10 Jan

Du Bartas, du rythme dans l’occitan

D’un trio à l’origine, le groupe a rajouté deux cordes (dont un violon) à son arc pour devenir quintette. Il s’est fait un nom : du Bartàs. Au milieu de personnages célèbres et lettrés : Louis Barthas de Peyriac-Minervois tonnelier, écrivain et caporal durant la Grande Guerre et Guillaume Dubartas, poète occitan du XVIème.

Mais ceci est de l’histoire ancienne et Tant que vira (Tant que ça  tourne..) c’est le titre du quatrième album de cette formation languedocienne produit par la coopérative artistique Sirventés. Les pieds bien ancrés dans leurs racines plus ou moins vigneronnes, les yeux bien ouverts sur les problématiques actuelles Du Bartàs n’en finit pas de réinventer les traditions et de nourrir la création occitane contemporaine.

DU_BARTAS_NB

Photo © Sirventés

Du Bartàs c’est d’abord un groupe. Pas de meneur, de chanteur exclusif, de batteur percussionniste attitré, soliste et autre virtuose mais une osmose parfaite entre les 5 éléments. L’initiateur Laurent Cavalié laisse volontiers le chant à ses acolytes complices. Mais il continue à gratter la terre occitane pour y extraire des pépites, ou prendre sa plume pour rouméguer contre les dérives de la société. Musicalement, ça sent bon la Méditerranée et pas trop la tradition. Ou alors LES traditions. La faute aussi à Abdel Bousbiba, un Audois qui a laissé ses oreilles et son toucher à Fés avec violon et bendir dès la première chanson. Il chante en arabe mais aussi en occitan. Un peu surprenant de prime abord, tellement évident par la suite.

Les textes ne sont pas en reste. Plutôt bien bâtis notamment pour Cantèri quand èri ou la complainte immobilière de la maison moderne qui part en ruine façon Babau que me pica. Piquant drôle et réussi. Et puis l’istòria vertadièra d’aquel Fadòli de petròli. Ce n’est pas au royaume Qatari mais à Ferrals, en pleine Montagne…Noire mais pas de pétrole !

Dans ce disque, il ne faut pas chercher une production sophistiquée, un son hyper travaillé, des voix maintes fois enregistrées…Mais de la spontanéité, de la fraicheur et des rythmiques hyper travaillés, multiformes : tarentelle, sardane, bourrée. Côté Espagne Ai !Carmela ! version occitane de ce chant qui est devenu un hymne aux réfugiées. Côté Italie, Qual es que ten façon tarentelle et Sante Geronimo Caserio du nom d’un jeune anarchiste italien qui failli escotelar le président Sadi Carnot.  Il y a ce rythme presque tribal qui va faire du bien aux oreilles des identitaires Sèm totis bastards. Et la célèbre Fièra d’Olonzac à la rythmique implacable, un traditionnel réinventé.

DU_BARTAS_live

« Du Bartàs en concert »  © Popeulz

Le disque est de bonne facture, à l’écoute riche et colorée et qui donne envie d’être partagé. Avec une seule frustration : Du Bartàs est un groupe de balèti, de rencontre, qu’il faut voir et écouter sur scène, en situation. Ça tombe bien. Après s’être posé sur les pages, les ondes et la toile de grands médias parisiens, le groupe est en tournée. Ils seront à Rodez le 17 janvier et Carcassonne le 24.

E tant que Du Bartàs virarà, nos anirem leugièr, leugièr, nos anirem leugierament…

Benoît Roux


Du Bartàs – Hestiv’Òc 2012 par FestivalHestivOc

09 Jan

Macarel : « tornarem sus Tolosa »

La botiga Macarel de Tolosa es tampada dempuèi lo 4 de genièr. Va tornar dubrir d’aici un bon parelh de meses, benlèu pas al mème endret, mas totjorn carrièra del Taure.

La resulta es bona

Danis Cantornet es un òme urós. L’òme de Nadal i a fat un present polit : la certesa qu’una botiga a Tolosa pòt viure ! Dubèrt 7 jorns sus 7, Evelina e Danis comptèron pas lo temps ni mai las susadas. Mas la resulta es aqui : mai de 20 000 euros de montant d’operacions pel més de decembre aprèp los 10 100 de novembre. « Faguèrem en dos mesés çò que fasiam en 6 a Sant-Joan de Vedàs », çò nos dis lo Danis. Mai de 5 000 clients diferents passèron lo lindal de la pòrta.

