01 Oct

Un « Championnat de France » en plus du Tour à Besançon…

« Un championnat de France de cyclisme sur route à Besançon »… Pas mal de supporters en rêvent depuis le début de l’été, où l’on pouvait déjà comprendre entre les lignes qu’une opportunité se dessinait largement pour la région détentrice du maillot tricolore cette année.

Arthur Vichot (FDJ) et son maillot de champion de France sur le Tour de France

Arthur Vichot (FDJ) et son maillot de champion de France sur le Tour de France du centenaire © Presse sports

Depuis Lannilis en Bretagne, où Arthur VICHOT s’était emparé du titre national le plus convoité de l’année au nez et à la barbe de Sylvain CHAVANEL et de Tony GALOPIN, la fédération se dirigeait tout droit vers un sérieux problème d’impression de son calendrier 2014. La Vendée choisie pour 2015, cette année 2014 restait désespérément orpheline d’une ville capable d’organiser l’événement après le désistement tardif du Grand Quévilly à côté de Rouen. Tout de même un comble lorsqu’on connait l’engouement du public et l’exposition médiatique d’une manifestation sportive de cette importance. Cette année électorale qui n’arrange pas les affaires des cyclistes !… Bref ! Poussé derrière la ligne de réparation et sans la moindre botte secrète pour organiser la défense… Voilà la fédé obligée cet été de mettre toutes les alarmes au rouge. Nice, un temps sur les rangs, c’est finalement Besançon qui pointe rapidement son nez à la porte de l’instance fédérale par l’entremise de son comité régional sérieusement actif en ce moment, et sur beaucoup de fronts simultanément.

EN PLUS DU TOUR…
Besançon, qui conjugue quelques avantages pour se positionner, dont celui d’abord de disposer d’un grand club rompu à l’organisation d’événements comme le challenge national de cyclo-cross (La première manche de la compétition 2014-2015 est d’ailleurs déjà officiellement prévue au complexe de la Malcombe). L’Amicale Cycliste Bisontine, son réseau de bénévoles et ses partenaires économiques plutôt fidèles au sport cycliste depuis longtemps. Un club, un comité fédéral influent, et des collectivités réputées plutôt sensibles aux événements populaires et à l’image du cyclisme en général. Une destination régulière pour les coureurs du Tour de France. Besançon, 19 fois cochée sur le parcours de la Grande Boucle depuis 1905 (une arrivée cette année-là, à l’issue d’une bataille de 299km depuis Strasbourg). Ce Tour de France de nouveau de retour cette année 2014 avec une journée de repos le 15 juillet après l’étape du 14 juillet à la Planche-des-belles-filles, et un départ du parc Micaud le 16… Un grand show populaire, mais aussi un peu « couteux » pour le contribuable…

LE COÛT DU TOUR
Une dépense (90 000 euros dus à ASO pour une arrivée. Voilà pour la note incontournable. En réalité beaucoup plus si l’on compte bien l’ensemble des dépenses liées à l’événement. A la louche :  400 000 euros pour le dernier passage du Tour dans la capitale comtoise en 2009), dont on nous assure chaque année sans jamais nous en apporter la preuve comptable formelle, qu’elle est en réalité « rentable » si l’on considère, oui, d’accord… les 4500 personnes de la caravane obligées de se nourrir, de se loger et de consommer sur place… Sans compter l’estimation de 500 000 spectateurs sur le bord de la route, tout de même très surévaluée par la moyenne journalière comprenant aussi les franchissements des grands cols dont on sait qu’ils monopolisent à eux seuls la grande majorité du public sur les 3 semaines de course excepté l’arrivée sur les Champs-Élysées… D’ailleurs à ce petit jeu, Monsieur VUILLERMOZ (pas le coureur, mais le conseiller régional chargé des sports en Franche-Comté, ok, lui aussi Jurassien, mais sans aucun lien de parenté avec la jeune star de la Sojasun…) n’a jamais réussi à me livrer aucun chiffre précis face caméra lorsque je lui avais posé la question en 2012. Un problème de calculette dont la batterie était peut-être déchargée ce jour là ?! Ou plutôt, la conséquence de cette passion inconditionnelle pour cet immense intermède folklorique de juillet, célébré dans le monde entier comme le dernier monument typique de la culture populaire Française grâce à la télé qui permet aussi de se voir dedans…

