05 Déc

Macarèl vòl demorar sus Tolosa

Aqui un mes que la societat Macarèl s’es niusada a Tolosa. E compta plan d’i demorar. Una botiga occitana al còr de Tolosa, al 13 carrièra del Taure, caliá gausar. Denis Cantornet e Evelina Houlès se son donats dos meses per perseguir o pas l’aventura. L’afar sembla plan endralhat.

 

Ai pausat 3 questions al Denis Cantournet, fondador de Macarèl

1/ Alèra, lo bilanç del mes de novembre ?

Es bon. Parelh a çò qu’aviam previst. Voliam un montant d’operacions de 10 000 euros per novembre. Sèm arribats a 10 100. Bravament de monde son passats tanben per parlar, escambiar, beure un còp…Macarèl es la convivéncia. Fasèm d’explicas, de pedagogia, de socializacion. Vendèm de tot : de pòrtaplats, pòrtaclaus, camisòts e bonets. Pas tròp de casquetas ni de mapas. Es pas gés la mèma clientèla qu’a Montpelhièr. Aici avèm la borgesia occitana de Tolosa qu’es mai francimanda a Montpelhièr. Vendem mai de pòlos, de carvatas, de camisas…

De causas curiosas ?

Los toristas ! Sèm una de las primièiras botigas de la carrièra. Cada jorn dintran de Rus, d’Americans del miègjorn, d’Africans, de monde de Felipina que nos an crompats de batifuòcs d’una marca celèbra. Sovent, an vista la crotz lengadociana. Mas sabon pas de que vòl dire…

Autra causa : lo monde parlan plan mai la lenga qu’a Montpelhièr. Es pas de creire ! E bravament de joves…sustot en gascon !

3/ E l’avenir ?

Nos cal far lo doble de la chifra d’afar per decembre. Serem dubèrts cada jorns. De d’aprèp, se volèm demorar, nos va caler crompar lo pas de pòrta. Lo proprietari nos demanda 150 000 euros. Normalament un pas de pòrta s’amortis sus 7 ans. Aquò nos fariá gaireben 1800 euros en mai del loguièr cada més…Es car ! Aviam pas previst de metre tant d’argent. Anèm lançar una crida al capital occitan per pagar lo pas de pòrta. Nos cal trobar 30-40 000 euros per aquò far.

Mas avèm fòrça enveja de nos establir sus Tolosa. Seriá una consacracion per nautres, una reconeissenca. Avèm ja previst de causas per rapòrt a Tolosa : de camisòts especials Tolosa, de violetas… Mas pas de tor Eiffel  ni mai de bandièras francesas. Coma disi sovent : « nos cal sortir fièrs, dignes e pròpres ! »

1476153_10152023023449795_1281191463_n 12 ans aprèp sa creacion a Montpelhièr, metriái  ben una pèça que macarèl capitarà a Tolosa. Cò que sembla solide, es que n’a fòrça enveja.

Benoît Roux

04 Déc

Dans les pommes, sans se paumer ! Sang d’ase, camina del bòsc, formatjona, milharenca…

Premières gelées, les feuilles qui tombent, il est temps de mettre les pommes à l’abri. Et de s’y retrouver : il y a parait-il 15 000 variétés de pommiers dans le monde et 1500 en France. Dans l’Aveyron, l’association Variétés locales 12 en a répertorié 150. Pas tant mal qu’aquò!

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Photos : verger de Luc (Aveyron)

Lancée en 1982, l’idée de répertorier et sauvegarder des variétés anciennes d’arbres fruitiers est lancée dans l’Aveyron. « L’Association Aveyronnaise pour la Conservation des Variétés Locales » siège provisoirement à la chambre d’Agriculture de Rodez. Dans un premier temps il a fallu retrouver ces pommiers quasi abandonnés au bord d’un bartàs, au fond d’un champs (du temps où les fruitiers agrémentaient les parcelles de terre), devant l’ostal… Ensuite, les identifier, ce qui n’est pas une mince affaire. Et remettre sous les projecteurs tout ce patrimoine oublié. Avec l’aide de certaines municipalités aveyronnaises, 8 vergers de sauvegarde ont été créés. Des interventions dans les écoles, les lycées agricoles ont été faites…

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Un intérêt jamais démenti et de plus en plus suivi.  L’association qui s’appelle désormais « Variétés locales 12 » compte aujourd’hui 480 adhérents. Face à l’engouement des variétés anciennes et la demande de transformer les pommes récoltées, il a fallu mettre en place des ateliers mobiles pour faire du jus de pomme ou du cidre. Un truèlh (pressoir) tourne dans le Nord Aveyron, un à Villefranche-de-Rouergue et un autour de Rodez.

