06 Mar

En marge de Vinexpo, focus sur Sherry-Lehmann l’un des plus anciens temples du vin à New-York

C’est une îcone, une institution, presque un temple…Sherry-Lehmann continue d’attirer depuis 1934 les connaisseurs et amateurs de vins et spiritueux de la nouvelle génération. Rencontre avec Chris Adams co-propriétaire de Sherry-Lehmann « the fine wine leader » in New-York and America.

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Urs Kaufmann nous invite à entrer dans le temple du vin © JPS

Sherry-Lehmann, c’est déjà une fameuse adresse au 505 Park Avenue, une sorte de temple du vin, idéalement situé entre le quartier des affaires et le quartier résidentiel.

C’est Urs Kaufmann qui nous accueille « Welcome to Sherry-Lehmann », c’est un Suisse qui fait partie de l’équipe des cavistes très prévenants toujours prêts à vous donner « the good advise », le bon conseil. Lui n’est là que depuis un an, mais d’autres depuis plus de 10 ans, comme Hernando Courtright. 10 ans, c’est justement la date du déménagement de l’enseignement ici, une institution créée en 1934 et toujours à la pointe. Respect.

Tous les plus grands Bordeaux sont présnets © JPS

Tous les plus grands Bordeaux sont présnets © JPS

Dès l’entrée, à gauche et en tête de gondole, les rayons regorgent des plus grands Bordeaux, ils y sont tous à commencer par les 1ers grands crus de la rive gauche, La Tour, Margaux, Lafite-Rothschild, Mouton, mais aussi de plus petits vins abordables comme ce blanc sec de château Bonnet dans l’Entre-Deux-Mers à un prix modique ici environ 12$. Mais il y a aussi les plus gros flacons qui trônent en bonne place au fond de la cave pour quelques milliers de dollars…

Vincent Labruyere et

Vincent Labruyere et Bernard Rey, deux Bourguignons fiers d’être référencés chez Sherry-Lehmann © JPS

Sherry-Lehmann vend aussi l »autre grosse région viticole de France « Burgundy » ! Là aussi on retrouve les plus grands domaines de Gevrey-Chanmbertin, Meurseult, Corton-Charlemagne et aussi un peu plus bas le fameux Domaine de la Romanée Conti. Heureux hasard, nous croisons les représentants du Groupe Labruyère qui vont nous expliquer ce que représente ici Sherry-Lehmann :

Sherry-Lehmann, c’est un peu l’îcone de New-York, l’enseigne phare de la distribution des grands vins » , Vincent Labruyere président du Groupe Labruyère

« Il est important d’être dans cette maison et nous y sommes référencés avec plaisir car sur un domaine qui est le nôtre Jacques Prieur, nous avons 10 Climats (de Bourgogne) représentés ici et cela a beaucoup de sens », me confie Bernard Rey le secrétaire général du Groupe Labruyere.

IMG_5215Vincent Labruyere enfonce le clou et résume le poids de ce monument de NYC :

Moi, il y a toujours une chose qui m’a toujours étonné chez Sherry-Lehmann, c’est le seul endroit où vous pouvez acheter une caisse de 12 bouteilles de la Romanée-Conti, Vincent Labruyere président du Groupe Labruyere.

Et de compléter : « Si vous essayez d’aller au Domaine de la Romanée-Conti, et d’acheter 12 bouteilles, on vous donnera une caisse de 12 bouteilles dont 1 de la Romanée-Conti at quelques autres grandes bouteilles comme La Tâche, Echézeaux ou autres… »

Chris Adams, le grand patron de Sherri-Lehmann © JPS

Chris Adams, le grand patron de Sherry-Lehmann © JPS

Chris Adams, c’est le boss, le PDG de Sherry-Lehmann qui va nous confier proposer à sa clientèle quelques 5000 références. Il a commencé sa carrière en 1997 chez Sherri-Lehmann et a progressivement gravi les échelons co-propriétaire et Chief Executive Officer.

Pour lui, les consommateurs New-Yorkais aiment les vins de qualité, de France avant tout Bordeaux, Bourgogne mais aussi d’autres grands pays producteurs comme la Californie, l’Argentine, le Chili, ll’Autriche. La consommation que l’on sait importante aux USA et qui n’a jamais cessé de croître depuis 23 ans, n’est pas prête de s’arrêter ou de ralentir, au conttraire :

Je crois que la consommations de boissons sucrées (sodas) chute actuellement aux USA parce que les gens font plus attention à leur santé » Chris Adams

« Et donc la consommation modérée d’un verre de vin est bonne alors que plusieurs verres de sodas ce n’est pas bon pour la santé, c’est ce qui explique que la consommation de vin ici en Amérique continue d’augmenter d’année en année », conclue Chris Adams.

Sherry-Lehmann compte bien profiter de cette nouvelle croissance du marché qui s’annonce pour la décennie à venir.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Guillaume Decaix :

Vinexpo New-York : les Bordelais à la conquête de l’Ouest !

Vinexpo New-York a ouvert ses portes à 10 heures (heure locale) au Javits Convention Center. Un salon où les français sont venus en force 180 exposants dont 77 bordelais. En avant la conquête de l’Ouest

Le salon a ouvert sous les meilleurs auspices au coeur de Manhattan © JPS

Le salon a ouvert sous les meilleurs auspices au coeur de Manhattan © JPS

C’est un Vinexpo qui était très attendu ici en plein coeur de Manhattan, et sur ce territoire US qui est le 1er marché au monde, où plus d’un milliard de bouteilles sont importées par an.