DANS UNE SEMAINE…
« C’est bien là le problème » explique le maire adjoint de Besançon chargé des sports interviewé lundi 30 septembre concernant cette éventualité d’un championnat de France sur les rives du Doubs ; et pour lequel l’élu entend bien expliquer tout l’intérêt à son équipe, persuadé d’une belle occasion à saisir pour la ville. « S’il n’y avait pas eu le Tour cette année, il n’y aurait pas eu besoin de discussions… » car oui, l’ensemble des collectivités demandent de « discuter » vraiment du sujet avant de s’engager sur la possibilité « d’investir » dans l’opération, une année de scrutin local… Une enveloppe globale de 400, 450 000 euros qu’il faudrait alors rajouter aux festivités sportives estivales. Même si la somme serait bien sûr partagée entre la ville, l’agglo, le département et la région, et dont plusieurs partenaires privés permettraient de retrancher quelques unités de l’addition finale. Chouette ! À vue de cocottes sur le guidon : 120 000 euros chacun. « La fédération doit aussi faire un effort pour diminuer ses prétentions financières » précise Patrick BONTEMPS. C’est vrai que coincée au fond des filets, l’instance nationale n’a pas vraiment de quoi jouer les stars de Madrid… Besançon ou rien !… Voilà bien une bonne balle à saisir au bond. Ce que rappelle aussi Pascal ORLANDI, le président de l’Amicale Cycliste Bisontine (le club choisi par le comité régional FFC pour organiser la course au maillot 2014) : « On a sauté sur l’occasion les deux pieds joints. Avoir la possibilité d’organiser un événement comme celui là chez soi ne se présente pas tous les jours. Le championnat de France représente le plus beau moment de l’année sur le calendrier sportif. C’est valable dans toutes les disciplines. Pour nous, ce serait une vraie fierté bien-sûr ! Le club est prêt, le parcours a été choisi et validé par la Fédération Français de Cyclisme venue sur place ces derniers jours. Nous espérons que les discutions vont s’accélérer, le temps presse maintenant. Beaucoup de choses reste à faire pour préparer l’événement. Oui ou non… Tout le monde doit que comprendre que la décision doit être prise rapidement. »

De son côté, la municipalité assure réussir à livrer une réponse officielle « d‘ici une semaine à dix jours ». Une réponse soumise en substance, à l’acceptation d’un nouveau partenaire de partager la facture. En l’occurrence le département du Jura où pourrait avoir lieu aussi une partie de la compétition. (Peut-être un contre la montre…)

En résumé, rien est fait ! Rien d’officiel… Ni même un dossier en bonne est due forme remis à la Fédération qui attend toujours d’imprimer son calendrier définitif. Mais beaucoup d’agitation sur les réseaux sociaux depuis une petite fuite livrée au journal Ouest France le jour des championnats du monde. Un babillage médiatique de fonds de caves digne d’un monde où la course au moindre potin a dorénavant crâneusement remplacé l’intelligence du temps qui passe… Ce nouveau journalisme, qui ne veut plus voir plus loin que le bout de son « touite »…. A dans une semaine donc ! si vous voulez bien.
JL Gantner

 

Fin de la belle aventure Sojasun, et le Jurassien Alexis Vuillermoz obligé de poursuivre son apprentissage du métier ailleurs…

Jimmy ENGOULVENT, Anthony DELAPLACE, Brice FEILLU, Jonathan HIVERT, Rémi PAURIOL, Julien El FARES… ou encore Alexis VUILLERMOZ, le jeune Jurassien…) 23 coureurs, mais aussi tout leur staff, directeurs sportifs, soigneurs ou mécanos… Soit plus d’une quarantaine de personnes en tout. Débarqués de la compétition professionnelle. Où l’on ne se rend pas toujours compte à quel point, l’histoire d’une équipe professionnelle de cyclisme est d’abord également l’histoire d’une entreprise comme les autres, et la vie de son manager, celle d’un chef d’entreprise confronté à la difficile loi du marché, l’offre et la demande, la versatilité des mœurs et l’ère du temps. (Je dis ça dans le sens où l’on aurait souvent tendance à oublier les coulisses du spectacle, les basses besognes,  le travail des marins dans les soutes. Toute cette machinerie délicate à manœuvrer sous les ordres d’un capitaine de route exposé aux furies météorologiques de toutes sortes…)

Alexis Vuillermoz (Sojasun) interviewé par France TV sur le Tour de France du centenaire

Alexis Vuillermoz (Sojasun) interviewé par France TV sur le Tour de France du centenaire

