06 Fév

Viure al País se muda, Viure al País change

Dès septembre 2014, France 3 va proposer un nouveau magazine occitan. Des changements dans la forme (habillage, présentation…) mais aussi dans le fond (contenu, rubriques…).

Pour préparer au plus près ce nouveau Viure Al País sur les antennes de France 3  Midi-Pyrénées, France 3 Languedoc-Roussillon et France 3 Aquitaine, votre avis nous intéresse. Que vous soyez  téléspectateurs assidus, occasionnels, futurs, ou internautes suiveurs de ce blog ou du site de Viure al País, n’hésitez pas à nous faire de vos remarques et autres suggestions.

Vos cal picar aici!

Mercés de la vòstra participacion abans lo 10 de març. 

La còla de VAP

VIRA-LENGA : Alan Debru

L’année 2013 démarre sur les chapeaux de roues avec Alan Debru et son vélo qui concurrence le tramway à Montpellier (34). Le fauteuil rouge accueille cet homme engagé et comédien dans l’âme. Il nous raconte des histoires à dormir debout et nous fait découvrir les jardins ouvriers où la solidarité et le partage sont de rigueur. Il manie avec délice les chiffres mais dans le seul but de les rendre joyeux et porter haut et fort notre langue d’oc.

 

@Vicenta

05 Fév

CÒP D’ALA épisode 15 : Còrdas – d’Amic Bedel et Pierre Brun

« Còp d’ala », pourrait se traduire en français par « À tire d’aile ».  Nous vous invitons à partir à la découverte de l’Occitanie, mais vue du ciel. Nous vous proposons de monter sur le dos de notre oiseau pour plonger dans l’histoire des territoires, des villes et des villages de l’Occitanie. Le quinzième épisode de la série nous mène au-dessus de Còrdas, un bourg castral ; Cordes-Sur-Ciel, juchée sur le « Puech de Mordanha » dans le Tarn.

@Vicenta

04 Fév

Joconde se visite en occitan

Joconde, c’est le portail des collections des musées de France. Au cours de l’année 2013, son site internet a reçu plus de 830 000 visites, engendré 52 millions de recherches, 13 millions d’images consultées et 1,3 million de pages lues. C’est dire. Depuis le 27 janvier, il est même possible de profiter de ces collections en mode plein écran et…en occitan. Des oeuvres de tous les musées d’Occitanie et de France, 300 000 notices en occitan et illustrées.

L’initiative vient de la Ministre de Culture Aurélie Filippetti passablement en vue lors du débat sur la charte européenne des langues régionales. Une Ministre de la culture qui a fait part lors d’une interview à France Télévisions et à L’Express de sa volonté d’accentuer la présence des langues régionales à France 3 et sur les réseaux numériques. C’est chose faite avec ce site JocondeLab, consultable gratuitement, dans 14 langues, dont le breton, le basque, le catalan et l’occitan. Les Corses ne seront pas contents.

Il est entre autres possible d’effectuer des recherches par artistes, par oeuvre ou par musée. L’oeuvre est ainsi décryptée, décrite, ré exposée. Ainsi Leonard de Vinci :

Leonardo da Vinci

Sorgent : Wikipedia

Leonardo di ser Piero da Vinci, correntament sonat Leonardo da Vinci, nascut a Vinci lo 15 d’abril de 1452 e mòrt a Amboise lo 2 de mai de 1519, foguèt un pintor florentin. Èra un òme d’esperit, a l’encòp artista, scientific, engenhaire, inventor, anatomista, escalpraire, arquitècte, urbanista, botanista, musician, poèta, filosòf e escrivan. Leonardo foguèt escolan del famós pintor florentin Andrea del Verrocchio. Las seunas primièras òbras importantas foguèron realizadas al servici del duc Loís Maria Sforza a Milan.

Le site se veut participatif et vous propose d’en enrichir les contenus. On peut ainsi ajouter des mots-clés dans un champ de saisie ou décrire directement une oeuvre. « Dans la continuité de la politique des usages numériques lancée à l’occasion de l’Automne numérique, ce projet apporte une contribution significative à la diversité linguistique en s’appuyant sur les données multilingues de Wikipedia« , dit la ministre. Une expérimentation qui pourrait se renouveler pour d’autres sites et portails internet à vocation patrimoniale.

Benoît Roux

 

 

 

03 Fév

Bastir ! pour durer

Bastir amassa!

