08 Mai

Vintage Revival Montlhery 2022 par le prisme du livre : « Les voitures françaises de 1920 à 1925 », de Dumont Pierre

Le WE des 7 et 8 mai 2022, « Lire délivre » vous emmène au formidable événement VRM (Vintage Revival Montlhery) et vous propose de (re)découvrir le célèbre autodrome et les automobiles/motos d’avant-guerre en action, et par le prisme du livre. VRM 2022 propose huit plateaux de voitures d’avant-guerre (A à H) et autant de plateaux de motos. Le plateau B regroupait des voitures impuissantes dont on a pourtant souvent oublié l’existence : Tatra T11, GN Standard, Sima-Violet Sport, Gignan AL22, etc.

Un livre pour en savoir plus : « Les voitures françaises de 1920 à 1925 », de Dumont Pierre, Editions Pratiques Automobiles (EPA), 1977

Et pour tout savoir sur Vintage Revival Monthlery : la page Facebook de VRM, et sur le site de VRM

©Bob Garcia et Amandine Gazeau

Vintage Revival Montlhery 2022 par le prisme du livre : « Amilcar » et « Les Automobiles B.N.C » de Gilles Fournier

Le WE des 7 et 8 mai 2022, « Lire délivre » vous emmène au formidable événement VRM (Vintage Revival Montlhery) et vous propose de (re)découvrir le célèbre autodrome et les automobiles/motos d’avant-guerre en action, et par le prisme du livre. VRM 2022 propose huit plateaux de voitures d’avant-guerre (A à H) et autant de plateaux de motos. Le plateau A fait la part belle aux Amilcar, qui célébraient leur centenaire en 2021, et aux B.N.C. Deux livres de référence de Gilles Fournier pour tout savoir sur ces voitures de légende…

Amilcar, de Gilles Fournier, Edition Rétroviseur, 1994

« En 1920, Joseph Lamy et Emile Akar, deux industriels parisiens, décidèrent d’investir dans l’automobile et accumulèrent records et honneurs avec des voitures nommées Amilcar. Disparue au cours de la Seconde Guerre mondiale, la marque fait partie du panthéon de l’automobile française. Le livre de référence sur Amilcar par l’un des plus éminents spécialistes des cyclecars. »

Et :

Automobiles B.N.C., de Gilles Fournier, Editions Bernard Salvat, Septembre 2014

« Dans la veine de son livre AMILCAR, Gilles Fournier explore l’histoire des automobiles B.N.C. Fruit de dix ans de recherches, il comporte : l’histoire documentée de la société BNC (avant même sa création et jusqu’après sa faillite), des hommes qui ont présidé à sa destinée, des courses ; la description détaillée de la production, modèle par modèle ; une présentation des pilotes dont le nom est associé à BNC ; plusieurs annexes : registre de production de l’usine, inventaire des publications BNC, etc.

Et pour tout savoir sur Vintage Revival Montlhery : la page Facebook de VRM, et sur le site de VRM

©Bob Garcia et Amandine Gazeau

 

02 Mai

Traversée de Paris 2022 – Vincennes en anciennes – 17 avril 2022

La « 22ème traversée de Paris en véhicules d’époque », organisée par « Vincennes en Anciennes » avait lieu le 17 avril 2022.

Après des éditions tronquées ou annulées à cause de la pandémie, ces retrouvailles sous le soleil furent une véritable fête, célébrée par un grand nombre de participants, et un public passionné.

L’occasion de voir et revoir de magnifiques automobiles entretenues comme des oeuvres d’art par leurs propriétaires.

L’occasion aussi de retrouver des visages familiers de l’univers de l’automobile, tel François Allain, le célèbre et infatigable présentateur de l’émission « Vintage Mécanique »…

Et l’occasion de se replonger dans les livres célébrant la magnifique épopée des voitures anciennes… en attendant la prochaine traversée (hivernale) de Paris organisée de main de maître par « Vincennes en Anciennes » !

