11 Sep

Viure al País en occitan 13 septembre 2015

 

La Chancada De Benoît Roux et Eric Foissac

Traverser la Gascogne en échasses, voilà le pari fou d’une bande de copains pour promouvoir ce symbole gascon et avec lui, la langue et la culture occitane. Cette « chancada » a eu lieu l’an dernier pour la première fois et vu le succès  rencontré, les « chancas » ont été rechaussées ce mois d’août. « La chanca », ce sont les échasses utilisées jadis par les bergers et les facteurs en Gascogne, tout particulièrement dans les Landes. Tombées en désuétude, sauf dans un registre sportif et folklorique, la « chanca » reprend de la vigueur avec cette manifestation qui n’a rien d’une compétition.

La chancada es arribada !

La chancada es arribada ambe la còla de VAP !

Pour cette seconde édition de Bayonne jusqu’à Marmande, 12 étapes et quasiment 300 kms dans les jambes. Le principe est toujours le même : les « chancaires » sont accueillis tous les soirs par une association occitane et se greffent sur la fête locale pour sensibiliser les populations à l’occitan.

Nous avons donc suivi Caro l’instigatrice de la « Chancada », Maurice, Carole, Denis, Miqueu, et les autres sur un parcours marqué par la pluie et par les nombreuses interpellations venues des badauds ou des connaisseurs.

 

Un an à Calandreta De Sirine Tijani et Denis Hémardinquer

Durant l’année scolaire 2014-2015, avec nos équipes de Viure al Pais nous avons filmé des élèves de calandretas, les écoles en immersion occitanes. Une fois par mois, nous nous sommes rendus à la calandreta Pech Mary de Carcassonne. Les élèves de la classe de CM1-CM2 nous ont ouvert la porte de leur classe, nous ont expliqué pourquoi ils aimaient leur école, nous ont fait découvrir leur jardin, nous ont présenté leur spectacle. Puis, ils ont fêté Noël et Carnaval avec nous. Retour sur an en immersion dans une calandreta.

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Clip Vox Bigerri « Montségur 1944 » Réalisation : Amic Bedel / Piget

Le 2 octobre 2015 verra la sortie officielle du 5ème album de VOX BIGERRI, « Ligams », avec des chants festifs en occitan, français et basque. Le clip « Montségur 1944 » fait partie d’une série de dix vidéos réalisées par Piget, pour les dix ans du groupe.

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Dix vidéos mise en ligne au fur et à mesure sur dix semaines. Dix beaux cadeaux publiés sur le site www.surlefil.org depuis le 24 août. Filmée et enre­gis­trée à Montségur le 10 mai 2015, Montségur 1944 est une pièce com­po­sée pour Vox Bigerri par Pascal Caumont, sur un poème de René Nelli.
Des dix vidéos, « Montségur 1944 » est la seule pièce à ne pas être au pro­gramme du nou­veau disque, mais elle illustre parfaitement le travail du groupe durant ses dix premières années d’exis­tence.

09 Sep

La dintrada fait ses classes

Réunir les Occitans pour partager des constats et des expériences avec ceux qui le souhaitent, tel était l’objectif principal de cette première Dintrada. Organisée conjointement par le Partit Occitan et l’Alliance Libre Européenne le week-end dernier, cette Université d’été nouvelle formule pour le POC a permis 2 jours d’échanges et de réflexions. Dans un esprit d’ouverture, la Dintrada a fait ses classes et trouvé son public (près de 150 personnes le samedi). De quoi mériter quelques annotations.

 

Les bonnes notes

Ce type de rassemblement est plutôt rare et les motifs d’actualités ne manquaient pas : manif du 24 octobre, Charte européenne, élections régionales… Militants (encartés ou pas), simples intéressés, intervenants extérieurs, ont pu échanger sans trop tomber dans d’éternelles querelles de chapelles ou autres positions de principe. Constructif.

L’occitanisme a trop souvent délaissé le terrain politique, s’est souvent cantonné aux seules questions linguistiques et culturelles. Là, il était question des changements sociétaux : politique, économique, climatique, démographique. Instructif.

-Les intervenants ont été plutôt intéressants et leurs éclairages souvent pertinents. Didactique.

Pourtant, en revenant samedi soir de ce premier jour de Dintrada où je viens d’animer un débat, des questions subsistent.

