ans… Sans nul doute, ces élections régionales, ici, en (bientôt feu) Midi-Pyrénées, avaient tout pour surprendre. Pour surprendre oui mais pour intéresser ?

 

A ce niveau-là, le taux de participation pour ce type d’élection n’a jamais été faramineux, je vous l’accorde. Mais les dernières Départementales, collectivités que l’on a cru longtemps voué à l’extinction, nous ont prouvé que l’électeur pouvait surprendre et répondre présent quand on ne l’y attendait pas forcément.

 

Pour ces Régionales, plutôt que d’attendre le printemps et prolonger les mandats de six mois, on nous promettait donc un vote en décembre, juste pendant les achats de Noël, la Cop 21 et pour le premier tour, au lendemain d’une mobilisation qu’on espère toujours forte, le Téléthon. Et au milieu de tout ça, la difficile tâche, pour nous, journalistes politiques, de vous donner les clés de compréhension de ce scrutin inédit aux dimensions hors du commun tout en vous le rendant attractif.

 

Nous savions que, même si dès juin dernier, les états-majors des partis s’étaient mis en ordre de bataille, la campagne démarrerait doucement ou tardivement, c’est selon. Nous espérions que les « offres », inédites elles aussi, qui allaient se proposer aux électeurs, en termes de listes ou d’association de partis et d’idées, ajouteraient du piquant aux débats.

 

Ce que nous ne pouvions hélas prévoir, mais que nous redoutions silencieusement en revanche, c’est qu’à dix jours de la dernière ligne droite, les deux semaines de campagne officielle, de jeunes fanatiques allaient semer l’horreur et la terreur sur Paris mais aussi sur l’ensemble du territoire. Ces actes terroristes, les drames qui les accompagnaient et la réflexion qui s’est enclenché dans notre société ont tout balayé sur leur chemin.

 

Finies les émissions thématiques que nous avions programmé pour vous parler du rôle des régions sur votre quotidien, campagne suspendue (dans la forme, mais sur le fond tous les couteaux n’ont pas été rangés), recherche d’une unité nationale pour faire face à la barbarie, puis la vie devait reprendre son cour et avec elle la politique.

 

Pour ceux qui avaient encore un doute sur l’effet de ces attentats sur l’opinion publique, je les renvoie à notre dernier sondage. Le Front National, plus que jamais arc-bouté sur ces thématiques de la sécurité et de l’immigration progresse de 2 à 3 points. Carole Delga, plus que jamais arrimée à la majorité présidentielle, bénéficie du regain de confiance des français envers François Hollande. La droite traditionnelle prise entre deux feux (reconnaître les mesures d’état d’urgence qu’elle a toujours prônées et ne pas taper trop fort sur un président unificateur) perd encore plus pied dans une région où elle n’était déjà pas donnée gagnante.

 

Au final, il ne nous reste plus que quelques jours, une émission sur les enjeux politiques ce samedi, deux débats et deux soirées électorales pour vous raconter la fin de cette campagne. Puis une nouvelle page d’histoire s’ouvrira en Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. Qui se souviendra alors que cette campagne fut sans doute la plus singulière qu’on n’ait jamais connue ?

 

Patrick Noviello

24 Nov

[Sondage] Les lignes bougent et la tendance perdure

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Un sondage qui ressemble aux précédents. Mais un sondage très différent. L’enquête Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions et Radio France confirme une tendance lourde, présente dans toutes les études publiées depuis la fin juillet. Le vainqueur du scrutin (Carole Delga) et les vaincus (Dominique Reynié, Louis Aliot, Philippe Saurel, Gérard Onesta) restent les mêmes. Mais l’ordre d’arrivée et les scores bougent.

Le Front National creuse l’écart et renforce son statut de favori du 1er tour

Tous les commentateurs pronostiquaient une poussée. Les chiffres de l’IPSOS confirment une percée. Louis Aliot gagne 3 points par rapport au dernier « IFOP » du 19 novembre. Le leader régional du FN bénéficie d’une évolution nationale perceptible dans plusieurs Régions. Les attentats de Paris profitent nationalement au FN. En moyenne 3 à 4 points. Louis Aliot est dans ces « eaux ». Il obtient son plus haut score depuis le début des sondages « Régionales 2015 ». Au-delà des chiffres, Louis Aliot franchit la barre symbolique des « 30 points ». Il bénéficie d’une solide avance sur ses adversaires : 11 points sur Dominique Reynié et 9 points devant Carole Delga. Louis Aliot compte sur ce capital pour créer une dynamique et inverser un 2nd tour sur lequel il butte toujours et encore.