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Antoine Fanjat et Mathilde Gombeaud, Brand Ambassadeurs Bernard Magrez pour les USA © JPS

Le marché américain est très important pour nous, c’est une 1ère en sorte ici, Vinexpo revient en force et c’est important d’être là » Antoine Fanjat Brand Ambassadeur Bernard Magrez pour les USA

IMG_5183Parmi les 500 exposants, près de 180 vignerons français, négociants et distributeurs dont 77 bordelais. Petit par la taille, le château Bernateau et ses 20 hectares a tenu à faire le déplacement et ce malgré un coût assez important, les stands se louaient à partir de 5000 $

Karine et Pierrick LAVAU ont misé sur Vinexpo New-York © JPS

Karine et Pierrick LAVAU ont misé sur Vinexpo New-York © JPS

Oui, c’est un lourd investissement entre le salon et le déplacement, mais après cela peut être des retombées intéressantes, quand on fait ce genre de salon c’est toujours un pari » Karine Lavau château Bernateau.

IMG_5187Un pari souvent réussi car bon nombre de petits importateurs américains se sont déplacés comme des restaurateurs ou cavistes:

Jeff Carrel, Olivier Cazenave château de Bel et

Jeff Carrel, Olivier Cazenave château de Bel et William Reynolds de Vino Venue Atlanta © JPS

Pour moi les vins de France, ce sont les meilleurs du monde. J’aime les champagnes, les vins de la Vallée du Rhône et bien sûr les vins de Bordeaux », William Reynolds de Vino Venue Atlanta

Ce caviste de Brooklyn à New-York précise que ce qui intéresse l’importateur américain, c’est bien sûr la qualité mais avant tout les prix autour de 10$ ou au dessus de 20$ : « pour ce qui est de la fourchette de prix, les vins français sont intéressant sur le marché américain, ils sont abordables », pour Gilbert Bahadoor.

Depuis quelques années on parle de la Chine, de la Chine, mais il ne faut pas oublier que sur ce pays les USA, on a une consommation de qualité et un pouvoir d’achat important », Hervé Grandeau Président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux

Vinexpo a accueilli aujourd'hui de nombreux visiteurs © JPS

Vinexpo a accueilli aujourd’hui de nombreux visiteurs © JPS

Ce d’autant que le marché américain représentera 45 milliards de dollars en 2021 !

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Guillaume Decaix, montage Corinne Berge :

05 Mar

Au coeur de Manhattan, quelles sont les attentes du tout nouveau Vinexpo New-York

Vinexpo revient à New-York 16 ans après une première expérience, mais cette fois le marché est mature comme nous l’explique Guillaume Cottin ambassadeur de la Maison de négoce Dubos. Rencontre également avec les consommateurs New-Yorkais qui nous confient leur habitudes de consommation. Enfin le staff de Terroir nous devoile les clés de son succès à Manhattan.

Guillaume Cottin, en quête de nouveaux marchés © JPS

Guillaume Cottin, en quête de nouveaux marchés © JPS

Guillaume Cottin, à la conquête de l’Amérique ! Responsable du marché nord-américain de la Maison Dubos, ce négociant bordelais compte bien profiter de Vinexpo gagner des parts de marché au Pays de l’Oncle Sam. D’ailleurs il sera présent avec sa soeur qui vit à Boston et son frère Robert.

Robert et Guillaume à Times Square © JPS

Robert et Guillaume à Times Square © JPS

A New-York, il y a énormément de grande et belle restauration avec de bons produits notamment français, les New-Yorkais sortent beaucoup et aiment la belle vie, donc ils boivent nos produits et Bordeaux est bien représenté », Guillaume Cottin Maison Dubos.

L’étude menée par Vinexpo prévoit la poursuite de la croissance du marché américain au cours des cinq prochaines années. D’ici à 2021, les ventes américaines de vins tranquilles et effervescents devraient croître encore de 25%% et atteindre 45 milliards de dollars, pour un marché mondial estimé à 224 milliards de dollars et 2,66 milliards de caisses de 9 litres.

IMG_5158Pour autant lorsqu’on interroge l’Américain moyen dans les rues de New-York, il y a encore de la marge, certains avouent ne jamais avoir bu de vin, « jamais de toute ma vie », d’autres avouent ne pas boire trop de vin mais préfèrent la bière, enfin des connaisseurs « oui j’aime le vin, mais les vins que je préfère sont encore les vins italiens, de l’Italie du Nord ».

Emilie-Anne depuis 10 mois chez Terrois © jps

Emilie-Anne depuis 10 mois chez Terrois © jps

Les États-Unis sont le leader mondial des volumes de vins consommés pour la 23ème année consécutive. Parmi principaux pays producteurs qui importent aux USA on trouve :

  1. Italie (25,5 millions de caisses de 9 litres importées en 2016. TCAC 2016-2021 : -1 %)
  2. Australie (15,7 millions de caisses de 9 litres importées en 2016. TCAC 2016-2021: -1,4 %)
  3. France (10,4 millions de caisses de 9 litres importées en 2016. TCAC 2016-2021 : +2,8 %)
  4. Chili (6,8 millions de caisses de 9 litres importées en 2016. TCAC 2016-2021 : +0,5 %) Argentine (6,1 millions de caisses de 9 litres importées en 2016. TCAC 2016-2021: +0,5 %)
  5. Nouvelle Zélande (5,2 millions de caisses de 9 litres importées en 2016. TCAC 2016-2021: +9,9 %)

Dans le quartier de Tribeca dans le bas de Manhattan, non loin du One World Trade Center, Terroir est très certainement  le plus « famous » bar à vins-restaurant de New-York. Ici on propose quelques vins californiens, mais surtout « des vins de terroir » du monde entier d’Italie, de France, du Chili, d’Espagne, du Liban,…

Il y a vraiment une ouverture d’esprit , vers de nouveaux cépages, de nouvelles régions. Dans un restaurant bar à vins comme Terroir, on a 80 sélectionsque l’on propose à déguster à nos clients » Emilie Ann de Terroir

Joshua en plein travail à Terroir © jps

L’équipe est constituée d’Emilie-Ann, de Joshua et Jonathan, elle ne cesse de dénicher pour sa clientèle d’hommes d’affaires, de jeunes actifs et de quartier de véritables pépites qui réjouissent les consommateurs qui en profitent aussi pour casser la croute avec un chef qui se défend.