E lo pega-solet « Romegues pas e passa davant » n’es totjorn la causa la mai demandada. « Bravament d’estrangièrs ne prenguèron un. Per elses es una mèrca apertenéncia ». Un bon milierat de camisòts li passèron tanben. »Vegèrem passar 29 nacionalitats. E aguèrem de chèques de 29 despartaments diferents. Mai que per l’Estivada! » Plan content lo Danis ! A Tolosa, Macarèl vendèt de tot. Cò qu’èra pas lo cas a Sant-Joan. « La vèsta polaria es lo sol d’aquò que vendèrem pas ! »

Macarel va tornar

Donc es solide, Macarel serà tornamai sus Tolosa en 2014. Mas benlèu pas al numerò 13…Dins una botiga anciana que se sonava « Liste Rouge ».  « Pel pas de pòrta, lo proprietari nos demanda 150 000 euros. Plan al dessús del prètz del mercat. Va èsser dificil per nautres. Volriá dire trabalhar gaireben 7 ans per res. Mas volèm demorar carrièra del Taure. Es aqui que i a de passatge, e subretot los toristas. » Doncas Macarel tornarà dubrir fin de mars, debuta d’abrial. En esperant, Danis e Evelina son pas vertadièrament en vacanças. Van anar vistalhar totas las botigas de Macarel : 300 en França e 380 en tot amb Espanha e Italia. I a pas a dire : Macarel vira coma cal !

Benoît Roux

 

08 Jan

L’Occitan en Limousin

L’Occitanie du Nord se boulègue pour la survie de la lenga nòstra. Si en Auvergne  une politique publique régionale commence à se mettre en place (voir le reportage de France 3 Auvergne), les Limousins militent eux-aussi pour une prise en compte générale de l’urgence et de l’intérêt que représente la défense de la langue et la culture occitanes.

La situation de la langue en Limousin inquiète. Absente des politiques publiques, des médias ou encore de l’enseignement, la langue limousine est en danger. Pour y remédier, la coordination occitane du Limousin s’est créée en septembre dernier et a lancé un appel : La Credada.

Priorité à l’enseignement et à une reconnaissance publique

Parmi l’une des revendications majeures : la mise en place d’un plan d’urgence pour l’enseignement. A l’exception d’une calandreta à Limoges, l’enseignement de l’occitan en primaire, secondaire comme au supérieur est en train de disparaître, avec notamment la suppression de cours d’occitan à l’université.

D’autres requêtes concernent plus spécifiquement les collectivités comme la Région avec la demande d’une enquête approfondie sur l’état de la langue et les aspirations des Limousins sur cette question ou encore la nomination d’un chargé de mission et la création d’une assemblée régionale de concertation. Les signataires demandent également une politique publique volontaire en matière de création en langue occitane ou encore la généralisation de la signalisation bilingue aux entrées de villes. Ainsi, à l’heure actuelle, 41 communes en Limousin sur 747 ont mis en place une signalétique bilingue français/occitan. (NB : suite à la campagne «Limòtges en occitan » lancée en 2009, la Mairie de Limoges a installé cet été des panneaux avec une discrète mention en occitan qui ne satisfont pas totalement. Cf la lettre du collectif Arri !)

 

 

Tous unis dans un appel commun

Pour Jean-Pierre Cavaillé, membre de la coordination occitane du Limousin, il est aujourd’hui vital d’agir. « Si la langue est encore parlée par beaucoup de Limousins, l’état de l’occitan dans la région est désastreux. C’est la désolation. Les Etats généraux en 2006 n’ont pas été suivis d’actes, aucun engagement n’a été tenu. » Pour autant, la prise de conscience de l’état d’urgence est générale. « Nous avons voulu tous nous réunir pour voir ce que l’on pouvait faire ensemble, poursuit Jean-Pierre Cavaillé. Et tout le monde a adhéré. » Ainsi, une quarantaine d’associations (Institut d’Études Occitanes du Limousin, Maintenance félibréenne du Limousin, Calandreta Lemosina, Maison de País de Sent-Auvenç, Collectiu Arri !…) et de très nombreux militants et sympathisants se sont joints à cet appel, tout comme près de 70 élus. En tout, 700 signataires sont comptabilisés : «  La Credada est un appel, non une pétition au sens propre, que nous aurions soumis à la signature de tous, précise Jean-Pierre Cavaillé. Nous avons voulu concentrer sur le Limousin en y adjoignant des soutiens de personnalités de tout le monde occitan. Si nous avions organisé une vraie pétition nous aurions gagné en quantité de signatures, mais le résultat aurait été, nous semble-t-il, moins crédible. »

Credada a été envoyée avant les fêtes aux élus régionaux et départementaux, aux municipalités ainsi qu’aux médias, aux organismes touristiques, aux établissements d’enseignement… Tous attendent désormais de voir si leur appel a été entendu.

Sirine Tijani

 

VIRA-LENGA : Joan Loís Escudier

Le fauteuil rouge est parti en villégiature dans les basses Corbières  à la rencontre de Jean-Louis Escudier natif de Monserét, canton de Lézignan-Corbières (Aude). Un père élevé par une grand-mère qui ne parlait qu’occitan, une mère d’origine espagnole, les deux parfaitement bilingues. Il n’y eut cependant qu’une langue commune : le français. Ce n’est qu’en 6ème qu’il découvre l’occitan au collège et qu’il réalise combien il avait été tenu éloigné de cette langue qu’il connaissait parfaitement.  C’est avec Marie Rouanet qu’il obtient un 18 en occitan au baccalauréat, il en est très fier ! Il convainc son père de faire un effort de mémoire en rassemblant toutes les histoires et les proverbes qui se disaient à Montseret. C’est ainsi qu’il nous offre quelques perles de ce collectage.

