15 Mar

Fòto d’oc – nouvelle rubrique de Viure al País – Renaud Savy et Alice Traisnel

Le fauteuil rouge de « Viralenga » a tiré sa révérence fin décembre 2015 pour céder la place à Fotò d’Òc. Avant de présenter le nouveau concept, je voudrais remercier toutes les personnes qui se sont prêtées au jeu du Viralenga et n’ont pas hésité à donner de leur temps pour permettre la réalisation de ces tournages. Chaque rencontre fut importante et le travail de mémoire réalisé contribue à consolider ce patrimoine immatériel qu’est la tradition orale.

Au passage, je salue Régis Tardieu qui est à l’initiative de Viralenga et à sa demande j’ai porté pendant trois ans cette belle histoire. Fotò d’òc est né de l’équipe de Viralenga,  une envie de continuer en ancrant l’Occitan dans le monde d’aujourd’hui et son urgence. Rien de tel qu’un photomaton qui prend des photos et pose des questions en trois minutes seulement !  Je remercie toute l’équipe qui a travaillé à la réalisation : Pierre Betty, le décorateur qui a construit avec ingéniosité la boîte, nos camarades de la lumière qui ont trouvé le bon éclairage, Christel Lacroix qui a imaginé tous les effets pour être au plus prêt de l’ambiance photomaton sans oublier ceux qui ont travaillé sur le son , Gilles Carles, musicien-compositeur qui a écrit une musique originale, Laurence Boffet et son œil assuré sur le cadre et l’ensemble du projet.

 

Un vrai travail d’équipe ! Vous allez pouvoir visionner les deux premiers en compagnie de Renaud Savy et Alice Traisnel qui se sont prêtés au jeu. Peut être aurez-vous envie de voir s’installer ce Fotò d’Òc, non loin de chez vous ? Dans ce cas n’hésitez pas, laissez un message.

Myriam François

 

A VOIR 

FÒTO D’ÒC : Renaud Savy
De Myriam François et Laurence Boffet

FÒTO D’ÒC : Alice Traisnel
De Myriam François et Laurence Boffet

@ Vicenta

11 Mar

Le gouvernement va proposer par décret un nom pour chaque région.

L’histoire est presque passée incognito…Alors que chaque collectivité territoriale régionale s’organise pour se donner un nom, le gouvernement entend proposer par décret la nomination des nouvelles régions. Les préfets ont déjà transmis les instructions.

Décret gouvernemental et consultation du CESER

Un courrier du 3 février signé du nouveau préfet (Pascal Mailhos) en Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées (LRMP) demande au Conseil Economique, Social et Environnemental Régional (CESER) de réfléchir aux critères qui doivent permettre de déterminer le nom. Lundi matin 14 mars, Jean-Louis Chauzy présidera ce nouveau CESER grande région et communiquera dans l’après-midi sur ce qu’il a retenu. Peu de chances que l’Occitanie y figure en bonne place. Du jacobinisme pur jus mais qui n’ébranlera pas les convictions de Carole Delga et Gérard Onesta qui souhaitent une consultation très large et démocratique.

Un comité du nom

Le principe a été voté ce vendredi et sa composition sera révélée en début de semaine : un « comité du nom » sera bien mis en place, avec 30 personnes, parité hommes-femmes, des 13 départements, des historiens, géographes, artistes, sportifs, linguistes, catalanistes et occitanistes évidemment. Celui qui veut mettre l’Occitanie sur la carte du monde ne va pas s’en tenir au décret gouvernemental. Le « comité du nom » va faire et recevoir des propositions de noms venant des institutionnels et des citoyens tout en servant de référence. Avant le 5 avril, les membres choisiront 10-12 noms. Le 15 avril l’assemblée plénière fera un point sur la question : les noms retenus, le mécanisme de votation, le corps électoral… Et là, 2 cas de figure : soit le nom décrété par le gouvernement est dans la liste et soumis à la consultation citoyenne, soit il n’y est pas.

