07 Mar

Success story de Millésima New-York sous l’impulsion de la charmante bordelaise Hortense Bernard

Une Bordelaise a réussi a se faire une jolie place sur le marché américain : Hortense Bernard manage Millésima USA. Elle est à la tête d’une superbe cave sur la 2e Avenue, dans l’Upper East Side. Une enseigne qui met en avant avant tout les Bordeaux et vins français mais aussi des vins d’autres régions viticoles du monde entier.

Hortense Bernard à la conquête du marché américain © JPS

Hortense Bernard à la conquête du marché américain © JPS

Hortense Bernard a réalisé son rêve américain. A 35 ans, cette Bordelaise diplômée de l’école de commerce EDHEC est partie à New-York il y a quelques années pour conquérir le marché US. Opération réussie, elle dirige Millésima USA et propose de nombreux vins français et de Bordeaux, dans sa cave dans le quartier de l’Upper East Side.

IMG_5336« Je suis arrivée il y a 7 ans déjà, mon premier choc culturel a été de voir des clients entrer dans la boutique et demander un « chardonnay », explique Hortense Bernard. « En France d’habitude on demande par exemple un Bourgogne blanc ou une région viticole, ici c’est vraiment le cépage (qui est demandé), cela implique aussi une région comme la Californie pour le chardonnay. Cela a été un peu difficile pour moi de m’habituer à cette grosse différence. »

Une superbe cave avec plus de 50% de visn français Bordeaux, Bourgogne, Etc mais aussi des vins italiens, californiens, d'Amérique du sud, d'A frique du Sud, d'Autriche, d'Allemagne, ...

Une superbe cave avec plus de 50% de vins français de Bordeaux, de Bourgogne, ou d’aiileurs, mais aussi des vins italiens, californiens, d’Amérique du Sud, d’Afrique du Sud, d’Autriche, d’Allemagne, …

Situé sur la 2e avenue, Millésima a obtenu sa licence après de nombreuses démarches et avec une concurrence qui a essayé de contrer son installation. Cela n’a pas découragé Hortense Bernard qui a réussi a ouvrir cette antenne américaine de Millésima. L’autre difficulté qu’elle a  pu rencontrer, comme n’importe quel revendeur, c’est le mode de fonctionnement avec ses règles américaines propres, c’est-à-dire que c’est un système tripartite avec des intermédiaires.

Un bureau à l'arrière de la boutique au milieu des caisses, original et bon pour l'inspiration © JPS

Un bureau à l’arrière de la boutique au milieu des caisses de vin, original et bon pour l’inspiration © JPS

« Techniquement il y a un tiers système, l’importateur, distributeur et le retailer, et on ne peut pas importer ou distribuer, donc on est obligé d’avoir des partenaires qui vont faire cette importation pour nous. Pour ce qui est de Bordeaux, on travaille avec un importateur en direct qui va faire venir les vins de nos chais. »

IMG_5337Aujourd’hui, Hortense Bernard est confiante vis-à-vis du marché américain, où l’on consomme seulement 14 litres par an et par habitant en moyenne contre 45 litres en France pour se donner une idée. La marge de progression, vu le nombre d’habitants est donc considérable.

« Les consommateurs américains ont vraiment envie de découvrir, envie de s’intéresser et ils ont tout à apprendre. Ce n’est pas comme nous, on apprend le vin dès qu’on est jeune à table, c’est important de marier le vin et les bons repas. Ici à travers le vin, ils découvrent aussi les arts de la table, apprennent à apprécier un bon repas avec le vin, quel vins choisir pour faire des accords mets et vins. »

Hortense Bernard, la manager de Millésima New-York © Jean-Pierre Stahl

Hortense Bernard, la manager de Millésima New-York © Jean-Pierre Stahl

Depuis 23 ans le marché du vin aux Etats-Unis n’a jamais cessé de croître, ce qui laisse présager pour Millésima et Hortense Bernard de belles perspectives : « c’est un marché en pleine croissance, il y a vraiment une part de marché à prendre tous les jours à chaque endroit des USA, c’est un marché extrêmement grand avec tellement de lois différentes. Mais c’est beaucoup plus difficile de livrer partout aux USA que de livrer en Europe où c’est très simple ou beaucoup moins compliqué. » Mais Hortense Bernard est persuadé que le marché américain va considérablement se développer et comme elle le dit tès bien, « il se peut qu’un jour Millésima USA devienne plus important que Millésima en Europe ».

Reportage de Jean-Pierre Stahl et Guillaume Decaix :

14 Fév

Le Danemark en deuil : le Prince Henrik, originaire de Gironde, est décédé

Le Prince Henrik, époux de la Reine Margrethe II, s’est éteint hier soir peu avant minuit. Il était né Henri de Laborde de Monpezat, né à Talence en Gironde, et possédait avec le Reine le château de Caïx à Cahors. Homme très cultivé et artiste, il adorait par ailleurs la gastronomie et les vins de Bordeaux. Yann Schÿler, consul du Danemark, revient sur son destin exceptionnel pour Côté Châteaux.