@ Vicenta

 

07 Jan

CÒP D’ALA épisode 12 : Montèch – d’Amic Bedel et Pierre Brun

Montech dans le Tarn-et-Garonne est né de la volonté politique du comte de Toulouse Alphonse Jourdain. En 1134 il crée cette ville marchande avec une grande nouveauté : une place pour le marché. Nous suivons l’histoire de ce Castrum (village fortifié) sur les ailes de l’aucelàs (grand oiseau), guidé par Pierre Brun.

 

@ Vicenta

06 Jan

CÒP D’ALA épisode 11 : Lausèrta, vilòta mercadièra – d’Amic Bedel et Pierre Brun

Voilà que notre bel oiseau qui survole l’Occitanie pour mieux en expliquer les fondements revient. Une nouvelle série de 10 numéros, écrite par Pierre Brun et réalisée par Amic Bedel. Un document historique qui fait une large place à l’urbanisme pour mieux comprendre les différents types de villes et villages. La langue y est riche, les images de toute beauté. Première escale pour ce retour : Lauzerte dans le Tarn-et-Garonne. A l’origine, la colline de Lauzerte était un oppidum gaulois. A la fin du XIIe siècle, le comte de Toulouse reçut la colline en don afin d’y bâtir un castelnau, une cité protégée par un château. La fondation, d’un intérêt stratégique et économique, connut un succès immédiat. Deux cents lots à bâtir furent distribués aux colons, attirés par les libertés consenties

 

@ Vicenta

04 Jan

Bona annada plan granada!

Bona annada 2014 Multilingüa_thumb[2]Bona annada (occitan), Bloavezh mat (breton)

Urte berri on (basque) Bon any nou (catalan)

Pace è salute (corse), Bon lanné (créole),

Feliz ano novo (galicien), E glëckliches nëies (alsacien),

Feliĉan novan jaron (espéranto), Asgwas amegas (berbère)

 

Tola la còla occitana de Viure al Pais e del jornalet de França 3, vos desira :

-una plan bona annada, plan granada e de fòrça acompanhada !

-E se sèm pas pas mai que siaguèm pas mens !

-Bona annada, melhora que la passada !

-Bona e urosa annada per tota l’ostalada !

-L’An que ven es un brave òme que promet tot çò qu’òm vòl.

Cadun pren e cadun dòna,

Bona annada, e bon An nòu !

 

 

29 Déc

CÒP D’ALA épisode 10 : Lo Castelnau de Termièra – d’Amic Bedel et Pierre Brun

« Còp d’ala », pourrait se traduire en français par « À tire d’aile ».  Nous vous invitons à partir à la découverte de l’Occitanie, mais vue du ciel. Nous vous proposons de monter sur le dos de notre oiseau pour plonger dans l’histoire des territoires, des villes et des villages de l’Occitanie. Le dixième épisode de la série nous mène au-dessus d’un Castelnau de termièra : Castelnau Bonafos, connu en français sous le nom  de Castelnau de Lévis dans le Tarn.

@Vicenta

27 Déc

CÒP D’ALA épisode 9 : Lo castèl quilhat, Castelnau Durban – d’Amic Bedel et Pierre Brun

« Còp d’ala », pourrait se traduire en français par « À tire d’aile ».  Nous vous invitons à partir à la découverte de l’Occitanie, mais vue du ciel. Nous vous proposons de monter sur le dos de notre oiseau pour plonger dans l’histoire des territoires, des villes et des villages de l’Occitanie. Le neuvième épisode nous emmène cette fois-ci au-dessus d’un château ariégeois, un castel quilhat, celui de Castelnau-Durban.

@Vicenta

24 Déc

CÒP D’ALA épisode 8 : Forcés, Castelnau de Plana – d’Amic Bedel et Pierre Brun

« Còp d’ala », pourrait se traduire en français par « À tire d’aile ».  Nous vous invitons à partir à la découverte de l’Occitanie, mais vue du ciel. Nous vous proposons de monter sur le dos de notre oiseau pour plonger dans l’histoire des territoires, des villes et des villages de l’Occitanie. Le huitième épisode de notre série nous emmène survoler un castelnau de plaine, qui est également un village rond : Fourcès dans le Gers. Les castelnaus sont une forme essentielle dans la création des villages occitans. Celui-ci n’échappe pas à la règle et l’on trouve trace du village gascon dès 1068 dans une charte. Le relief de plaine encourage le développement radioconcentrique de Fourcès. Du centre, les rues sillonnent vers l’extérieur.

@Vicenta

RSS