ONESTA

Quand la démocratie défie le centralisme

Les 2 processus de nominations vont devoir se confronter et le conseil d’état valider en octobre. On voit mal celui de la région s’arrêter alors qu’il est engagé et que Carole Delga et Gérard Onesta ont fait savoir au préfet qu’ils entendaient bien le mener jusqu’au bout. On imagine encore moins l’Etat se laisser imposer un choix incompatible avec sa volonté de ne pas avoir de régions identitaires.

Il semblerait que le choix gouvernemental se tourne vers « Pyrénées-Languedoc ». Si les citoyens souhaitent un autre nom, il va falloir l’exprimer fortement au travers du vote. Démocratie participative contre jacobinisme, Gérard Onesta est assez optimiste :

« Je n’imagine pas un seul moment je ne sais quel gribouillard au conseil d’état, pendant l’été, tirer d’un coup de plume en disant : ce qu’ont dit des centaines de milliers voire un million de personnes, je n’en ai cure et je décide que ça s’appelle Midoc-Pyrouillon. »

Lo Benaset

10 Mar

Total Festum 2016

Total Festum -un mois d’animations culturelles et linguistiques en occitan et catalan- remet le couvert en 2016. Cette manifestation initiée par l’ex région Languedoc-Roussillon sera étendue à l’ensemble de la nouvelle région. Avec quelques changements.

 

Total Festum s’étend à Midi-Pyrénées

Les dépôts de candidatures devaient se faire avant le 28 février pour les 2 ex-régions. Question de routine pour les associations et les communes du Languedoc-Roussillon, grande nouveauté du côté de Midi-Pyrénées. Pour l’heure, « la jurada » a ces dossiers en main et va pouvoir les valider ou pas, et décider de la hauteur des subventions régionales qui n’excèdera pas 10 000 € par projet. Philippe Vialard (chargé de mission) était la semaine à Toulouse pour les dossiers de Midi-Pyrénées.

Total Festum a fêté dignement ses 10 ans en 2015 avec plus de 100 000 spectateurs sur l’ensemble des événements.

Le Budget

Les finances restent les mêmes : 200 000 € comme en 2015 auxquels s’ajoutent 40 000 € pour le développement dans l’ex-région Midi-Pyrénées. La clôture du Total Festum avec la grande fête des sports et jeux traditionnels bénéficiera comme auparavant de 40 000 €. Mais elle n’aura pas lui à Gruissan.

 

Un final à Castelnaudary

Le premier week-end de juillet (du 1er au 3), un forum eurorégional se tiendra à Castelnaudary. Tous les acteurs du Patrimoine et de la Création y sont conviés. L’idée de ce Forum remonte à 2014, mais initialement, il devait se dérouler avec le support de l’Estivada. Après les changements intervenus du côté de Rodez, le projet se concrétise avec le Total Festum. C’est dans ce cadre que la journée des sports et jeux traditionnels se fera, non plus à Gruissan mais à Castelnaudary. La ville a l’avantage de posséder un bassin sur le canal du midi permettant d’y pratiquer les joutes mais elle compte aussi d’autres infrastructures sportives. Hélène Giral déléguée à la culture à la ville et par ailleurs conseillère régionale y serait pour quelque chose. La fête des sports traditionnels sera donc financée à hauteur de 40 000 € et le Forum Eurogional bénéficiera d’un budget spécifique de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée.

La région devrait communiquer bientôt sur les projets retenus pour le Total Festum 2016. Des événements qui viendront animer le mois de juin souvent autour des feux de la Saint-Jean dans la grande région, avec un final eurorégional en juillet à Castelnaudary.

Lo Benaset 

08 Mar

Sur les pas d’Imbert de Salles

« Imbèrt de Salas, aparaire de Montesegur » est un roman historique qui vient de sortir aux éditions Vent Terral. A l’origine du projet : le Cercle occitan d’Albi qui a demandé au romancier Bernard Mahoux de raconter mais aussi d’imaginer l’histoire d’Imbert de Salles, sergent d’armes qui a notamment participé au massacre des inquisiteurs à Avignonet en 1242 et qui a défendu Montségur de mai 1243 jusqu’à la prise du château le 16 mars 1244.

