21 Juil

« Guerilla Social Club » de Marc Fernandez

Présentation de l’éditeur:

Deux hommes disparaissent à Madrid. Un autre à Paris et une femme à Buenos Aires. Chaque fois, le même scénario : les victimes sont enlevées et leur cadavre retrouvé mutilé. Toutes ont aussi un passé commun : leur combat contre les dictatures d’Amérique latine dans les années 1970 et 1980.
Parmi ces disparus figure l’un des amis du journaliste madrilène Diego Martín. Il décide de se pencher sur cette affaire pour son émission de radio, aidé par le détective Ana Durán, sa complice de toujours, et par l’avocate Isabel Ferrer.
Une enquête de tous les dangers qui va les mener de l’Espagne à l’Argentine en passant par le Chili, et les obliger à se confronter aux fantômes de l’Histoire. Ce qu’ils découvriront fait froid dans le dos, car, quarante ans après l’opération Condor, le rapace continue de voler.
L’auteur de l’acclamé Mala Vida, finaliste du Grand Prix des lectrices de Elle, revient avec un nouvel opus, plus haletant que jamais, à cheval entre l’Europe et l’Amérique latine, où le passé vient frapper à la porte d’anciens guérilleros… Ennemis un jour, ennemis toujours.

Notre avis:

« Guerilla Social Club » de Marc Fernandez chez Préludes Éditions

« Il existe des petites histoires dans la grande Histoire, des exodes et des péripéties personnelles, des trahisons, des victoires et des échecs intimes qui n’ont pas leur place dans les manuels scolaires. » Cet extrait de la préface du roman est le reflet d‘une des facettes de « Guerilla Social Club » : des trajectoires individuelles au cœur de l’Histoire collective.
Cette préface, elle m’a donné la chair de poule. Victor Del Arbol, son auteur, y explique, tout en lui rendant hommage, comment Marc, au travers de ses romans, attire notre attention sur des événements moins connus de l’Histoire. Des événements qu’on ne raconte pas dans les manuels scolaires, mais des événements, des histoires personnelles qui ont changé l’Histoire.

Dans « Guerilla social club » j’ai retrouvé avec grand plaisir Diego Martin, Ana Duran, David Ponce et Isabel Ferrer, personnages centraux de « Mala Vida », pour une nouvelle enquête. Une fois encore, je suis allée à la découverte d’un pan de l’Histoire que je connaissais moins: les dictatures sud-américaines, les coups d’Etat…
Bien sûr, je n’en n’ignorais pas les grandes lignes, celles des manuels scolaires… mais je ne connaissais ni l’opération Condor, ni la solidarité entre les peuples opprimés d’Amérique du Sud qui formaient des groupes communs pour aller combattre les régimes dictatoriaux chiliens, argentins, uruguayens… Mais toute médaille à un revers, et j’ai appris qu’à cette solidarité entre les peuples opprimés, faisait écho la solidarité entre dictateurs et pays occidentaux…
« Ils sont douze. Huit hommes, quatre femmes. Des chiliens bien sûr, mais aussi des Argentins, un Brésilien et un Uruguayen. La répression ne connaît pas les frontières avec le plan Condor […] La résistance a riposté et a fait de même. Tous ensemble. Partout sur le continent latino et ailleurs aussi. El pueblo, unido, jamas sera vencido! (Le peuple, uni, ne sera jamais vaincu) »

Une fois encore, l’Histoire sert de base à l’histoire que nous raconte Marc. Et l’on sent la patte du journaliste au travers des recherches et des références citées dans le roman.

« Deux hommes disparaissent à Madrid, un autre à Paris et une femme à Buenos Aires. Chaque fois c’est le même scénario: les victimes sont enlevées et leur cadavre retrouvé mutilé.
Toutes ont un passé commun: leur combat contre les dictatures d’Amérique latine dans les années 1970 et 1980 ».

En suivant Diego et ses amis dans cette enquête, l’on découvre, outre ce que j’ai évoqué plus haut, l’histoire de la messagerie instantanée « Telegram », l’accès difficile aux archives « non censurées » des années noires malgré les lois de lever d’amnistie et la soi-disant volonté de ne plus rien cacher au monde, le combat pour la liberté mené par les guerilleros.
La liberté, un thème qui reste central et en filigrane dans tout le roman.

J’ai retrouvé l’écriture dynamique et punchy de Marc. Un roman qu’il m’a été difficile de lâcher. Pas que le suspens y soit haletant, nous ne sommes pas dans du thriller, mais la manière qu’à Marc de nous raconter cette histoire d’hommes et de femmes, combattant de la liberté, m’a transporté.

