19 Juin

Tolosa occitana en 2018

L’idée avait fusé dans la bouche de Jean-François Laffont lors du débat sur la réforme territoriale au printemps dernier à Toulouse : « Pourquoi ne pourrait-on pas fêter l’anniversaire de la mort de Simon de Montfort à Toulouse en 2018 ? »

15 at d’eveniments per marcar los 800 ans de la mòrt de Montfort

C’est exactement ce qui sera annoncé samedi lors de la journée occitane de Rio Loco par le maire Jean-Luc Moudenc. En début de semaine, cette idée a été entérinée par l’équipe municipale et un groupe de travail est déjà constitué.

Officiellement, « Lo lop » Simon serait mort le 25 juin 1218 à Toulouse, touché par une pierre lancée par une femme. La ville de Toulouse ne souhaite pas seulement marquer cette date mais imprégner l’année 2018 de langue et culture occitanes. Une quinzaine d’événements sont à l’étude qui toucherait tous les domaines : sport, éducation, culture…Avec un rêve : faire venir Francis Cabrel pour chanter « In extremis » la chanson de son dernier album sur la disparition des langues régionales.

 

L’Eurò 2016 serà tanben occitan a Tolosa

En attendant, le championnat d’Europe de football qui se déroulera en France en 2016 va revêtir aussi quelques couleurs occitanes dans la ville rose. 4 matches sont prévus à Toulouse les 13, 17, 20 et 26 juin, et le guide du supporter sera disponible dans plusieurs langues dont l’occitan. « J’ai lancé cette idée et Laurence Arribagé en charge des sports a répondu : Banco ! », confie Jean-Michel Lattes à nos confrères de 20 minutes. Le premier adjoint qui prend des cours d’occitan explique aussi que « beaucoup d’étrangers qui viennent sur Toulouse demandent à faire la visite en occitan». Le guide sera traduit par Convergéncia Occitana. Dans un communiqué, La Joventut mondina (collectiu d’estudiants Tolzans) précise : « le livret d’accueil des supporters pour l’Euro 2016 sera rédigé par un comité placé sous la responsabilité de Mme Chantal RENAUD, chargée de mission pour l’accompagnement économique et social de l’Euro 2016 à Toulouse métropole. Et, avec l’aval de la Convergéncia Occitana, la Joventut Mondina s’est spontanément présentée dès le mois de mars, afin de participer à la conception du livret.

 Lo Benaset

Viure al País especial 10 ans de Total Festum.

Le jour de la Fête de la Musique, Viure al País vous propose une émission spéciale dédiée à la manifestation Total Festum qui fête ses 10 ans. Nous serons à Murviel-lès-Montpellier et Villeneuvette (Hérault) avec plusieurs reportages, des invités et beaucoup de musique, notamment La Mal Coiffée, Djé Baléti et Lo Barrut. 

Visuel VAPAprès une consultation des habitants de la région Languedoc-Roussillon, le conseil régional décide d’organiser une grande fête occitane. Elle se déroulera pour la première fois en octobre 2006, sur une seule journée, place de la Comédie à Montpellier. Dès 2007, elle s’étale sur plusieurs jours en juin et sur plusieurs départements. En 2010, cette série d’événements sur un mois se termine par la grande fête des jeux traditionnels à Gruissan. Le budget reste le même : aux alentours de 250 000 euros.

Pour l’édition 2015, une centaine de concerts et bals sont prévus, plus de 80 communes participent sur les 5 départements. Nous en parlerons avec nos invités : Sam Grolleau du collectif Còp sec qui met en musique la Festa Fogassa de Murviel, Sandrine Vera et Mikaël Prada de la calandreta de Gignac qui organise cette manifestation à Villeneuvette et Marcel Mateu, l’élu de la Région pour parler de l’avenir de Total Festum dans la nouvelle région.

De mancar pas ! Dimenge 11 oras 25.

Le Benaset

 

 

02 Juin

Viure al País fa lo Bal

Une émission enregistrée à Pavie dans le Gers à l’occasion du Festival Trad’Envie 2015.