Fin de parcours donc ! pour la Sojasun. L’équipe « Bretonne » managée par Stéphane HEULOT n’a finalement pas réussi à séduire un nouveau co-sponsor avant la date limite des dépôts de dossiers auprès de l’UCI. Ce 1er octobre, le peloton professionnel français perd donc l’une de ses équipes les plus représentatives de ces dernières années de compétition, et peut-être aussi quelques illusions sur sa cote de popularité plutôt florissante si l’on en croyait les diverses études publiées sur le sujet depuis quelques temps… Un rapport de Sportlab par exemple, largement diffusé et commenté dans la presse 2012, assurait de la position du cyclisme comme quasi leader sur le marché du sponsoring sportif. Tout juste si celui ci n’arrivait pas devant le football… Une augmentation du nombre des marques sur le circuit World Tour (« 61 contre 40 il y a 3 ans » disait Sportlab) et de l’enveloppe totale consacrée aux équipes (« +36,5% pendant la même période ») étayaient la folle idée que tout allait mieux au pays de la bicyclette depuis les « vieilles affaires Cofidis et Festina. Et même… Un des directeurs de la fameuse agence de gestion de droits d’image et de conseil marketing (Bertrand Avril) insistait encore auprès des journalistes sur le peu d’incidence qu’auraient eu les affaires de dopage sur la notoriété des marques concernées. « Si on parle aux gens de Festina, ils vont vous dire cyclisme, dopage, ça n’empêche que leur notoriété est dix fois supérieure à d’autres marques de montres qui étaient au même niveau commercial il y a 15 ans. » On peut bien sûr les croitre sur parole ! J’avais moi-même, et personnellement entendu les hôtesses très agréables de Festina™ sur le tour de France 2012, répéter en boucle la merveilleuse litanie à tous les journalistes qui s’arrêtaient se faire offrir le petit déjeuner de confitures maison ou le goûter au foie gras. Les jolies filles bien habillées dans leur stand rutilant voulaient absolument me donner l’heure soit disant depuis longtemps consommée, de la réconciliation qui avait sonné entre le public et leurs montres qui allaient si bien au bras des gogos. Un cyclisme toujours à la bonne heure d’une estime sans faille entre le public et sa grande histoire sportive. Une belle prière « d’experts » en analyses « sympathique » comme on dit dans le monde des enchanteurs de foires commerciales. Où quand le publiciste est aussi celui qui encaisse à la fin… Des chiffres, à qui l’on fait bien dire ce que l’on veut selon le principe de l’assaisonnement de la soupe et surtout de qui la boit à grand soif…

Alexis Vuillermoz à Embruns © Këvin Rueflin

Alexis Vuillermoz sur le Tour de France du centenaire / CLM d’Embruns © Këvin Rueflin

La belle Sojasun, pauvre d’elle… malgré tous ses effort et son chouette palmarès, ses 65 victoires dans ce labs de temps d’une économie « mirifique » dont nous parlions à l’instant sous l’autorité compétente d’un groupe de spécialistes réputés… ses 3 participations au Tour de France très remarquées et par conséquent très « bancable » comme on dit maintenant dans le show bizz et si l’on en tire la plus « bancale » des conclusions sur l’autel de la rentabilité médiatique. Cette Sojasun d’un super Jérôme COPEL après avoir compté dans ses rangs Pierre ROLAND ou Julien SIMON… des coureurs à qui Stéphane Heulot avait d’abord donné leur chance et permis de faire leurs armes avant d’impressionner la terre entière sur le grand voyage « touristique » du mois de juillet. Cette Sojasun qui avait fait rêver toute la région de Franche-Comté lorsqu’elle comptait dans ses rangs Laurent MANGEL. Ce Paris-Roubaix 2012 où le Haut-Saônois aujourd’hui salarié de la FDJ.fr avait montré le maillot en plein dans la trouée d’Arenberg. Comme je vous le dis ! « Vas-y Lolo ! » On était tous à fond en train d’arracher les accoudoirs des fauteuils devant l’écran de télé. Laurent MANGEL en 2012 et puis Alexis VUILLERMOZ cette année 2013. Un essai sur la route du jeune vététiste sanclaudien, largement transformé sur la grande boucle du centenaire. Un Tour du champion de France et vice champion du monde espoirs de VTT, épatant. Alexis, joint justement par téléphone ce lundi post – Mondial de cyclisme sur route à Florence, informé de la décision de son manager « par la presse numérique » au moment même où je découvrais aussi la nouvelle par le même canal. « L’équipe s’y était préparé depuis le mois d’août ». Explique le jeune coureur jurassien. « On savait que ça pouvait arriver. Ce n’est pas vraiment une surprise ! » Alexis, seulement agacé par cette image de dopage qui colle à la peau de son sport comme, j’ai pu entendre toute une relève de son âge le regretter amèrement  dans le peloton depuis 2 ans. Thibaut PINOT, Arthur VICHOT, Morgan KNEISKY… tous conscients et tristes de ce constat dans lequel aucun d’entre eux n’a pourtant à se reprocher la moindre responsabilité.  « Dans la presse, à la télévision, on parle plus de dopage que de sport lorsqu’il s’agit de cyclisme ! Ça ne s’arrête jamais ! ». Un constat porté également par Jean-Jacques MENUET, le doc de l’équipe Sojasun dans une lettre ouverte publiée sur son site écrite le 30 septembre. Le dernier arrivé chez Heulot explique pour sa part, « ne pas être plus inquiet que ça… » au moment ou il faut  forcément se relever les manches pour trouver du boulot ailleurs. « C’est mon agent qui s’occupe des contacts avec d’autres équipes, pour ma part, je ne connais pas encore assez le monde de la route. En ce qui concerne la Sojasun, ce que je veux dire c’est que j’ai passé une super année dans cette formation et que je remercie vraiment toute l’équipe pour tout ce que j’ai appris… Le Tour de France était une incroyable expérience. Pour le reste, quand on est coureur, on est habitué à la précarité. J’ai déjà vécu des moments difficiles auparavant. Ça fait partie de notre sport ». Alexis VUILLERMOZ qui prendra la route du Tour de Vendée pour conclure sa saison le week-end prochain, rappelant qu’il poursuivra sa collaboration avec son entraineur et ami, Jean-Baptiste QUICLET, lui aussi Jurassien et victime de l’arrêt de la Sojasun…