Et peut-être de donner l’idée à quelques passionnés de se plonger dans « Le Véhicule de collection » pour acquérir et/ou rénover la voiture de leur rêve…

Présentation de l’éditeur (Argus) :

Le CA annuel généré par les véhicules de collection atteint 4 milliards d’euros (source FIVA, Fédération internationale des véhicules anciens).

Il existe en france 800 000 véhicules répondant à la  » définition  » du véhicule de collection.
Tous ces véhicules ne sont pas forcément en état de rouler mais ils représentent une activité certaine pour les professionnels du secteur (collectionneurs, maison de vente aux enchères, assureurs, avocats, administration publique.
Le profil du propriétaire d’un véhicule de collection a évolué.
Ce type de véhicule n’est plus réservé exclusivement à un public fortuné.
Les 800 000 véhicules sont répartis sur 230 000 propriétaires dont 47 % ont des revenus annuels inférieurs à 40 000 euros, 24 % se situent entre 40 000 et 60 000 euros et 29 % dépassent cette dernière somme.
Il est aujourd’hui possible d’acquérir un véhicule de collection pour une somme entre 8 et 10 mille euros.
L’objectif de l’ouvrage est de répondre aux questionnements juridiques et pratiques des passionnés de véhicules de collection.
Sous la coordination de J.B. Le Dall (Avocat, spécialiste du droit routier) : Christophe Lièvremont (Avocat), Joël Fleury (Classic cars conseil), Wanda Hannecart. Weith (Avovat associée Artmonia Partners), Delphine Pomin (Avocat Associée Artmonia Partners), Lucien François-Bernard (courtier d’assurance, AON Classic cars).

Pour en savoir plus sur la Traversée de Paris

©Amandine Gazeau et Bob Garcia

16 Mar

Retromobile 2022 : auteurs en dédicaces chez E.T.A.I.

Pour l’édition 2022, E.T.A.I. propose plusieurs séances de dédicaces des auteurs de nouveautés. L’occasion de rencontrer les auteurs, échanger et partager autour de la passion de l’automobile…

Découvrez toutes les collections d’E.T.A.I. sur leur site

Et qui pouvait mieux qu’E.T.A.I. publier « Il était une fois Retromobile » (auteur : Sylvain Reisser) ?

(Précommande dès maintenant. L’ouvrage sera expédié dès sa parution le 9 novembre 2022)

©Amandine Gazeau & Bob Garcia

 

 

Retromobile 2022 : les éditions « Cercle d’Art »

Retromobile, c’est aussi l’occasion de découvrir de formidables livres racontant l’histoire de l’automobile. Et en particulier des « Editions Cercle d’art » avec « Les archives inédites de DPPI »…

Présentation de « Car Racing 1968 » par l’éditeur

Car Racing 1968 s’inscrit pleinement dans la trajectoire esquissée par les trois précédents opus de la série « Car Racing » (1965, 1966 et 1967).

C’est toujours à travers les trésors d’archives de l’agence photographique DPPI que cet ouvrage publié par les Éditions Cercle d’Art propose, pour l’année de référence, une immersion unique dans l’ambiance du sport automobile de l’époque.

Créée en 1965 à l’initiative de photographes fascinés par la fureur des circuits et la bravoure des pilotes, l’agence DPPI s’est toujours positionnée au plus près de l’action. Et, dans les années 60, cette expression n’était pas galvaudée !

La très riche iconographie de la collection « Car Racing » a été puisée dans les archives inexploitées de l’agence DPPI, née en 1965 de la passion d’une poignée d’hommes pour la photographie et l’automobile, de préférence sportive. L’une des forces de cette collection est de ne jamais dévier de son propos initial, à savoir son parti éditorial essentiellement photographique : « Il ne s’agit pas d’un énième livre d’histoire du sport automobile, insiste Fabrice Connen, directeur de DPPI. Chaque fois, nous privilégions les photos les plus fortes, les plus insolites, ou bien celles restituant davantage l’atmosphère de l’époque, même prises sur des événements mineurs. »

Pour en savoir plus sur les Editions Cercle d’art

©Amandine Gazeau & Bob Garcia

Retromobile 2022, « Les teuf teuf », une plongée dans l’histoire de l’automobile

 

Darracq Comme toujours, le salon Retromobile est riche en attractions et découvertes. L’édition 2022 ne déroge pas à la règle !