 

Avec deux invités pour nous parler de la tradition du bal :
– Dany Madier-Dauba, passionnée de danses et spécialiste du Haut-Agenais
 Guilhem Lopez qui sillonne les bals depuis 13 ans avec le duo Brotto-Lopez et qui présente à Pavie sa nouvelle formation Votz en bal.

Et trois sujets :
– Rencontre dans le Couserans (Ariège) avec Alain Servant, danseur et collecteur de danses.
– Animation à l’école maternelle Aristote (Montpellier) où Denis Galvier et son groupe Sors les mains de tes poches initie les enfants aux danses et musiques occitanes.
– Une soirée très animée au Printemps de l’Arribèra à Saint-Pé-de-Léren (Pyrénées-Atlantiques) avec les trois voix du groupe Cocanha.   

En savoir + 

– Festival Trad’Envie de Pavie (32) : http://www.tradenvie.fr

 Dany Madier-Dauba, présidente de l’association ACPA (Associacion per la Cultura Populara en Agenès) : http://acpa47.over-blog.com

– Guilhem Lopez et son groupe Votz en bal : www.lecamom.com

 Denis Galvier et Sors les mains de tes poches : http://wp.coriandre.info

 Les filles de Cocanha : http://cocanha.net

Vicenta Sanchez e Lo Benaset

Aller + loin

Structures, associations :

Artistes :

Intervenants danse Arpalhands :

25 Mai

Cocanha : Un triò de tria

11209428_1597473303863094_6665400033230183308_nSon 3 femnas que se son encontradas a Tolosa, al país de Cocanha. Doas son ligadas al collectiu Detz (Lila Fraysse e Carolina Dufau), es aquí que se son encontradas e qu’an començat de cantar. La darrèira venguda (Lolita Delmonteil-Ayral) una autra Gascona de nòrd qu’es ligada al collectiu de Guilhèm Lopez : lo CAMOM. Se son lançadas i a pas plan temps dins la canta polifonica, sens pretencion, ambe de frescum e per far dansar. Sonque per se far plaser e n’en donar. Las voses e los adobaments son plens d’originalitat amai los tròçes foguèssen coneguts. De timbres diferents, quauquas percussions e la salsa pren e las cambas començan de prusar.

En pauc de temps, an fat un pauc de camin. Las datas començan de  sortir e un primièr disc de Cocanha ambe 5 titols ven d’espelir. L’estrena se faguèt dimècres passat a la Tuta d’òc de Tolosa.

Lo 18 d’abrial metèron lo fuòc al primtemps de l’Arribèra que la Caroliona Dufau n’es l’organisatritz. Viure al País i èra per una tema dedicada al BAL que vos presentarem aqueste dimenge 31 de mai.

Lo 21 d’abrial se ganhèron lo prèmi del public al Bijou de Tolosa dins l’encastre d’ « Osons » ont los artistas venon presentar lo lor trabalh.

Lo 13 de març, èran a la Maison Blanche de Tolosa. Normal donc qu’aguèssen fach dansar la Miquèla Obama dins aqueste vidèo plan originala. Las cal donc pas mancar. Tre dissabte 30 de mai « Chez ta mère » a Tolosa. Seran tanben al Festival Occitània de Tolosa.

Lo Benaset

21 Mai

Rio Loco met l’occitan dans ses valises

Pour fêter ses 20 ans, le festival Rio Loco revient aux sources en invitant l’Occitanie. Du 17 au 21 juin, des artistes du monde entier seront à la Prairie des Filtres de Toulouse. Mais le 20 juin, les spectateurs pourront écouter Massilia, Dupain, Forabandit, Lo Còr de la Plana, Artús, Guilhèm Lopez…

Et dès ce soir Mauresca, Pytheas et DJ Brun seront au Metronum à Toulouse. Nous avons demandé au directeur Hervé Bordier de nous en parler.

Herve¦ü Bordier Photos P.Nin21/ Rio loco 2015 fait la part belle à l’Occitanie, pourquoi avoir choisi de consacrer cette place à la culture et la langue occitane cette année dans votre programmation? S’agit-il d’un choix personnel ou d’une volonté « politique » d’intégrer l’occitan cette année?

