10 Mar

La Reine Elisabeth II sort des nabuchodonosors pour baptiser le Britannia

Le bateau est gigantesque. Il fallait bien quelques petites bouteilles pour fêter ça! Quatre nabuchodonosors de 15 litres du Winston Estate ont été commandés pour baptiser le paquebot de croisière anglais, le Britannia à Southampton. Champagne, Majesté !

L'instant où le nabuchodonosor baptise le Britania © arrêt sur image de BFM TV

L’instant où le nabuchodonosor baptise le Britania © arrêt sur image de BFM TV

La reine Elizabeth II a baptisé ce jour le Britannia, un nom en hommage au célèbre yacht royal qu’elle avait aussi baptisé 62 ans plus tôt. Le Britannia est un exploit de réalisation et de technologie car une véritable ville flottante, capable d’embarquer plus de 3.600 passagers et 1350 membres d’équipage.

© Noblesse et Royauté – Copyright photo : getty images

L’inauguration du bateau s’est déroulée ce mardi aux alentours de midi, en présence du Prince Phillip et de sa Majesté la Reine, qui a brisé une bouteille de « champagne » anglais sur la coque du Britannia.

Les 4 nabuchodonosors proviennent du Sussex (sud de l’Angleterre) et plus particulièrement du domaine Wiston: c’est l’un des meilleurs producteurs de vins effervescents élaboré selon la méthode traditionnelle en Angleterre, propriété de la famille Goring depuis 1743.  Le Wiston Estate compte près de 6000 acres (2500 ha) de terres dont 16 sont complantées de vignes depuis 2006, soit environ 6,5 hectares.

09 Mar

Mieux qu’une mouette, Solar Impulse marche au champagne…de chez Moët Hennesy !

Solar Impulse 2 s’est envolé avec succès pour son tour du monde. Une prouesse de technologie avec Moët Hennessy sur les ailes. Et si Solar avait une impulsion de champagne…

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Le cockpit du Solar Impulse 2 © Moët Hennessy

Solar Impulse 2, l’avion incroyable qui fonctionne à l’énergie solaire, a réussi ce lundi la première étape d’un tour du monde sans précédent, à la seule énergie solaire

L’appareil révolutionnaire a décollé à 07h12 (03h12 GMT) après le lever du jour d’Abou Dhabi (Emirats arabes unis). Il s’est posé sans encombre treize heures et deux minutes plus tard à Mascate (sultanat d’Oman) où la nuit venait de tomber.

C’est Bertrand Piccard, coiffé d’un turban traditionnel omanais qui a acueilli son compatriote, le pilote suisse André Borschberg, qui doit repartir demain matin pour Ahmedabad (ouest de l’Inde), l’étape suivante.

L’aventure a commencé » Bertrand Piccard

L'avion solaire Solar Impulse 2, après son décollage d'Abu Dhabi (Emirats arabes unis), le 9 mars 2015. (JEAN REVILLARD / AP / SIPA)

L’avion solaire Solar Impulse 2, après son décollage d’Abu Dhabi (Emirats arabes unis), le 9 mars 2015. (JEAN REVILLARD / AP / SIPA)

André Borschberg, 63 ans, aux commandes dans le cockpit de l’avion monoplace,confiait « le défi à venir est réel pour moi et pour l’appareil » « C’est avant tout « un défi humain ».

Le tour du monde en 12 étapes est l’aboutissement de 12 années de recherches menées par MM. Borschberg et Piccard qui, outre l’exploit scientifique, cherchent à véhiculer un message politique.

Nous voulons partager notre vision d’un avenir propre » Bertrand Piccard.

Car cette mission doit contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique par la promotion de « nouvelles technologies vertes ». L’idée de voler grâce à la seule énergie solaire avait initialement été la risée de l’industrie aéronautique. M. Piccard, descendant d’une dynastie de scientifiques-aventuriers suisses, a accompli le premier tour du monde en ballon sans escale en 1999. Le SI2 est propulsé par plus de 17.000 cellules solaires tapissant des ailes de 72 mètres, soit presque aussi longues que celles d’un Airbus A380. Mais l’appareil, conçu en fibre de carbone, ne pèse que 2,5 tonnes — autant qu’un 4X4 familial, soit moins de 1% du poids de l’A380.

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Solar Impulse 2 © Moët Hennessy

Les cellules solaires fournissent, via des batteries au lithium, de l’énergie à quatre moteurs électriques à hélice. Au total, l’appareil parcourra 35.000 kilomètres, à une vitesse relativement modeste (entre 50 et 100 km/h), en survolant deux océans, et cette circonvolution, à 8.500 mètres d’altitude au maximum, prendra cinq mois, dont 25 jours de vol effectif, avant un retour à Abou Dhabi fin juillet/début août.

Parmi les sponsors et financiers: le groupe Moët Hennessy et ses 21 maisons prestigieuses qui ont fondé leur développement sur l’esprit pionnier et la conquête de nouveaux territoires. Ainsi, la 1ère expédition de Champagne eut lieu en Russie dès 1780, avec Veuve Clicquot. En 1787, deux ans avant la Révolution, l’exportation de cognac débuta aux Etats-Unis avec Hennessy puis en Chine en 1859. Aujourd’hui MoëtHennessy exporte 95% de ses produits et est le 1er producteur et le 1er exportateur de Vins et spiritueux de luxe dans le monde. Moët Hennessy marque son soutien aux valeurs de la conquête et du dépassement de soi, et reconnaît l’excellence et l’innovation comme deux moteurs clés des progrès du monde.