Samedi 1er février, le mouvement occitan Bastir a réuni ses candidats pour les municipales. Mais aussi des proches, des soutiens, à Toulouse.

2014-02-01 - Candidats Bastir!Bastir n’est pas un parti politique mais un mouvement social. Avec l’objectif d’inventer quelque chose sur un terrain en jachère tant l’occitanisme politique est bien loin de ses homologues breton, corse, basque, catalan. Alors Bastir tente de réinvestir le territoire. Avec un constat : plutôt que de constituer des listes autonomes quasi vouées à l’échec en terme de résultat, autant proposer ses idées et ses candidats à d’autres listes.

65 candidatures ont été validées, et presque autant sont en attente. Des candidats pour moitié novices en politique et très présents en Aquitaine et Midi-Pyrénées où se trouvent les ¾ des candidatures. Des conseillers sortants, des acteurs culturels, sont donc venus partager leur expérience, rassurer, interpeller et donner quelques clés sur le budget, l’intercommunalité, les politiques culturelles et linguistiques. Se sont succédés Patrick Lasseube, ancien maire et candidat à la mairie de Saint-Lys (31), Bruno Béziade conseiller sortant à Bègles et qui ne se représente pas, ou encore Patrick Roux pour l’Estivada ou Laurent Gosset pour l’Institut d’Etudes Occitanes. En maître d’œuvre, les 2 initiateurs et porteurs de ce mouvement : Guilhem Latrubesse et David Grosclaude candidat à Artix.

Dins qu’unas comunas ?

Des accords ont déjà été signés dans les grandes agglomérations : Pau, Montauban, Toulouse, Carcassonne, Auch, Limoges et à chaque fois sur des listes où figure le PS. A croire que les décisions nationales (Loi de refondation de l’école, relance de la Charte européenne) ont des répercussions locales. On négocie actuellement à Marseille avec le Front de Gauche.

Bastir sera aussi présent dans des villes moyennes comme Gaillac (81), Colomiers (31), Castres (81), Pamiers(09)…Des négociations sont encore en cours à Muret (31), Castanet (31) et L’Isle Jourdain (32). Dans les petites communes, beaucoup de choses vont se décider au dernier moment.

Bastir aura même 5 têtes de liste : à Saint Martin le Redon et Puybrun (46), Barsac (81), L’isle Jourdain (32) et Orange (84).

57 candidats sont d’ores et déjà en position d’éligibles ; d’autres le seront quant toutes les candidatures seront déposées avant le 6 mars.

Un programa

Dans ces petites ou grandes communes, les futurs maires s’engagent sur des projets. Il s’agit évidemment de faire une place à la langue et culture occitanes : pour des ouvertures de classes bilingues, de calandreta, de la signalétique bilingue, création de festivals, programmation occitane… Mais pour Bastir, la diversité culturelle et linguistique a ses déclinaisons transversales en matière d’économie et de société. Le mouvement entend défendre l’économie locale, « Viure e trabalhar al país » : en réduisant les circuits, en installant des agriculteurs, en faisant des choix écologiques…

Mais l’audace dans la démarche pourrait trouver ses limites dans l’exercice des fonctions. Comment exister quand on est le seul occitaniste -parfois novice- dans un conseil municipal rodé ? Face à des maires qui ont certes signé un contrat mais dont l’engament pour l’occitan reste à démontrer ?

D’où la nécessité de structurer ce mouvement.

Aprèp las comunalas ?

Samedi dernier à Toulouse l’idée a été émise de regrouper ces élus au sein d’une structure pour pouvoir échanger, se former…Ressusciter en quelque sorte l’Association des Maires et Elus Occitans créée en 99 à l’initiative de Robert Bibonne et Roger Lassaque, le maire-sortant candidat à Saint-Martin le Redon (46). Une nécessité pour exister. Et constituer un groupe d’élus expérimentés pour d’autres élections.

En 2008, les occitanistes (Partit Occitan, Parti de la Nation Occitane, País Nòstre, Libertat…) présentaient une vingtaine de candidats aux municipales. On compte une dizaine d’élus. En 2014, il pourrait donc y avoir plus d’une centaine de candidatures. Le mouvement Bastir peut donc espérer entre 40 et 60 élus. L’Union Démocratique Bretonne en avait 78 sur les dernières municipales.

Benoît Roux

30 Jan

Langues régionales : « Le téléphone sonne », la ministre répond.

