02 Avr

Radioscopie du 2017 pour la semaine des primeurs : après le gel, un réchauffement dans les verres

Si le monde entier a bien pris la mesure d’une baisse de la production de 39% à Bordeaux, les critiques et distributeurs vont pouvoir goûter ce millésime 2017 qui va sans aucun doute procurer de belles surprises dans nombre d’appellations. L’engouement pourrait être dans la droite ligne des 2014, 2015 ou 2016, à quelques petites exceptions. Ca alors pour le coup (de gel), ça réchauffe !

Olivier Bernard, le président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, organisateur des dégustations primeurs à Bordeaux en avril 2017 au Domaine de Chevalier © JPS

Oyez, oyez, qu’on se le dise : Bordeaux a souffert mais Bordeaux n’est pas mort ! Certes Bordeaux a peut-être un membre en moins, certaines appellations comme Saint-Emilion, Pessac-Léognan, Blaye ou l’Entre-Deux-Mers ont bien été impactés mais il reste 61% de récolte à vendre et avec le stock, les châteaux espèrent pouvoir répondre (peut-être pas tous) à la demande ou en tout cas essayer de lisser, autant que faire se peut…(D’autres pourront se retrancher derrière le dictons vaudois »qui ne peut, ne peut ! ») « On en a perdu quelques-uns à cause de la gelée (Fieuzal, Dassault pas de production de grand vin), mais on a rentré Valandraud et Rouget en Pomerol », commente pour Côté Châteaux Olivier Bernard, président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux en ce lundi de Pâques.

La grande Semaine des Primeurs, organisée par l’Union des Grands Crus de Bordeaux, s’ouvrira pile poil lundi prochain, et pour être juste du lundi 9 au
jeudi 12 avril. Un rendez-vous marquant pour quelques 5 000 professionnels qui se sont déjà inscrits, des représentants de la distribution internationale mais aussi des journalistes issus de 60 pays différents (1. Chine, 2. UK, 3. Suisse, 4. Allemagne, 5. Etats-Unis…)

Depuis un mois, toutes appellations, associations, rassemblements en tout genre essaient d’attirer à eux les journalistes et professionnels. Jacques Dupont est déjà à l’oeuvre avec son compère Olivier Bompas pour réaliser son guide de mai prochain, un travail de bénédictin durant 5 semaines, de même pour l’ami Yves Beck, le Beckustator à l’aaaaaattttaaquue dans les spots de dégustation, sans parler des anglo-saxons Neil Martin ou James Suckling dont les appréciations seront très attendues.

C’est un millésime en demi-teinte  car la moitié a été perdu, mais c’est un joli millésime intermédiaire, pas forcément comme 2015 ou 2016 mais qui est intéressant et super charmeur. » Olivier Bernard Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux.

« On a vendangé très tôt ce 2017, par rapport à cette année où l’hiver tarde, l’an dernier on avait 15 jours d’avance et on a vendangé fin septembre les cabernet-sauvignons à Bordeaux, ce qui est rare. On avait une crainte de trouver des notes végétales, vertes et pas du tout, il a détruit tous ces arômes, ce n’est un monstre en puissance, mais c’est un vin super charmeur, les gens vont pouvoir s’amuser avec ce millésime. » Quant à l’effet millésime moins important en volume ? « On a eu deux très beaux millésimes en 2015 et 2016, cela va permettre d’absorber les 2, et on regarde déjà le 2018 qui est parti… » conclue Olivier Bernard.

Cette grand messe des primeurs sera très observée de la planète vin, avec de grands rendez-vous estampillés UGCB (pour Union des Grands Crus de Bordeaux), celui du Grand Cercle des Vins de Bordeaux et d’autres plus funs ou jeunes (avec BO2 la jeune génération de Bordeaux, mais depuis le temps qu’on en parle, « ils ont pris aussi de la bouteille »), les rendez-vous d’avant tout le monde (l’Expression de Fronsac en mars, ou les Crus Bourgeois à la Faïencerie le 5 avril), et les « j’ai une date » avec les plus grands châteaux qui font déguster à domicile et sur rendez-vous.