L’Association des collectionneurs de voitures anciennes « Les Teuf Teuf » expose cette année 5 véhicules emblématiques de la marque Darracq :

  • La Type C de 1901
  • La Type H de 1904
  • La Type RRX de 1910
  • La Type TT113 de 1913
  • La Type V15 de 1920

Tous ces véhicules seront présentés dynamiquement à l’extérieur des halls 7, 2 fois par jour.

Toutes les informations ici !

Pour aller plus loin, on pourra lire le fascinant ouvrage « L’automobile, histoire d’une révolution – 1880 – 1950 de jean », de Jean-Louis Festjens collectif, Editions Michel Lafon

Présentation de l’éditeur :

Premier magazine illustré de son époque, L’Illustration a été le témoin privilégié de l’apparition puis du développement irrésistible de l’automobile, ainsi que de la véritable révolution qu’elle a engendrée dans les modes de vie. Tout d’abord considérée comme une bizarrerie pour riches-oisifs, puis comme un sport, l’auto devient après la Grande Guerre un phénomène populaire, qui modifie le pays en profondeur. Les villes et les routes s’adaptent bientôt à ce nouveau moyen de locomotion qui permet aux Français de partir en week-end, en vacances, et de découvrir le tourisme. La signalisation routière, les feux rouges, le code de la route apparaissent. Le design, la publicité, la mode se développent autour de la voiture. De l’automobile à vapeur de Dion-Bouton à la 2CV en passant par les luxueux cabriolets de la Belle Epoque, les belles américaines des années 1950, des premières traversées du Sahara jusqu’aux raids de la Croisière jaune, de l’âge d?or des rallyes à la création des Vingt-Quatre Heures du Mans : un panorama complet et foisonnant de l?histoire de l’automobile à travers les plus belles pages de L’Illustration.

© Amandine Gazeau & Bob Garcia

Retromobile 2022, le Fardier de Cugnot roule !

Véritable légende automobile, le célèbre « Fardier de Cugnot », est souvent considéré comme étant la  première véritable auto-mobile de l’histoire.

Entre 1760 et 1770, l’ingénieur militaire français Nicolas Joseph Cugnot, imagine d’utiliser la vapeur pour propulser un engin autonome. Sa conception est simple mais pourtant révolutionnaire. Une grosse chaudière, disposée à l’avant du véhicule, fournit l’énergie nécessaire pour déplacer une incroyable machine reposant sur trois roues.

D’après les calculs de Cugnot, son engin peut transporter jusqu’à quatre tonnes de chargement à de 4 km/h. Il dispose déjà d’une marche arrière.

On peut admirer l’exemplaire originel du Fardier de Cugnot originel au Conservatoire des Arts et métiers, à Paris. Mais un groupe d’une cinquantaine d’artisans de la région et de la Meuse, d’où était originaire Cugnot, c’est appliqué à le reconstituer… et le faire rouler !

C’est une des attractions très attendues de l’édition 2022 de Retromobile, à ne pas manquer !

Informations complètes sur le site Rétromobile…

On pourra lire sur le sujet l’excellent livre « Le retour du Fardier de Cugnot : Une belle aventure humaine et technique », de Christophe Lavirotte, Editeur : Association Le Fardier De Cugnot.