Ce soir, après le journal de 19H, « Le Téléphone sonne » sera consacré à la charte européenne et aux langues régionales. La célèbre émission de France Inter aura pour invités David Grosclaude, Président de la Commission « Langues Régionales » de l’Association des Régions de France et les députés Marie-Anne Chapdelaine (PS) et Jean-Frédéric Poisson (UMP). Ce dernier n’a pas daigné voter mardi dernier. Mais ses précédentes interventions ne laissent aucun doute sur son opposition à ce projet. Donc il n’y a pas grand chose à attendre de cette émission. Les arguments des uns et des autres vont s’égrainer inexorablement sans rien changer à la donne.

Pour en savoir plus, autant se tourner vers la Ministre de la culture qui a cité Frédéric Mistral à l’Assemblée et fait appel à un comité consultatif pour proposer des mesures concrètes. Car la charte européenne relève du symbolique. Aurélie Filippetti a répondu à un entretien de nos confrères de l’Express.

Et les premières questions très « françaises » du journaliste ne déplairont pas à certains contradicteurs de la veine d’un Henri Guaino :

-« Ne serait-il pas plus utile d’encourager l’enseignement de l’anglais? » Ah bon, l’un empêche l’autre ?

-« Si les Français n’ont plus envie de les transmettre (car OUI, le journaliste sait que les français n’ont pas envie de transmettre), pourquoi l’Etat devrait-il se mobiliser? »

-« Derrière les langues, n’y a-t-il pas un risque de dérive indépendantiste? ». Ah oui, quand même…!

La Ministre -à défaut de convictions profondes pro langues régionales avérées- donne des réponses argumentées et assez intelligentes. Elle est aussi intervenue sur France Télévisions.

 

Quelles mesures :

-créer un « baromètre » pour évaluer précisément les pratiques des langues régionales

revoir la liste des 75 langues régionales établie en 99. L’occitan y gardera t-il son unité ?

-favoriser le bilinguisme français/langue régionale dans l’enseignement public, dans la lignée de la Loi de refondation de l’école

-on ne touche pas à la loi Falloux : ne pas faciliter le financement des écoles « en immersion » (calandreta, ikastola, bressola diwan) par les collectivités locales

mieux exposer les langues régionales sur France 3

former des journalistes et des animateurs en langues régionales par les conseils régionaux. La future loi sur les régions renforcera la compétence des régions en matière de langues régionales

multiplier les Offices Publics des langues régionales, comme il en existe en Bretagne et au Pays basque. L’office occitan est sur le bureau de la ministre.

aider les spectacles en langues régionales dans les mêmes conditions que les spectacles en français

 Le téléphone va donc sonner ce soir à 19H15. Pourvu que le gouvernement ne décroche pas de ce dossier compliqué des langues régionales.

Benoît Roux

29 Jan

Dictada occitana : 15 ans de camin sens fautas !

Un còp de mai, la dictada occitana al biais de Pivot e de convivéncia en mai , faguèt flòri dins un bon quarantenat de vilas.

Aquò’s ara una tradicion plan establida, lo darrèr dimenge de genièr foguèt un còp de mai l’escasença de partajar un moment de lenga e de se ganhar quauques presents. Un recampament de totas las generacions coma a Castras ont un centenat de participants venguèron, autant de joves coma d’ainats. I a quitament de classas que se prestan al jòc, del primari, del secondari, calandreta o pas. Aquest’an, èra mai que mai un texte del Sèrgi Viaule en Miègjorn Pirenèus que foguèt causit… As Albi, l’autora n’èra la Lisa Gròs. Cossi que ne vire, tot aquò  èra sens cercar tròp la dificultat, gaireben 200 mots pels pus joves e un briat mai pels adultes. 45 vilas an doncas dit de òc an aquel moment cultural, d’Occitania tota e d’espanha coma de costuma. A La Roqueta dins Avairon ambe Crestian-Pèire Bedel

Albi

Bona participacion al Sequèstre pròche d’Albi</p#>

La dictada occitana es sortida en 98 a Castras e complida en 1999 dins doas vilas : Castras e Barcelona en Catalonha.

Benoît Roux

28 Jan

Charte européenne : majorité des 3/5èmes à l’Assemblée !