VOICI LES DEGUSTATIONS RESERVEES AUX PROFESSIONNELS AVEC UGCB : 

LUNDI 9 AVRIL : 115 Crus réunissant l’ensemble des appellations seront présents au H14 en plein cœur de Bordeaux (173 Quai des Chartrons), pour une première journée de dégustation unique à laquelle 1 000 professionnels ont déjà confirmé leur présence.

DU MARDI 10 AU JEUDI 12 AVRIL :  les dégustations par appellation se poursuivront dans les Châteaux suivants :
– Ch. Malartic-Lagravière Graves & Pessac-Léognan
– Ch. La Couspaude Saint-Emilion
– Ch. Gazin Pomerol
– Ch. Citran Médoc, Haut-Médoc, Moulis & Listrac
– Ch. Siran Margaux
– Ch. Beychevelle Saint-Julien
– Ch. Lafon-Rochet Pauillac & Saint-Estèphe
– Ch. La Lagune Sauternes & Barsac

DEGUSTATIONS SPECIALES JOURNALISTES ACCREDITES PAR  l’UGCB :

LUNDI 9 AVRIL :
– Dégustations des Crus de Sauternes et Barsac au Château Coutet et Château de Rayne Vigneau.
– Conférence de l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin au Château Guiraud sur le millésime 2017.
– Dîner des Membres de l’Union des Grands Crus de Bordeaux et des journalistes au Château KIRWAN.

DU MARDI 10 AU JEUDI 12 AVRIL :  dégustations par appellation réservées à une centaine de journalistes au H14.

 

31 Mar

La famille Perse célèbre ses 20 ans à château Pavie

Jeudi soir, Chantal et Gérard Perse fêtaient leur arrivée à la tête de Pavie voilà 20 ans. Un château qu’ils ont réussi à sublimer à Saint-Emilion avec des travaux pharaoniques et une consécration en 1er Cru Classé A en 2012. Line Renaud et Lambert Wilson étaient de la partie pour célébrer l’événement dans un décor de théâtre.

Gérard Perse fête ses 20 ans, on n’a pas tous les jours 20 ans… © JPS

1998-2018. 20 ans déjà. « Je suis particulièrement heureux de vous recevoir pour ces 20 ans », commente Gérard Perse devant un parterre de nombreux acteurs du monde du vin.

« Merci à tous mes amis et à nos amis négociants qui font la promotion de Pavie à travers le monde. Merci aussi à nos amis de Jakarta d’être présents. »Gérard Perse (vignobles Perse), c’est avant tout l’histoire d’une belle réussite, après une première carrière dans le monde de la grande distribution en région parisienne, il s’est lancé avec son épouse dans un rêve assez fou de s’offrir un joli cru classé à Saint-Emilion…

Ludovic Martin, Gérard Perse et Yves Beck © JPS

Pavie qu’il a su transformer et sublimer, en faisant confiance aussi à de jeunes talents comme Jean-Baptiste Pion le même maître de chai et vinificateur depuis 20 ans à Pavie.

Le chai magique avec ses arches gigantesques © JPS

Un château élevé au rang de 1er cru classé A de Saint-Emilion en 2012. Un château qu’il gère en famille avec son épouse Chantal, son gendre Henrique Da Costa et sa fille Angélique, ainsi qu’avec une équipe fidèlisée.

Château Pavie c’est ce grand chai magique réalisé à partir des arches récupérées de la gare d’Orléans à Bordeaux. En mars 2011, la famille Perse a lancé d’importants travaux, à la hauteur de ce 1er cru classé A, avec d’une part la restructuration du vignoble et d’autre part la construction d’un nouveau chai signé Alberto Pinto.

Mélanie, silhouettiste, un don et tout un art © JPS

Pour recevoir leurs quelques 200 invités, amis, professionnels du vin, négociants, courtiers et journalistes spécialisés, une déambulation scénographique avait été imaginée par leur fille Angélique, avec des sortes de fées dans leur bulle à l’entrée du château, puis un spectacle immersif au coeur du cuvier avec de gros grains de raisins, mais aussi une ambiance chaleureuse et violacée dans le grand chai avec les collaborateurs de Pavie retraçant les tâches de soutirage, d’houillage ou de bâtonnage.