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Yann Schÿler, consul du Danemark à Bordeaux et propriétaire du © château Kirwan, avec le Prince Henrik du Danemark

Jean-Pierre Stahl: « Yann, j’imagine c’est avec une vive émotion que vous avez appris la nouvelle ? »

Yann Schÿler : « Bien évidemment,  je le connaissais bien. Au-delà du côté régalien, je le voyais régulièrement, il connaissait bien les vins de Bordeaux, la gastronomie. Il était né à Talence en Gironde, à la clinique protestante Bagatelle. Je l’ai vu de très nombreuses fois et notamment ces dernières années. »

JPS : « Quel était l’état de santé du Prince Henrik ? »

YS : « Depuis l’été dernier, on lui avait diagnostiqué la maladie d’Alzheimer, ses capacités cognitives s’étaient détériorées. Mais, il a eu une infection pulmonaire qui lui a été fatale. Il n’a pas résisté. Il avait 83 ans. Il est décédé hier soir, juste avant minuit. »

JPS : « C’était un propriétaire de château viticole à Cahors, il y venait souvent ? »

YS : « oui, il venait souvent à Cahors, le château de Caïx est la résidence d’été et familiale du couple Royal, qui l’avait acheté il y a une trentaine d’années. Lui, par sa famille,  était originaire de cette région, il l’adorait ; cette propriété permettait à la Reine de se détendre. Le Prince était vraiment chez lui dans son vignoble qu’il aimait tellement. Il venait de plus en plus fréquemment, même en hiver, en plus du mois d’août en famille et à l’automne pendant les vendanges. »

JPS : « Il avait participé à pas mal de courses de voiliers et notamment à Arcachon ? »

YS : « Il faisait beaucoup de régates de dragons, c’était un excellent navigateur. La dernière fois que tu l’as vu cela devait être une de ses dernières participations. « 

JPS : « Ce fut un destin assez remarquable que de devenir Prince ? »

YS : « Il était diplomate et travaillait à l’ambassade de de France à Londres, quand il a rencontré la Princesse Margrethe en 1965, ils se sont mariés en 1967 ; elle est devenue Reine quand son père Frederick IX est décédé en janvier 1972, à l’époque elle était déjà mariée depuis 5 ans et avait déjà deux enfants. Il me disait toujours « effectivement, j’ai épousé une Reine », même si elle n’était que Princesse quand il l’a épousée. Il s’est converti au protestantisme ; né catholique, il est devenu protestant, à l’inverse d’ Henri IV »

2016, intronisation du Prince lors du Dîner de la Jurade de Saint-Emilion à Bordeaux © Jean-Bernard Nadeau

2016, intronisation du Prince lors du Dîner de la Jurade de Saint-Emilion à Bordeaux © Jean-Bernard Nadeau

JPS : « Vivait-il mal le fait de ne pas être roi ? »

« C’est le même cas de figure aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Il était Prince Consort, son statut était inscrit dans la constitution. Certes, il s’en est un peu plaint. Mais ce n’est pas ce qu’il faut retenir de tout cela. C’est vrai que ça peut paraître dur pour un homme, mais c’était très protocolaire, « trois pas derrière »… Il n’était pas malheureux, loin de là. Le couple royal était très uni. Il a fait beaucoup pour le Danemark malgré quelques prises de positions ». 

« Il laisse une touche artistique fabuleuse, il a réalisé de nombreuses sculptures, des bronzes, il a écrit des livres de recettes de cuisine et des poèmes… Il avait l’amour des belles choses, le goût des traditions, il aimait le langage travaillé, il détestait les expressions qui manquaient de style ».

JPS : Quels souvenirs encore du Prince sur Bordeaux et par rapport aux vins de Bordeaux ? »

YS : « Il a fait un court passage dans une école bordelaise, à la Sauque à La Brède en 1948, quelques mois quand il avait 14 ans. On avait réfléchi ensemble, il était favorable à y repasser… Donc né à Talence, élève à La Brède.

« Nous avons participé ensemble à des dîners, je ne l’ai jamais vu apporter autre chose que du Bordeaux. Il était un grand amateur. Il avait été intronisé à la Fête de la Fleur en 2007 et à la Jurade de Saint-Emilion en 2016 ».

« Il appréciait beaucoup la Baronne Philippine de Rothschild. Il lui écrivait beaucoup, j’ai fait le messager plusieurs fois pour lui. Il a aussi plusieurs fois séjourné au château Haut-Brion, chez le Prince Robert du Luxembourg, en ce lieu mythique. Nous sommes allés ensemble à Pétrus, Cheval Blanc, il est venu 3 fois à Kirwan chez son consul. »

Côté Châteaux présente ses plus sincères condoléances à la famille royale du Danemark.

05 Jan

Bellefont Belcier : « Il y a un terroir assez grandiose, et la possibilité d’aller un jour vers un classement supérieur » selon Jean-Christophe Meyrou

Bellefont Belcier devient le seul cru classé acheté par un Chinois. Peter Kwok souhaite le faire monter en gamme et améliorer l’existant. Retour sur l’ambition affichée pour ce château par Peter Kwok avec Jean-Christophe Meyrou, directeur des Vignobles K. Focus des investissements réalisés dans les autres propriétés de ce Chinois qui aime la France et Saint-Emilion. Côté châteaux leur décerne le titre de vigneron du mois à tous 2.

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Jean-Christophe Meyrou, directeur général des Vignobles K, et donc de Bellefont Belcier © Jean-Pierre Stahl

Un terroir qui vaut de l’or, avec ses croupes calcaires et argilo-calcaires. Bellefont Belcier est situé juste après Pavie et a Lacis Ducasse et Tertre Roteboeuf comme autres célèbres voisins. Peter Kwok a ainsi senti le potentiel de ce cru classé de Saint-Emilion et de ses 13,5 hectares. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé, mais la transaction n’a pas battu des records, pas question d’abonder dans la spéculation actuelle, elle se situerait plutôt en dessous d’au moins 20% des récentes ventes.