IMG_5171Et puisque cette institution mérite qu’on parle d’elle, elle fête d’ailleurs en ce lundi les 10  ans de sa création par Paul Grieco. Chapeau pour ce beau « Terroir ».

Regardez le reportage à New-York de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix et Corinne Berge :

31 Oct

Vinexpo, l’esprit de conquête : en plus de Bordeaux en 2019, Vinexpo sera présent à Paris en 2020

ProWein n’a qu’à bien se tenir, car Vinexpo va lui couper l’herbe sous le pied; Vinexpo lance désormais un salon annuel en France, Paris dès janvier 2020 et Bordeaux avancé au mois de mai 2019. Vinexpo qui stagnait au niveau fréquentation depuis la crise de 2008 se relance avec des offres multiples. La profession des Vins et Spiritueux accueille favorablement.

Guillaume Deglise le directeur général de Vinexpo et Patrick Seguin, le président de la CCI de Bordeaux Gironde © Jean-Pierre Stahl

Guillaume Deglise le directeur général de Vinexpo et Patrick Seguin, le président de la CCI de Bordeaux Gironde © Jean-Pierre Stahl

« Nous sommes le leader mondial et nous voulons le rester face à la concurrence », d’emblée Patrick Seguin, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux, annonce la couleur.

IMG_1753Si Tontons Flingueurs il y a, c’est sans doute pour couper l’herbe sous le pied de nos « amis de toujours » allemands. Düsseldorf avait pris un peu trop d’ampleur avec 60000 visiteurs et des exposants qui en avaient plein la bouche en parlant de ProWein et en faisant du Bordeaux bashing.

Nous voulons faire de Bordeaux un Vinexpo Premium, c’est le Navire Amiral, » Patrick Seguin Président de la CCI de Bordeaux

A l'entrée du hall 3, WOW vous prend dans ses filets © JPS

Nouveauté de juin 2017, le lancement de l’espace WOW, à Vinexpo Bordeaux, dédié aux vins bios © JPS

Stratégiquement, Vinexpo devient un salon annuel en France alors qu’il se déroulait en alternance à Bordeaux et à Hong-Kong. L’offre se démultiplie, en plus de Hong-Kong, Tokyo, New-York, Explorer, Bordeaux, voici Paris du 13 au 15 janvier 2020, un salon sur 3 jours qui se tiendra Porte de Versailles dans le nouveau Hall 7.

Paris est une ville très accessible, elle offre une opportunité par sa neutralité et sera complémentaire notamment pour les vignobles de Bourgogne, de la Loire, d’Alsace et de Champagne, ils pourront venir plus facilement » Guillaume Deglise directeur général de Vinexpo

Et Guillaume Deglise de préciser « il y a beaucoup de concurrents sur le marché des salons, il faut se mettre à la place de l’acheteur, sur Paris on pense qu’on va faire venir des exposants qui ne viennent pas forcément à Bordeaux, notamment pour les spiritueux. A Bordeaux, nous avons 40 pays exposants , ce sera de même aussi à Paris ».

Ce nouveau projet a été adopté hier soir lors de l’Assemblée Générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux, qui possède à 96% Vinexpo, et qui a créé le 1er Vinexpo en 1981 à Bordeaux :

Patrick Seguin, le président de la CCI de Bordeaux Gironde

Patrick Seguin, le président de la CCI de Bordeaux Gironde

En 1981, nous étions seuls, les meilleurs et les plus beaux » Patrick Seguin président de la CCI de Bordeaux

« Mais il a fallu s’adapter au développement mondial des salons Vins et Spiritueux », car en plus de Vinexpo, on compte d’autres grands salons comme Vinisud en France à Montpellier, ProWein en Allemagne, Vinitaly en Italie ou the London Wine Fair en Angleterre.

Vinexpo 2015 à Bordeaux © JPS

Vinexpo 2015 à Bordeaux © JPS

Ces changements ont été savamment étudiés, avec un cabinet international AWR qui a mesuré l’aura du salon de Bordeaux, le ressenti des exposants et des acheteurs, ainsi que des décideurs politiques. Si Vinexpo restait la référence, ProWein commençait à inquiéter et donc il fallait avoir une réponse à cette « concurrence agressive ». Vinexpo Paris va ainsi devenir le « 1er événement dans le calendrier des vins et spiritueux » comme le précise Guillaume Deglise.