L’équipe professionnelle Rennaise rejoint aujourd’hui la liste noire des équipes barrées du tableau cette année ; ou condamnées à une importante restructuration pour des raisons somme toutes similaires. Un manque de moyens financiers, conséquent à une économie certes moins heureuse qu’au milieu es années quatre-vingt, mais dû aussi à une certaine perte de confiance des marques pour la discipline malgré les changements profonds et tout le travail effectué pour assurer le cyclisme de sa probité. (N’en déplaise aux statistiques d’un optimiste faiseur de belles enquêtes d’opinions…) Des beaux maillots condamnés à mettre la flèche malgré leur prestige sportif auprès des spectateurs… À l’image de la mythique et pourtant si solide Rabobank ; la Sako-Tinkoff de Bjarne Riis ; ou la formation basque Euskatel en proie à toutes les agitations ce mois de septembre après les échanges de « mauvais » procédés entre les propriétaires de l’équipe et le pilote automobile Fernando Alonso… Voilà qui pourrait donner matière à réflexion au sein de la nouvelle présidence de l’UCI.

Concernant la formation professionnelle ancrée en Bretagne, seule l’association Sojasun Espoir ACNC poursuivra son activité en attendant peut-être des jours meilleurs qui permettront à Stéphane Heulot et à son partenaire principal de retrouver un nouveau souffle sur le ring de la concurrence internationale.
JL Gantner

30 Sep

(PHOTO) Laurent Colombatto remporte le challenge Crédit mutuel 2013

Comme beaucoup, Laurent COLOMBATTO en a terminé de sa saison de route. Le coureur élite de l’Amicale cycliste Bisontine quitte la scène 2013 à l’issue du prix de Velesmes-Essards (couru le 29 septembre) avec un maillot blanc floqué du titre de vainqueur du challenge Crédit mutuel. Une belle performance pour le vainqueur du Tour du Jura 2012 qui aura marqué tout ce début de saison, toujours placé, et montant tout de même 4 fois sur le podium. Le mécano de Lattitude 39 à Dole, 3e au classement général du Prix du Saugeais le 5 mai, et qui fêtera ses 35 ans le 11 novembre prochain. Un des « chouchous » du Blog Cycliste » vous pensez bien ! (Même si sa trombine est souvent absente des albums photos tant le champion préfère se confronter régulièrement à la concurrence internationale ces cerniers temps, plutôt qu’à une paire de bouquets plus faciles à glaner dans son champs privé). Un des « chouchous » du peloton Franc-comtois… tellement ce mec attire de passion et de sympathie dans sa roue. Un pur « amateur » (dans le sens d’un coureur qui n’a jamais mesuré ses efforts entre son boulot et sa vie de champion). Un bagarreur, quelque soient les conditions ou les enjeux. Un leader toujours capable de se mettre à la planche pour un nouveau venu dans l’équipe, comme on l’a vu cravacher pour l’irlando-bisontin Philip LAVERY sur le Tour de Franche-Comté ce printemps. Laurent COLOMBATTO, le crack de l’Amicale Bisontine qui nous régale de son panache et de son tempérament, quelque soient les résultats dans le journal. JLG

Laurent Colombatto (AMCB) sur le prix d'Authoison © Pierre Noel Bulher

Laurent Colombatto (AMCB) sur le prix d’Authoison au mois d’août © Pierre Noel Bulher