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Château Bellefont Belcier, grand cru classé de Saint-Emilion © JPS

Il y a un terroir assez grandiose, et la possibilité d’aller un jour vers un classement supérieur, on est en grand cru classé, pourquoi pas viser un jour 1er cru classé B »Jean-Christophe Meyrou directeur des Vignobles K.

Les vieux millésimes de Bellefont Belcier bien gardés © JPS

Les vieux millésimes de Bellefont Belcier bien gardés © JPS

« Il y a surtout une emprise de ce château dans la culture locale qu’il faut faire un peu revivre, et pour tout cela, on a une équipe technique qui sait faire le job et une équipe de distribution (avec 12 négociants de Bordeaux) avec qui l’on travaille ».

L'entrée du cuvier circulaire de Bellefont Belcier © JPS

L’entrée du cuvier circulaire de Bellefont Belcier © JPS

Ce banquier investisseur chinois est né au Vietnam et aime particulièrement la France. Au point de venir en 1995 pour y passer l’été en famille et permettre à ses enfants d’apprendre le français. Mais très rapidement, il s’est pris de passion pour Saint-Emilion et a fait sa première acquisition avec le château Haut-Brisson. C’était il y a 20 ans, depuis il est propriétaire de 7 châteaux autour de Saint-Emilion, Pomerol et Castillon.

« Il est né au Vietnam à Saïgon, à une époque où la culture française voulait dire quelque chose. Et donc il est né et a grandi avec cette image d’Epinal de la DS et du Général de Gaulle et il a toujours rêvé d’avoir quelque chose en France. Il a démarré en 1996. C’est pour cela qu’on dit que c’est le 1er investisseur chinois (dans le vignoble bordelais) Aujourd’hui, j’ai envie de vous dire qu’il fait partie des meubles, Peter a été accepté par la communauté. C’est quelqu’un de bien, de sympathique qui a lié pas mal d’amitiés locales. Et surtout il a fait du bon boulot. »

thumbnail_001C’est aujourd’hui le seul Chinois à être à la tête d’un cru classé, pour l’heure un peu dans son jus. Mais il compte bien lui redonner du lustre et essayer de l’amener à un niveau supérieur…

C’est un chai assez unique, arrondi, avec cette charpente d’inspiration Eiffel; c’est un outil de travail vraiment bien pensé et performant. Il permet de travailler en gravité, puisque les raisins arrivent par le haut » Jean-Christophe Meyrou.

IMG_3398Pour se faire une idée des investissements réalisés, voici 6 terrasses en pierres sèches, de plus d’un kilomètre de longueur, aménagées par des spécialistes espagnols au château Tour Saint-Christophe.

Un vignoble en terrasses magnifique à Tour Saint-Christophe © JPS

Un vignoble en terrasses magnifique à Tour Saint-Christophe © JPS

Un travail dantesque, dans les règles de l’art, permettant un parfait drainage, que l’ancien roi d’Espagne Juan Carlos est venu saluer voilà 2 ans.

L'entrée du chai du château Tour Saint-Christophe © JPS

L’entrée du chai du château Tour Saint-Christophe © JPS

Cette autre propriété de Peter Kwok achetée en 2011 a été réhabilitée entièrement pour 4,5 millions d’euros (en plus du prix d’achat) entre 2014 et 2016.

 12 cuves en béton dans le cuvier flambant neuf, très fonctionnel © JPS

12 cuves en béton dans le cuvier flambant neuf, très fonctionnel © JPS

« Lui, c’est un investisseur passion, maintenant moi en tant que directeur général je ne vis pas à Disney World, on est dans une entreprise et Peter n’a pas vocation à renflouer l’entreprise tous les mois, donc c’est une entreprise qui vit, qui fonctionne et a un vrai succès, parce qu’on fait de bons vins, on travaille bien, on est sérieux et on respecte le système ici par la place de Bordeaux. Donc Peter s’est intégré parfaitement et de façon, somme toute, assez classique, en ayant bien compris surtout que l’agricole, c’est du long terme« , conclue Jean-Christophe Meyrou.

Concernant les ventes des Vignobles K, environ 20% se commercialise en France, 25% sur le continent Nord-Américain, 25% sur la grande Asie (Japon, Hong-Kong, Chine et autres pays) et 30% en Europe.

Une production de 80000 bouteilles sur le 2016 entre le 1er et le 2nd vin à Tour Saint-Christophe © JPS

Une production de 80000 bouteilles sur le 2016 entre le 1er et le 2nd vin à Tour Saint-Christophe © JPS

Un château dont le vin s’arrache, car en primeur tout le millésime 2016 s’est vendu au négoce bordelais en une demi-journée.

IMG_3367Bellefont Belcier va améliorer l’existant et prendre prochainement un virage plus important vers l’oenotourisme, avec de nombreuses pièces de réception et 15 chambres dans ce château du XIXe siècle.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sylvie Tuscq-Mounet et Christophe Varone :

05 Déc

Mieux que 007, c’est cinq 0 pour château Ripeau

En 2017, l’itinéraire technique mis en place à Château Ripeau pour les traitements et la conduite sur 100% du vignoble, a été réalisé sans herbicide, sans insecticide, sans fongicide et sans cuivre métal pour lutter contre les maladies de la vigne. Pour ces initiatives, les frères Grégoire sont pour Côté Châteaux les vignerons du mois.