Le choix de l’Occitanie autour du 4ème thème (avec l’Europe, l’Amérique et l’Afrique) est apparu comme une évidence pour moi. En plus pour l’anniversaire, c’était normal d’y faire revenir le seul groupe oc programmé en 95 : Massilia. Je pense qu’on a un peu raté un truc en 2012 avec le Brésil où il y avait pourtant des liens avec l’Occitanie. C’était donc une évolution naturelle, une évidence d’avoir l’Occitanie pour clôturer l’édition 2015.

2/ L’Occitanie aujourd’hui, cela représente quoi pour vous ?

L’Occitanie, à la différence de la Bretagne qui a su prendre un virage artistique dans les années 70, a encore beaucoup de portes à ouvrir. L’Occitanie pour moi, c’est être présent, c’est monter une marche, donner d’autres rencontres encore. En étant le plus humble possible, sans se prétendre être spécialiste, c’est montrer ce qu’elle est tout simplement aujourd’hui. Le 21 au soir, quand le festival sera terminé nous verrons si les toulousains se seront appropriés cette histoire !

Pour le moment, les préventes de billets qui marchent le plus sont pour la soirée du jeudi avec Goran Bregovic et pour le samedi… avec Massilia et tous les autres artistes occitans.

3/ Le plateau du samedi soir est … juste exceptionnel. Aucun autre festival n’a réussi à regrouper autant de qualité artistique sur scène en une soirée. Qu’est ce qui a guidé vos choix dans la programmation occitane du samedi 20 ?

Pour l’équilibre artistique on essaie de travailler sur plusieurs pistes :

-Il y a presque un coté patrimoine avec Massilia qui revient (eux fêtent quand même leurs 30 ans),

-Il s’agit de donner ensuite un nouveau regard à ce que l’on peut appeler la tradition avec le Còr de la Plana. Le travail de Manu Théron est vraiment exceptionnel. Alors c’est vrai qu’ensuite c’est une Occitanie très marseillaise avec Dupain qui est là aussi mais c’est l’histoire qui veut ça. On aura quand même un côté très contemporain avec les Artús et un vrai regard croisé sur l’Occitanie et la Méditerranée avec Guillaume Lopez.

Mauresca®T.Biarneix

Mauresca®T.Biarneix

4/ Au-delà de la programmation sur scène le samedi, de nombreux autre événements sont organisés autour de l’Occitanie, comment avez-vous conçu l’ensemble de l’offre artistique occitane? Dans quel but? Y aura-t-il une suite?

Il s’agit d’amener un échange pour ceux qui ne connaissent pas l’Occitanie. Rio Loco c’est connaître le monde et aussi connaître ce qui est là, devant la porte. C’est pas un festival de spécialiste mais il faut aussi que les Occitans s’y retrouvent dans la programmation. Au même titre que d’autres communautés toulousaines, qu’elles soient portugaises, guadeloupéennes… se sont déjà retrouvées dans d’autres éditions.

On cherche aussi à ce que ce soit les gamins qui transmettent à leurs parents ce qu’ils ont appris de l’Occitanie. Tout le boulot qu’on mène avec la valise Rio Loco « Occitània, une terre sans frontières » sert à cela.

Entrevista : Clément Alet

 

15 Mai

Escambis per far virar la lenga dins Òlt

Estève Clerc quita pas de córrer. Coma professor d’occitan dins 4 establiments del secondari dins Òlt, coma animador de ràdio, fargaire de la calandreta l’Esquiròl de Sent Seren, per donar de corses pels ainats, president de l’associacion Aquí l’Òc, sens oblidar paire de doas calandronas A tanben participat a la campanada al parat de las eleccions despartamentalas. Se i a ben quauqu’un que se pòt qualificar de militant, es ben el !