Chantal Perse, Line Renaud et Bernard Lauret le maire de Saint-Emilion © JPS

Parmi les VIP, Line Renaud et Lambert Wilson ont pu apprécier en fins connaisseurs ce décor de théâtre rouge pour le dîner avec comme a pu le souligner Lambert Wilson : « place à la magie du cirque ! Celle des étoiles sur la piste et dans les yeux. Tous les arts vont continuer de s’assembler, et les artistes célébrer à travers leurs corps en mouvement le seul, l’unique, Château Pavie. Celui qui  passe des coulisses du chai à la lumière de la fête en conjuguant l’élégance des danseurs, la souplesse des contorsionnistes, la puissance maîtrisée des équilibristes, la finesse harmonieuse des échassiers juchés entre ciel et terre. Dans le verre, il veut nous offrir un numéro de haute voltige gourmande ».

Line Renaud était invitée d’honneur, « Line est une personne exceptionnelle, elle a un coeur a énorme, elle a tenu 35 ans la vedette à Las Vegas et on peut être fier de Line Renaud », a tenu a rappeler Gérard Perse. De son côté Line a souligné ses 10 ans d’amitié qui la lient à Chantal et Gérard Perse :  « J’ai connu Chantal et Gérard Perse en 2007 lors du tournage de la série “Le silence de l’Epervier” pour France Télévisions. J’ai d’abord redécouvert avec un très grand bonheur le site de Saint Emilion au charme inouï et si particulier. De tels lieux nous rappellent combien le patrimoine français est beau !

 « J’étais logée dans la résidence Pavie de l’Hostellerie de Plaisance, une splendeur entourée de vignes à perte de vue. A partir de ce jour s’est développée une immense amitié avec Chantal, Gérard, leurs enfants et leurs petits-enfants. Saint-Emilion, ce mot m’évoque maintenant les bons moments de la vie autour de la dégustation de ce merveilleux Château Pavie, Saint-Emilion premier grand cru classé… »

Benoît Gelin (Hostellerie de Plaisance) et David Biraud finaliste du concours de meilleur sommelier du monde © JPS

Il y avait aussi de grandes figures de la dégustation comme Michel Bettane ou le petit Suisse Yves Beck qui débute son tour de chant durant 5 semaines avec la campagne des primeurs… « J’ai pris toute la journée pour déguster 45 vins, je ne mes suis pas dépêché, moi j’écris un texte sur chaque vin, je ne peux pas en déguster 200 par jour, je ne veux pas dépasser 60; quand un vin me plaît, je m’arrête, je fais une photo, c’est génial… »

Une soirée exquise préparée par le chef étoilé Ronan Kervarrec, le chef doublement étoilé de l’Hostellerie de Plaisance, ainsi que par l’équipe de Lenôtre, accompagnée de millésimes emblématiques et notés 100/100 par Robert Parker, Château Pavie 2000 et le 2005 en Impérial. Le tout sous la bénédiction de l’autre grand chef 3*** Yannick Alléno présent pour l’occasion.

Outre la spectacle dans les assiettes, celui des contorsionnistes, deux soeurs ont aussi donné tout leur talent d’artiste en tant que silhouettiste… Mélanie et Inès sont silhouettistes à Montmartre, elles ont continué le métier et la passion de leur grand-père en réalisant au ciseau des silhouettes de convives en 3 minutes. Un travail bluffant qu’elles réalisent traditionnellement sur papier, sur cuir et même sur feuille d’or 24 carats. A découvrir sur www.lasilhouettiste.com/

Henrique Da Costa, le gendre de Chantal et Gérard Perse, leur fille Angélique Da Costa et Ronan Kervarrec © JPS

Cette soirée a été rythmée également par Paul Amsellem (Domaine Georges Vernay à Condrieu) qui a osé une ode chantée à Pavie et Gérard Perse très en forme qui a repris quelques standards de la chanson française.

Ah, Pavie sera toujours Pavie !