Cyrille et Nicolas Grégoire, propriétaires de © château Ripeau

Cyrille et Nicolas Grégoire, propriétaires de © château Ripeau

C’est comme au tennis mais ce n’est pas 6-0 mais cinq 0 en l’espèce chez Ripeau : 0 Herbicide, 0 Insecticide, 0 Fongicide et 0 Cuivre métal  et enfin 0 Résidu. A première vue, cela paraît sain et alléchant.

C’est en janvier 2015 que la famille Grégoire a acquis Château Ripeau, un Saint-Emilion Grand Cru Classé depuis 1955.

La révolution va être enclenchée avec Julien Salles, qui rejoint Cyrille et Nicolas Grégoire comme directeur d’exploitation de Château Ripeau. « Julien Salles travaillait depuis quelques années avec Guillaume Grocq, concepteur de produits de biocontrôle, de biostimulants et de physiofortifiants, à mettre en œuvre des programmes de protection de la vigne visant à réduire voir supprimer l’emploi de produits phytosanitaires pour les remplacer par des alternatives sans aucun impact sur l’environnement et la santé ».

Faire de Château Ripeau un grand vin, ce n’est finalement que rendre justice à ce terroir exceptionnel digne des plus grands. Nous avons hâte de bâtir un nouvel écrin à Ripeau, hâte de lui faire vivre sa métamorphose, hâte d’extraire de son sol sa magnifique promesse ». Cyrille & Nicolas Grégoire

Au Château Ripeau, on a opté pour de  bonnes pratiques. Celles-ci se sont traduites par une conduite rigoureuse du vignoble et un retour du cheval pour un travail du sol plus sain pour supprimer l’emploi du glyphosate et de tous autres herbicides.

Une question d’autant plus d’actualité que l’autorisation d’utiliser en Europe du glyphosate a été reconduite pour 5 ans le lundi 27 novembre, alors même que la France et Emmanuel Macron se sont montrés opposés : « J’ai demandé au gouvernement de prendre es dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans », a affirmé sur Twitter le Préident de la République.

Les autres bonnes pratiques mises en place ont été :

  • Des méthodes alternatives comme la confusion sexuelle pour supprimer l’emploi d’insecticides.
  • Travaux prophylactiques soignés tout au long de la croissance de la vigne et ce jusqu’aux vendanges pour obtenir des raisins sains et murs.
  • Apports maîtrisés d’amendement strictement organique d’origine végétale et/ou animale pour la nature et la structure du sol.
  • Installation d’une station météo sur la propriété pour aider à définir avec précision les dates d’application des produits pour lutter contre les maladies et ravageurs de la vigne, optimisation du matériel de pulvérisation…

24068278_739410606264875_4976866896726643874_nMalgré cette mutation des pratiques, le Château Ripeau a pu démontrer qu’il est possible de :

  • maintenir une production de quantité et de qualité.
  • veiller à la santé et à la sécurité des populations (hommes vivant ou travaillant sur l’exploitation, riverains, écoles, enfants et personnes sensibles…)
  •  respecter et de protéger au maximum les milieux (air, sols, eaux) mais aussi la faune et la flore.
  • être en adéquation avec les attentes des consommateurs, sans résidus de pesticides et sur le respect de l’homme et de son environnement.

10 Nov

Reignac remporte le Best Of Wine Tourism International à Valparaiso au Chili : bravo Reignyx, bravo Nicolas Lesaint !

Ceux qui le connaissent se disent qu’il est allumé. Moi, je dirais plutôt éclairé ! Ce petit bonhomme Reignyx incarne à lui tout seul l’Esprit des Lumières, il est venu éclairer la propriété du château de Reignac, et en est devenu non seulement la mascotte, mais aussi son ambassadeur. Il vient d’être reconnu à l’international avec ce trophée décroché hier. C’est le nouveau symbole de l’oenotourisme dans le bordelais. Bravo à son créateur Nicolas Lesaint, qui du coup vient d’être couronné « Vigneron du Mois » par Côté Châteaux.

Nicolas Lesaint, le créateur de Reignyx © Jean-Pierre Stahl

Nicolas Lesaint, le responsable technique du château de Reignac et le créateur de Reignyx © Jean-Pierre Stahl

Jean-Pierre Stahl : Salut Nicolas, quelle est votre sentiment aujourd’hui après avoir remporté ce Best Of d’Or International au Chili ?

Nicolas Lesaint : « On est extrêmement content. C’est la 3e fois qu’on participe et la 3e fois qu’on a quelque chose, mais là c’est au niveau international. Je n’y suis pas allé moi-même, car je n’aime pas l’avion, mais c’est mon collègue Olivier Prévot, maître de chai qui l’a récupéré.

Cela montre que notre esprit rayonne, c’est très flatteur après de grands noms comme Lynch-Bages ou Pape-Clément.