Estève Clerc. Fòto : La Dépêche

Estève Clerc. Fòto : La Dépêche

Tanlèu lançada la calandreta fa 4 ans, a metut en plaça Aquí l’Òc en 2013 una associacion per promòure lo desvolopament de la lenga e de la cultura occitanas dins lo nòrd d’Òlt e sosténer la Calandreta l’Esquiròl. E a calgut se bolegar, vendre libres e CD dins las manifestacions occitanas, organizar seradas de sosten… A cercat totes los que fan causas per la lenga, que la sabon virar. De tot aquò es nascut Escambis, un festenal per metre en abant tot aquel monde e lor far véser que son pas solets. Alèra per aquesta manifestacion, tot lo monde es mobilizat : calandreta, las classas publicas, los corses pels ainats, escrivans locals, artistas. Amb una locomotiva per tirar lo trin d’associacions. L’an passat èra Castanha é Vinovèl, per aquesta segonda edicion mai ambiciosa, i aurà Brotto Lopez lo 23, En Gaouach lo dimenge 24 e los Peiregordins Mena Bruch tre lo divendres 22 amb una jornada dedicada als escolaris.

Lo festenal se debanarà los 22, 23 e 24 de mai sus doas comunas : Sent Seren e Sent Joan de la Ginèsta juste a costat. Li se poidrà discutar ambe los escrivans Sèrgi Gairal e Sèrgi Hirondelle, rire ambe Trabol, fintar de cinema ambe « Lenga d’amor » del Patric Lavaud e ausir un centenat d’escolans dins la lenga. Un festenal dubèrt e convivial de mancar pas. Avèm seguit Estève dins los preparatius darrièrs e a far de reclama sus Decibel Fm, convidat sus CFM aquesta setmana e d’autres medias pel festenal escambis.

 

30 Avr

De còfas per la Mal Coiffée

Se n’i a encara qauques embalausits mal desrevelhats que coneisserián pas La Mal Cofada, se va caler tirar los dets de pel pèlses ! Francament ! Se lo darrèr disc L’Embelinaire a pas reussit de vos far prusar las aurelhas, alèra avètz lo sòm prigond. Mas benlèu qu’ai quicòm per vos…

De primièr aqueste clip tot novèl filmat per Amic Bedel a la camera Red (aquò es per far lo tipe que li se coneis!). Un film supèrbe ont las 5 femnas cantan a despart, çò que permet de melhor fa sortir las especificitats de cada votz. Caduna a causit son canton de filmatge, mai que mai en Menerbés. Dins un nègre e blanc plan polit, dins de jòcs d’ombra e lutz, lo texte de Joan-Maria Petit pren encara una autra dimension. Un film plen de vida, a despart de tota la produccion de duèi amb totas las pimpanèlas subre-pintradas que bolègan lo tafanari. Non aquí i a de bolegadís, mas dins una sensualitat vertadièra. Un rondèu a vos fa virar coma un moton falord. A vos far espelofir!

La cambra es alandada : Paroles JeanMarie Petit / Musique Laurent Cavalié Réalisation Amic Bedel

De segond, se vos disi « On dirait le Sud »? Nino Ferrer, solide mas es tanben una emission de França 3 Lengadòc-Rosselhon. E la setmana passada, aqueste magazine cultural escampilhèt un reportatge sus…anèm… se cal brandir…: La mal Coiffée solide. Filmat a Nissa d’Ausseruna (34) per l’en defòra, e en repeticion per l’en dedins, los imatges de Manuel Dreiller et Benoît Dugovic son tot simplament superbes, los lums encara mai e li se parla del nom, de la lenga, d’enstruments, de timbres e del plaser de cantar ! E sèm a badar non pas de lassièra mas d’admiracion. 

En tresen, la Mal Coiffée a tanben participat a un espectacle que mèscla cantas, dansas e cirque. Se dís Soritat e an trabalhat ambe la companhiá Timshel. Malurosament i aguèt pas un fum de datas per l’espectacle en çò nòstre (sonque Aush, Balma, Fois…) mas avèm filmat aquò en repeticion per Viure al País. Aquí tanben, Soritat pòrta cantas e textes dins un autre nivèl e la fusion entre cantairas, dansairas e circassianas es complèta. Aquò s’apèla èsser de còfa ambe quauqu’un ! De que vos far quilhar lo pel e estrementir la pèl.  E se sètz pas encara convençut, vòs demòra pas que de préner una bona cofada !