Plus fort, plus puissant encore que « Mala Vida », « Guerilla Social Club » touche et interpelle.

Merci à Marc de nous faire découvrir ces histoires individuelles oubliées de l’Histoire.

Paru le 08 mars 2017 chez Préludes éditions. 288 pages.

@Ophélie Cohen

30 Avr

Lire à Limoges 2018 : affluence record. Retour en images !

Les 27, 28 et 29 Avril a eu lieu la 35ème édition du salon Lire à Limoges.

300 auteurs sont venus à la rencontre des lecteurs sous le chapiteau du Champ de Juillet. Le public était au rendez vous pour assister aux 90 rencontres, animations et conférences proposés et bien sûr pour les innombrables dédicaces auteurs dont un certain François Hollande !

Retour en images !

 

Les « régionaux de l’étape », les talentueux et inséparables Franck Linol et Joël Nivard :

Le fameux et improbable Gordon Zola, maître de la parodie et du calembour !

Le chanteur et écrivain Cali !

Les auteurs Polar du stand de la librairie Anecdotes !

L’ancien président François Hollande…

Et tant d’autres…

Table ronde « confessions de criminels, de la réalité à la fiction » avec Stéphane Bourgoin, Pascale Robert-Diart et Tony Cossu animée par Bob Garcia.

Table ronde « les héros de bande dessinée sont ils éternels ? » avec Jean Dufaux et Gordon Zola animé par Bob Garcia.

Table ronde « Paroles de flics » avec Frank KlarczykNicolas LebelJean-Marie Godard et Marc Welinski animé par Bob Garcia.

Débat « la littérature au risque de la BD » avec Yasmina Khadra, Benoît Peeters et Jean Dufaux animé par Bob Garcia.

Débat autour de la BD « Gramercy Park » avec Christian Cailleaux et Thimothée de Fombelle animé par Bob Garcia.

Et aussi un moment de convivialité et de rencontre avec les lecteurs et les auteurs !

Pour plus d’informations : Page Facebook Lire à limoges.

© Amandine Gazeau

26 Avr

Harry Potter possède sa boutique à Limoges !

A moins d’être né dans une autre galaxie, il est impossible de ne pas connaître le phénomène planétaire Harry Potter imaginé par l’auteure anglaise J.K. Rowling ! La série de livres (puis de films) a généré des millions de fans, mais aussi d’innombrables objets dérivés. Ils ont a présent leur boutique dédiée « Sweets », située dans le centre de Limoges (34, rue du Consultat), grâce à la passion d’un confiseur, initialement venu à Limoges pour ouvrir… une confiserie !!

Visite guidée de cette petite boutique déjà culte, en images et en compagnie de son créateur !!

Plus d’infos sur la page facebook Sweetslimoges

©Amandine Gazeau

 

 

30 Jan

Retour en Images au 45ème FIBD d’Angoulême 2018 !

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Cette année, « Lire délivre » avait un envoyé spécial exceptionnel au 45ème Festival International de Bande Dessinée d’Angoulême, en la personne de Christophe Zirnhelt lui-même, grand connaisseur et passionné de BD !

Christophe a parcouru le festival et ramené de précieuses images des expositions « Alix – Jacques Martin », Cosey », « Guibet », « Titeuf », « Sur les pas de Casanova à Venise »…

Quelques images choisies…

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31 Déc

Le monde de Tom l’éclair de Paul Vacca

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Présentation de l’éditeur :

À la suite de la lecture d’un comic book, Thomas Leclerc – 10 ans, 3 mois et 4 jours – s’invente les pouvoirs d’un super-héros. Après tout, n’est-il pas comme Superman, Batman ou Captain America, un étranger jeté dans un monde qui n’est pas fait pour lui ? Alors, il se lance dans d’extraordinaires missions pour défier les pièges du quotidien. À travers son apprentissage de la vie, son regard magique et sensible sur les choses, Tom redonne aux lecteurs que nous sommes quelques clefs, peut-être perdues.

Notre avis : 

Il y a des livres que l’on attend avec impatience un peu comme un enfant attend les cadeaux de Noël…

Celui ci en faisait parti depuis que je suis tombé sous le charme de la plume de Paul Vacca avec « Au jour le jour » et « La petite cloche au son grêle« .

J’ai entendu parler de ce livre par Myriam, libraire au Hall du Livre de Nancy, mais aussi par l’immense Gérard Collard ! Deux recommandations de qualités !