Du côté des professionnels, la nouvelle est plutôt bien accueillie, comme le précise François Lurton : « cela faisait des années que je faisais du lobbing pour aller sur Paris…Les Bourgognes, les Champenois, un certains nombre de gens de la Loire ne voulaient pas venir jusqu’à Bordeaux. Aujourd’hui le salon international qui se dessine comme le salon européen c’est ProWein, donc pour survivre, il fallait créer Paris »

François Lurton, une succes story à partir de Vayres près de Bordeaux: il produit 10 millions de bouteilles en France, argentine, Espagne, Chili et argentine © JPS

François Lurton, une succes story à partir de Vayres près de Bordeaux: il produit 10 millions de bouteilles en France, argentine, Espagne, Chili et argentine © JPS

C’est une bonne chose de créer Vinexpo Paris, cela va couper l’herbe sous le pied de ProWein, même si ça va cailler un peu en janvier » François Lurton

« On parlait de Vinisud Paris aussi, il faut peut-être qu’on se mette ensemble, et peut-être aller vers un regroupement des salons… »

La CCI de Bordeaux où se tenait ce matin la conférence de presse de Vinexpo et de la CCI © JPS

La CCI de Bordeaux où se tenait ce matin la conférence de presse de Vinexpo et de la CCI © JPS

Pour Thierry Decré de LD Vins :« je pense qu’il fallait une réponse à ProWein et Vinitaly et c’est bien de faire tous les ans une année à Bordeaux et une année à Paris. Ca a du sens de le faire avant ProWein, avec tous les vins de France à Paris. De tout façon, il fallait qu’on se bouge, c’est ce qu’ils avaient de mieux à faire ».

Allan Sichel, le président du CIVB et négociant est toujours très attaché au salon de Bordeaux © JPS

Allan Sichel, le président du CIVB et négociant est toujours très attaché au salon de Bordeaux © JPS

Un peu jet-laggué, de retour du Wine and Dine Festival, l’autre négociant Allan Sichel commente : « c’est bon pour le rayonnement de Bordeaux, il faut que Vinexpo reste leader. On a changé la date de Vinexpo de juin à mai à Bordeaux, cela pourra éviter (comme cette année) les grosses chaleurs. Un mois plus tôt cela permet d’éviter ces phénomènes-là. Concernant Vinexpo paris, l’important c’est que cela ne cannibalise pas Vinexpo Bordeaux. Mais, comme je le pressens, cela va être 2 Vinexpos différents, je les vois plus complémentaires que concurrents. »

IMG_1761En tout cas, pour couper court à toute fausse rumeur, Vinexpo Bordeaux va continuer avec un cahier des charges bientôt en discussion. Inutile de se dire que les Bordelais sont fous au point de laisser partir cette manne financière avec « 85 millions d’euros de retombées à Bordeaux et 425 équivalents temps pleins, ce n’est pas neutre. On va tout faire pour que cela perdure et s’améliore », précise Patrick Seguin.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Robin Nouvelle

11 Sep

Le concept de Vinexpo fait des petits… avec Vinexpo Explorer en Autriche

Vinexpo se diversifie et cible la découverte de grandes régions viticoles ou de pays comme l’Autriche.  Sur deux jours est ainsi organisé en Autriche Vinexpo Explorer : c’est un nouveau concept qui rassemble 90 acheteurs internationaux et 95 vignerons autrichiens. Une mise en relation et une découverte de ce vignoble à destination du monde entier.

© Vinexpo

© Vinexpo Explorer – Guillaume Deglise, directeur général de Vinexpo et Willi Klinger, directeur de  AWMB, lors de la conférence d’ouverture

C’est une nouvelle page qui s’écrit et qui vise des marchés ciblés. Le but et l’originalité de la formule est de faire découvrir une grande région viticole, en l’occurrence celle de l’Autriche.

L’événement est prévu sur deux jours, les 11 et 12 septembre, et se nomme Vinexpo Explorer. C’est le premier chapitre d’une longue série. 90 acheteurs internationaux, ciblés pour leur potentiel d’achats et de développement, comme la Thaïlande ou le Vietnam, vont rencontrer sur place 95 vignerons autrichiens.

Au programme découverte de vignobles, réunions d’affaires, dégustations bien sûr et networking pour des acheteurs issus d’une trentaine de pays différents. Le grand export, véritable force des salons Vinexpo, est également représentéavec 10 professionnels chinois, 8 américains et 5 canadiens. Les marchés européens où la consommation de vins reste très importantes sont aussi intéressés par le nouveau Vinexpo Explorer, à l’instar de cet acheteur suèdois :

Je suis toujours à la recherche de vins. Vinexpo Explorer va non seulement me permettre de mieux appréhender et déguster les vins autrichiens, mais c’est aussi l’opportunité d’échanger sur des stratégies marketing et commerciales liées à la vente de ces vins avec des confrères internationaux»,  Peter Moschna, Directeur des Achats pour AMKA Sweden

Global Tasting © Vinexpo Explorer Day 1

Global Tasting © Vinexpo Explorer Day 1

Vinexpo Explorer en Autriche a été possible grâce à la très bonne réputation des vins autrichiens présents sur de nombreuses grandes tables de restaurants en France et en Europe, grâce à l’implication d’Austrian Wine et bien sûr grâce à Vinexpo.

28 Juin

La presse internationale à l’honneur au château Latour à Pauillac

Retour sur l’une des soirées emblématiques à l’occasion de Vinexpo, le dîner de la presse internationale. Cette année la famille Pinault et le Conseil des Grands Crus Classés en 1855 recevaient les représentants de la presse internationale et spécialisée dans le vin à Château La Tour.

La fameuse tour du château éponyme et les chais en fond © Jean-Pierre Stahl

La fameuse tour du château éponyme et les chais en fond © Jean-Pierre Stahl

Après château Margaux il y a 2 ans qui inaugurerait son nouveau chai, cette année le dîner donné en l’honneur de la presse internationale par le Conseil des Grands Crus Classés en 1855 se tenait dans les chais du prestigieux Château Latour, 1er Cru Classé situé à Pauillac.