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JPS : « Quels sont les précédents prix remportés ? »

Nicolas Lesaint : « Nous avions décroché le Best Of Wine Tourism 2015 dans la catégorie Architecture & Paysages, et il y a deux ans le Best Of d’Or 2016 pour le Jardin des Senteurs dans la catégorie Découverte et Innovation. L’an dernier, rien car nous venions de gagner et ne pouvions pas participer de nouveau et donc cette année le Best Of d’Or dans la catégorie « Découverte et Innovation » avec Reignyx, puis le Best Of d’Or International… »

L’année prochaine on va faire le concours intergalactic ! Cela traduit le rayonnement de Bordeaux et prend en compte ce que l’on a fait depuis 5 ans sur la propriété. »

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JPS: « Comment vous est venue l’idée de créer ce petit personnage Reignyx? »

Nicolas Lesaint : « Le personnage ? Je l’ai créé durant les Vendanges de 2013; on cherchait à fédérer sur quelque chose. On a d’abord mis en avant la bouteille, puis on s’est arrêté sur le bouchon…J’ai cherché sur internet des petits personnages, je suis tombé sur un personnage Elix. Ca, je me suis dis, je peux le faire, c’est devenu ma caricature avec une queue de cheval et mal rasé. Il fallait ensuite lui donner une identité, il est parfois un peu râleur et grincheux… »

« Je l’ai présenté une 1ère fois à un salon de Bettane et Desseauve et j’en ai dessiné un avec la Tour Eiffel. Un groupe de Chinois est venu le voir, et de suite, j’ai compris que c’était évident de communiquer avec lui. Du coup, on l’a habillé d’un T-shirt « I Love Reignac ». Et il informe à l’intérieur du château mais aussi j’essaie de le rendre impertinent et de lui faire dire des choses un peu publiques ».

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JPS : « J’imagine, ce prix à l’international va vous permettre d’avoir pas mal de retombées ? »

Nicolas Lesaint : « C’est ce que l’on espère tous, avec ce label, mais aussi avec les agences de voyage, j’espère qu’elles vont penser à nous. Toutefois, je pense sincèrement que cela va avoir des retombées, on va avoir encore plus de visibilité. Maintenant, on a deux ans pour trouver une autre idée. »

Revoir le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer lors de Best Of Wine Tourism 2018 remis à Bordeaux au Palais de la Bourse le 17 octobre dernier :

Best Of Wine Tourism 2018 : la crème de la crème de l’oenotourisme

20 Sep

« Les raisins de la passion » : l’émission en immersion dans le vignoble gelé de Saint-Emilion, depuis le château Trapaud

Béatrice Larribière accueillait ce midi l’émission spéciale vendanges de France 3 Aquitaine. 52 minutes pour décrypter le gel et ses conséquences, mais aussi les vendanges précoces et les changements climatiques, ainsi que les questions de main d’oeuvre, l’avenir du vignoble de Bordeaux et le poids des acheteurs étrangers. Béatrice Larribière est l’invité de Parole d’Expert sur Côté Châteaux.

Hervé Grandeau, Président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, Béatrice Larribière, château Trapaud et Michel Rolland, oenologue-consultant © Jean-Pierre Stahl

Hervé Grandeau, Président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, Béatrice Larribière, château Trapaud et Michel Rolland, oenologue-consultant © Jean-Pierre Stahl

Jean-Pierre Stahl : « Béatrice, vous voilà installée depuis 1997, vous avez repris un domaine familial (4e génération, depuis 1927), comment avez-vous commencé cette aventure ? »

Béatrice Larribière : « L’installation remonte à 1997, cela a été une bonne année d’expression avec beaucoup de volume, un bon millésime pour se faire la main, mais pas trop qualitatif. »

Béatrice incarne une nouvelle génération de vignerons, une femme à la tête d'un domaine passé en bio en 2009 © JPS

Béatrice incarne une nouvelle génération de vignerons, une femme à la tête d’un domaine passé en bio en 2009 © JPS

JPS : « 1997-2017, ces années en 7… »

Béatrice Larribière : « Ce sont les années en 7, je n’avais pas le recul, mais on m’a dit que ce n’était pas cela. En 2013, on avait grêlé et cette année, on a bien gelé, au minimum à 80%; il y a juste deux parcelles qui ont été protégées, notamment ici devant la salle de dégustation-caveau de vente. »

IMG_9426JPS : « Comment passe-t-on un cap comme celui-là, grâce aux stocks ? »

Béatrice Larribière : « Heureusement c’était la politique de mon père d’avoir du stock, et depuis j’en ai toujours eu. D’ailleurs je conserve les vins jeunes qui ne sont pas tout-à-fait prêts à boire, aussi pour les pros j’essaie d’avoir des millésimes qu’on puisse déboucher, prêts à la dégustation ».

Vincent Dubroca avec ses 3 premiers invités

Vincent Dubroca avec ses 3 premiers invités © JPS

« J’ai en stock des 2012, 14,15 et 16; j’ai un peu freiné les ventes, cela va me permettre de lisser cet épisode de gel, notamment pour le négoce dans deux ans.