30 Mar

Le Chêne Liège Siffleur vainqueur du concours « l’Arbre Européen de l’Année »

Ce n’est pas le Train Sifflera Trois Fois mais le Chêne Liège Siffleur de la région d’Alentejo au Portugal qui a été élu grand gagnant de l’édition 2018 du concours de « L’Arbre Européen de l’Année ». Celui-ci a été  dévoilé fin mars à Bruxelles, devant 200 invités.

Le Chêne Liège Siffleur au portugal © UNAC 

 « Appelle-moi mon petit bouchon » aurait dit le chêne vainqueur à celui qui a reçu le trophée… Avec plus de 26 606 voix, c’est le Chêne Liège Siffleur de la région d’Alentejo au Portugal qui a été élu grand gagnant, suivi de près par Les Anciens Ormes de Cabeza Buey (22 323 voix) et le Chêne Russe « L’Ainé de la Forêt de Belgorod » (21 884 voix).

Nous sommes extrêmement heureux de ramener la distinction de L’Arbre Européen de l’Année au Portugal. Ce Chêne Liège représente une véritable contribution au service des écosystèmes, en luttant notamment contre le réchauffement climatique et en contribuant parallèlement à l’économie portugaise »  Nuno Calado, Secrétaire Général de l’UNAC (Union de la Forêt Méditerranéenne);

Nuno Calado qui a reçu le célèbre trophée en bois. a également tenu à préciser que : « le futur des forêts de Chênes Liège repose sur leurs propriétaires terriens, sur le choix des consommateurs de préférer les vins bouchés liège et enfin sur des politiques publiques appropriées, disposant d’un budget adéquat, pour contribuer au soutien des niveaux importants de biodiversité ainsi que des activités économiques pérennes. ».

Le Siffleur doit son nom aux innombrables oiseaux qui se perchent sur ses branches. Planté en 1783 à Aguas de Moura, ce Chêne Liège a déjà été écorcé plus de vingt fois.

Agé de 234 ans, le Siffleur est classé « Arbre d’Intérêt Public » depuis 1988 et figure au Guiness Book des Records comme étant : « le plus gros Chêne Liège au monde ». Le Chêne Liège est devenu en 2011 « l’arbre national du Portugal », en raison de son
importance en matière de performance économique, sociale et environnementale.

29 Mar

Au château Troplong Mondot, le cheval de trait dans la vigne permet au terroir de mieux s’exprimer

Depuis 2009, le château Troplong Mondot, à Saint-Emilion, a réintroduit les chevaux de trait dans ses rangs de vigne. Il travaille aujourd’hui 80% de ses sols avec la traction animale, au détriment des tracteurs et enjambeurs. Le labour au cheval est non seulement tendance dans les grands châteaux, mais participe d’un retour aux pratiques ancestrales et a son intérêt.

Rémy Monribot directeur technique de Troplong Mondot, Sébastien et Odile Mizier d’Equitraction, et Aymeric de Gironde, directeur général de Trolong Mondot © Jean-Pierre Stahl

Au château Troplong Mondot à Saint-Emilion, on a réintroduit depuis 2009 le cheval de trait dans la vigne. D’une simple expérimentation, au départ, Sébastien et Odile Mizier (de Villefranche de Lonchat) ont convaincu le domaine de l’intérêt de la traction animale, ce sont désormais 2 comtois et 4 bretons qui sont aujourd’hui à demeure sur la propriété de mars à octobre.

On a augmenté progressivement la surface et progressivement le nombre de contrats, on ne s’est jamais retrouvé avec un grand flot de surface à travailler et du coup on a augmenté aussi notre équipe progressivement, donc on a formé des gens, formé des chevaux…et on se retrouve à plusieurs à travailler ensemble » Sébastien Mizier d’Equitraction

Ce ne sont pas les plus imposants chevaux de traits de race percheron (de plus d’1 tonne) qui sont généralement utilisés par Sébastien et Odile Mizier mais plutôt des chevaux de taille plus petite entre 600 et 800 kilos.