Le cuvier avec ses cuves inox © JPS

Le cuvier avec ses cuves inox © JPS

Dès 19h30, les convives étaient invités à visiter les nouveaux chais, enterrés de façon magistrale, avec ascenseur et escaliers menant jusqu’à 12 mètres de profondeur. Une réalisation extraordinaire menée par les architecte et décorateur, Bernard Mazières et Bruno Moinart. Sur 9000 m2, les bâtiments d’exploitation vinicole de l’ensemble de la propriété ont été détruits et reconstruits à l’emplacement des existants pour répondre à la modernisation des installations et à la réorganisation des locaux.

Yann Schÿler entouré de deux journalistes du Wine Spectator (à droite Suzane Mustachich) © JPS

Yann Schÿler entouré de deux journalistes du Wine Spectator : à gauche, Dana Nigro senior editor et managing editor du Wine Spectator et à droite Suzanne Mustachich correspondante du Wine Spectator à Bordeaux © JPS

« Le cuvier, composé d’un ensemble de cuves inox posées sur le sol de granit noir, est recouvert d’une charpente en bois de chêne chaulé. Les murs, sols, plafonds et poteaux des chais à barriques ont été réalisés en béton teinté brut de décoffrage. L’ensemble est éclairé par une nappe d’ampoules suspendues.
Les aménagements, tels que la salle de dégustation, sont totalement épurés. »

Les grands flacons de château Latour, pour rêver © JPS

Les grands flacons de château Latour, pour rêver © JPS

Pièce maîtresse de cet ensemble, la cave bibliothèque de grands formats de vins de château Latour renferme les double-magnums, jéroboams et impériales, dans une ambiance sobre, noire, mais de toute beauté.

Pierre Lurton PDG d'Yquem et gérant de Cheval Blanc © JPS

Pierre Lurton PDG d’Yquem et gérant de Cheval Blanc © JPS

Des chais à l’image des « équipes de château Latour qui chaque année essaient de rechercher la perfection, en tenant compte du terroir » soulignait François Pinault, c’est un savoir-faire de passion…

François Pinault © JPS

François-Henri Pinault, président d’Artémis © JPS

Aussi pour « souligner la liberté de la presse comme fondamentale en démocratie » et remercier les contributions des médias, existe cette soirée où de grands noms de l’écriture se côtoient.

Jean-Paul Kauuffmann, Bernard Burtschy et Jacques Glénat des éditions Glénat © JPS

Jean-Paul Kauuffmann, Bernard Burtschy et Jacques Glénat, éditeur de la série de BD Châteaux Bordeaux © JPS

Des journalistes comme Bernard Burtschy journaliste chroniqueur Vin et Spiritueux au Figaro, Jean-Paul Kauffmann journaliste et écrivain, Olivier Poels chroniqueur gastronomique à Europe 1, mais aussi les journalistes anglaise et américaine Jane Anson de Decanter ou Suzanne Mustachich du Wine Spectator.

IMG_6226Ce sont au total 400 personnes dont 200 journalistes de 30 pays au monde qui participaient à cette soirée hors du temps.

IMG_6266Un dîner exceptionnel réalisé par le très grand Michel Guérard des Près d’Eugénie et orchestré par Philippe Castéjà le président du Conseil des Grands Crus Classés en 1855 qui remerciait François et François-Henri Pinault de l’accueil.

IMG_6235Une soirée clôturée par un magnifique feu d’artifice avant que ne reprenne, le lendemain, le rythme effraîné de Vinepo Bordeaux.

25 Juin

Et pour terminer Vinexpo en beauté, les vignerons font déguster à la Vinothèque de Bordeaux

Ce jeudi soir avait lieu une grande soirée de dégustation et de découvertes de pépites à la Vinothèque de Bordeaux. De quoi saluer la fin du salon Vinexpo par une note sympathique et de partage avec les particuliers.

Marc Médeville et son frère Jean Médeville, 7e génération de vignerons avec Noémie Lavigne de la Vinothèque © JPS

Marc Médeville et son frère Jean Médeville, 7e génération de vignerons à Cadillac avec Noémie Lavigne de la Vinothèque © JPS

Vinexpo, c’est pour les pros. Et les simples amateurs, ils étaient en reste ? Non, car Rodolphe Wartel et Terre de Vin ont organisé pour la 2e fois les VinExpériences en proposant de faire déguster au grand public une vingtaine de châteaux inclassables mais avec de la classe, mardi soir sur le toit de la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique.

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Et puis Guillaume Cottin et la Vinothèque de Bordeaux ont aussi voulu marquer le coup et faire plaisir aux particuliers et à leurs clients, avec une soirée de dégustation d’un bon niveau :

Guillaume Cottin veut toujours faire plaisir à sa clientèle et leur faire partager de véritables petites pépites © JPS

Guillaume Cottin veut toujours faire plaisir à sa clientèle et leur faire partager de véritables petites pépites © JPS

Les Bordelais connaissent parfois les désagréments des embouteillages, mais ont rarement les bons côtés, c’est ainsi une façon de remercier les Bordelais », Guillaume Cottin de la Vinothèque de Bordeaux

Marion Dufouleur avec les vins du Domaine Guy et Yvan Dufouleur à Nuit-Saint-Georges © JPS

Marion Dufouleur avec les vins du Domaine Guy et Yvan Dufouleur à Nuits-Saint-Georges © JPS

Quoi de plus sympathique que de trouver à l’entrée de la Vinothèque une fille de vigneron, Marion Dufouleur, qui effectue ses études à Kedge en Wine Management, mais profite de sa présence à Bordeaux pour faire découvrir les vins de la propriété familiale, le Domaine Guy et Yvan Dufouleur à Nuits-Saint-Georges, 27 hectares de vignes. Elle faisait ainsi déguster un chardonnay blanc « les Dames Huguettes » en Hautes Côtes de Nuits (20€) ainsi que la réserve de Cyprien en rouge, Hautes Côtes de Nuits, de quoi changer des dégustations de Bordeaux.