29 Sep

Le Franc-comtois Arthur Vichot 18e à Florence, et des jeunes Français qui font une belle impression

Le champion de France Arthur VICHOT (FDJ.fr) termine premier Français de la course en ligne des championnats du monde de cyclisme sur route à Florence. 18e à 10 places de Romain BARDET, un autre jeune membre de l’équipe nationale choisie par Bernard BOURREAU ont le talent nous a tous étonné au mois de juillet sur le Tour du centenaire. Arthur VICHOT, 18e… devant Edvald BOASSON HAGEN et Jakob FUGLSANG… Loin devant John DEGENKOLB… et  juste pour préciser le niveau de performance du baroudeur Franc-comtois engagé dans la course la plus disputée de l’année. Thibaut PINOT termine lui 50e à une poignée de secondes de son coéquipier Anthony ROUX, et quelques places devant Ciryl GAUTIER et Thomas VOECKLER. Pour apprécier du même coup la qualité prometteuse de cette jeune équipe tricolore dont on relèvera surtout la fabuleuse histoire de la toute jeune Nantaise Séverine ÉRAUD devenue championne du monde du contre la montre chez les juniors dames ; ou encore celle de Yoann PAILLOT médaillé d’argent du chrono chez les espoirs. Deux podiums pour solde de cette semaine Toscane, mais pas une miette d’accessit en ce qui concerne les Élites… De quoi tirer mille conclusions de comptoir bien sûr ! Mais à la réflexion, le bilan est on ne peut plus honorable si l’on considère au moins l’âge moyen du groupe en question.

Arthur Vichot (FDJ.fr) sur la Classic de l'indre 2013 © Presse sports

Arthur Vichot (FDJ.fr) sur la Classic de l’indre 2013 © Presse sports

Une formation que l’on pourrait presque qualifier de « néopro », lancée dans une arène de vieux briscards. Visez donc par exemple le grand favori de ces mondiaux 2013, l’italien Vincenzo Nibali (bientôt 29 ans) finalement déposé dans les ultimes kilomètres avec Alejandro Valeverde (34 ans)… Le vainqueur de Liège-Bastogne-Liège, de la Flêche Wallone et du Dauphiné libéré… ou encore Purito, sont plus grand challenger ce dimanche avant de coincer lui aussi dans le sprint final, Johaquim Rodriguez (34 ans), planté dans la roue de Rui Alberto Faria da Costa au moment de passer la ligne, un jeune coureur portuguais de 26 ans déjà !… Soit 3 années d’expériences supplémentaires comparé à un garçon comme Thibaut PINOT (4 pour Romain BARDET et 5 pour Warren BARGUIL victime d’une mauvaise chute sur le difficile circuit UCI complètement détrempé)… D’ailleurs en  Italie, le nouveau patron des bleus affichait volontiers sa satisfaction d’être parvenu à créer un groupe tout neuf, motivé et bien dans sa peau qui reflète parfaitement ce changement profond, cette nouvelle ère qui s’installe aux balustrades d’honneur de la FFC. Arthur VICHOT, lauréat du Tour du Haut Var cette année avant de décrocher le plus beau des maillots à Lannilis devant Sylvain CHAVANEL (34 ans) et Tonny GALLOPIN. Le garçon né à Colombier-Fontaine dans le Doubs capable du meilleur sur des courses prestigieuses, déjà vice champion de France sur route lorsqu’il était chez les espoirs ; vainqueur d’étape sur le Dauphiné ; 2e au Gd prix du Québec le 13 septembre dernier… Un énorme potentiel, mais dont l’intelligence et l’intuition constitue son meilleur levain. De son côté, et pour conclure le chapitre Franc-comtois de cette grande semaine cycliste italienne, la championne de France Laura PERRY termine 43e de la course en ligne juniors dames pour sa première année passée dans la catégorie.
JL Gantner