L’historien Jean-Louis Biget, spécialiste du catharisme, s’est quant à lui occupé de la partie purement historique. Le tout forme un livre traduit ensuite en occitan qui peut désormais servir d’outil pédagogique dans les écoles.

L’édicion occitana est allée dans le petit village de Salles, dans le Tarn, sur les pas d’Imbert, défenseur de Montségur.

 

07 Mar

Luc Aussibal : le roc des Causses

Le nouvel album du rouergat Luc Aussibal vient de sortir. Un disque résolument rock, puissant, qui change du précédent plus intimiste. Après « Dedins », Luc Aussibal sort donc defòra, s’affirme et envoie le bois. Avec un nouveau groupe « Luc Aussibal e Mai », le chanteur des Causses sort au grand air et pousse le son. Porté par les textes ciselés, imagés de Jaume Privat. Du rock du Causse comtal à faire blanchir la « perfide Albion » quand survient l’alba.

Luc Aussibal e mai ©Julien Bresson

Luc Aussibal e mai
©Julien Bresson

Nous en étions restés à un album 2003 très intimiste, travaillé, susurré : « Dedins ». « Là, c’est defòra » prévient l’artiste multi-facettes. Il a travaillé ses palettes, densifiées les couleurs. Et les musiciens ne sont pas des peintres ! Thierry « Higgins » Fabre à la basse, Benoît Daynac aux guitares et Julien Bresson à la batterie, un souffle rock et des arrangements très highway américaines. Ce nouveau son est signé Julien Bresson qui produit le disque. Il a été enregistré en 2015 chez lui, dans la vallée du Viaur pas très loin du Lévézou. Et Luc Aussibal est plutôt content du résultat : « je voulais retrouver un peu la puissance de choses que j’écoutais dans mon enfance, dépouillées des éléments trads qui pouvaient figurer dans mes disques précédents ».

Luc Aussibal e mai

Résultat, 10 chansons beaucoup plus directes, aux arrangements très efficaces. Et ça commence fort avec « Ca Rai » aux guitares éraillées, aux voix puissantes et à la batterie qui fouette. Les morceaux sont plus courts, la production plus variée et musclée. « Dans les groupes actuels qui m’ont le plus marqué il y a les canadiens d’Arcade Fire. Là, c’est un album de groupe plus que celui d’un artiste comme Dedins qui était plus intimiste, introspectif ». Ce qui n’empêche pas quelques douceurs comme « Lutz e Lutz » qui fait penser à « Mecruda la luna » ou même « Amazona », même s’il y a des moments plus nerveux et la voix plus étouffée.


Musicalement, ça joue, rythmique bien en place, le chant porté par le souffle des mots de Jaumes Privat. Luc Aussibal signe les musiques et même un texte bilingue « Mai encara » qui respire bien le causse façon seventies. Avec aussi quelques reprises comme le traditionnel « La Maire e la Filha » transfiguré et « Nuèch Rodanesa » aux accents plus rock et affirmés que sur la précédente version de « Dedins ».

Un album atypique dans le paysage occitan qui délivre beaucoup de puissance et qui en laisse deviner encore plus sur scène. Luc viendra inaugurer « La prima occitana » avec un concert le 12 mars à Estaing (12). L’album est disponible sur les plateformes de téléchargements. 

Lo Benaset

 

04 Mar

Alidé Sans/Paulin Courtial : un parelh de tria a Tolosa

La cantaira musicaira es d’aise dins totes los estilis. Aquò se veis sus scena e se sentís sus son primièr disc « Eth paradís ei en tu ». Dempuèi la davalada, es partida encara a la descobèrta d’una autra dralha ambe lo musicaire Paulin Courtial. La resulta es fòrca estrambordanta. De verificar dijòus a Tolosa.