 

Depuis le 5 septembre, Robert Saules sillonne les alentours de Rodez et finit sa campagne à Salles-la-Source. De 300 kg de pommes, il ressort du pressoir au moins 170 litres de jus. Pour le cidre, « Batude », « Giscondette », « Rougeasse » ou « Tindoune » sont les plus productives. Tous les jours, une tonne (voire même une tonne et demie) de fruits passe par la râpe et le pressoir. On ne cherche pas la rentabilité mais le service rendu aux gens. Le jus est ensuite conditionné dans des bouteilles plastiques pour une consommation immédiate ou pasteurisé dans des bouteilles en verre pour passer plus que l’hiver. Tous les ans, la quantité de pommes transformées par  l’association  augmente.

Samedi dernier, Robert à nettoyé et rangé son pressoir mobile. Désormais, place à l’entretien des vergers pour préparer la nouvelle saison. Aux alentours du 15 mars, « Variétés Locales 12 » va proposer une démonstration de taille de pommiers pour tous les mordus de la pomme. Histoire de sauvegarder et transmettre un patrimoine.

 

 

20131128_113611En attendant de retrouver ces fondus de la pomme dans Viure al país en janvier, voici quelques expressions tirées de l’excellent diccionari d’expressions e locucions occitanas :

èsser rafit coma una vielha poma (froncé, plissé comme une vieille pomme)

s’aimar coma doas pomas (s’aimer parfaitement)

Benoît Roux

 

 

 

 

CÒP D’ALA épisode 3 : De la mota al castèl «Castèlnau de Montratièr» – d’Amic Bedel et Pierre Brun

« Còp d’ala », pourrait se traduire en français par « À tire d’aile ». Avec cette série, nous vous invitons à partir à la découverte de l’Occitanie, mais vue du ciel. Nous vous proposons de monter sur le dos de notre oiseau pour plonger dans l’histoire des territoires, des villes et des villages de l’Occitanie. Dans ce troisième épisode, nous survolerons le Quercy blanc, dans le Lot, et nous découvrirons l’histoire de Castelnau-Montratier.

@Vicenta

CÒP D’ALA épisode 2 : Vilatge Abadial «Sant Guilhèm dau Desèrt» – d’Amic Bedel et Pierre Brun

« Còp d’ala », pourrait se traduire en français par « À tire d’aile ». Avec cette série, nous vous invitons à partir à la découverte de l’Occitanie, mais vue du ciel. Dans ce deuxième épisode, nous survolerons le village abbatial de Saint-Guilhem-le-Désert, dans l’Héraut. Nous vous proposons ainsi de monter sur le dos de notre oiseau pour plonger dans l’histoire et les territoires de l’Occitanie.

@Vicenta

CÒP D’ALA épisode 1 : Portison – D’Amic Bedel et Pierre Brun

« Còp d’ala », pourrait se traduire en français par “À tire d’aile”. Nous vous invitons  à découvrir une contrée mal connue, une terre historique, une curiosité de pays, un terroir : l’Occitanie. Embarqué sur le dos d’un rapace, ces petits films ont pour but de vous faire découvrir un lieu ou une région, guidés par l’écriture et la voix de Pierre Brun. Ce premier épisode est une introduction aux 20 étapes aériennes qui nous mèneront tout au long à porter un regard sur l’urbanisation à partir du Xème siècle.

@Vicenta

 

27 Nov

Vox Bigerri : des hérétiques occitans dans les églises

Cap aus sorelhs (face aux soleils), le 4ème CD  de Vox Bigerri consacre l’avènement du groupe pyrénéen. Il est dédié  aux polyphonies sacrées de l’Europe du Sud.

Une première pour cette formation exclusivement masculine et qui aimait plutôt se frotter aux chants populaires et traditionnels un peu sus la talvera (à la marge).

VOX BIGERRI Cap aus sorelhs

Erètges…(hérétiques)

Toujours à la recherche d’une oralité ancrée et souvent atypique, Vox Bigerri a donc traqué les morceaux qui –tout en étant sacrés- pourraient répondre à leurs problématiques. Et pour se faire, pas besoin de s’adresser à Dieu et à ses Saints, mais plutôt d’aller écouter los ainats (anciens) e los pastres (bergers) tous autodidactes et pas encore formatés.

Ainsi « Su innu », un morceau sarde loin du chant canonique religieux stéréotypé et pas toujours en odeur de sainteté dans les églises sardes.