 « on a une meilleure visibilité devant, ils marchent moins vite et s’usent moins vite au niveau articulaire et tendineux, on préfère nous nettement des chevaux de taille moyenne. » Sébastien Mizier d’Equitraction.

Ce 1er cru classé de Saint-Emilion a recours aujourd’hui au cheval pour le labour de 80% de ses sols, plantés à l’automne d’engrais verts – navette, avoine et vesce.

J’ai connu l’époque des gros enjambeurs très lourds et d’autres plus légers, l’époque du travail interlignes, l’étape ultime était de réintroduire la traction animale par rapport à la compaction des sols, même si le cheval est lourd, il ne passe jamais au même endroit », Rémy Monribot directeur technique du château Troplong Mondot..

Par rapport au respect du terroir, on travaille sur 10 à 15 cm en profondeur, puisqu’on ne compacte plus les sols avec des tracteurs lourds, on n’a plus besoin de les travailler de manière très profonde », continue Rémy Monribot.

Le cheval de trait présente de nombreux avantages, un plus grand respect des sols moins compactés et plus vivants, ainsi que des pieds de vigne car si cela vient à bloquer le cheval de trait s’arrête alors que le tracteur risque d’arracher le cep.

Quant à savoir si le résultat se fait sentir dans la bouteille, Aymeric de Gironde, directeur général du château Troplong Mondot en est convaincu.

Le fait de travailler nos sols avec les chevaux permet à la vigne de s’enraciner un peu plus profondément et un peu plus rapidement et donc d’exprimer avec plus de précision et de puissance l’originalité de son terroir et l’individualité de la parcelle d’où elle vient », Aymeric de Gironde directeur Général de Troplong Mondot.

Si le coût est 30% plus cher (il faut aussi mettre dans la balance qu’il y a moins de pieds abîmés à remplacer), la démarche s’analyser en tout cas de manière globale et sur le long terme.

Un retour aux méthodes ancestrales qui fait de plus en plus d’émules.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Pierre Magnaudet, Xavier Granger, et Emmanuel Cremese, suivi de l’éclairage de Frédéric Lot :

28 Mar

Open Château Piron 2018 : la paire Marniesse/Bordas remporte le tournoi de dégustation

Denis Marniesse remporte pour la 3ème fois l’Open Château Piron, le  tournoi de dégustation.  Une lutte palpitante avec de jeunes et brillants étudiants de KEDGE et des sommeliers étoilés des plus belles tables girondines.

Soixante équipes étaient inscrites pour remporter le trophée et des invitations de prestige chez Claude Darroze.

Ce que nous avons réussi cette année, c’est d’intégrer complètement le vote électronique dans le tournoi : les vins et les scores étaient révélés à chaque étape du jeu. Toujours dans notre idée de faire de la dégustation un véritable sport. Pour le plus grand plaisir des joueurs et une dynamique sportive sans égal » Xavier Boyreau, organisateur.

Au final , c’est la paire Marniesse / Bordas, équipe du club d’oenologie langonnais Le Tire Bouchon Attitude (l’un des meilleurs clubs de dégustation de France) qui a décroché ce précieux Trophée.

PODIUM FINAL :
> 1 : Equipe 19 – MARNIESSE / BORDAS
> 2 : Equipe 28  – KEDGE CROSET / DELBARRE
> 3 : Equipe PRO 57  – LE MENN / REDON

PRIX DU JURY (accords mets et vins)
> Equipe 27 – DUSSANS / COURSEAU

CLASSEMENT AMATEUR
> 1 : Equipe 19 – MARNIESSE / BORDAS
> 2 : Equipe 28  – KEDGE CROSET / DELBARRE
> 3 : Equipe 13  – IPC BELLISI / TANG

LE CLASSEMENT GRANDES ECOLES

1er : Equipe 28  – KEDGE CROSET / DELBARRE
2ème : Equipe 13  – IPC  BELLISI / TANG
3ème : Equipe 32  – KEDGE  BYRNE / SPURGEON

Echarpe rouge (meilleure équipe sur les vins rouges) :
– Equipe KEDGE CROSET / DELBARRE
Echarpe blanche (meilleure équipe sur les vins blancs)
– Equipe KEDGE BYRNE / STURGEON

27 Mar

Des chauves-souris dans les vignes pour tenter d’éviter les pesticides

Côté châteaux vous en avait déjà parlé avec le Domaine Emile Grelier, précurseur sur la conduite de la vigne en biodiversité dans le Nord Gironde. Confirmation avec cette semaine la LPO qui a annoncé que les chauves-souris contribuent à lutter contre le ver de la grappe et pourraient ainsi devenir une alternative à certains pesticides.