Dans ce livre nous suivons Tom, un petit garçon pas comme les autres. Il voit le monde et vit les choses à sa manière. Pour les adultes qui l’entourent dont ses parents, il est vue comme un enfant souffrant d’un handicap mental. Mais pour moi, en tant que lectrice, je ne l’ai pas vu vraiment ainsi. Tom comprend les choses à sa manière, il a sa propre personnalité. Il réveille en nous notre âme d’enfant.

La découverte des comic-books va changer sa vie et il va se sentir investi d’une mission : celle d’aider ceux qui l’entourent et qui traversent sa vie. Il va ainsi d’une certaine manière grandir et apprendre sur le monde qui l’entoure. Il peut paraître naïf mais je ne pense pas encore que ce soit cela. Il ne faut pas poser sur lui et ce qu’il fait notre regard d’adulte avec un jugement sinon on se retrouve à penser comme ses parents.

Dans ce livre il y a aussi d’autres histoires comme celle de ses parents. Ce couple montre bien la société des années 60 où l’homme travaille et la femme reste à la maison. On voit aussi toutes les mœurs autour de la vie de couple et de la vie en société dans une petite ville. Ce couple va vivre beaucoup de changements et jusqu’à la fin du livre on se demande si ils vont survivre à ces changements.

Cette autre histoire permet de donner un peu de souffle à celle de Tom tout comme une autre qui arrive vers la fin du livre. On s’installe assez vite dans une sorte de routine tout au long du livre avec « les missions » que Tom va avoir. Mais ce qu’il se passe en parallèle de l’histoire de Tom va garder notre envie de continuer à lire ce livre.

Les deux livres de Paul Vacca, que j’ai pu lire avant, ont été des coups de cœur. J’avais peur qu’il n’en soit pas de même pour celui ci. Mais arrivé vers la fin du livre il s’est passé quelque chose d’assez inédit pour moi. L’histoire est devenue de plus en plus intense et j’avais du mal à m’arrêter. Je me suis avalé les dernières pages avec une concentration intense (heureusement que personne n’est venu ou à essayer de m’appeler !). Mon cœur s’est emballé. Toute l’histoire a pris alors un sens et une ampleur différente.

La fin m’a littéralement mise KO, bouche bé, sans voix….

Je ne m’y attendais absolument pas. Ce petit garçon a réussi à me retourner le cerveau et les tripes au final. Il vient nous toucher nous lecteur et au final on se rend compte qu’il nous a vraiment embarqué dans son monde et qu’on y était bien.

Mais aussi, pour des raisons que je ne dévoilerais pas, on le respecte car il a beaucoup de courage et d’intelligence dans ce qu’il fait. C’est un vrai super héros !!

L’écriture de Paul Vacca est d’une richesse incroyable. C’est de la vraie dentelle, c’est du chocolat. On déguste ce livre, on le savoure et on voudrait que ça dure plus longtemps encore. Il arrive à nous toucher, à nous faire réfléchir comme peu y arrive.

Le livre est en plusieurs parties constituées de plusieurs plus ou moins long. Je ne voyais pas au début ce que cela apportait au livre mais finalement en plus de donner du rythme au livre, ça nous montre l’évolution de l’histoire et de ce petit garçon.

Dans ce livre on aborde beaucoup de thèmes qui même si le livre se passe dans les années 60 on encore une résonance aujourd’hui et nous parle.

   Ce livre n’est pas un simple coup de cœur….C’est un vrai coup de poing qui vous laisse KO mais vous avez envie de dire merci à l’auteur car ça fait du bien ! 

Édition : Le Livre de Poche – Date de parution : 29 Novembre 2017 – 384 pages

 

© Amandine Gazeau

13 Nov

Attention, légendes at work : Hermann et Yves H. en dédicace !

Duke, Hermann (dessins) et Yves H. (scénario)

Présentation de l’éditeur

Duke est un homme tourmenté. Shérif adjoint d’une petite bourgade, convaincu par la dimension morale de sa mission, il est aussi un tireur d’élite habitué à la violence. Quand un conflit se déclare entre mineurs et propriétaires terriens, Duke doit quitter sa neutralité. Et recourir à ce qu’il connaît le mieux et redoute le plus : ses armes.