Alidé

En genièr passat, lo siti VilaWeb publiquèt un article ambe doas vidèos enregistradas a l’espai VilaWeb. De tira , se sentís que los dos musicaires son complicis e que Paulin mena Alidé a explorar d’autras dralhas e sons. Professor de guitarra, Paulin es tanben un « Filh de » coma Alidé : son paire es Joan-Loís Courtial e sa maire la Roselina. A sovent tocat o cantat amb elses, quitament per la lor creacion « Sul camin ». S’es ganhada la medalha d’aur del conservatòri regional de Tolosa. Dempuèi la davalada passada, engruna sas nòtas per far flòri amb Alidé.  

 

« En blanc e nere », la guitarra es per començar classica. Lo temps per la votz d’Alidé de prene plaça. Las nòtas cristalinas venon esclairar puèi portar la votz.Tot aquò respira la complicitat, per s’acabar sus un costat un pauc flamenco e permetre a Alidé de s’envolar… E la guitara de Paulin de far la bassa.

Puèi « Tèrra ». Un son plan trabalhat e que mena quicòm dins un sentit de viatge sus de còrdas fretadas. Tot en sensibilitat e respiracions. Permet de far gisclar encara mai prigondament los mots d’Alidé. Los dos an pas besonh de se cercar : se tròban de longa. Dona una autra dimension, d’autras colors a las cançons. E cal ben plan dire que sembla mai correspondre a l’univers de la cantaira. Ne son pas qu’a la debuta de lor trabalh e aquò promet.

 

Aprèp èsser venguts pel baptisme de l’Estancabra, seràn tornamai a Tolosa, dijòus 10 de mars, 18o30 al Metronum, organizat per Convergéncia Occitana . Emocions e musicalitats garantidas.

Lo Benaset

Espigoule-Massilia, même combat !

Le réalisateur Christian Philibert (les films d’Espigoule) a suivi pendant un an le Massilia lors de la tournée des 30 ans. L’auteur du mythique « Les 4 saisons d’Espigoule » joue souvent entre les lignes du documentaire et de la fiction. Là, il ne devrait pas rendre une partition que musicale. Mais pour se faire entendre, il a dû faire appel au financement participatif. Les chourmos sont dans la place.

 

Massilia : une découverte et des évidences

L’histoire commence au début des années 90. Christian Philibert rencontre Gari Greu du Massilia. Entre l’ancien électricien et le chanteur, le courant passe très vite. Des projets de clips arrivent…Qui ne se feront pas. Le temps passe et « Les 4 saisons d’Espigoule » arrivent. La comédie fait un tabac et parle beaucoup aux musiciens. Les liens se resserrent. En 2013 sort « Afrik’aïoli ». « Ils nous ont offert une chanson pour le film et j’ai découvert à l’occasion les chourmos qui nous ont bien soutenus ». Le réalisateur varois prend surtout conscience des points de convergence avec le Massilia. « Je me suis rendu compte que Massilia et Espigoule même combat. On s’adresse au monde entier, nous ne sommes pas que des gens du sud. Les chourmos, les concerts, mes films, tout ça c’est générateur de lien social. » Sans parler de l’anti-centralisme.


Faire monter l’aïoli

Alors, Christian Philibert va voir Manue, la femme de Tatou. Le groupe va faire une tournée pour les 30 ans et il décide de s’y greffer. « C’était le seul moment où nous pouvions les avoir ensembles. » Quelques questionnements et un peu de méfiance au départ, la confiance s’est vite installée. « On filme et très rapidement s’impose le portrait d’un groupe bien vivant. C’est quand même le groupe qui a eu le plus de dates en 2015. «  Une centaine d’heures de rushs, la tournée bien sûr, mais aussi la sardinade du 1er mai, l’hommage à Lux B à Notre Dame de la Garde, les artistes en solo…« Je veux en faire un objet ludique festif. Le documentaire n’est pas une vision objective du réel. C’est inhérent à mon cinéma, des objets filmiques cultes qui font qu’une seule vision ne suffit pas. Les gens ont envie de revoir les films ensembles. Pour Massilia, c’est le même objectif. »