Test pour nourrir une chauve-souris © LPO Aquitaine

Sur 23 parcelles de vignes étudiées en Gironde, une étude menée par la LPO Aquitaine, Eliomys et l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), montre que « les chauves-souris augmentent leur activité de chasse en présence des ravageurs ». Cette observation a été confirmée par des analyses génétiques de leur guano (excréments).

« Ces résultats attestent donc de façon formelle, et pour la première fois, la capacité des chauves-souris à se nourrir d’eudémis et de cochylis », des papillons ravageurs de la vigne qui, en cas d’infestation, « contraignent les viticulteurs à l’emploi d’insecticides », ont indiqué dans un communiqué les trois organismes et le Comité interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) qui a financé cette étude, réalisée de mai à octobre 2017.
« Ca a été un peu une surprise. Nous avons trouvé 19 des 22 espèces connues en Gironde. On ne s’attendait pas à ce qu’autant d’espèces de chauves-souris fréquentent la vigne, qui n’était pas jusque-là connue pour sa biodiversité. On n’imaginait pas la vigne comme un milieu attractif pour les chauves-souris. Par contre, l’activité dans le vignoble est inférieure à d’autres habitats plus naturels comme les haies », a expliqué  Yohann Charbonnier, chargé de mission scientifique à la LPO Aquitaine.
Maintenant qu’il a été prouvé que les chauves-souris contribuent à lutter contre le ver de la grappe, reste à savoir lors d’une prochaine étude s’il est financièrement avantageux pour les viticulteurs de favoriser l’activité de ces chiroptères. « Est-ce que les chauves-souris mangent assez de ravageurs pour limiter l’utilisation de pesticides? », s’interroge M. Charbonnier.
Le ver de la grappe provoque des blessures et des pertes de grains de raisin, les chenilles de la deuxième génération perforant ces grains.
AFP

26 Mar

Lausanne rejoint le réseau des Capitales de Grands Vignobles

Lentement, mais sûrement. Nos amis Suisses n’ont pas loupé le changement d’heure pour annoncer et devenir avec  Lausanne la 10e ville du Réseau des Capitales de Grands Vignobles. Bravo à eux. 

Lausanne et le vignoble de Lavaux © visitelausanne.ch

Lausanne, quatrième plus grande ville de Suisse, devient la 10ème ville à rallier le réseau des Capitales de Grands Vignobles. Elle rejoint ainsi Adélaïde, Bilbao/Rioja, Bordeaux, Mayence/Rheinhessen, Mendoza, Porto, San Francisco/Napa Valley, Valparaiso/Casablanca Valley et Vérone.  

C’est un grand honneur de rejoindre ce prestigieux réseau. Nous sommes impatients de partager nos connaissances, notre histoire et notre expertise avec nos collègues du Réseau des Capitales de Grands Vignobles », Natacha Litzistorf, représentante de Lausanne.

Ce Réseau est le seul à relier les vignobles de la « Vieille Europe » et du « Nouveau Monde » pour favoriser les échanges commerciaux, touristiques et pédagogiques entre membres et promouvoir ces destinations d’excellence. 

 « C’est avec beaucoup d’enthousiasme et d’amitié internationale que nous accueillons Lausanne, représentant le canton de Vaud, dans notre réseau. Leur vin, leur histoire, leur expérience en matière d’œnotourisme sont de classe mondiale et tout le réseau bénéficiera du partage des connaissances qui découlera de leur adhésion » Mario Agliati, président du Réseau. 