Une maigre vendange mais la passion demeure

Une maigre vendange mais la passion demeure

Les clients ne s’en rendent encore pas compte, car on vend actuellement les 2012; on avait fait la même chose en 2013. »

Hervé Grandeau, Président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, Béatrice Larribière, château Trapaud et Michel Rolland, oenologue-consultant © Jean-Pierre Stahl

Quelques cagettes récoltées ce jour pour remplir cette amphore © JPS

JPS : « Quant à la vendange de ce qu’il vous reste sur le 2017 ? »

Béatrice Larribière : « Aujourd’hui, ce matin on vendange quelques cagettes pour l’amphore. Pour ce qui n’a pas gelé, si on peut attendre la fin de la semaine, ou plus si on peut attendre au maximum. On va essayer de pousser en fin de semaine prochaine si ça ne décroche pas. »

Sophie Gaillard-Méral de Bordeaux Tourisme Métropole, Aurélia Souchal viticultrice et Hervé Grandeau intervenants dans l'émission © JPS

Sophie Gaillard-Méral de Bordeaux Tourisme Métropole, Aurélia Souchal viticultrice et Hervé Grandeau intervenants dans l’émission © JPS

JPS : « Maintenant évoquons une chose plus réjouissante que le gel, le bio, pourquoi avoir fait ce choix ? »

Béatrice Larribière : « Je suis passée en bio en 2009, car en fait on est les premiers concernés, on vit sur place et on travaille dans les vignes, c’est le b.a.-ba pour moi ».

Aurélia Souchal a vécu une année terrible : le gel d'avril puis la grêle du 28 août © JPS

Aurélia Souchal, installée depuis 2015 au château Huradin à Cérons, a vécu une année terrible : le gel d’avril puis la grêle du 28 août © JPS

On fait un peu de biodynamie, avec des tisanes, du purin, mais on le fait pour nous, c’es plus ludique, on y va de notre sensibilité. Mon chef de culture s’en sort plutôt bien.

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On est certifié en bio depuis 2012, il n’y en a pas beaucoup en Saint-Emilion Grand Cru, mais comme il y a de la demande… Auparavant les négociants boudaient le bio, maintenant ils se sont assouplis. C’est dommage d’être catalogué, alors que cela se faisait ainsi avant. On est aussi dans la démarche SME avec les Vins de Bordeaux.

IMG_0022JPS : « Et comment cela se passe-t-il avec les particuliers ? »

Béatrice Larribière : « Avec les particuliers, il y a un engouement. Il y a aussi des vagues. Je fais les salons des Vignerons Indépendants de Lille, Paris et Strasbourg, ainsi que le Luxembourg. Mais pas encore celui de Bordeaux, je suis sur liste d’attente.

Cela fonctionne bien avec l’accueil à la propriété, sur internet mais aussi pas mal avec le « bouche à oreille ». On fait des visites et dégustations, je travaille aussi depuis peu avec Christine Glémain de Vino Passeport. Notre meilleure publicité reste surtout le bouche à oreille et sur internet.

Jacques-Olivier Pesme de Kedge Business School et Sophie Gaillard-Méral de Bordeaux Tourisme Métropole © JPS

Jacques-Olivier Pesme de Kedge Business School et Sophie Gaillard-Méral de Bordeaux Tourisme Métropole © JPS

Notre production habituelle, quand tout va bien, 45 hectos à l’hectare pour un bio c’est bien, cela représente environ 80000 bouteilles vendus sous château Trapaud, mais aussi avec Reflets de France-Carrefour avec la Cuvée La Chapelle. »

Béatrice Larribière fière de son millésime 2016, dans son chai à barriques © JPS

Béatrice Larribière fière de son millésime 2016, dans son chai à barriques © JPS

Un grand merci à Béatrice Larribière d’avoir reçu tout notre barnum pour cette émission spéciale « les Raisins de la Passion », proposée par Xavier Riboulet rédacteur en chef, préparée par Franck Omer et Jean-Pierre Stahl, présentée avec brio par Vincent Dubroca. Réalisation Fabien Roy.

Côté châteaux et Béatrice Larribière devant le château Trapaud

Côté châteaux et Béatrice Larribière devant le château Trapaud

A voir sur le site Facebook de France 3 Aquitaine, et demain à 8h50 sur l’ensemble de nos 3 antennes de France 3 Nouvelle Aquitaine et sur Côté Châteaux :

Revoir l’émission Les Raisins de la Passion, proposée par Xavier Riboulet rédacteur en chef, présentée par Vincent Dubroca et préparée par Franck Omer et Jean-Pierre Stahl :

06 Sep

Krystel Lepresle remplace Audrey Bourolleau comme déléguée générale de Vin & Société

Le remplacement de la nouvelle conseillère du Président Macron était attendu. Krystel Lepresle devient la déléguée générale de Vin & Société, en remplacement d’Audrey Bourollo appelée comme conseillère agriculture à l’Elysée. Krystel Lepresle est bien connue du milieu viticole : elle a dirigé l’Association pour l’inscription des climats du vignoble de Bourgogne au Patrimoine mondial de l’Unesco entre 2008 et 2016.

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Krystel Lepresle, nouvelle déléguée générale de © Vin & Société

Originaire de la Nièvre, elle n’a que 39 ans, l’âge du Président Macron… Krystel Lepresle est bien connue du milieu viticole ; en effet, c’est elle qui a dirigé l’Association pour l’inscription des climats du vignoble de Bourgogne au Patrimoine mondial de l’Unesco entre 2008 et 2016, inscription obtenue avec succès le 4 juillet 2015. Krystel Lepresle vient donc de rejoindre Vin & Société en tant que déléguée générale, ce qui fait dire à son président :

Cette sensibilité aux questions de patrimoine constitue un atout majeur pour la mise en œuvre des actions sociétales et politiques de la filière viticole »Joël Forgeau, Président de Vin & Société,

Juriste de formation, Krystel Lepresle est titulaire d’un DESS Droits de l’homme et droit humanitaire (Paris II Panthéon – Assas) et d’un DEA des Droits de la personne et protection de l’humanité, mention Science Politique. Elle est spécialiste de la protection du patrimoine culturel en cas de conflit armé, mission qu’elle a remplie au sein de l’Unesco entre 2003 et 2008.