Les Franc-comtois terminent le Tour du Gevaudan

Ce dimanche 29 septembre, on courait sur la Tour du Gevaudan pour désigner le vainqueur final à l’issue de 2 étapes disputées tout au long du week-end. Un homme de la Cofidis, Yoann BAGOT s’impose au général devant Stéphane ROSSETTO (Bigmat), alors que plusieurs Franc-Comtois étaient aussi engagés dans la difficile épreuve de fin de saison. Dans les rangs du CC Étupes, Edourad LAUBER  termine l’épreuve à la 16e place, pendant qu’Alexis VUILLERMOZ (Sojasun) conclu son week-end en 18e position du classement général devant un autre erbaton, Alexis DULIN. Le jeune professionnel jurassien de retour sur la route après sa « malheureuse » Forestière dimanche dernier où le coureur de St Claude avait été malencontreusement envoyé cueillir des myrtilles en plein milieu du parcours au lieu d’être correctement dirigé sur la ligne d’arrivée. À croire que des signaleurs avaient besoin de faire de la confiture pour l’hiver !… Alexis VUILLERMOZ (2e des championnats de France de VTT marathon dans le massif du Jura) « gravement déçu » et un peu vénère quand-même, malgré toute la courtoisie qu’on lui connait sur les lignes de départ. La jeune recrue de la Sojasun commente sur son Facebook « retrouver doucement la forme avant de erminer cette saison le weekend prochain au tour de Vendée ». JLG

 

Championnat de France des journalistes cyclistes/ La guerre des titres a eu lieu à Nommay…

Deux catégories d’âge se disputaient le titre de « champion de France des journalistes » ce week-end.

(-50 ans) 1 Mathieu LERCH (L’Alsace), 2 Jean-Luc GANTNER (France 3), 3 Dimitri IMBERT (France Bleu)
(+50 ans) 1 Michel QUERUEL (Reconquête industrielle), 2 Denis SOLIER (L’Alsace), 3 Guy VALLÉE (L’Orne Combattante)

Le groupe de tête dans l'épreuve en ligne © François Portet

Le groupe de tête dans l’épreuve en ligne du championnat de France des journalistes © François Portet

Le « grand » rendez-vous annuel du cyclisme USJSF (Union des journalistes sportifs Français) organisé cette année en Franche-Comté grâce au concours du CCINO de Denis Mercier, et en parallèle de la Gentleman de Nommay. Au programme : un contre la montre de 8 km le matin, suivi d’une course en ligne d’un peu plus de 40km l’après-midi.  De quoi faire quelques dégâts dans le landerneau médiatique, et régler « à la pédale » une concurrence acharnée, habituellement circonscrite à une bataille de kiosques ou par voie de fréquences interposées. Une vingtaine de chroniqueurs-cyclards débarqués de toute la France pour essayer d’imposer leur plume acérée ou leur objectif affuté, sur la grande page sportive entièrement dédiée à la corporation. Des rédacteurs, des photographes de presse, des reporters radio, des commentateurs de télévision ; correspondant, feuilliste ou rédacteur en chef… tous dégagés de leur habituel droit de réserve pour faire valoir leur libre opinion dans le peloton. La course de l’année pour une vingtaine d’observateurs privilégiés du monde moderne et du monde cycliste en particulier. Un voyage de presse dans le nord Franche-Comté, mais dont la règle imposait plutôt l’épreuve d’un strict régime alimentaire préalable dans l’espoir de se faire remarquer sur les manchettes. Une guerre des titres avec une vraie ligne d’arrivée à franchir pour des forçats de la ligne éditoriale.

Michel Queruel en tête devant Frederic Barille, les deux champions de France au coude à coude © François Portet

Michel Queruel, 63 ans, emmène le groupe des costauds  © François Portet

(G) Gilles Legeard, l'organisateur de l'épreuve (D) Mathieu Lerch l'emporte devant JL Gantner © François Portet

(G) G Legeard, l’organisateur (D) M Lerch l’emporte devant JL Gantner en – de 50 ans © François Portet

4 FRANC-COMTOIS DANS LA COURSE ET UN TITRE DE VICE CHAMPION DE FRANCE POUR LE BLOG CYCLISTE !
Au moment du bouclage, L’ALSACE s’est finalement imposée chez les moins de 50 ans devant FRANCE 3 ET SON BLOG CYCLISTE, suivi de près par FRANCE  BLEU (trop, trop fort Dimitri ! Le reporter radio également triathlète qui découvrait la course sur route à cette occasion et la technique du « Je fais tout le boulot tout seul devant, pour voir le titre m’échapper dans les jambes forcément toutes fraiches d’une paire de vieux renards de la profession qui n’auront pas donné un coup de pédale de la journée ! » Le côté : « j’en fous pas une rame pendant les heures de boulot, me réservant pour briller le moment venu des privilèges et de la remise des récompenses… ». Le côté « j’en fous pas une rame pendant les heures de boulot, pour extorquer quand même tous les privilèges au moment du passage du patron… Le métier Dimitri, le métier !…) L’ALSACE décidément un peu gourmande ce week-end, fière d’étendre encore un peu sa zone conventionnelle d’influence avec un autre homme placé sur le podium des plus de 50 ans, Denis SOLIER précédé du déjà champion de France dans sa tranche d’âge, Michel QUERUEL (63 ans) de RECONQUÊTE INDUSTRIELLE. Une pression, alsacienne… le jour même de l’enterrement du PAYS à Montbéliard, et en l’absence de L’EST RÉPUBLICAIN ! Quelques absents notoires… mais tout de même 4 Franc-comtois dans la course. Dimitri IMBERT, Jean-luc GANTNER, Edouard CHOULET (champion du monde des journalistes 2009) et Yvan GOEPFERT. 4 gars de la comté qui se sont donc « mis à la planche » pour tenter de mettre à l’honneur les couleurs régionales. Bilan : 2 podiums dans la catégorie des moins de 50 ans dont un « titre » de vice champion de France pour JL Gantner (champion de France 2010) à l’issue des deux épreuves de la journée. «Oui, bon, bein on a fait ce qu’on a pu ! avec une nouvelle fois une grosse mention pour l’homme de FRANCE BLEU, meilleur temps du chrono le matin, et assurément le plus fort et le plus combattif de l’après-midi ». Une bataille livrée sous les encouragements de Laurent MANGEL, le professionnel de la FDJ.fr venu soutenir les copains comme les garçons du CC Étupes ou de l’Amicale Cycliste Bisontine. Des supporters très agités autour du speaker Jean-Jacques Zwibe. JLG