 PLUS DE MILLE ANS D’HISTOIRE COMMUNE ENTRE LAUSANNE ET LE VIN 

C’est une jolie prise que celle de Lausanne. Cette ville charmante au-dessus du lac Léman, incarne la région viticole vaudoise dont l’histoire remonte au 11ème siècle. 

Vaud produit plus de 200 cépages et abrite la variété iconique Chasselas, avec une production également partagée entre les rouges et les blancs. Le vignoble de Lavaux, entre Lausanne et Montreux, est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. 

« LA PLUS BELLE REGION VITICOLE DU MONDE » SELON FORBES 

 Selon le magazine Forbes, c’est la « plus belle région viticole du monde »; elle offre  de nombreuses salles de dégustation, chambres d’hôtes et autres hébergements. Ce qui en fait une région les plus oenotouristiques au monde.

Tous les 25 ans s’y déroule la « Fête des Vignerons » pour célébrer les vins de la région, la prochaine aura lieu en 2019. Ce festival, de18 jours, accueille pas moins de 300 000 visiteurs. 

24 Mar

Vivien Laporte remporte le 4e marathon de Bordeaux, chapeau l’artiste

Vivien Laporte s’est adjugé le 4e Marathon de Bordeaux ce soir en 2h32mn alors que David Gosse a remporté  lui le semi marathon de Bordeaux.

Vivien Laporte franchissant la ligne d’arrivée

Quelques 2500 coureurs disputaient ce soir les presque 42 kms du marathon en grande partie sous la pluie, et l’exploit n’en est que plus beau.

C’est  Vivien Laporte qui a remporté l’épreuve reine le marathon en 2h32, alors que David Gosse a gagné de son côté le semi marathon de Bordeaux. Le parcours passait cette année encore à travers quelques châteaux en ville comme Pape Clément ou devant Haut-Brion et la Mission Haut-Brion.

Plus de 20000 coureurs avaient pris le départ du marathon et du semi-marathon (14000 pour le semi) en début de soirée, certains réalisaient la course en relais…

Le podium du marathon avec Vivien Laporte © Arielle Piazza ville de Bordeaux

Alain Juppé a tenu à  « dédier ce marathon à la mémoire de toutes les victimes » du terroriste de Carcassonne et de Trèbes et « tout particulièrement en la mémoire du Lieutenant-Colonel Arnaud Beltrame : l’exemple du devoir, de générosité qu’il vient de nous donner est extraordinaire. C’est un acte d’héroïsme comme on en voit peu. Je crois que la Nation toute entière lui doit admiration et reconnaissance ». Un moment de recueillement et une minute de silence ont été observés ce soir sur les quais de Bordeaux en leur mémoire.

23 Mar

En attendant les primeurs, le château Malartic-Lagravière et la famille Bonnie nous donnent un avant-goût…

Les primeurs approchent à grands pas ! Cette année, le château Malartic-Lagravière aura la joie d’accueillir les châteaux de Pessac-Léognan. Jean-Jacques Bonnie n’a pas résisté à donné ses premières impressions sur ce millésime 2017, de bonne facture mais marqué par le gel du printemps au niveau de la quantité.

Jean-Jacques Bonnie du © château Malartic-Lagravière s’exprime sur le millésime 2017

Ce millésime, un peu particulier à cause du gel de printemps, offre un fruit éclatant et des aromatiques superbes. Il a nécessité beaucoup de soins et d’attention et nous sommes plutôt fiers du résultat ! », Jean-Jacques Bonnie

« Un grand millésime en blancs, qui sont séveux, complets, avec de belles tensions et aromatiques. En rouges, probablement une révélation car, malgré les petits volumes, les Malartics montrent un très beau fruité, une rondeur et une fraîcheur, enrobée de tanins veloutés. Une belle longueur en finale pour un équilibre global très impressionnant », selon le co-propriétaire du château Malartic-Lagravière.

21 Mar

A la Cité du Vin, la nouvelle exposition temporaire « Le Vin & la Musique, accords et désaccords »

Après « Bistrot ! De Baudelaire à Picasso », après la « Géorgie, berceau de la viticulture » et en attendant Porto comme vignoble invité à l’automne, voici « Le Vin et la Musique, accords et désaccords », l’exposition temporaire à voir et à écouter d’urgence à la Cité du Vin de Bordeaux. Epicuriens, historiens et mélomanes vont communier ensemble dans une ambiance de baccanales, de ballets et de bals populaires.  