Louis Aliot bénéficie d’un affaiblissement de Dominique Reynié.

Les reports de voix établis par l’Ipsos pour France Télévisions et Radio France montrent une porosité très faible entre l’électorat de Dominique Reynié et celui de Louis Aliot (2%). Mais, en revanche, il existe un effet de « vases communicants » au 1er tour. La baisse de Dominique Reynié (1,5 point par rapport au « IFOP » du 19 novembre) peut expliquer une partie de la hausse de Louis Aliot.

L’érosion de Dominique Reynié est constante (4 points en moins depuis un IFOP du 15 octobre). Elle n’est pas corrélée sur une augmentation de Louis Aliot (+5 points en 5 mois). Mais le FN participe d’un affaiblissement du candidat de la droite et du centre. Un affaiblissement qui inquiète non seulement à droite mais aussi à gauche.

Philippe Saurel en zone « rouge »

Autre candidat en difficulté, Philippe Saurel.

Christophe Cavard (tête de liste « Bien Commun ») ou Jean-Claude Martinez (tête de liste « France Force Sud ») sont carrément sous la ligne de « survie » : 0,5 points.

Mais Philippe Saurel est en « zone rouge ». Le maire de Montpellier a décroché un « 11% » prometteur dans le premier sondage des « Régionales 2015 ». Mais, sondage après sondage, le leader des « Citoyens du Midi » ne cesse de perdre des points. Il était à « 6% » dans le dernier IFOP-Fiducial pour Sud Radio et Paris-Match du 19 novembre. Il est désormais sur la ligne (fatidique) des « 5% ». C’est très loin de son objectif (affiché et répété) des 10 points. Mais, surtout, un risque de non-remboursement des frais de campagne plane désormais.

Gérard Onesta « sauvé » d’un reflux

Dans l’entourage de Gérard Onesta, on redoutait un reflux suite aux attentats. Certains de ses soutiens craignaient une chute dans la zone des « 5 à 6 % ».

« Nouveau Monde » se maintient à son précédent niveau : 11%.

Le lancement de deux listes concurrentes et « cousines » (« Bien Commun » et « Nouvelle Donne » estampillées « Ecolos-Citoyennes ») ont fait descendre Gérard Onesta de l’Olympe des 16 % d’intentions de vote. Mais l’union d’Europe-Ecologie, le Front de Gauche, du PS et des Occitanistes évite un retour de bâton. Autre motif de consolation : la liste Cavard (accusée par Gérard Onesta d’être instrumentalisée par le PS) ressort abimée de la première enquête post-attentats.

Carole Delga : une bouffée d’oxygène.

Pour la première fois, Carole Delga (23%) passe devant Dominique Reynié (21%) au 1er tour. La candidate PS-PRG augmente ses scores (au 1er comme au 2nd tour). Mais surtout elle inverse une tendance lourde.

Depuis le premier sondage (en juillet dernier), Carole Delga est donnée gagnante au 2nd tour. Mais ses scores de 1er tour (avec un plancher à 19%) posaient problème. Ils étaient trop bas.

Tous les sondeurs le disent et le répètent : les enquêtes de 2nd tour ne sont pas probantes. Elles ne tiennent pas compte des dynamiques ou au des coups de « bleues » issus des urnes.

En dessous des 20 points, Carole Delga était sur une mauvaise pente. Les 23 % de l’Ipsos permettent d’éloigner ce spectre. Il reste maintenant à transformer le résultat en tendance. A suivre. A voir.

Prochain sondage : un BVA vendredi 27 novembre.

Laurent Dubois

Sondage exclusif : après les attentats, Aliot (FN) et Delga (PS) en hausse

6 des candidats aux régionales. (Photo : MaxPPP)

6 des candidats aux régionales. (Photo : MaxPPP)

L’institut Ipsos-Stora Steria* livre ce mardi 24 novembre en exclusivité pour France Télévisions et Radio France le premier sondage sur les élections régionales en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon réalisé après les attentats de Paris du 13 novembre. Ce sondage est aussi le premier mesurant les « vraies » listes en lice pour cette élection.

Un sondage qui montre une percée de la gauche gouvernementale, une hausse également du Front national et un tassement de la droite traditionnelle.