Le répertoire parcourt donc la Méditerranée jusqu’aux Pyrénées. On y trouve « Passion » selon Félix (Arnaudin) et non Saint-Jean ou Saint-Paul. Une œuvre collectée et mise en partition par le célèbre ethnographe Landais en 1883. Une « Passion » longtemps oubliée par les chanteurs tellement son approche est différente et ses sonorités hors normes.  «  9 menutas de canta sus una escala musicala estranha que sembla quicòm vengut de Magreb » , avoue Pascal Caumont, l’un des membres fondateurs de Vox Bigerri.

Vox Bigerri, « la passion » from lefil on Vimeo.

De quoi faire trembler quelques soutanes et remettre au diapason des vérités trop établies. « Dins aquel repertòri, çò que nos interèssa es la pausicion de las voses, de tecnicas que son benlèu pas tròp catolicas… Un cant natural e libertari ! ». Pascal Caumont ou comment sonner le tocsin des « Petits Chanteurs à la Croix de Bois ». Une croix, fut-elle cathare ! Car on trouve aussi sur le CD une création du groupe à partir du poème de René Nelli « Montségur 1244 ». Sacrilège.

Dans le disque, on savoure aussi comme des païens un « Ave Maria de Barètge » (65), toujours dans la tradition orale et chanté lors des enterrements, le « Salve Regina des bergers du Rouergue » attribué aux moines d’Estaing ou un « Magnificat de Vésubie » de tradition Nissarde et Provençale. Il y en a pour toutes les paroisses.

 

dins las Glèisas (dans les églises)

Pas de quoi lancer un anathème mais c’est dans les églises que le groupe a choisi de chanter, y compris ces chants pas très catholiques. Non pour communier ou être inspiré, mais tout simplement pour une question d’acoustique. « L’avèm enregistrat dins l’abadiala Santa-Fe de Concas (Conques-Aveyron). Avèm cercat mai d’un endret dins la glèisa. Fin finala èra facia al còr, l’esquina virada al public. Es aqui que lo son èra lo melhor. Cò que correspond tanben al biais tradicional de cantar », confesse Pascal. Une recherche sonore pour des postures précises. Les Sardes chantent souvent en se tenant par les épaules de manière naturelle. « Cal aver una sensacion fisica del son. » Trouver sa place pour que le son ne fasse qu’un et résonne dans chaque organisme. « Los pès plantats pel sòl per una respiracion mai prigonda ».

Pécher mon frère? Non, car il ne faut pas oublier que religion vient de religare et donc relier ou relegere relire. Sans être prosélyte, Pascal fait parfois des adeptes. « Ensenhi aquel biais al conservatòri a de professors de cant del classic. Son estabosits d’aquela experimentacion». Une approche donc plus « sauvage », vivante et sociale chère à Vox Bigerri. « La cultura borgesa a tot copat, tot desconectat. Lo cant gregorian a tirat çò de natural dins la tradicion ».

Amen

 

La messe est dite. Vox Bigerri, ce n’est pas les nouveaux Prêtres. Mais Pascal Caumont, Olivier Capmartin, Fabrice Lapeyrere, Bastien Zaoui et Régis Latapie vont partir en tournée avec un premier concert le jeudi 5 décembre à Tarbes. Puis l’Aveyron, le Tarn, Vienne (Autriche) en février, peut-être Barcelone… Un nouveau CD est déjà en préparation : des textes modernes basques et occitans (Bernat Lesfargues) mis en musique par des compositeurs contemporains. Diable, on a hâte de le découvrir ! En attendant tournez-vous Cap aus sorelhs dès le 9 décembre. Ce n’est pas pécher ni  blasphème et c’est ce qui se fait de mieux en termes de polyphonie. Juré craché !

Benoît Roux

20 Nov

Ny’òc : l’occitan in New-York

La poésie des Troubadours et des auteurs occitans contemporains traverse l’Atlantique ce samedi 23 novembre pour une création exceptionnelle au Poets House de New-York. Une nouvelle performance vidéo-musicale signée Joan Francés Tisner.