Lo Benaset

 

 

29 Avr

L’Estivada : de bonas rasons de reservar del 22 al 25 de julhet

La programmation complète est désormais en ligne. Une cuvée 2015 qui s’annonce bonne. Les sommeliers Patric Roux, Danis Chapduèlh e Benjamin Assié an plan trabalhat. Petite sélection.

– Una cuvada pus rica : Moins de restrictions budgétaires, plus de groupe, dès l’ouverture. Fai Deli que dubrís lo bal à 18H30. Puis 2 groupes (et non 1 comme l’an dernier) sur la Granda scèna en seguida : Du Bartàs et Ebri Knight. L’Estivada ataca fòrt. 

 

Lo Cabaret qui devient une véritable programmation et qui commence…par un groupe de Cabaret : Aqueles qui fait al seu biais des chansons de la Belle Epoque. Le jeudi 23, à découvrir la joventut gascona de Boisson Divine, Artús lo divendres que l’on ne présente plus, et le plus nissart dels tolosencs Dje Baleti pour mener et clôturer le bal. Un còp de còr pel Cabaret.

Serada Hip Hop une première dans l’histoire de l’Estivada. Pour clore l’édition 2015 avec 3 groupes : les Languedociens Doctors de Trobar,  et les Valenciens de Zoo et Aspencat. Le public devrait être chaud pour faire le balèti avec Dje. Òm pòt dire : Grand Cru !

De joventut : La programmation devrait permettre à Alidé Sans d’élargir son public en Occitanie. Très jeune mais déjà pleine de maturité et solo sus l’empont. De mancar pas! Parmi les jeunes crus qui devraient bien vieillir, il y a Fai Deli, les très verts Boisson Divine, Dje Baleti, Liza, Doctors de Trobar, Artús, Aqueles, de bon gardar, fa plaser!

 

L’accent metut sul TEXTE : Mention spéciale à Dupain qui vient de sortir « Sorga », un voyage initiatique, un livre que Sam à découvert dans une librairie occitane à Paris, un recueil de poèmes signé par un auteur méconnu (Maxence) publié en français en 1958 et traduit en occitan par Enric Espieu. Un petit bijou. Des textes (Gardy, Rouquette, Castan) il y en aura dans le projet Kronos de l’équipe Asuèlh où l’on retrouve Aimat Brees pour un spectacle très orginal basé aussi sur les images du cinéaste Michel Cans. Evidemment, il y en aura tous les jours sauf le premier, à l’Espaci CIRDÒC où l’on parlera littérature occitane et catalane.

 

Euròregion : Au moment où les régions fusionnent, l’Estivada va plus loin, cap a l’euròregion. L’occasion de découvrir des groupes relativement méconnus en Occitania. Bien sûr ZOO au hip-hop avant gardiste, mais aussi en provenance d’Ibiza Projecte Mut au look cow-boy, pas vraiment country ni jet-set , Shane MacGowan en approche. Confirmation avec les Pogues catalans d’Ebri Knight. Au rayon dégustation.

 

De Cinema tornamai le vendredi avec « Une histoire occitane », le documentaire sur la chanson occitane signé Jean-Pierre Vedel. Le regard d’un non occitaniste et entomologiste, passionné de roman noir, avec des images de l’Estivada et des interviews très intéressantes au casting de tria : Jan de Nadau, Manu Théron, Dje Baleti, Laurent Cavalié, Bernard Combi, Patric Roux, Marie Coume…

Lo Benaset

 

 

 

27 Avr

Estivada 2015 : cap a l’Euròregion

Ce n’est pas un secret de polichinelle, les relations entre le festival de Rodez et la mairie sont comme le climat ruthénois : plutôt frisquettes ! Plusieurs nuages bouchant le ciel (un certain désintérêt du maire, une subvention réduite…), Patrick Roux voudrait bien changer d’horizon. Le budget (660 000 €) est revenu à l’équilibre, mais la dotation municipale 2015 n’a toujours pas été entérinée. Pas très pratique quand la programmation est déjà bouclée. Alors, à défaut de changer de lieu (place des Rutènes), le festival change d’aire.