Biographie de l’auteur

Yves H. est né sous le signe du 9e art, précisément un an après que son père Hermann a entamé la prestigieuse carrière qu’on lui connaît. Très attiré par le fabuleux métier de conteur d’histoires, le jeune Yves se tourne d’abord vers le cinéma, et dévore les oeuvres de Terry Gilliam, Woody Allen ou des frères Coen. Mais Yves H. rêve d’histoires « de genre », du genre qui exige les moyens pharaoniques d’Hollywood pour être mises en scène convenablement, une entrave inexistante en bandes dessinées. C’est donc en 1995 qu’il se lance dans les planches, avec « Le Secret des hommes-chiens », qu’il réalise seul, son père signant toutefois l’encrage. Mais loin d’être un simple « parrainage », cette collaboration va se renforcer au fil des années. S’estimant plus narrateur que dessinateur, Yves H. se tourne exclusivement vers le scénario, et écrit principalement pour Hermann, qu’il entraîne dans ses univers variés, allant de la piraterie au film noir des années 30, en passant par le mythe Dracula. Ensemble, les deux hommes parviennent à « une nouvelle osmose », trouvant une narration qui n’appartient qu’à eux, et dont Bernard Prince bénéficie désormais, fort de son grand retour sous leurs plumes conjointes.

 

Hermann est né en 1938, en Belgique. Il sort d’une enfance passée au milieu de la guerre et de l’occupation avec une envie urgente d’apprendre un métier, et une confiance toute relative en l’Homme. Après un détour par le Canada, il rentre au pays natal et se marie. Hasard de la vie, c’est son beau-frère, Philippe Vandooren, qui le mettra sur les rails en lui commandant une histoire pour une revue scoute dont il s’occupe. Suite à la parution de cette « Histoire en Able », Greg appelle le jeune dessinateur. L’auteur d’ « Achille Talon » est immédiatement frappé par le vent de renouveau qu’Hermann fait souffler sur le dessin réaliste, et entame « Bernard Prince » en sa compagnie. Suivront les aventures de « Comanche », à l’issue desquelles la notoriété d’Hermann est telle qu’il peut sereinement envisager de se lancer en solo. Il en résultera « Jeremiah », tout d’abord, et une pléthore de one-shots, au fil desquels il nous fait partager son goût pour l’aquarelle, mais surtout une certaine misanthropie. Hermann ne s’en est jamais caché : il se méfie de l’Homme, ne l’aime guère. Et toute son œuvre a pour ambition de nous plonger le nez dans notre propre noirceur. Et il est rare, et précieux, qu’une telle laideur épouse de la sorte la beauté du dessin ! En 2016, Hermann reçoit le Grand Prix d’Angoulême récompensant l’ensemble de son œuvre.

Le génial Jean-Charles Kraehn dédicace « Tramp » pour « Lire délivre » !

Kraehn dédicace « Tramp » pour « Lire délivre » !!

DESSINATEUR : PATRICK JUSSEAUME

SCÉNARISTE : (JEAN-CHARLES) KRAEHN

COLORISTE : PATRICK JUSSEAUME

 

RÉSUMÉ TRAMP TOME 11

À bord de son cargo, Yann Calec longe les côtes de l’Afrique orientale. Mais le liberty-ship, pris dans une tempête, est malmené. Yann descend vérifier l’état des soutes et découvre alors que son propre navire transporte des caisses d’armes. Il comprend qu’un trafic de contrebande s’est organisé à son insu, mais avec la complicité d’un membre de son équipage et d’un inquiétant passager. Pris au piège, il décide de dissimuler les caisses sur une île avant d’accoster à Djibouti. Mais les trafiquants enlèvent sa fille et le font chanter ; Yann se résout à demander de l’aide, mais il ne se doute pas du prix qu’il aura à payer en retour…

 

 

Remise du prix « Coup de foudre » à Clara Cuadrado lors du 30ème « Bulles en Nord » !

Appelez-moi maîtresse, Clara

Présentation de l’éditeur

Pitch:

Hortense, jeune femme insouciante, fait sa première année en tant que professeur des écoles. Elle lutte, à sa façon, pour gagner le respect de ses élèves de CE1 en ZEP.

En parallèle, elle plonge dans une relation toxique avec Igor, qui déjà est fiancé. Sans s’en rendre compte, elle devient doublement maîtresse.

Synopsis:

Fraîchement devenue institutrice, Hortense découvre sa classe et c’est la désillusion. Les enfants sont intenables et ses collègues, sans intérêt.

Elle cherche du réconfort auprès d’Igor. Rapidement, un jeu de séduction s’installe entre eux et laisse place à une relation adultère passionnelle.

Ses amies sont sceptiques. Igor semble avoir un profil de pervers narcissique, la manipulant et lui faisant perdre confiance en elle.

En classe, tout va mal. Sa relation amoureuse l’obsède.

Paranoïaque, jalouse, angoissée, Hortense n’est plus maîtresse de ses émotions et en arrive au burn out. Quand elle touche le fond, elle réalise qu’il est temps de faire des choix courageux.

C’est un album pétillant de drôlerie avec une thématique forte traitée de façon intelligente.