09 Déc

Vanessa François, alpiniste paraplégique, « à la force des bras »

Vanessa François, alpiniste paraplégique, a grimpé El Capitan dans le Yosemite, en Californie, rien qu’à la force des bras. Entourée par Fabien Dugit, Marion Poitevin et Liv Sansoz, Vanessa a réalisé son rêve: venir à bout de cette falaise de 600 mètres, malgré son handicap.

Vanessa François, 42 ans, née en Belgique, marathonienne, a d’abord travaillé comme infirmière à Lille. « Passionnée de montagne », elle vient ensuite s’installer à Chamonix. Vanessa envisage même de devenir guide de haute montagne. Mais en avril 2010, un accident de montagne la prive de ses jambes. Elle est désormais paraplégique. Qu’à cela ne tienne, Vanessa va maintenant grimper « à la force des bras »!

18 Nov

Yannick Graziani raconte l’Annapurna

On a beaucoup parlé de l’ascension éclair du suisse Ulli Steck sur le sommet de l’anapurna en octobre dernier. 15 jours plus tard, deux guides de montagne de Chamonix et de Nice, Yannick Graziani et Stéphane Benoist, réussissaient (un peu moins vite…) le même exploit sur la même face sud, une belle revanche sur leur tentative avortée de 2010.

Stéphane Benoist, lui, a dû être amputé de plusieurs doigts et orteils après son ascension de l’Annapurna. Le guide de haute montagne, sans regret, entend poursuivre son activité.

Voir aussi les bonus de l’interview

 

13 Nov

Le goût du risque expliqué par la généalogie

En montagne, comme vous, je prends parfois des risques en m’interrogeant sur les raisons qui me poussent à des actes aussi déraisonnables. D’où viennent ces pulsions? Peut-on les expliquer?

risque montagne

Le guide de haute-montagne Emmanuel Ratouis pense que les clés de ces comportements peuvent se décrypter via la psycho-généalogie. En Haute-Savoie, dans son cabinet comme sur les sommets, il tente de faire prendre conscience aux alpinistes des raisons profondes qui les poussent à tutoyer les sommets et parfois frôler le pire.

Ses théories personnelles, parfois intimes pourraient modifier l’image des conquérants de la montagne. Elles intéressent en tout cas de plus en plus les pratiquants des cimes et des falaises.

Les théories d’Emmanuel Ratouis s’inspire des travaux de la psychologue française Anne Ancelin Schützenberger.

Prisme : 20 années de via ferrata

 De nos jours, quel massif n’a pas sa via ferrata ? Il y a quelques années, chaque création d’un nouvel équipements attirait un reportage de notre rédaction de France 3 Alpes. Aujourd’hui, les via ferrata font partie de nos paysages et nous mobilisent moins.

robert berger

En France, les premières via ferrata ont vu le jour dans le Briançonnais.

Mais il y a exactement 20 ans, une petite société de Maurienne nommée Prisme donnait une impulsion décisive à cette pratique en créant les premières via ferrata de Savoie.

Rencontre avec son créateur, le guide de haute montagne Robert Berger.

 

 

21 Oct

Ueli Steck devient le roi de l’Annapurna

En 28 heures, Ueli Steck est devenu le roi de l’Annapurna. Le 9 octobre, le Suisse de 37 ans a réussi à gravir les 2500 mètres de la face sud de l’Annapurna, au Népal, au prix d’efforts surhumains. Ueli Steck est depuis admiré par ses pairs, lui qui a réussi là où Pierre Béghin avait perdu la vie en 1992. France 3 Alpes revient sur cette performance hors du commun.

 

 

30 Sep

Le nouveau refuge du goûter : y monter, y dormir…

Son ouverture a été plusieurs fois repoussée. Fin juin 2013,  le tout nouveau refuge du Goûter a accueilli ses premiers alpinistes à 3835 mètres d’altitude. Mais avant d’y dormir, il faut y monter…

A peine ouvert, déjà au coeur de la polémique. Le refuge est affublé de tous les »trop » : trop moderne, trop luxueux, trop petit, trop réglementé, trop cher… Est-ce un hôtel? A-t-il perdu son âme d’abri pour alpinistes en détresse?

Grotte de glace (la Grave) : Ainsi fond fond fond…

Début septembre, la grotte de glace de la Grave a été fermée au public. Comment a t-elle résisté à l’été sur son glacier situé 3200 mètres d’altitude? Que deviennent les sculptures qu’elle abrite ?

Que deviennent les sculptures au fil de l'été?

Que deviennent les sculptures au fil de l’été?