Ce sont  ainsi 14 propriétés ou domaines qui étaient proposées à la dégustation, venus de Bourgogne, de Bordeaux, du Sud-Ouest, de Champagne, de Provence, ou encore une maison de Cognac et de Rhum.

Cédric Fernandes négociant, avec Bruno Baylet du château Landereau (au centre) © JPS

Cédric Fernandes négociant, avec Bruno Baylet du château Landereau (au centre) © JPS

Parmi les pépites pas chères du tout, le château de Landereau dans l’Entre-Deu-Mers, 60 hectares de vignes avec un petit blanc sympathique, très minéral (à 6,8€) : « quand j’ai repris la propriété en 1988, il n’y avait que des rouges », me confie Bruno Baylet le propriétaire ; les blancs ça a été quelque part une aventure qui aujourd’hui se traduit par 200000 bouteilles produites, qui a été primé au concours TOP 20, 2e en 2017 et 2016.

Dans l’autre salle de la Vinothèque, les vignobles Jean Médeville de Cadillac, Marc et son frère Jean, proposent aussi une belle trouvaille un Bordeaux Rosé, château Fayau 100% merlot (à 5,5€), en pressurage direct, avec un goût de bonbon anglais, un rosé assez pale, avec une bouche très persistante.

Nicolas Désiré faisant découvrir deux rosés totalement différents © JPS

Nicolas Désiré faisant découvrir deux rosés totalement différents © JPS

Leur voisin est aussi bien connu de la place de Bordeaux, c’est Nicolas Désiré qui lui propose #Lou , un assemblage cinsauly grenache, un rosé de soif (9€), mais aussi un autre rosé de grande gastronomie produit par la Commanderie de Peyrassol dans le Var, racheté par Philippe Austruy.

IMG_6745A l’étage, quelques rosés, mais aussi du champagne avec Jeeper avec un Grand Assemblage 60% chardonnay, 25% pinot noir et 15% pinot meunier, et dont 30% dee vin est vinifié en barriques. Sa voisine, n’est autre que Claire Pefau, responsable oenotouristique au château Brane Cantenac qui fait déguster Margaux de Brane, issu de jeunes vignes et élevé en cuves bois durant 12 mois. Enfin des Rhums Moko également présents pour ceux qui souhaitent terminer sur une note plus exotique. Encore une sacré soirée que Côté Châteaux se devait de vous la faire partager.

24 Juin

Fête de Printemps de la Jurade de Saint-Emilion : Alexandra Lamy et Patrick Timsit en guest-stars

C’était samedi dernier la traditionnelle Fête de Printemps de la Jurade de Saint-Emilion. L’une des 3 soirées majeures  en ouverture de Vinexpo Bordeaux, avec celles de Mouton Rothschild et Carbonnieux. 50 personnalités ont été intronisées dont la comédienne Alexandra Lamy, Patrick Timsit l’avait déjà été par le passé.

La rayonnante Alexandra Lamy intronisée par la Jurade de Saint-Emilion, avec le président du Conseil des Vins Jean-François Galhaud à gauche et le 1er Jurat Hubert de Boüard © Guillaume Bonnaud

La rayonnante Alexandra Lamy intronisée par la Jurade de Saint-Emilion, avec le président du Conseil des Vins Jean-François Galhaud à gauche et le 1er Jurat Hubert de Boüard © Guillaume Bonnaud

A Saint-Emilion, on voit la vie en rouge… Les Jurats avaient revêtu leur grande tenue pour introniser 50 nouvelles personnalités, dans le magnifique cadre des Douves du Palais Cardinal. Parmi les plus connues,  Alexandra Lamy, comédienne, Jamie Bamber, comédien, Luc Jacquet, réalisateur, Eric Lavaine, réalisateur, Laurent Stefanini, ambassadeur délégué pour la France auprès de l’Unesco ( en 2019, on célébrera  des 20 ans du classement Unesco de St Emilion). Avec la présence également de Patrick Timsit, comédien et humoriste. Tous se sont engagés à devenir des Ambassadeurs des Vins de Saint-Emilion.

Patrick Timsit et Alexandra Lamy intronisés par la Jurade le 17 juin © Franck Dupuis

Patrick Timsit et Alexandra Lamy intronisés par la Jurade le 17 juin © Franck Dupuis

Et c’est en cortège, qu’invités et Jurats ont rejoint le Château Clos Fourtet, accueillis par une haie d’honneur. Pour bien démarrer cette soirée, un apéritif attendait les convives dans les jardins du château, animé par un sympathique groupe de jazz.

La Fête de Printemps  © Guillaume Bonnaud

La Fête de Printemps © Guillaume Bonnaud

Le dîner allait se tenir sous une impressionnante structure de cristal, derrière le château. Le menu de haut niveau était préparé à 6 mains pour 900 invités et par 3 stars des fourneaux de Saint-Emilion :   les trois chefs étoilés Alexandre Baumard (chef 1 étoile au Logis de la Cadène), David Charrier, (chef 1 étoile au Restaurant les belles Perdrix de Troplong Mondot) et Ronan Kervarrec (chef 2 étoiles à l’Hostellerie de Plaisance), 11 vins d’exception des appellations Saint-Emilion, Saint-Emilion Grand Cru, Lussac Saint-Emilion et Puisseguin Saint-Emilion accompagnaient les succulents mets imaginés par les chefs.

Une soirée endiablée avec des jeux de lumières et rythmée par un groupe de rock, qui incitait les convives à faire quelques pas de danse sur la piste installée au cœur d’un patio végétalisé.