« Comprendre la dimension culturelle du vin nous permet de remettre au cœur des enjeux sociétaux deux notions indissociables : celles de liberté et de responsabilité. La liberté d’éprouver du plaisir à boire du vin. La liberté de valoriser de façon responsable un produit bimillénaire » explique la nouvelle déléguée générale.

07 Août

Disparition de Christian Millau, l’un des 2 fondateurs du fameux guide Gault et Millau

Le journaliste et critique gastronomique Christian Millau, cofondateur du Gault et Millau et qui avait révolutionné la gastronomie française avec la Nouvelle cuisine, est mort samedi à l’âge de 88 ans; il rejoint ainsi son confrère Henri Gault, disparu 17 ans plus tôt. Jacques Dupont, le « Monsieur Vin » du guide, qui collabora plus de 12 ans avec lui, rend hommage à Christian Millau pour Côté Châteaux.

10155451Après une carrière de journaliste qui l’avait vu travailler dans divers quotidiens, Christian Millau avait lancé en 1969 le premier guide Gault et Millau, avec son confrère Henri Gault, mort en 2000.

Il avait été l’un des pères de la Nouvelle cuisine au début des années 1970, un mouvement qui a bouleversé les codes culinaires. Il a co-fondé le Gault et Millau devenu le deuxième guide gastronomique français après le Michelin, et qui est distribué aujourd’hui dans 12 pays.

Il a révolutionné le monde de la gastronomie en s’appuyant sur quelques chefs qu’il avait découverts, comme Michel Guérard et Joël Robuchon, et en lien étroit avec Paul Bocuse, en lançant en 1973 la Nouvelle cuisine, un manifeste qui a eu un retentissement mondial », Côme de Chérisey directeur général du Gault et Millau.

Les préceptes de la Nouvelle cuisine, en dix points (« Tu ne cuisineras pas trop », « Tu utiliseras des produits frais et de qualité », « Tu allégeras ta carte »…) ont eu un effet considérable sur la pratique culinaire et donné naissance à la cuisine contemporaine.

« Ces commandements de la Nouvelle cuisine ont apporté un big bang dans l’univers de la gastronomie de l’époque. C’était alors une cuisine où les chefs n’étaient pas encore mis à l’honneur, très traditionnelle, avec des viandes plutôt faisandées, des sauces lourdes, de la crème du beurre… », a affirmé Côme de Chérisey.

L’HOMMAGE DE JACQUES DUPONT

Jacques Dupont et Olivier Bompas, les journalistes du Point ont dégusté durant 4 semaines à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Jacques Dupont et Olivier Bompas, les journalistes et spécialistes du vin au Point en mai dernier à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Jacques Dupont était journaliste depuis longtemps quand il a commencé à travailler pour lui vers 1986-1987, néanmoins il me précise :

  J’ai commencé à écrire sur le vin avec Christian Millau, dans le Gault et Millau. » Jacques Dupont

Jacques Dupont est devenu en France l’une des plus grandes références journalistiques et critiques de vin. Il travaille depuis avec Le Point et sort de nombreux guides, à l’occasion des primeurs ou pour les Foires aux Vin, le prochain est prévu le 7 septembre.

Sa collaboration s’est faite par un concours de circonstances, Jacques Dupont réfléchissait à un quotidien sur le modèle de USA Today pour le groupe Hachette, qui finalement ne s’est pas fait, en revanche vu qu’il parlait souvent de vin à la radio, la proposition lui a été faite par un ami de venir travailler au Gault-et-Millau. « J’ai commencé par la petite porte, par m’amuser…Mon copain n’est pas resté, par contre Christian Millau m’a convoqué dans son bureau pour me dire que j’allais faire le guide des vins de Gault et Millau. » A l’époque, Jacques Dupont n’était pas l’expert qu’il est devenu aujourd’hui, il avait toutefois en lui le métier de journaliste mais aussi  la passion du vin, « ce n’est pas grave lui avait dit Christian Millau, vous apprendrez ! »

Et c’est ainsi que pendant plus d’un an, « on s’est payé quelques coups avec Pierre Cristol…on a eu carte blanche pendant un an et demi et on a pu déguster comme des malades. C’est aussi à cette époque que s’est nouée mon amitié avec Denis Dubourdieu (et sa macération pelliculaire). »

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Christian Millau a véritablement marqué Jacques Dupont, devenu aujourd’hui ce grand journaliste en vin: « c’était un homme de récit, il adorait raconter les histoires », comme Jacques Dupont d’ailleurs. C’est dans la fibre humaine que passe souvent le coeur, l’émotion et l’humanité. L’intérêt, il est là, c’est ce qui nous lie tous nous autres journalistes, le rapport aux autres, et l’idée de faire ressortir une ambiance, un vécu en plus du fond.

« J’avais beaucoup d’admiration pour lui, on est resté en très bons termes, même après la fin de ma collaboration en 1998, je l’avais revu 2 ou 3 fois. C’était un très grand journaliste, qui a écrit de nombreux ouvrages très drôles. Christian Millau avait un peu cette pensée subversive du cabaret du Chat Noir ». 

Christian Millau avait été journaliste politique, puis judiciaire avant de se consacrer à la gastronomie et au vin.