 

Amb lo CIRDOC, cap a l’Euròregion

Que l’Estivada invite des artistes qui ne sont pas occitans, ce n’est pas nouveau; qu’il y ait des relations avec des festivals catalans comme la Fira Mediterrània de Manresa non plus. Simplement tout prend forme et se concrétise dans un espace eurorégional Pyrénées-Méditerranée (Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, Catalogne, Iles Baléares). Une structure qui a vu le jour en 2004 mais qui a eu du mal à grandir avec le départ de l’Aragon et les difficultés économiques de la Catalogne. Mais la réforme territoriale étant passée par là en France, l’opportunité est belle. Porteur de ce projet : le CIRDOC qui après avoir nationalisé certaines actions (partenariat BNF, Patrimoine Culturel Immatériel…) entend bien les internationaliser. La structure bittéroise assurait déjà la programmation littéraire, cette année son empreinte ira plus loin, notamment dans l’organisation de plusieurs Forums dès l’Estivada 2015 pour faire émerger des idées à l’échelle de l’Eurorégion.

Estivada 2015

Elle aura lieu du 22 au 25 juillet 2015, avec moins de restrictions économiques qu’en 2014. Il y aura donc 2 groupes présents sur la grande scène le premier soir et non 1 seul comme l’an dernier. Côté affiches, on peut noter Dupain à la Sorga régénérante, La Talvera avec là-aussi un nouvel album, les Doctors de Trobar (apparition en  2013 avec Mauresca), et Du Bartas toujours très bons en concert, sans oublier les très radicaux et innovants Artús, la nouvelle création de Guillaume Lopez (Medin’Aquí) et les frères Espinasse avec Coco Le Meur.

 

Pour les artistes émergeant, on peut citer Alidé Sans qui viendra en solo, l’excellent Dje Balèti, Liza dont le dernier album jazz-world multilingue « L » remonte à 2013 ou le Trio Aqueles qui s’est fait remarquer avec son clip Dobai, Fai Deli, toujours bien pour le balèti. On pourra aussi se désaltérer à la Boisson Divine, de metal gascon que bolèga, dans la lignée de la programmation 2014.

Pour plus de surprise, il faudra franchir les Pyrénées. Tendance Hip Hop, ZOO qui partagera la scène avec Doctors de Trobar, un groupe qui a explosé avec son premier disque et le tube « Estiu » (plus de 450 000 vues au compteur sur Youtube). Ou encore du ska reggae du pays valencien : Aspencat qui sortira un nouvel album en septembre.

Plus folk, punk et rock, les Pogues catalans : Ebri Knight. Un peu dans la même lignée, côté cow-boy en plus : Projecte Mut. Un groupe qui détonne, nominé 3 fois aux Enderrock (qui récompense les meilleurs artistes catalans), sold-out à Barcelone et qui vient d’un pays de jet-set, tourisme et discothèque : Ibiza. Les chapeaux vont voler le 24 juillet à Rodez.

Lo Benaset

03 Avr

Fusion des régions : les Occitans veulent donner du sens.

« Dans une société qui ne questionne plus le sens, là nous l’interrogerons ». Les mots sont signés Alem Surre-Garcia.

Samedi matin il ouvrira le colloque sur la fusion avec un exposé « Entre Garonne et Rhône », pour tracer des perspectives pour cette nouvelle région qui va regrouper Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Cet événement auquel ont répondu présent les ténors locaux de la politique aura un avant goût d’élection régionale. Pour les Occitans, il s’agira de marquer leur territoire et l’Histoire.

 

La réforme territoriale est partie dans tous les sens -accouchant de 13 régions qui n’en ont pas toujours- la loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) n’est toujours votée, mais les Occitans veulent se saisir de cette opportunité inattendue pour faire de la nouvelle grande région une réussite. Samedi, à Toulouse, Convergéncia Occitana et País Nòstre invitent tous les citoyens à venir débattre et s’interroger sur 4 points :