Fòto : Lo Benaset

Fòto : Lo Benaset

Manque de lisibilité

-Quel était le but, la démarche, l’objectif principal de cette Dintrada ? Pour Guilhem Latrubesse, c’est évident. « De primièr simplament partajar de causas dins un recampament dedicat als occitanistas ». L’intention est louable. Mais au vu de ce qui a été échangé le premier jour, une impression de redite (ah oui, le centralisme français…qui touche aussi les médias….certes…), de choses qui relèvent plus du constat que de l’action à mener, la Dintrada a sans doute manqué d’audace pour faire émerger davantage de propositions concrètes…  « Sèm dins la recèrca fondamentala », dixit Guilhem Latrubesse.

Faire comme les autres, sans trop le montrer… Pourquoi une université d’été comme les « grands partis » alors que le POC cherche à se démarquer ? Et surtout pourquoi ne pas afficher plus clairement que cet événement émane du POC ? Pas un seul logo présent sur place, mais un simple drapeau de l’ALE… Peur d’exclure ?

Laboratoire de réflexion ou tremplin électoral ? De l’analyse, des expériences, mais aussi des candidats en campagne comme David Grosclaude ou encore Patrick Roux et Evelyne Houlès qui ont choisi de rejoindre Gérard Onesta. Le vice président de la région Midi-Pyrénées s’est longuement -et plutôt clairement- exprimé sur son programme, en ayant l’intelligence de ne pas trop en faire. Mais le mélange des genres entre ceux qui étaient là sans enjeux précis et d’autres qui devront en répondre devant les électeurs pouvait déranger. En tous cas, il aurait fallu le clarifier. Idem pour Jean-Pierre Laval qui anime un débat tout en soutenant officiellement Philippe Saurel.

Manque de lisibilité enfin sur un  plan pratique. Pas d’affiches, pas d’indications quand on arrive à Port-Leucate. Certains se sont un peu perdus. D’autres, simples curieux, ne sont pas venus faute d’avoir vu.

 

Hors sujet ?

Ils sont l’une des conséquences de ce qui précède. Réunir lors d’un même échange Gérard Onesta et Gustave Alirol, (conseillers régionaux sortants), Patric Roux (candidat aux régionales) et Paco Boya (sénateur du Val d’Aran) a mis ce dernier dans une position difficile. Le propos portait sur « Enjeu institutionnel et conscientisation occitane«  mais le débat s’est placé sur la réforme territoriale et les élections à venir. Autant dire que l’expérience de Paco Boya, fondateur d’Unitat d’Aran, sénateur d’un petit territoire de 10 000 habitants, dans un contexte très particulier (Espagne, Generalitat de Catalonha) était clairement hors sujet dans ce contexte, malgré la qualité de son intervention.

Hors sujet aussi selon moi, certaines discussions sur Médias et centralisme : les mécanismes d’une domination. S’il s’agit là aussi de répéter ce que tout le monde sait, sans entrevoir un début de solution pour renverser la situation, c’est un peu court. D’ailleurs, est-ce une problématique occitane ? Et en quoi l’occitan serait plus victime de cette « domination » ? Certains clichés ont la vie dure. Penser qu’aujourd’hui encore, que les sujets de France 3 faits en région sont re-commentés quand ils montent à Paris est un tantinet suranné. Y voir un simple mépris de Paris vis à vis de la « province » est un peu facile et arrangeant. Que dire aussi des structures associatives (médias, écoles…) qui seraient un aiguillon pour le Service Public ? C’est sans doute un peu vrai pour Calandreta avec l’Education Nationale (encore que…). Côté médias, si je me réjouis toujours de l’arrivée d’un nouveau confrère, je ne peux que constater le manque d’effets en la matière.

Rien de grave certes, mais à travailler, autant le faire sur des bases sûres et pertinentes.

Fòto : Dintrada

Fòto : Dintrada

Endavant !

C’est donc le nouveau nom du Partit Occitan. Il a été débattu encore dimanche après-midi. Un changement opéré et encore très discret. Mais l’essentiel c’est bien d’aller de l’avant ! Peser sur la ratification de la Charte Européenne, la constitution des futures régions, réussir la manif du 24 octobre (que l’on soit pour ou contre), faire quelque chose de Mespresats. J’allais terminer cet article quand je reçois un mail de la Dintrada qui vient de publier son propre bilan. « …Suite au débat sur la question de la ratification de la Charte européenne : lancement d’une grande campagne d’agitation politique avec la mise en place prochaine d’un comité occitan de ratification (corédaction d’un texte avec les organisations occitanes, ouvert aux signatures individuelles), mise en ligne d’un site internet… » Il y aura même « une formation au cyberactivisme appliqué à l’occitanisme, ouverte à toutes et tous et en particulier aux jeunes, à partir des contributions de nos amis de la délégation UDB et des travaux de Renaud Savy… ». Le communiqué de Patric Roux se termine par un : « Réfléchir et agir ». J’aurais pas dit mieux. Si, juste rajouter : « dans la plus grande clarté ».