Ces expositions temporaires sont des rendez-vous culturels et patrimoniaux de grande envolée musicale et de grande qualité patrimoniale. Vous allez ainsi découvrir les liens parfois étroits ou discordants entre le vin et la musique à travers les âges…

« Le triomphe de Bacchus » 1624 – Nicolaes Cornelisz Moeyaert © JPS

La Cité du Vin vous convie du 23 mars au 24 juin à sa nouvelle exposition temporaire « Le Vin & la Musique, accords et désaccords ».

Vous allez ainsi pouvoir découvrir plus de 150 œuvres issues de collections françaises et européennes, de la Renaissance à la fin du XIXsiècle, prêtées par la Bibliothèque Nationale, par le Louvre, le Château de Versailles, le Musée Pablo Picasso ou d’autres Musées internationaux.

Laurence Chesneau-Dupin, directrice de la culture à la Cité du Vin © JPS

C’est un instrument de musique, une basse de viole réalisée par Collichon à Paris en 1689, qui a la particularité d’être ornée d’une tête de Bacchus, ce qui était  extrêmement rare, il n’y en a que 4 au monde de connues avec cette représentation, » Laurence Chesneau-Dupin directrice de la culture à la Cité du Vin

« Le cortège du boeuf gras », vers 1640. Prêt du Musée Picasso © JPS

« Le Vin et la Musique sont vraiment intimement liés dans la vie quotidienne et pas seulement chez les élites et dans les opéras, mais aussi dans la rue:  les gens chantaient, dansaient et faisaient de la musique, et ici on a un bon exemple avec le cortège du boeuf gras qui était le cortège de la confrérie des bouchers de Paris », continue Laurence Chesneau-Dupin.

A travers 6 sections thématiques (Dyonisos: triomphes et cortèges bachiques; danse: bacchanales, ballets, bals populaires; amour et ivresse; figures de caractère et allégories; concerts et tables galantes; banquet, tavernes et cabarets) la richesse des liens entre la musique et le vin va vous être dévoilée, à travers un parcours sonore et visuel, qui mêle peinture, musique et scène.

Il y aura aussi des temps forts (événements, spectacles, ateliers, visites et animations) durant ces 3 mois, tout autour de l’exposition:

« On va trouver des temps de rencontres et de conférences, notamment avec Florence Gétreau la commissaire de l’exposition », commente Mélanie Parie, Chargée de la Programmation Culturelle,

Mélanie Paris Chargée de la Programmation Culturelle à la Cité du Vin © JPS

« mais aussi des temps de concerts avec le conservatoire de Bordeaux autour de Lully et Rameau, un concert aussi dans le cadre de la Fête de la Musique dans l’Auditorium de la Cité du Vin, et aussi un concert avec la Clique des Lunaisiens avec Arnaud Marzorati, qu’on aura la chance d’accueillir sur la chanson française. »

Karine Marchadour, responsable de la médiation culturelle complète : « dans cette scène, on investira le temps des vacances  avec une malle aux trésors qui sera proposée pour les enfants;  ils pourront se mettre en scène dans l’exposition en rebond avec les oeuvres présentes autour d’eux et avec un accessoire un chapeau ou quelque chose… »

Cette exposition est réalisée sous forme d’une déambulation joyeuse entre toutes ces peintures des écoles françaises, hollandaises ou européennes, des partitions de musiques et de nombreux petits « livres d’airs sérieux et à boire. » 

Pour tout connaître de la programmation culturelle de La Cité du Vin jusqu’à juin.
A noter : les 23 et 24 mars, la radio France Musique s’installera dans l’auditorium de La Cité du Vin pour 2 jours d’émissions en direct et en public.

Le Vin et la Musique, accords et désaccords, l’exposition temporaire du 23 mars au 24 juin à ne pas louper. Prix d’entrée 8€

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Eric Delwarde, Françoise Dupuis et Emmanuel Cremese :