©Amandine Gazeau et Bob Garcia

 

 

12 Jan

« Il était deux fois Arthur » Scénario : Nine Antico ; Dessins : Grégoire Carlé & « Mohamed Ali, Kinshasa 1974 » Scénario : Jean-David Morvan, avec Séverine Tréfouhel ; Photographie : Abbas Dessins : Rafael Ortiz

       

Aire Libre met les gants

En deux albums sortis à quelques mois d’intervalle, entre l’automne 2019 et l’été 2020, le label de prestige des éditions Dupuis évoque deux moments hors norme de l’histoire de mla boxe. Nous les réunissons ici sous la forme d’un « combat » imaginaire… qui finalement n’en est pas un, compte tenu de la richesse de ces deux romans graphiques.

Après lecture, libre à chacun de désigner son « vainqueur », ou tout simplement de déclarer un match nul, pour un plaisir de lecture partagé au fil de la singularité de ces deux albums. Ami lecteur, voici donc quelques données qui vous permettront d’arbitrer vous-même ce match bédéphile dédié à deux moments intemporels du noble art !

Premier round : deux icônes de la boxe – Avec Jack Johnson dans Il était deux fois Arthur et Mohamed Ali, ces deux albums mettent en scène deux fortes personnalités alliant talent sportif (ils ont tous les deux été champions du monde), sens du spectacle, et engagement. Entre Belle Epoque et années 1970, Jack Johnson et Mohamed Ali ont défié les conventions de leurs temps.

Deuxième round : deux combats pas comme les autres – Dans Il était deux fois Arthur, John Arthur (dit Jack) Johnson, premier boxeur noir champion du monde, affronte le 23 avril 1919 à Barcelone Arthur Cravan, dandy et neveu de l’écrivain Oscar Wilde, dans un combat qui pourrait être le précurseur, en termes de sport-spectacle, de celui de Mohamed Ali face à George Foreman à Kinshasa le 30 octobre 1971.

Troisième round : deux narrations singulières – Dans Il était deux fois Arthur, Nine Antico fait du combat Johnson/Cravan le point scénaristique central de l’album, construisant avant et après des chapitres pouvant se lire soit de manière indépendante, soit comme un tout… soit comme un palindrome. Pour Mohamed Ali Kinshasa 1974, Jean-David Morvan offre une nouvelle variation sur la collection spéciale de Aire Libre en partenariat avec l’agence Magnum, dont il est le scénariste attitré, mélangeant les images du photographe Abbas et les dessins de Rafael Ortiz. Images, dessins, narration et flashbacks constituent ainsi plusieurs niveaux de lecture, d’une richesse égale à celle de Il était deux fois Arthur.

Quatrième round : deux approches graphiques atypiques – Dans Il était deux fois Arthur, Grégoire Carlé fait le choix du noir et blanc intégral, dans une atmosphère rappelant le cinéma expressionniste allemand d’un Murnau ou d’un Fritz Lang. Dans Mohamed Ali Kinshasa 1974, les dessins de Rafael Ortiz multiplient les partis-pris visuels (sépia, noir et blanc, couleur) selon le niveau de narration. Sa mise en scène des combats est ultradynamique, avec des effets de vitesses sur les coups et une puissance visuelle qui n’est pas sans rappeler les gros plans de Martin Scorsese dans le film Raging Bull.

Cinquième round : des postfaces éclairantes – Celle de Il était deux fois Arthur revient sur l’histoire de Jack Johnson, tandis que Mohamed Ali Kinshasa 1974 propose une chronologie de Mohamed Ali, raconte par le détail le travail de préparation avec Abbas, et offre un magnifique bonus : les premières planches dessinées par Horacio Altuna, avant que celui-ci… ne jette l’éponge.

©Jean-Philippe Doret

Il était deux fois Arthur

Scénario : Nine Antico

Dessins : Grégoire Carlé

180 pages

Mohamed Ali, Kinshasa 1974

Scénario : Jean-David Morvan, avec Séverine Tréfouhel

Photographie : Abbas

Dessins : Rafael Ortiz

136 pages

Magnum Photos/Aire Libre

 

19 Sep

24H du Mans 2023, les livres du centenaire : Les coulisses du Mans, Hervé Guyomard, E.T.AI.