 CLASSEMENT GÉNÉRAL (-50 ans)
1 Mathieu LERCH (L’Alsace), 2 Jean-Luc GANTNER (France 3), 3 Dimitri IMBERT (France Bleu)

 CLASSEMENT GÉNÉRAL (+50 ans)
1 Miche QUERUEL (Reconquête industrielle), 2 Denis SOLIER (L’Alsace), 3 Guy VALLÉE (L’Orne Combattante)

CLASSEMENT COURSE EN LIGNE TOP 10
1 Frédéric BARILLÉ (Ouest France), 2 Miche QUERUEL (Reconquête industrielle), 3 Mathieu LERCH (L’Alsace), 4 Jean-Luc GANTNER (France 3), 5 Denis SOLIER (L’Alsace), 6 Dimitri IMBERT (France Bleu), 7 Sylvain THOMAS (AFP – L’équipe), 8 Gilles LEGEARD ((L’Alsace), 9 Edouard CHOULET (Presse Bisontine), 10 Guy VALLÉE (L’Orne Combattante)

La Gentleman de Nommay

Samedi 28 septembre 2013. Le CCINO organisait sa « Gentleman » à Nommay.  Un Test chronométré ouvert à toutes le catégories sur le circuit de Technoland.  4 tours d’un circuit de 8,1km dans les environs tout proches d’Étupes… dont le meilleur temps fut relevé au compteur de la paire Nicolas VENTARD / Joseph BERLIN SEMON avec 35 secondes d’avance sur l’équipage Laurent MANGEL / Arnaud PFRIMMER. Un maillot pro très remarqué dans le public ce samedi, alors que les championnats de France des journalistes cyclistes se déroulaient au même moment et sur la même parcours (Voir l’article du Blog cycliste). Le coureur de la FDJ.fr avait gentiment accepté de prendre sa part à la manœuvre d’une épreuve de vitesse pure avec le junior Arnaud PFRIMMER auteur d’une superbe victoire au Prix de Marchaux la semaine passée. Le jeune coureur d’Étupes attendu le lendemain sur le prix de Velesmes-essarts. Du beau spectacle dans le Nord Franche-Comté comme Denis Mercier sait nous en faire profiter toute l’année. Quelques tours de roues purement amicales avant de remettre toute l’équipe du CCINO au taf pour la saison de cyclo-cross dont on attend évidemment la grande affiche de la fin de l’hiver. Une finale de la coupe du monde de cyclo-cross 2013-2014 sur la base nautique de Brognard, où le public aura rendez-vous avec les Belges Niels ALBERT, Kevin PAUWELLS et Sven NYS sur le terrain le prédilection du champion de France Francis MOUREY. JLG  

Joseph Berlin-Semon sur le CLM du tour Loire Pilat 2013

Joseph Berlin-Semon sur le CLM du tour Loire Pilat 2013

Classement Gentleman
1 R. Althusser / D. Roz (CCINO/Dijon) en 48’44’’
2 R. et A. Schlienger (Altkirch) 50’10’’
3 L. Philippe / J. Martin (ES St-Ferjeux) 50’32’’
4 A. et H. Pinot (Étupes) 52’56’’
5 S. Michaud / Lucas Vincent (CCINO/Étupes) 53’36’’

