02 Avr

Symphonie d’artistes confinés avec « La tendresse »

Le blog Ecoute Voir poursuit son exploration des artistes confinés avec la rubrique Musique in Fine. Après des initiatives solo des artistes a l’ostal, après les festivals imaginaires, voici la « Symphonie confinée ». 45 artistes  réunis à distance pour donner des résonances à la petite valse d’André Raimbourg : « La tendresse ». Une performance technique forte, une prestation artistique toute en douceur avec des touches très personnelles et poétiques. « La tendresse », de quoi redonner du cœur à ce sentiment perclus dans le confinement.

Les artistes de La Symphonie Confinée. Captation Youtube

Cette chanson commune, c’est Valentin Vander qui l’a proposée. Vander, un nom de pianiste -ce qu’il est- mais ce n’est pas le fils du « nougaresque »  Maurice Vander ! Alors qu’il vient de sortir son second album « Mon étrangère » à la fois drôle, poétique et torturé, il a réuni 45 artistes (dont plusieurs d’Occitanie) pour réaliser cette performance. Les enregistrements, le montage (Julia Vander) et le mixage réalisé par le Gersois Paul Vanderhaegen ont pris à peine une semaine. Sortie il y a quelques jours, la vidéo a fait à ce jour plus de 500 000 vues et surtout, elle a touché, ému et sans doute donné du baume au cœur des personnes touchées par la maladie.

Des musiciens, des interprètes, des « amuseurs » comme pouvait l’être Bourvil… Mais pas de vedettes, mise à part peut-être Gauvain Sers, l’interprète de la chanson devenue hymne des gilets jaunes « Les oubliés ». Valentin Vander devait d’ailleurs faire sa première partie, notamment à Grenoble et Toulouse en mars.

Sinon on y retrouve plusieurs artistes locaux de la région. Une belle découverte pour moi, Julii Sharp. Un univers personnel, la voix suave et folk, tantôt Leonard Cohen tantôt Lou Doillon. Dès que cette artiste de Labécède-Lauragais (11) chante, il se passe quelque chose. Et la tendresse pour le coup, revêt un visage.

On y croise aussi 2 néo-Rabastinois (Rabastens 81) : Chouf, un artiste pétri de Brassens et de poésie, Lise Martin une chanteuse sous influence Léonard Cohen, mais encore Barbara ou Joan Baez.

Sur un autre registre, prestation discrète de Mathieu Gabard, poète et diseur public Montpelliérain qui joue ici…des oignons!

Paul Vanderhaegen, pianiste établi dans le Gers signe donc le mixage, tandis qu’un autre Gersois (Nicolas Thevenin), bassiste et ingénieur du son pour Arte et France 3 assure le mastering.

Voilà pour les présentations. Maintenant laissez vous porter par la fraîcheur de ces magnifiques interprétations/ Le confinement a parfois du bon, du très bon même.

Bonus track : la version originale de Bourvil (1963)