Avec Vins de Saint-Emilion.

22 Juin

Fête de la Fleur : 1500 invités célèbrent les 20 ans de la famille Bonnie à la tête du château Malartic-Lagravière

Organisée par le château Malartic-Lagravière avec la Commanderie du Bontemps, la Fête de la Fleur 2017,  a été tout simplement de toute beauté. Elle a célébré le même soir de nombreux anniversaires et ravi 1500 invités de la planète vin. Un dîner exquis signé Yannick Alléno et la surprise en fin de soirée avec le concert exceptionnel de Yael Naim.

La famille Bonnie fête ses 20 ans en tant que prorpriétaire de Malartic-Lagravière : Jean-Jacques Bonnie, Alfred-Alexandre et Michèle Bonnie et Séverine Bonnie © JPS

La famille Bonnie fête ses 20 ans en tant que propriétaire de Malartic-Lagravière : Jean-Jacques Bonnie, Sébastien Laplane, Alfred-Alexandre et Michèle Bonnie et Séverine Bonnie © JPS

Organiser une Fête de la Fleur est toujours un exploit. Imaginez plutôt chez vous 1500 invités. Pas droit à l’improvisation, pas d’erreur dans l’organisation, et pour faire un joli clin d’oeil à l’ancien patron de l’Eau Ecarlate (Alfred-Alexandre Bonnie), pas de tache possible surtout sur ces jolies robes.

A l'heure de l'apéro, les 1500 convives devant Malartic-Lagravière © jps

A l’heure de l’apéro, les 1500 convives devant Malartic-Lagravière © JPS

Dans cette chaleur étouffante, les 1500 invités avaient pris place sur la pelouse à l’arrière du château Malartic-Lagravière, cherchant quelques rafraîchissements, alors que depuis 19h les Commandeurs de la Commanderie du Bontemps cuisaient sous leur robe durant plus d’une heure, à introniser de grands personnages français et étrangers, comme le PDG d’Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac.

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Profitant de quelques brumisateurs, le reste des invités dégustait de grands vins blancs de Bordeaux, en sec ou liquoreux, Gazin Rocquencourt, La Tour de By ou encore Filhot.

Le Grand Maître donnant sa bénédiction à l'intronisation du patron d'Air FRance : "ça plane pour moi !" © JPS

Le Grand Maître de la Commanderie, Emmanuel Cruse, donnant sa bénédiction à l’intronisation du patron d’Air France : « ça plane pour moi ! » © JPS

Cette 65e Fête de la Fleur avait une saveur particulière cette année, car comme le soulignait Alain Juppé, « c’est la 1ère fois qu’elle est organisée au château Malartic-Lagravière » mais elle a une résonance d’autant plus grande qu’elle correspond à « 3 dates clés : 20 – 30 et 50 ; 20 ans que vous avez acquis le château Malartic-Lagravière, 30 ans depuis la création de l’Appellation Pessac-Léognan et 50 ans puisque c’est l’anniversaire de mariage de Michèle et Alfred-Alexandre Bonnie » commente Alain Juppé le Maire de Bordeaux.

Hubert et Emmanuelle de Boüard avec Alfred-Alexandre Bonnie © JPS

Hubert et Emmanuelle de Boüard avec Alfred-Alexandre Bonnie © JPS

Grand amateur de vins de Bordeaux, Alfred-Alexandre Bonnie et son épouse, qui venaient de Belgique, recherchaient au milieu des années 90 un grand domaine à Bordeaux ; ils sont tombés amoureux de Malartic-Lagravière et ont fait fructifier ce grand cru classé de Graves.

IMG_6633Hier il a tenu a remercier tous ceux qui les ont aidé, son maître de chai et son chef de culture, mais aussi Messieurs Sanders et Anthony Perrin de l’Union des Grand Crus classés de Graves pour leur accueil.

Alfred-Alexandre Bonnie s’est aussi réjoui que ses enfants le rejoignent en 2002 et 2005 dans la gestion de cette propriété : « comme on dit en Belgique, l’Union fait la force. »

IMG_6662 Et alors qu’une pensée particulière était avancée à l’égard de Paul Pontallier, le directeur de château Margaux, disparu trop tôt, Emmanuel Cruse le Grand Maître soulignait la réussite de ce Vinexpo, la beauté de la ville de Bordeaux « attractive et séduisante », avec une Cité du Vin qui dépasse les 425000 visiteurs et va encore permettre le développement de l’oenotourisme.

Aude Cazeneuve, Thierry Martin et Armelle Cruse du château du Taillan © JPS

Aude Cazeneuve, Thierry Martin et Armelle Cruse du château du Taillan © JPS

Et le Maire de Bordeaux très en forme avec la langue de Shakespeare soulignait que l’on avait « a new President, a new Governement today », que nous avions aussi un vignoble excellent, un chef excellent, bref « everything is excellent in France » !

Des figures de Bordeaux qu'on ne présente plus... © JPS

Des figures de Bordeaux qu’on ne présente plus… © JPS

Seule fausse note cette année, le gel qui a frappé en avril dernier durement de nombreux viticulteurs, le 2016 essayant de faire oublier cette calamité comme le commentait Emmanuel Cruse. « A part le gel, une année magique », selon Alfred-Alexandre Bonnie, heureux d’offrir à ses convives un repas délicieux préparé par le très grand chef Yannick Alléno, qui a décroché en février 3 étoiles pour son restaurant le « 1947 – Cheval Blanc » à Courchevel (en souvenir avec ce très grand millésime).