Présentation de l’éditeur

Embarquez pour un tour du circuit des 24 Heures du Mans comme vous ne l’avez jamais vu, passez sous la célèbre passerelle Dunlop qui surplombe les 3 000 hectares du site. Partez à la rencontre de l’armée de l’ombre, ces milliers de bénévoles qui veillent autour de la piste, commissaires, médecins, jalonneurs, découvrez leurs fonctions, visitez les divers bâtiments et leurs fonctionnalités, vous allez croiser des pilotes de renoms, des chefs d’écurie, les directeurs de courses. En embarquant pour cette visite guidée exceptionnelle, vous apprendrez tout ce qu’il faut connaître sur les vêtements de pilotes, les camions usines, le village du circuit… ainsi que les incroyables anecdotes qui ponctuent un siècle de la plus grande course du monde.

Hervé Guyomard a régné en maître sur le circuit des 24 Heures du Mans pendant quarante ans, de 1971 à 2006. Désormais à la retraite, il se déplace sur les épreuves de l’Asian Le Mans Series en tant que responsable des commissaires. Il est aussi conseiller pour l’Automobile Club de l’Ouest.

 

Notre avis

Ce n’est certes pas le premier livre consacré aux 24 Heures du Mans, et ce ne sera pas le dernier. Car il se passe toujours quelque chose sur la piste et dans les coulisses de ce laboratoire automobile à ciel ouvert. Mais ce livre possède une saveur particulière, alors même que le joue l’édition 2020 sans spectateur, pour cause de COVID 19.

La préface de Pierre Fillon (Président de l’Automobile Club de l’Ouest) constitue la meilleure entrée en matière possible :

« Lorsque vous lirez ces lignes, Hervé Guyomard aura assisté à plus de soixante-dix éditions des 24 Heures du Mans, sans interruption depuis la reprise de l’épreuve après-guerre, en 1949. Ceci lui confère la légitimité de nous proposer dans ce livre une lecture transverse de notre organisation phare. Cinq ans après avoir commis, avec Pierre-André Bizien, le livre institutionnel sur le centenaire de l’ACO, Un siècle de vie associative et sportive, commandé par Jean-Claude Plassart, mon prédécesseur, Hervé nous livre cette vision beaucoup plus personnelle de la vie du circuit des 24 Heures du Mans à travers une analyse historique du site, des acteurs, des hauts faits comme des hauts lieux, le tout ponctué d’une myriade d’anecdotes dont il constelle ses visites guidées du circuit, à longueur d’année. […] »

Dans ce gros livre de 240 pages, Hervé Guyomard nous invite en effet à une visite détaillée, historique, du moindre recoin du circuit des 24 Heures. Le livre s’articule en deux parties « Le décor » et « Les acteurs »

Après avoir planté le décor (p. 13), c’est à dire le plan du circuit lui-même, l’auteur passe en revue les différents lieux mythiques, auxquels sont attachés des hauts faits et des anecdotes que l’on ne peut imaginer si on ne les a pas vécues. Chaque endroit est illustré de photographies anciennes. Ainsi « L’épingle de Pontlieue » est illustrée par la Rolland-Pilain C23 de Louis Sire et Jean de Marguanat, qui finit septième en 1925.

La « courbe Dunlop » est illustrée de la 4CV 1063 de Jean Rédélé et Guy Lapchin, qui finit dix-septième et dernière en 1952. L’anecdote, digne des intrigues des albums de Michel Vaillant, nous apprend qu’en pleine nuit, les pompes à essence de l’écurie Porsche n’étaient plus alimentées… « Une main pas innocente avait, dans les coursives des anciens stands, coupé les vannes d’admission du carburant. » Chaque endroit est ainsi disséqué, raconté, illustré. Les titres des paragraphes eux-mêmes portent leur part de légende et de mythe : « Les esses de la forêt », « Le Tertre rouge », « Les Hunaudières », « des ralentisseurs devenus des chicanes », « Mulsanne, sa bosse, ses abeilles et son tas de sable », « Le poste 89, sombres souvenirs et hommage aux commissaires », etc.