Carole Delga l’emporterait largement

Comme tous les sondages précédents, cette nouvelle consultation confirme que la candidate socialiste Carole Delga est la mieux placée pour devenir la première présidente de la future grande région. Au second tour, dans le cadre d’une triangulaire, elle devancerait le candidat FN Louis Aliot et celui des Républicains Dominique Reynié, notamment en bénéficiant d’un bon report des voix (91 %) de la liste Onesta (EELV/FDG) :

Intentions de vote au second tour

  • Carole Delga (PS-PRG-MRC) : 40 %
  • Louis Aliot (FN) : 33 %
  • Dominique Reynié (LR-UDI) : 27 %

Le Front National en tête au premier tour

Autre tendance qui se confirme dans ce nouveau sondage, c’est la percée du Front National dans la future grande région, qui est, selon l’institut Ipsos, largement en tête au premier tour, seule force politique à franchir la barre des 30 %. Mais Louis Aliot ferait alors le plein des voix ce qui ne lui permettrait pas de l’emporter au second tour comme on l’a vu précédemment.

Carole Delga (PS) progresse également, certains sondages l’ayant placée ces dernières semaines sous la barre des 20 %, ce qui n’est plus le cas dans cette nouvelle livraison.

Gérard Onesta, à 16 % dans un sondage commandé par EELV, est annoncé là à 11%. Philippe Saurel, le maire de Montpellier, à seulement 5 % (le seuil limite pour voir ses frais de campagne remboursé par l’Etat). Tous les autres candidats sont en dessous de 3,5 %.

Intentions de vote au premier tour :

  • Louis Aliot (FN) : 32 %
  • Carole Delga (PS-PRG-MRC) : 23 %
  • Dominique Reynié (LR-UDI) : 21 %
  • Gérard Onesta (EELV-FDG, autres) : 11 %
  • Philippe Saurel (DVG) : 5 %
  • Damien Lempereur (DLF) : 3,5 %
  • Gilles Fabre (Nouvelle Donne) : 2 %
  • Sandra Torremocha (LO) :  1 %
  • Christophe Cavard (Ecolo-DVG) : 0,5 %
  • Jean-Claude Martinez (Ext. Droite) : 0,5 %
  • Yvan Hiriminis (UPR) : 0,5 %

Fabrice Valéry

*Sondage réalisé du 19 au 21 novembre 2015 sur un échantillon de 810 personnes inscrites sur les listes électorales, constituant un échantillon représentatif des habitants de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, interrogé par internet selon la méthode des quotas. 

Manuel Valls rencontre les têtes de liste régionales

Aujourd’hui, mardi 24 novembre, le premier ministre va rencontrer les têtes de listes régionales au siège parisien du PS. Jean-Christophe Cambadélis sera aux cotés de Manuel Valls à 16 heures 15, rue de Solférino. Le président du PRG, Jean-Michel Baylet sera également présent. L’initiative de cette opération revient au 1er secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis.

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D’après nos informations, la réunion portera sur la situation du pays après les attentats de Paris et sur la fin de la campagne des Régionales. Manuel Valls vient de fixer (lors de la traditionnelle réunion de groupe parlementaire PS à l’Assemblée) la ligne : « il faut être sobre et ne pas tout mélanger ».

Carole Delga, retenue par sa campagne, ne participera pas à cette rencontre. En effet, la tête de liste en Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées doit tenir un meeting à Rodez.

Selon nos informations, un échange téléphonique entre Carole Delga, Manuel Valls et Jean-Christophe Cambadélis doit avoir lieu.

Laurent Dubois

23 Nov

A 15 jours du premier tour, programmes des candidats et bulletins de vote sont en ligne

© AFP

© AFP

Pas à pas, l’Etat progresse dans la démocratie numérique. Le ministère de l’intérieur vient de mettre en ligne ce lundi 23 novembre, alors que la campagne officielle des élections régionales débute, un site internet dédié au programme de tous les candidats.

Concernant la région Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon, on y trouve donc la « profession de foi » des 11 listes candidates et le bulletin de vote qui l’accompagne.

La mise en ligne du matériel électoral avait été testé dans 5 départements pilotes en France lors des départementales de mars dernier. Elle est aujourd’hui généralisée. L’Etat espère ainsi faciliter « l’accès de tous à l’information électorale (…), fournir une source d’information officielle et rapide aux électeurs usagers d’internet et favoriser la participation électorale ».

Un effort de dématérialisation et de modernisation louable qui n’empêchera cependant pas d’envoyer les mêmes documents par voie postale à tous les électeurs.