Lo Benaset

Fòto : Danis Cantournet

Fòto : Danis Cantournet

 

08 Sep

Faut-il voir « Midi » ou « Occitan » à sa porte régionale ?

De puis ce matin, La Dépêche du Midi, Midi-Libre, L’Indépendant, Centre-Presse et La Nouvelle République des Pyrénées lancent conjointement une consultation de leurs lecteurs/internautes sur le futur nom de la région Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées. Vous pouvez voter jusqu’au 30 septembre 2015. En sachant que…

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Loi du 16 janvier 2015 relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral prévoit que le nom et le chef-lieu définitifs des sept nouvelles régions sont fixés par décret en Conseil d’Etat pris avant le 1er octobre 2016, après avis du conseil régional de la région élue lors des élections régionales 2015. Autant dire que le citoyen n’aura pas son mot à dire, même si plusieurs candidats se sont déjà engagés sur le principe d’une consultation portant sur le nom de la future région.

Parmi les 13 noms proposés, on trouve certains « joyaux » au Midi suranné (Midi-Languedoc, Midi-Roussillon, Midi-Méditerranée, Midi-d’Oc), une marque (Sud de France) , une romanité chère à Georges Frêche (Septimanie) et fort heureusement des propositions plus judicieuses. A vous de JOUER, car pour décider ce sera plus compliqué.

Lo Benaset

03 Sep

La Dintrada

 

Aquesta dimenjada, lo Partit Occitan organiza la primièra « Universitat de Dintrada de l’occitanisme » Se debanarà dissabte 5 e dimenge 6 a Pòrt-Leucata, dins Aude. Avèm rescontrat Patric Roux, secretari federal adjunt a la creacion occitana al Pòc, per parlar d’aquesta primièra.

 

PAT_ROUX

Nos podètz presentar aquesta dintrada de l’occitanisme ?

La Dintrada per nosautres, al Partit Occitan, es un biais de soscar a l’actualitat de l’occitanisme, de la pensada nòstra. Vesèm plan que la societat se bolega. Sèm fàcia a una crisi ecologica, democratica, politica e benlèu que las nòstras idèas, bastidas sus la pensada de Robèrt Lafont per exemple, son pas pus d’actualitat, la societat a cambiat. Avèm a actualizar nòstra tòca, nòstre vejaire per èstre mai eficaç, mai investit dins l’accion politica.    

 

Cossí se va debanar aquesta Dintrada ?

Es una mena d’universitat politica que se debanarà sus dos jorns : lo primièr, lo dissabte 5 de setembre, d’intervenents multiples seràn convidats amb d’apòrts teorics coma Jordi Solé, deputat de Catalonha, Gérard Onesta, ancian vice-president del Parlament Europenc o encara Nil Caouissin de l’Union Democratica Bretona. Lo dimenge, serem mai dins de perspectivas d’accions : pensi per exemple a un talhièr, en seguida de la cauma de la fam de David Grosclaude per l’Ofici Public de la Lenga Occitana, sus la question màger de l’utilizacion dels malhums socials, per aprene collectivament a trabalhar amb aqueste esplech.

 

Aquesta Dintrada marca un cambiament dins lo biais de far d’occitanisme politic ?

Espèri. Caliá de tot biais pausar lo fach que l’occitanisme a un besonh prigond de se renovelar. Veirem a la fin de la Dintrada ont ne serem d’aquel objectiu.

 

Que cal esperar concretament d’aquestes dos jorns de soscadissa ?

Çò qu’espèri es la mesa en movement dels militants. Avèm de batèstas davant nosautres : la ratificacion de la Carta europenca de las lengas regionalas, la manifestacion de Montpelhièr e las eleccions regionalas : 3 accions mai que mai importantas. S’agís de se retrobar tanben : fa un moment que los occitanistas an pas capitat a parlar totes amassa. Pensi que caliá aqueste eveniment per lo poder far.

 

Una entrevista difusada dins lo Jornalet del 5 de setembre sus França 3.