– le nom de la future région

– le drapeau, le logo

– les compétences des politiques linguistiques et culturelles

– les politiques de cohésion territoriale

Pour en discuter, des experts comme Roland Bugat, directeur de l’Ecole des Savoirs et des Métiers en Cancérologie de Toulouse, Alain Garcia ancien directeur technique d’Airbus, ou les universitaires occitans Pierre Escudé et Patrick Sauzet. Le matin, il s’agira donc de planter le décor, éclairer, donner des perspectives… Et l’après-midi, place aux politiques pour débattre et répondre aux questions. Seront présents : le président actuel Martin Malvy, la ministre et candidate aux élections régionales Carole Delga, Marcel Mateu représentant le président Damien Alary, les maires de Toulouse et Montpellier (Jean-Luc Moudenc, Philippe Saurel), ceux de Carcassonne (Gérard Larrat), Narbonne (Didier Mouly), Lavaur (Bernard Carayon)… Sans oublier le toujours très pertinent Gérard Onesta. « Nous avons 9 mois pour préparer ces élections (prévues pour décembre). Mettons en gestation cette région pour accoucher d’un bel enfant. C’est une occasion assez unique de rentrer dans l’Histoire ». Jean-François Laffont le président de Convergéncia Occitana a raison d’être enthousiaste. Mais les 9 mois ne seront pas de trop.

LE NOM

Ce qu’ Yves Rouquette avait qualifié de « Toulousie » dans l’une de ses dernières chroniques dans La Dépêche, Damien Alary le président actuel du Languedoc-Roussillon voudrait la dénommer « Sud De France ». Georges Frêche n’est donc pas mort et SDF, ça aurait de l’allure non?! Quand le même Frêche parlait de Septimanie, le président Marc Censi parlait lui d' »Occitanie centrale ». Une idée qui a fait son chemin puisque La Dépêche et Midi-Libre (que l’on ne peut pas vraiment soupçonner d’être occitanistes ! ) ont réalisé un sondage : le premier choix c’est OCCITANIE !

Si l’on se réfère à l’Histoire, à ces provinces faites par les Rois de France, on pense aussi, évidemment, à LANGUEDOC. C’est d’ailleurs le choix qui semblait émerger lors du premier colloque sur la question tenu à Narbonne en septembre 2014. Et pourquoi pas y adjoindre « Pyrénées »… De toute façon, c’est le Conseil d’Etat qui tranchera, après avis de la nouvelle région. Autant donc prendre les devants. Il ne manquerait plus qu’un grand spécialiste communicant ne s’en empare ! Et que ne resurgisse le « Midi », terme de l’oubli et de l’ignorance tellement galvaudé.

Conférence de presse sur le colloque Photo : Ostal d'Occitània

Conférence de presse sur le colloquePhoto : Ostal d’Occitània

LOGO/DRAPEAU

C’est pas gagné non plus. Judicieusement, les organisateurs ont pris soin de mettre sur l’affiche la croix languedocienne des comtes de Toulouse avec en arrière plan la bandière catalane. Pere Manzanares du collectif Sem sera d’ailleurs présent au colloque. Avant que Georges Frêche ne le change, c’était aussi le blason régional du Languedoc-Roussillon. Il parait même qu’il figurait sur le logo de FR3 Sud dans les années 80… Les jeux sont ouverts.

Quant aux 2 autres points (politiques linguistiques et culturelles et politique de cohésion territoriale), le champs n’est pas encore totalement défini. Mais on peut dire que si les 2 villes Toulouse et Montpellier s’entendent plutôt bien (notamment les 2 maires actuels), il n’en va pas de même des 2 régions. Malgré l’Eurorégion (une de ses représentante sera là), malgré des échanges réguliers, la puissante et plus riche Midi-Pyrénées souhaitait la fusion, là où le Languedoc-Roussillon plus fragile a du mal à s’y résigner…

Le débat mené par le journaliste Jean-Pierre Laval et l’avocat Jean-François Laffont s’annonce donc concernant et passionnant. Bien loin de tout ressac identitaire. Le poète et écrivain Claude Marty portera sa plume et sa verve à 14H pour bien réveiller les consciences. Le défi est grand. Mais on n’est pas appelé tous les jours au chevet de l’Histoire. On peut compter sur paratge, convivéncia, et palancas pour éclairer le débat et mettre du sens.

RDV samedi 4 avril dès 9H salle Antoine Osète, 6 rue du Lieutenant Colonel Pélissier à Toulouse, Métro Jaurès.

Benoît Roux