A l’origine de ce projet un peu fou, une rencontre à l’Estivada de Rodez en 2012. Dans les allées du festival, Joan Françés Tisner fait la connaissance de Nicole Peyrafitte et de Pierre Joris. Outre le fait qu’ils soient respectivement originaires de Luchon pour l’une et poète luxembourgeois pour l’autre, le couple vit à New-York. Et de fial en gulha, l’idée de porter un bout de poésie occitane jusqu’à Manhattan fini par germer. En avril dernier, Joan Francés Tisner s’envole donc pour 10 jours de répétition et de repérage sur place aux Etats-Unis. « J’y étais allé dans les années 80, et je trouve que la ville à changé. Elle est plus accueillante » précise Joan Françés Tisner. « Ce qui est très étonnant, c’est le degré de connaissance et d’ouverture des américains concernant les Troubadours. Ils résonnent sans clichés et c’est franchement agréable ne de pas avoir à se justifier, à New-York, sur le choix de parler occitan ou de chanter les Troubadours, alors qu’en France… ».

Joan Françés Tisner, Jakes Aymonino et Nicole Peyraffite en répétition pour la création "Ny'oc" © Domenja Lekuona

Joan Françés Tisner, Jakes Aymonino et Nicole Peyraffite en répétition pour la création « Ny’oc » © Domenja Lekuona

7 mois plus tard, c’est un « Ny’òc Trobardors Performance » : une création vidéo originale mêlant musique et poésie occitane du XIème siècle à nos jours qui sera donnée ce samedi 23 novembre au prestigieux Manhattan Poets House de New-York. Rien d’autre qu’une des plus grandes bibliothèques dédiée à la poésie aux Etats-Unis. Des vers des Trobadors à ceux de Manciet en passant par Max Rouquette, Marcelle Delpastre, Mistral, Serge Javaloyès ou encore Aurélia Lassaque, la création devrait permettre au public New-yorkais d’entrer plus directement encore en contact avec la littérature occitane grâce à un dispositif permettant de suivre et d’interagir avec le spectacle depuis une tablette numérique ou un smartphone.

«  A Symposium on Occitan Poetry » voilà le thème de cette journée du 23 novembre qui s’achèvera par la création de Joan Françés Tisner accompagné de Jakes Aymonino, Domenja Lekuona, Pierre Joris, and Nicole Peyrafitte sur scène.

Mais avant cela, c’est un programme tot en oc qui attend les New-yorkais : Conférence sur la langue et la culture occitane avec Alem-Surre Garcia, et un… Gascon Dinner préparé par la maison D’Artagnan.

Clément Alet et Benoit Roux

 

 

 

18 Nov

Un ofici public per l’occitan

Mercredi 13 novembre, une délégation occitane s’est rendue au Ministère de l’Education pour parler de la création de l’Office Public pour la Langue Occitane (OPLO). David Grosclaude (Aquitaine), Guilhèm Latrubesse (Midi-Pyrénées) et Marcel Matèu (Languedoc-Roussillon) ont donc été reçus par un représentant du ministère de l’Education et un autre du ministère de la Culture.

L’OPLO qui regroupe 5 régions occitanes (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes et Limousin) définira les principales lignes d’une politique publique en faveur de l’occitan. Il coordonnera les politiques inter-régionales,  notamment en matière d’enseignement. L’office a prévu de mutualiser environ le tiers du budget d’intervention des régions, celui qui est consacré à l’enseignement et à la formation. « Plutôt que d’avoir plusieurs interlocuteurs (un par région), l’Etat en aura donc un seul pour élaborer une politique linguistique » nous dit David Grosclaude.

Coma pel basc o pel breton

Ce type d’organisme existe déjà pour le breton et pour le basque. C’est d’ailleurs le modèle juridique basque (Groupement d’Intérêt Public) qui a été retenu par les Occitans. Des structures qui existent là-bas au niveau départemental et qui seront du niveau régional pour l’occitan.  « C’est la première fois que 5 régions vont travailler ensemble ».                    A côté de l’office, il y aura un comité consultatif composé des principales associations occitanes. Elles pourront ainsi être consultées régulièrement sur les projets mis en place par l’OPLO. Le budget sera seulement géré par l’office, puis distribué aux associations sur un volume qui restera le même.

Qu’ una participacion de l’Estat ?                                                                                                                                                                                                                                  

Les élus occitans attendent maintenant de connaître le niveau de participation de l’Etat. Chaque assemblée régionale votera cette création au printemps 2014. L’office devrait fonctionner dès l’été 2014 pour préparer les budgets inter-régionaux de 2015. On ne sait pas encore dans quelle ville occitane il s’établira. Mais il sera présent dans chaque région.

Benoît Roux

 

14 Nov

South Park deu parlar Occitan !