Regardez l’une des dernières interviews de Christian Millau réalisées par Gault-et-Millau :

 

08 Juil

Stéphane Derenoncourt parrain du « Palmarès Castillon »

C’était le 28 juin dernier  une dégustation exceptionnelle à Paris, organisée par l’appellation Castillon Côtes de Bordeaux, avec l’aide de Stéphane Derenoncourt. Une dégustation à l’aveugle avec l’établissement d’un palmarès pour mieux traduire le renouveau de l’appellation.

Stéphane Derenoncourt

Stéphane Derenoncourt à Lavinia © Castillon Côtes de Bordeaux – Brian Reynaud

Stéphane Derenoncourt, on ne le présente plus, il est consultant pour plus d’une centaine de domaines viticoles en France et dans le monde, mais aussi attaché à la terre de Castillon, en tant que propriétaire du Domaine de l’A. Le but était donc d’ établir un palmarès annuel. Celui-ci va mettre en avant la qualité et la diversité des vins de l’appellation grâce une dégustation effectuée par une sélection de journalistes au travers de plusieurs catégories.

J’ai rencontré l’équipe de Castillon Côtes de Bordeaux et séduit par leur nouvelle dynamique et leur volonté de faire parler de l’appellation, j’ai proposé de les aider en réalisant une classification des vins. C’est comme cela qu’est née l’idée du Palmarès ! » Stéphane Derenoncourt

Un travail d’équipe puisque Stéphane Derenoncourt et le syndicat viticole de Castillon ont dégusté à l’aveugle une centaine d’échantillons du millésime 2014. Ils ont ensuite établi une pré-sélection de 30 références, c’est celle-ci qui a été dégustée le 28 juin par une quinzaine de journalistes chez Lavinia. 

« Grille de dégustation, mais aussi évaluation de l’expression du terroir, adjectifs pour qualifier l’identité du vin, nous avons tout passé au crible pour définir un palmarès juste et représentatif, qui pourra être valorisé auprès des professionnels et du grand public tout au long de l’année. Castillon Côtes de Bordeaux est une appellation pleine d’avenir, mais encore méconnue. Ce palmarès est une étape supplémentaire pour la faire revenir sur le devant de la scène »

LES RÉSULTATS

10 lauréats sur 4 catégories, tel est le verdict rendu par le jury de dégustateurs ! Sur le millésime 2014, ont donc été récompensés :

  • Frais et convivial:

Château Grand Tuillac ; Château Lagrange Monbadon ; Domaine du Plantey

  • Gourmand et séducteur:

Château la Brande ; Château Roc de Maugras ; Fleur de Scène  

  • Puissant et étonnant :

Château Cap de Faugères « La Mouleyre » ; Page ; Valmy Dubourdieu Lange

  • Atypique:

Château Claud Bellevue « Cuvée la folie d’Ana 100% cabernet sauvignon »

15 Juin

Hubert de Boüard lance un Chardonnay et un Sauvignon à son nom

Voilà une signature qui risque encore de faire vendre. Hubert de Boüard, co-propriétaire d’Angélus à Saint-Emilion et oenologue consultant lance un Chardonnay et un Sauvignon, « made in Bordeaux ».

© Hubert de Boüard

© Hubert de Boüard

En avant les vins de cépage ! Il faut dire qu’à l’étranger, peu de consommateurs comprennent les « us et coutumes » bien françaises de l’assemblage. Ce n’est pas une nouveauté toutefois, mais aux USA « Chardonnay » ça sonne bien et nos amis ricains comprennent vite puisqu’ils en produisent. Sauvignon, ce n’est pas trop long non plus, pas de sémillion ou de muscadelle à ajouter. Le Sauvignon, c’est bon, seul aussi.

Fort de ce constat, Hubert de Boüard, le célèbre co-propriétaire de Château Angelus, Premier Grand Cru Classé A de Saint-Emilion, et Œnologue consultant, signe aujourd’hui un Chardonnay et un Sauvignon, made in Bordeaux.

C’est la nouveauté lancée à la veille de Vinexpo, des vins de cépage au nom d’Hubert de Boüard, qui viennent à s’ajouter aux vins des propriétés familiales, La Fleur de Boüard à Lalande de Pomerol et Clos de Boüard à Montagne Saint-Emilion, qui déjà font un joli parcours dans l’univers du vin à Bordeaux et dans le monde.

Château Angélus, 1er cru classé A de Saint-Emilion, co-propriété d'Hubert de Boüard © Jean-Pierre Stahl

Château Angélus, 1er cru classé A de Saint-Emilion, co-propriété d’Hubert de Boüard © Jean-Pierre Stahl

« C’est un vrai travail de vigneron démarré il y a trois ans pour réussir des cuvées originales de cépages bordelais ou non. Les raisins proviennent de nos propres parcelles ou de parcelles sélectionnées soigneusement pour l’excellence de leurs terroirs liée à l’adaptation de la taille de la vigne », commente Hubert de Boüard.  « Chaque parcelle est travaillée au fil des saisons dans le respect d’une agriculture privilégiant les écosystèmes jusqu’à la décision minutieuse du ramassage des raisins en fonction de la meilleure maturité possible. C’est un travail passionnant qui nous anime, pour produire chaque cuvée, en quantité limitée afin d’en garantir l’authenticité » 

Une initiative quine s’arrêtera pas là puisque prochainement une Syrah, un Semillon, un Merlot et un Cabernet Sauvignon seront aussi lancé par HDB.