Classement Seniors
1 Ventard / Berlin-Semon (ACB) en 45’25’’ (42,49 km/h)
2 Mangel / A. Pfrimmer (FDJ/Étupes) 46’20’’
3. Geyer / Fuchs (Thann) 48’20’’
4. Marine Strappazzoni / Romain Seigle (St-Julien) 49’36’’
5. Minetti/Boband (CCINO) 1h00’13’’

Handisport – 1 Massard/Bedez (AVBM) en 50’15’’, 2 Bonanni/Pereira (Vesoul) 58’47’’, 3. Poirier/Verazzi (AVBM)…
Juniors –  P. et L. Dall’o (Étupes) en 50’13’’
Cadets – A. Petit / N. Boisson (Étupes) en 36’55’’
 CVJ – S. et M. Paris (Gray) en 15’11’’
 V2 – L. Vaucher (VCM) en 56’12’’
 V3 – Savourey / Drozd (Étupes) 53’10’’

Thomas Bouteille (CC Étupes) remporte le Prix de Velesmes-Essarts

le Prix de Velesmes-Essarts se déroulait ce dimanche 29 septembre 2013. Une épreuve désignant le vainqueur du challenge Crédit Mutuel 2013 et qui marque la fin de saison sur route, . On retrouvait bien sûr beaucoup de coureurs régionaux sur la liste d’engagés dans les principaux clubs de la région. (Le CC Étupes, l’Amicale Cycliste Bisontine, Jura Cyclisme, le VC Ornans, le VC Dolois et le Racing Club de Besançon…) De quoi mettre en place les éléments d’une formidable bataille pour départager quelques-uns des coureurs les plus productifs de cette saison. Le CC ÉTUPES, à la manœuvre pour Thomas BOUTEILLE ce dimanche. Le capitaine de route du club Franc-comtois de DN1 qui remporte une belle victoire sur ses terres, et devant le président Da Costa venu tout exprès pour assister à la course depuis Besançon, à vélo !… Laurent COLOMBATTO  empoche pour sa part la victoire définitive du Challenge Crédit Mutuel 2013 sur une compétition que le coureur de l’Amicale Cycliste Bisontine dominait depuis le début de la saison. Une Amicale Cycliste Bisontine qui reste également à la tête du classement général des clubs à l’issue de cette dernière manche, et qui peut dorénavant se consacrer pleinement au défi considérable auquel le président Orlandi a décider de se colter pour 2014 sous l’égide du comité régional de la FFC.  L’organisation d’un championnat de France de cyclisme sur route au mois de juin dans le Doubs, juste une semaine avant le passage du Tour de France en Franche-Comté.
JLG

Thomas Bouteille remporte le prix de Velesmes

Thomas Bouteille remporte le prix de Velesmes

Rui Alberto Faria da Costa, champion du monde de cyclisme sur route 2013

Un portugais à Florence. Ce dimanche 29 septembre 2013, Rui Alberto FARIA DA COSTA remporte le titre de champion du monde de cyclisme sur route.

Rui Alberto Faria da Costa champion du monde à Florence

Rui Alberto Faria da Costa champion du monde à Florence © AFP

Une victoire au sprint contre l’espagnol Joaquim RODRIGUEZ vaincu après avoir mené course en tête tout le final. Un dernier règlement de compte au nez et à la barbe du grand favori des tifozis Vincenzo NIBALI victime d’une chute un peu plus tôt. L’italien vainqueur du Giro cette année, resté coincé à 2 kilomètres de l’arrivée avec Alejandro VALEVEDE. Une fin de course où les Français (GAUTHIER, VOECKLER, PINOT, VICHOT, BARDET ROUX et MOINARD) étaient encore placés… Après Philiphe GILBERT en 2012, Rui Alberto FARIA DA COSTA offre à son pays le premier maillot arc en ciel de son histoire. JLG

20 Sep

(PHOTO) On ne s’en lasse pas !

Des images qui auront marqué cette fin de saison. En commençant par les deux victoires de Warren BARGUIL et celle de Kenny ELISSONDE sur la Vuelta. (2 garçons formés au CC Étupes).  Cette nouvelle génération de coureurs français avec Thibaut PINOT, Arthur VICHOT, Nacer BOUHANNI, Romain BARDET, Cyril GAUTIER ou encore Alexis VUILLERMOZ… lancée dans la plus belle des trajectoires sportives. Des coureurs « capables ces prochaines années, du meilleur au plus haut niveau » commentait récemment le sélectionneur national Bernard Bourreau. JLG

La 2e victoire de Warren Barguil (Vuelta 2013)/ PHOTO © Graham Watson

Kenny Elissonde (l'Angliru - Vuelta 2013) / PHOTO © Graham Watson

Kenny Elissonde (l’Angliru – Vuelta 2013) / PHOTO © Graham Watson