70% des suffrages exprimés POUR

Cet après-midi, les députés ont donc suivi le groupe socialiste, républicain et citoyen et tous ceux qui, depuis des années, nagent à contre-courant pour que les langues régionales soient reconnues. Sur 510 suffrages exprimés, l’article 53-3 a reçu l’appui de 361 députés, l’opposition de 149 représentants de la nation et l’abstention de 19 d’entre eux. Il était 17H30 et comme le dit cet article, « la République peut ratifier la Charte européenne des langues minoritaires ». Un premier pas décisif avant de pouvoir entamer une course de fond.

 

Le groupe socialiste, républicain et citoyen dépositaire de la loi a sans surprise voté pour à une large majorité : 259 pour et 8 contre. On notera l’abstention d’un député régional : Jean Glavany. A l’UMP, la tendance est à l’inverse : 40 pour (dont les députés aveyronnais Yves Censi et Alain Marc, l’ancien maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc) et 131 contre (la quasi-totalité des ténors). Chez les écologistes, aucun des 14 députés n’a manqué à l’appel pour soutenir la loi. Même chose à l’UDI. Chez le groupe radical, républicain, démocrate et progressiste on notera 1 seule abstention et 15 pour. Au sein du groupe GDR (Gauche démocrate et républicaine), sur 15 députés communistes et alliés, 11 ont voté pour (dont ceux d’outre-mer) et 4 députés « Mélenchonistes » ont voté contre la position officielle du PCF. 

La loi devra maintenant être votée dans les mêmes termes. L’appui de son président l’Ariégeois Jean-Pierre Bel qui à toujours défendu ce patrimoine culturel et linguistique devrait permettre une navette Sénat-Assemblée sans trop d’encombres. Mais après…

L’enjeu de cet après-midi

-si la loi était votée avec une courte majorité, la suite du processus voudrait que cette proposition de loi Constitutionnelle soit validée par un référendum. Et plus grand monde ne croyait à une issue favorable en la matière.

-Si la majorité était plus large (au moins des 3/5èmes), c’était un signe encourageant pour le gouvernement qui pourrait ainsi reprendre ce dossier à son compte, faire un Projet de Loi Constitutionnelle et réunir le Congrès pour valider le processus. Plus besoin de référendum mais d’une majorité des 3/5èmes des parlementaires. La politique ce n’est pas de la mathématique mais l’arithmétique est bonne. La Ministre de la Culture devrait d’ici peu faire des annonces sur le futur statut de ces langues minoritaires.

 

Benoît Roux

CÒP D’ALA épisode 14 : Vilanòva de Roèrgue – d’Amic Bedel et Pierre Brun

« Còp d’ala », pourrait se traduire en français par « À tire d’aile ».  Nous vous invitons à partir à la découverte de l’Occitanie, mais vue du ciel. Nous vous proposons de monter sur le dos de notre oiseau pour plonger dans l’histoire des territoires, des villes et des villages de l’Occitanie. Le treizième épisode nous emmène cette fois-ci au-dessus de Villeneuve d’Aveyron, et son pays du Quercy rouergat. En 1053, Ozil de Morlhon fonde un monastère avec l’Eglise à l’image du St Sépulcre. Implantée au carrefour de la route des auvergnats et du moyen Quercy, cette Eglise exceptionnelle en croix grecque avec une rotonde devient un asile précieux pour les pèlerins. Si Villeneuve fut une Salvetat, elle devint quelques temps plus tard une bastide. En 1231, Raymond VII, comte de Toulouse et de Rouergue bâti une nouvelle ville à l’Est de l’Eglise, en rues traversantes et plan régulier. Il octroie des franchises aux habitants. Une maison consulaire est bâtie et Villeneuve est divisée en 4 quartiers. Raymond VII élève également un château comtal et une maladrerie. Aujourd’hui, gravé dans la pierre de l’hôpital de Villeneuve voici ce qu’on peut encore lire : « Raymond, comte, offre ce lieu à Dieu et aux pauvres ».

@Vicenta

27 Jan

CÒP D’ALA épisode 13 : Los Sarrasins – d’Amic Bedel et Pierre Brun

13ème épisode de la série qui nous mène dans une autre citée marchande : Castelsarrasin en Tarn-et-Garonne. Son nom pourrait provenir de «Castel Sarracenum», un château construit à la manière des Sarrasins. Et l’histoire qui nous concerne remonte précisément à  l’an 961. Cette année là, Raimond I, comte de Toulouse et de Rouergue, donne par testament à l’abbaye de Moissac l’Eglise Saint-Sauveur et ses terres.

 

@Vicenta

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