F. Valéry

Gérard Onesta : « la préfecture applique une sécurité à géometrie politiquement variable »

Dimanche 29 novembre, des syndicats et des associations doivent battre le pavé. Objet de la mobilisation : Pour le Climat et contre le dérèglement climatique. Avant l’ouverture de la Conférence de Paris, France Nature Environnement et un cortège d’associations ont prévu de défiler dans les rues de Toulouse. Mais le projet se heurte à un obstacle : la préfecture. Une interdiction pourrait remiser les banderoles et les slogans au placard. Gérard Onesta et les organisateurs refusent de céder et envisage de braver la décision du préfet.

Manifestation Toulouse 21 novembre 2015- Remy Gabalda AFP

Manifestation Toulouse 21 novembre 2015- Remy Gabalda AFP

Depuis l’instauration de l’Etat d’Urgence, des réunions publiques peuvent être interdites. D’après Gérard Onesta, c’est le sort qui attend la manifestation de dimanche. Mais il n’est pas question de céder.

Samedi 21 novembre, 10 000 à 12 000 personnes se sont réunies à Toulouse contre « la barbarie » et en mémoire des victimes des attentats parisiens. De nombreux élus et (fait rarissime) le préfet de Région, Pascal Maihlos, se sont retrouvés dans un cortège qui est partie, vers 15 heures, de la Place Jeanne d’Arc avant de prendre les Boulevards et de terminer son parcours vers Compan-Caffarelli et Saint-Cyprien.

Gérard Onesta était dans le cortège et il n’accepte pas la menace d’interdiction qui plane sur la manifestation de dimanche prochain :

« La préfecture applique une sécurité à géométrie politiquement variable. C’est la même manifestation, dans la même ville et dans les mêmes conditions. Si le préfet a des informations sur des menaces. Il faut dire lesquelles et ne pas se contenter d’interdire la manifestation et fermer les écoles et le métro ».

Gérard Gnesta tête de liste Régionales "Nouveau Monde" Photo AFP

Gérard Gnesta tête de liste Régionales « Nouveau Monde » Photo AFP

Interdiction ou autorisation, Gérard Onesta défilera dimanche prochain :

« Je vais prendre ma brosse à dents avec moi au cas ou je serai incarcéré. Si je dois me faire embarquer je serai embarqué mais je ne serai pas le seul ».

Dans l’absolu, une manifestation non autorisée peut être dispersée par les forces de l’ordre. Mais on image mal que le préfet choisisse cette option. Pour éviter de sortir la matraque, la préfecture peut finir par autoriser le rassemblement et déployer des effectifs de police suffisants pour garantir un bon déroulement.

C’est la solution la plus sage. Mais c’est aussi une formule pas vraiment évidente.

Les services de sécurité sont sur la brèche et les fonctionnaires hyper-sollicités.

Une autorisation va éviter une polémique politique.

Mais les syndicats policiers risquent de faire la grimace.

Au delà de la marche sur le climat et des déclarations de Gérard Onesta, les interrogations autour de la manifestation du 29 novembre sont révélatrices. Elles (dé)montrent une parfaite évidence : les Régionales 2015 se déroulent dans un contexte extra-ordinaire.

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

 

En raison des événements, pas de meeting de Manuel Valls pour soutenir Carole Delga

Carole Delga et Manuel Valls en septembre à Martres-Tolosane (Photo : MaxPPP)

Carole Delga et Manuel Valls en septembre à Martres-Tolosane (Photo : MaxPPP)

En raison des événements à Paris, Manuel Valls ne participera pas à la campagne des régionales. Le meeting prévu ce jeudi dans les Pyrénées-Orientales avec la participation du Premier ministre pour soutenir Carole Delga n’aura donc pas lieu. Il est purement et simplement annulé.

De manière générale, aucun membre du gouvernement, vues les circonstances, ne participera à des réunions politiques de campagne. En Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, Carole Delga est la seule candidate concernée par cette adaptation à l’état d’urgence et à l’état de « guerre » contre le terrorisme qui mobilise tout le pays.

Son staff précise qu’en dehors des réunions locales, dans une campagne officielle qui débute ce lundi 23 novembre dans des conditions vraiment particulières, Carole Delga tiendra deux grand meetings à Toulouse le 2 décembre et à Montpellier le 3, mais sans la présence d’un membre du gouvernement.

F. Valéry

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