Le livre de Camille Martel sur les 30 ans est sorti au moment où Christian Philibert commençait à filmer : « ça m’a aidé, mais je reprend l’histoire où lui l’arrête. » Pas vraiment un film musical, plutôt un documentaire, mais pas de subventions pour autant. Pas de CNC, pas de télévision intéressée pour le moment, les producteurs disent le projet infinançable.  Dur dur d’exister loin de Paris. « Il n’y a pas de fatalité à devoir aller à Paris. J’entre en rébellion contre ça. Au moment d’Afrik’aïoli », on s’était posée la question : sortie régionale ou nationale ? On a regretté de ne pas l’avoir sorti nous même. On va le faire pour Massilia. Ils vont dans le même sens que moi. C’est un peu grâce à eux que je ne suis pas allé à Paris. »


Les chourmos dans la place

Une fois tourné, faute de financement, le film est tanqué au montage. Seule solution : le financement participatif. « On s’y est lancé par défaut. Mais tu retrouves le réseau. Ceux de Massilia sont très costauds, quant à Espigoule, c’est pas mal. J’en avais rêvé de tout ce lien social. Mais le crowfunding ne couvre pas toute la fabrication du film, sans parler des salaires…L’objectif est volontairement bas. » Objectif de 20 000 euros largement atteint mais pas encore suffisant. Le film est au montage depuis début février et il faudra bien trois mois pour le terminer… Et atteindre les 40 000 euros pour le finaliser, le promouvoir, le distribuer. Et pour ça, Christian reprend une idée : « les Cinés Sound Systems ont été inventés par la chourmo et ça marche très bien. » En attendant le film, le réalisateur et les membres sillonnent la Provence. 2 H de tchatche pour raconter Massilia, sensibiliser au financement participatif et mettre un peu de oai. C’était le cas à Berre, Toulon, hier soir au Cinéma Le Cigalon de Cucuron (84); aujourd’hui vendredi 4 mars ils iront à Puget-sur-Argens (83). Un avant-goût du film en attendant les avants-premières prévues en juin dont du théâtre Silvain de Marseille déjà calée. Début Juillet le Commanda Fada débarquera dans les cinémas. Collèga, se te bolègas ton nom serà al generic !

Gaspard de Besse et complexe du santon

Christian-PhilibertIl y aura bien sûr de l’occitan dans le film, ne serait-ce que dans les chansons de Massilia. Le réalisateur avoue être imprégné de cette culture. « La langue s’est perdue dans ma famille. J’ai fait un film sur le complexe du santon avec Philippe Martel pour expliquer comment les gens du sud ont été perçus. J’ai toujours eu des liens. Les occitanistes me titillent pour apprendre la langue. » Le réalisateur de « Travail d’arabe » n’a pas vraiment le temps. Et s’il l’avait, il le consacrerait à sa passion : l’histoire. « J’ai des projets historiques que je n’arrive pas à financer. Notamment un sur Gaspard de Besse, le Robin des Bois provençal. Avec mon assistant, on est des spécialistes. «  Depuis 3 ans, il travaille sur les sarrasins, il a fait un documentaire sur le débarquement en Provence, voudrait en réaliser un autre sur l’insurrection provençale de 1851… Et pourquoi pas en lenga nòstra. « Quand la question se posera, j’aurai tendance à aller chercher l’occitan ». Une chose est sûre : sa rencontre avec Massilia aura permis au cinéaste de se réaliser :

 » Maintenant je sais quelle est ma voie. On n’a pas d’argent mais on est libres ».

Lo Benaset

Massilia autour de Christian Philibert. Photo : facebook du film.

Massilia autour de Christian Philibert. Photo : facebook du film.

http://www.kisskissbankbank.com/massilia-sound-system-le-film/

https://www.facebook.com/MassiliaSoundSystemLeFilm/

http://www.espigoule.brokatof.com/

02 Mar

La Bòria Magra

Alèra que lo salon de l’agricultura s’amòda, seguissèm totjorn Blandine e Daniel a la Bòria Magra dins Tarn.