La grotte a été creusée au mois de juin à un endroit où le glacier perd chaque année un mètre de profondeur. Inéluctablement, elle glisse et avance de 24 mètres, d’où l’obligation de la reconstruire chaque mois de juin.

Comme de la pâte à modeler…

En son sein, les sculptures s’émoussent au fil des 8 semaines d’exposition au public. Mais dans la grotte, la température est stable, environ -1 degré. Ce n’est donc pas l’action de la fonte, mais bien la pression du glacier qui joue sur les formes des oeuvres…

 

Grésivaudan Xpress : à fond dans le pentu !

C’est un truc de dingues !

Tous les mercredis soir de septembre à octobre, après le boulot, ils sont plus d’une centaine à s’offrir une petite grimpette à fond la caisse… c’est le principe du challenge Grésivaudan Xpress. Depuis 7 ans, le club Dauphiné Ski Alpinisme propose cette manifestation de plus en plus suivie.

Arrivée au sommet de Chamechaude au milieu des encouragements

Arrivée au sommet de Chamechaude au milieu des encouragements (photo : Nicolas Mitton)

Cette année, 7 montées sèches sont au programme :, Chamechaude (notre reportage), le Pic Saint-Michel (le 11 septembre), la Roche du Guet (le 18 septembre), le Moucherotte (le 25 septembre), le Rachais (le 2 octobre), les 4 Seigneurs (le 9 octobre) et  la Bastille (le 16 octobre).

En 2012, 700 participants avaient joué les cabris, pour le simple plaisir de courir puisqu’il n’y a ni dossard ni chronomètre!

Le regard d’un Népalais « savoyard » sur le travail des porteurs

 

Lakpa Geljen Sherpa est népalais.

Depuis 8 ans chaque été, il travaille comme aide-gardien au refuge de Fond d’Aussois en Vanoise. L’occasion pour lui de concocter de délicieux « dal bhat » aux randonneurs de passage !

Lakpa se souvient de ses débuts en tant que porteur

Lakpa se souvient de ses débuts en tant que porteur

Au Népal, il a démarré sa carrière auprès des touristes en tant que simple porteur de bagages. Puis il est devenu guide et a accompagné ses clients sur les plus hauts sommets de la planète comme l’Everest (7 fois au sommet!) ou le Manaslu. Aujourd’hui il dirige une agence de trekking à Katmandou.

Les organisateurs du festival du voyage « Le grand bivouac » lui ont demandé d’accompagner le documentaire de la haut-savoyarde Pauline Pretet sur les conditions de vie des porteurs au Népal. Dans son film « Une vie de porteur », cette accompagnatrice de moyenne montagne passionnée par le Népal (elle en a appris la langue !) insiste sur les conditions extrêmement difficiles de ce métier.

Lakpa a aussitôt accepté et n’hésite pas à descendre de son refuge les soirées de projection.

Le documentaire de Pauline Pretet  sera au cœur d’une projection-débat au Dôme d’Albertville samedi 19 octobre à 10 heures dans le cadre du Grand Bivouac.

Des PCB dans le lac de la Muzelle

Même les lacs d’altitude du Parc national des Ecrins sont touchés par les PCB !

Avec l’opération « lacs sentinelles », les gardes du parc et des scientifiques étudient de près certains lacs afin de mieux comprendre leur évolution par rapport au réchauffement climatique et à la pollution.

Une barque est héloportée près du lac de la Muzelle pour permettre aux scientifiques de mener une étude sur les PCB

Comment les PCB arrivent-ils dans un lac d’altitude?

Depuis plusieurs années, trois laboratoires mènent une étude sur la présence de PCB dans deux lacs d’altitude du Parc national des Ecrins : le lac de la Muzelle (2110 mètres d’altitude) et le lac de Plan Vianney (2250 mètres d’altitude).
Des géologues, des chimistes et des biologistes effectuent régulièrement à pied trois à quatre heures de marche pour réaliser leurs analyses auprès des poissons, du plancton, des sédiments et bien sûr de l’eau de ces deux sites pilotes. On sait aujourd’hui que c’est l’atmosphère qui sert de vecteur de transport.

Mystère

Mais pourquoi trouve-t-on moins de traces de PCB dans les eaux de la Muzelle que dans celles de Plan Vianney ? Les deux lacs sont pourtant similaires, avec une altitude proche et le même éloignement de grands centres urbains.

Les scientifiques n’ont pas encore de réponse à cette interrogation, mais sont catégoriques sur le fait que la contamination  ne représente pas un problème sanitaire : la quantité de PCB chez les poissons du lac de la Muzelle est située dix fois sous la norme… On peut les manger sans problème !