Une armée de sommeliers et de flacons de légende à immortaliser © JPS

Une armée de sommeliers et de flacons de légende à immortaliser © JPS

Dans un festival de saveurs, un balai de sommeliers et maîtres de chais faisaient virevolter les bouteilles les plus prestigieuses de Bordeaux…

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Avec pelle-mêle en blanc Malartic 2007 et en rouge Pichon Comtesse Lalande 2004, Malartic-Lagravière 2000 ou Margaux 1996, sans oublier Yquem 2005…

Les Mécènes américains de la Cité du Vin de Bordeaux © JPS

Les Mécènes américains de la Cité du Vin de Bordeaux © JPS

Une soirée où l’on pouvait croiser les Americans Friends Of la Cité du Vin, ces généreux donateurs et mécènes américains emmenés par Georges Sape, qui ont entièrement financé l’Auditorium Thomas Jefferson de la Cité du Vin.

Un concert magique avec Yaêl Naïm © JPS

Un concert magique avec Yael Naim et avec Séverine Bonnie, très fan © JPS

Un dîner exquis avec une surprise à la fin qu’avait réservé la famille Bonnie : un concert de Yael Naim, devant le château, très apprécié des convives, par cette douce soirée d’été : a « new soul » for Malartic…

A Vinexpo, des vignerons prônent l’unité pour lutter contre le réchauffement climatique

Tailler la vigne, encourager la biodiversité, développer les cépages résistants… des vignerons, réunis à Vinexpo Bordeaux, font assaut d’imagination pour sauver leur vin et appellent à une mobilisation générale du monde viticole pour faire face aux inondations, à la sécheresses et autres catastrophes liées au réchauffement climatique.

IMG_6500« Que pouvons-nous faire? Nous pourrions créer un groupe au niveau mondial regroupant les domaines viticoles afin d’agir sur la réduction des gaz à effet de serre (…) et mener un changement qui serait suivi par d’autres entreprises. Nous avons besoin de grands changements », a annoncé Miguel Torres, président de Bodegas Torres en Espagne.

Pour répondre à l’accord de Paris qui prévoit de réduire les émissions de gaz à effet de serre, des viticulteurs ont montré qu’ils pouvaient agir individuellement et ont appelé à s’unir pour notamment faire pression sur les décideurs, telle est la conclusion de la conférence au salon mondial des vins et spiritueux Vinexpo, intitulée « le secteur du vin face aux défis et enjeux du changement climatique ».

La profession possède un argument de poids, note John Holdren, président de la Faculté sciences de l’environnement à l’Université américaine d’Harvard: « Presque tout le monde comprend quelque chose au vin et beaucoup en boivent. De nombreux dirigeants influents dégustent des grands crus. Si nous pouvons leur faire comprendre que leurs grands vins sont en danger, nous aurons une forte influence dans cette discussion ! », sourit-il.

L’HEURE EST GRAVE

L‘heure est grave: la sécheresse, les incendies comme en Australie ou au Chili, la grêle, les gelées tardives qui ont en particulier frappé en France fin avril, les inondations, etc., détruisent les vignes. Ces aléas climatiques devraient s’accentuer, prédit John Holdren, expliquant que la canicule de 2003 sera un été normal en 2040 et un été frais en 2060.

Même une faible hausse des températures affecte grandement le vignoble: « Les vignes sont des plantes très sensibles, elles sont comme un thermomètre », souligne Gaia Gaja, copropriétaire de Gaja Winery en Italie, l’un des grands noms du vin.

Tous les domaines dans le monde sont ainsi concernés par ce changement climatique qui peut rendre les vins plus puissants et moins complexes arômatiquement avec des taux d’alcool plus élevés, pouvant facilement atteindre 16 à 17 degrés, ainsi qu’un manque d’acidité.

POUR DES VIGNES RESILIENTES

Les viticulteurs ont tôt fait de s’adapter avec des initiatives individuelles, parfois collectives comme dans la Napa Valley en Californie, mais cela a un coût.

La Maison Torres, qui a investi 12 millions d’euros dans la recherche, tente de transformer le CO2 de différentes manières — des algues au méthane — à recycler l’eau et à baisser de 25% sa consommation énergétique.
Des cépages, plus précoces ou tardifs, reviennent aussi au goût du jour comme le petit verdot à Bordeaux qui arrivait auparavant difficilement à maturité. Au Liban, le château Kefraya, présent à Vinexpo, replante des cépages plus tardifs avec davantage d’acidité comme le cinsaut pour faire face à une augmentation des
températures de deux degrés en 10 ans.

La sélection génétique de cépages plus résistants à la sécheresse est expérimentée, mais la qualité n’est pas encore au rendez-vous pour faire de grands vins, selon plusieurs professionnels.
Autre conséquence du changement climatique: la géographie des vignobles. Certaines régions viticoles pourraient disparaître et d’autres faire leur apparition. Déjà, les domaines s’organisent: la Maison Torres, présente au Chili, a acheté des terres dans le sud du pays, près des lacs, tandis que le champagne Taittinger a investi en Angleterre pour y produire dans quelques années du vin effervescent.

Dans la vigne davantage que dans les chais, des vignerons changent complètement leurs méthodes de travail, parfois aidés des scientifiques, pour faire pousser des « vignes résilientes », comme les qualifie Gaia Gaja. Dans ses trois domaines italiens, aucun produit chimique n’est dorénavant utilisé, l’herbe, les féveroles ou encore l’orge sont cultivés entre les rangs de vignes pour contenir l’humidité ou favoriser la biodiversité…
Une vraie révolution que la jeune femme résume ainsi: « Notre travail ces 15 dernières années n’est plus de prendre soin des vignobles mais de prendre soin de la vie ».

AFP