Mais l’aventure s’écrit aussi en marge du circuit. Hervé Guyomard nous invite alors à visiter « Les hauts lieux » et leurs temps forts : le pesage, la chapelle, les passerelles et souterrains, le restaurant de l’hippodrome, etc. Et toujours, les anecdotes hallucinantes et improbables « En 1923, les mécaniciens du Championnissimo Nuvolari n’arrivent pas à colmater au chewing-gum la fuite du réservoir. C’est le champion en personne qui s’en charge. »

Tout cela ne serait évidemment rien sans « les acteurs ». L’occasion de (re)découvrir les hommes et les femmes qui rendent cette aventure possible, les pilotes bien sûr, mais aussi toutes les personnes qui y participent : encadrants, médecins, commissaires sportifs, spectateurs. C’est aussi l’occasion de (re)découvrir les hauts faits, de brosser les portraits de personnages incontournables, etc.

Ce livre se dévore comme un roman, bourré de détails inédits ou oubliés, d’émotions, de douleurs parfois, mais toujours de passion… comme les 24 Heures du Mans !

Merci à Hervé Guyomard… et aux éditions E.T.A.I. de nous faire rêver avec leurs magnifiques ouvrages. Incontournable dans la bibliothèque de tout passionné digne de ce nom !

©Bob Garcia

24 Juil

« Ils ont marché sur la Lune : Le récit inédit des explorations Apollo », de Philippe Henarejos, Belin

Présentation de l’éditeur

Le 21 juillet 1969, 450 millions de terriens entendent Neil Armstrong, chef de la mission Apollo 11, prononcer ces mots célèbres : « C est un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité ». En tout, 12 hommes marcheront sur la Lune. Mais pour aller où ? Comment ? Et surtout pour quoi faire ? Avec quels moyens, quelles difficultés ?
Si le contexte géopolitique et les considérations techniques des missions Apollo sont connus des amoureux de l’espace, ces explorations d un grand intérêt historique, à la base de toutes les connaissances sur le Système solaire, restent largement méconnues du grand public, et même des spécialistes !
Rédigé dans un style clair et attrayant, et complété par une iconographie riche et des interviews des derniers protagonistes vivants, cet ouvrage permet au lecteur de marcher sur les traces des astronautes, comme s’il se trouvait avec eux sur le sol de notre satellite. Un véritable récit d’aventure pour découvrir ce que ces pionniers de la conquête spatiale ont vraiment accompli.

Notre avis

On croyait tout savoir sur les expéditions lunaires. Que pourrait bien apporter un livre de plus ?

Avec ce pavé de 510 pages, Philippe Henarejos nous prouve qu’il restait encore beaucoup à apprendre. Avec des chapitres courts et aux titres accrocheurs, qui se dévorent comme un bon thriller, le lecteur (re)découvre toutes les expéditions lunaires par la voix des protagonistes.

Le livre fourmille d’anecdotes. L’humour n’est pas absent. Ainsi, on découvre que les héros qui ont marché sur la Lune pouvaient être facétieux, voire même désobéissants. Un astronaute affirme que la ceinture de sécurité de la jeep lunaire s’est détachée. La jeep est donc contrainte à l’arrêt, contre l’avis de Houston. En réalité, l’astronaute-géologue avait repéré une roche noire qui l’intriguait et a inventé ce pieux mensonge pour s’arrêter et s’en emparer.

Le titre évoque intentionnellement la célèbre BD d’Hergé « On a marché sur la Lune ». Les analogies entre la fiction et la réalité sont hallucinantes. Un astronaute observe des traces de pas sur la Lune et affirme : « quelqu’un est déjà passé ici. », comme les Dupondt. Ailleurs, la jeep lunaire s’arrête « au bord du précipice », exactement comme Tintin !

Le tout est illustré de photos en noir et blanc et de photos couleurs à couper le souffle.

Une vraie réussite, qui n’a rien à envier aux plus belles fictions du genre !

© Bob Garcia