Alèra que las Aubrac son plan al caud -amai se son pas al salon- serà question de fusta plan presenta dins la granja. Vòlan fan un cobèrt e per aquò far, un resseguièr caminaire es aquí : Etienne Lescure.

Lòs nòstres paisans tarneses que son en bio daissan pas pèrdre res, quitament pas lo ressegum !

 

Dins l’episòdi venent, tornarem trobar Daniel e Blandine al carnaval de Lautrec que se debana lo 12 de març.

Dins l’episòdi 1, Daniel Coutarel e Blandine Bouisset nos presentan lor bòria ont fan d’agricultura biologica amb d’elevatge de fedas de la raça « roja del Rosselhon » e de vacas Aubrac mas tanben de produccion de farinas alimentàrias amb la cultura de blat, de blat negre, de segal e de milh.

Dins l’episòdi 2, los tres mainatges de Blandine e Daniel nos parlan de lor vida a la bòria e de lor projècte per l’avenidor.

L’episòdi 3 seguís Blandine que va vendre cada dissabte los produches de la Bòria Magra al mercat biologic de Castras : l’escasença de descobrir aquel mercat de productors, creat a l’origina pel labèl « Natura e Progrès » mas tanben de parlar de la defensa de las semenças localas amb l’associacion « Pétanielle ».

L’episòdi 4 al moment de Nadal, Sirine Tijani anèt retrobar Daniel Coutarel per reculhir son sentit sus aquesta experiéncia. E tanben n’en dire mai sus çò que nos esperava per 2016.

Sans titre5

01 Mar

Lo Cocut, le chant traditionnel occitan qui tolère 40% de fausses notes !

Ce n’est pas encore tout à fait le printemps mais Lo Cocut est déjà de sortie. Un còr occitan del Clapàs. Notre confrère Jean-Michel Escaffre et consœur Sylvie Bonnet sont allés les faire chanter. On y retrouve quelques figures illustres comme les 2 Philippe : Hammel et Martel. Bonne humeur garantie, sans prise au sérieux, mais ça détonne.

Les polyphonies occitanes accessibles à tous, c’est le crédo d’un groupe d’amis qui a créé en 1992 le chœur « lou cocut ». Pas besoin de parler occitan ou de savoir lire le solfège : le chant est libre, et l’humour fleuri! On y accepte 40 % de fausses notes.
Hérault : avec humour, Lo Cocut chante en occitan

© @F3Languedoc La chorale de Lo Cocut en concert à Jacou

© @F3Languedoc La chorale de Lo Cocut en concert à Jacou

Avec leurs bérets, on les croirait descendus du Larzac. En fait, ils viennent de partout et de tous les horizons. Leur mission : donner des frissons en version occitane. Depuis 24 ans, ils donnent de la voix dans la plus grande tolérance. Ici, on accepte 40% de fausses notes.

« C’est une opération de recyclage, explique Etienne Hamel, autoproclamé « As de chœur », on prend des gens qui n’ont jamais été dans des chorales, des gens qui ont été virés des chorales et des gens qui se sont enfuis des chorales et on les fait chanter… C’est un peu physique. »

Nom d’oiseau

Ils s’appellent Lo Cocut…un air d’adultère? Que nenni…en occitan, Lo Cocut est un nom d’oiseau.

« L’idée est de faire partager cette langue que tout le monde pense totalement morte avec des gens qui n’en ont peut-être jamais entendu parler mais qui en la chantant, se rendent compte qu’elle représente un certain nombre de richesses qui valent la peine d’être connues, qui valent la peine d’être chantées », explique Philippe Martel, un des choristes.

Chansons traditionnelles

Lo Cocut live, c’est un best of de la culture occitane. Les 22 choristes connaissent plus de 200 chansons traditionnelles parfois très locales. Comme la Festa dé l’Issanka, hommage à une fête sétoise.

En concert, Lo Cocut n’hésite pas à se frotter au quartet jazz art déco. Prochain rendez-vous sur scène, le 17 mars à Codognan dans le Gard. A bon entendeur…coucou !