Il aura fallu attendre 16 ans pour voir enfin Cartman, Stan, Kyle et Kenny, les quatre enfants terribles au langage un peu décalé parler…occitan !
Et pourtant, c’était tellement évident.
Evident car la langue occitane porte en elle cette faculté d’inventivité sur les mots, d’autodérision, cet èime trufandièr (esprit moqueur) si souvent usité.
Inévitable car la série a toujours été l’exemple du Do it Yourself (peu de moyens et beaucoup d’imagination), une marque de fabrique très occitane…

 

La petite ville de South Park existe bel et bien, à 100km au sud-ouest de Denver dans le Colorado. Mais on se demande encore qui de la ville ou de la série est la plus bizarre ! De quoi intriguer le plus curieux des occitans.

C’est le cas de Danis Chapduèlh. L’idée du doublage commence en 2008, lors d’une soirée entre potes qui s’éternise, où les idées fusent et où la galejada tourne parfois au sérieux et vice-versa. Danis en tous cas y croit. Il choisit le premier épisode de la saison 5 qui date de 2001 : « Scott Tenorman Must Die / Scott Tenorman Deu Crebar ».  Un épisode corrosif, politiquement incorrect , qui se termine très mal et où sévit cet antihéros par excellence : Eric Cartman. Une histoire de puberté, complètement immorale : Cartman s’est fait rouler par Scott Tenorman sur l’achat de poil !

Premier travail : la traduction avec un vocabulaire populaire, familier, parfois ordurier. Pas simple. Quant au casting… Il s’est fait via les réseaux sociaux, avec plus de candidats que de personnages. Finalement, ils sont 13 à s’être lancés dans l’aventure, soit plus que la série en français. Pas de norme, mais du naturel et de l’authenticité, chacun faisant évoluer son texte au fur et à mesure du doublage.

Ne restait plus (sic) qu’à recréer les ambiances, les musiques, les bruitages…Non pas à la Diu me damne (n’importe comment) mais toujours le Do it yourself, avec les logiciels de M.A.O. (Musique Assistée par Ordinateur) existants.

 

L’esprit n’est pas dénaturé ; l’histoire est au poil pour l’occitan. Les répliques cultes ne sont pas en reste : « son peus de cuus ? » parti sur un quiproquo avec une signification différente suivant le dialecte (C’est des poils de cul ? ou Ce sont les poils de qui ?), « pubèra la vita » (pubère la vie) ou encore « praube conàs » (pauvre conard). Les gimmick se mettent en place comme Ginhèc (génial) qui revient sans cesse dans la bouche de Cartman. Un Cartman d’anthologie campé par Pierrick Bordanava qui, parait-il, est déjà dans le rôle dans la vraie vie…De quoi faire oublier l’immense voix française de Christophe Lemoine.

Avec tout ça, on attend une suite. « Oui… mais non ! » selon Danis Chapduèlh. « On est très content du résultat et on a peur de ne pas faire aussi bien sur un autre épisode. » A défaut de South Park, on pourrait bien voir débarquer Shrek ou un autre dessin animé, qui s’adresse aussi à un public adulte.

Benoît Roux

 

11 Nov

Macarel es a Tolosa !

Macarel s’installe à Toulouse. Et pas n’importe où. La célèbre marque occitane, créée en 2002, a choisi l’une des rues les plus passantes de la ville rose, à deux pas du Capitole : rue du Taur. Un choix osé qui représente un énorme défi : « C’est un pari fou », concède Danis Cantournet, gérant et créateur de la marque.

Sans compter leur espace dans les environs de Montpellier, mais excentré, et de très nombreux points de vente dispersés un peu partout, Macarel n’avait jamais ouvert de magasin comme celui-ci : « Depuis le temps que l’on existe, il fallait que l’on ait une boutique avec pignon sur rue. On y est allé au culot. Ici, rue du Taur, on va toucher une double clientèle : les Toulousains mais aussi les touristes ».

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Danis Cantournet et Evelyne Houlès se sont ainsi donnés deux mois d’essai. Pour rentrer dans leurs frais et envisager de poursuivre leur aventure toulousaine, ils devront réaliser un chiffre d’affaire d’environ 15000 ttc par mois, presque le double du chiffre d’affaire de leur boutique de Montpellier. « C’est chaud ! avoue Danis. Pour pouvoir réussir notre pari, nous allons ouvrir 6 jours sur 7 en novembre et 7 jours sur 7 tout le mois de décembre. » Le couple, qui s’est même installé juste au dessus de la boutique, compte donc sur les fêtes de noël et espère que ses tee-shirts, ses moules à gâteaux, ses célèbres autocollants ou encore son string occitan se retrouveront aux pieds de nombreux sapins de noël toulousains !

Sirine Tijani

 

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