Christophe Navarre, Président Directeur Général de Moët Hennessy: « Nous aimons les défis, nous avons l’esprit de conquête et le succès de nos Maisons raconte la noblesse des aventures humaines. Nous savons prendre des risques et préférerons toujours penser que rien n’est impossible. Un message que nous porterons partout dans le monde sur la route de l’avion. L’Inde, la Chine, les Etats-Unis sont des marchés clefs pour nous, et dans lesquels nous serons fiers de contribuer à la valorisation des énergies renouvelables ». 

Avec AFP

08 Mar

Le salon des vignerons indépendants de Bordeaux se referme sur un joli coucher de soleil

Un bilan plus que positif. Le 16e salon de Bordeaux a été très fréquenté, et ce dès le vendredi matin. 3 jours intenses avec près de 30 000 visiteurs au compteur. Le soleil était de la partie et même le vin jaune dans les allées !

Philippe Tissot du domaine Jacques Tissot devant toute sa gamme de vins d'Arbois © Jean-Pierre Stahl

Philippe Tissot du domaine Jacques Tissot devant toute sa gamme de vins du Jura © Jean-Pierre Stahl

Il a la banane Philippe Tissot, avec son accent qui fleure bon le Jura et l’Arbois. Sur son stand, des odeurs de noix, de fruits secs et de sous-bois avec son Arbois BlancTypé « Tradition » 2011 (mariage subtil du Chardonnay et du Savagnin) ou encore son célèbre Vin Jaune (cépage Savagnin) présenté en clavelin de 62 cl qui correspond à ce qu’il reste sur 1 litre de l’élevage en fût de chêne, durant 6 ans et 3 mois, de ce vin des rois.

Un monde fou dans le hall 3 où les organisateurs ont privilégié cette année   des allées plus larges © JPS

Un monde fou dans le hall 3 où les organisateurs ont privilégié cette année des allées plus larges © JPS

Ni le beau temps durant ces 3 jours, ni le match de rugby de l’UBB samedi, n’ont entamé la fréquentation du 16e salon des vignerons de Bordeaux Lac. Les organisateurs peuvent être fiers du résultat avec près de 30 000 visiteurs qui se sont pressés dans les artères du salon.

Un service de charriot ou cady gratuit durant 1 h avait été mis en place © JPS

Un service de chariot ou caddy gratuit durant 1 h avait été mis en place © JPS

Les vignerons indépendants avaient toutefois tiré les enseignements des précédentes éditions avec des allées plus larges en migrant du Hall 1 vers le Hall 3 du Parc des Expositions de Bordeaux, pour moins de bousculade. Tout avait été prévu, pour ceux qui venaient refaire les niveaux de leur cave…Ainsi avec un service de chariot ou caddy gratuit durant 1h. Il était aussi possible de laisser ses caisses sur les stands le temps d’arpenter toutes les allées et de déguster tout en recrachant… Certains avaient laissé aussi les clés de voiture à leur dame (une décision plus sage). Car c’était aussi la journée de la femme ce dimanche.

(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

07 Mar

Chez les Perrin, près de deux siècles de traditions de vignerons

Propriétaires du célèbre château Carbonnieux à Léognan en Gironde, les Perrin affichent l’une des histoires les plus extraordinaires parmi les familles de vignerons en France. Partis de Bourgogne au XIXe siècle, ils ont fait du vin en Algérie jusqu’à l’indépendance, pour finalement s’établir définitivement dans les Graves de Bordeaux.

Eric et Philibert Perrin, les deux frères à la tête de château Carbonnieux, avec le tableau de leur ancêtre Philibert parti en Algérie © Jean-Pierre Stahl

Eric et Philibert Perrin, les deux frères à la tête du château Carbonnieux, avec le tableau de leur ancêtre Philibert parti en Algérie au XIXe siècle © Jean-Pierre Stahl

Tout est parti du dénommé Philibert Perrin…non, pas celui que vous connaissez aujourd’hui, mais son aïeul ! Philibert était Bourguignon et même du Mâconnais, issu d’une famille de vignerons de Nuit-Saint-Georges. Philibert travaillait pour Alphonse de Lamartine, écrivain et homme politique marquant, dans ce XIXe siècle qui cherchait ses marques après les guerres napoléoniennes. Ainsi le voilà envoyé en Algérie, rattachée à la France en 1830, pour prospecter des terres pour le compte de Lamartine.

Il a eu le nez creux. C’était un des pionniers. Lamartine l’a envoyé en Algérie pour voir à quoi cela ressemblait, pour le compte d’un groupe d’investisseurs. Mais ils se sont retirés. Lui a senti qu’il y avait quelque chose à faire. Il s’y est installé et a fait des céréales, des olives, des artichauts, il était en polyculture…et bien sûr de la vigne ! » Philibert Perrin

Eric et Philibert dans la cour intérieure du château Carbonnieux dont les parties les plus anciennes remontent au XIIIe siècle © JPS

Eric et Philibert dans la cour intérieure du château Carbonnieux dont les parties les plus anciennes remontent au XIIIe siècle © JPS

Cette page d’histoire s’est écrite dans la région d’Oran, à Siddi Bel Abbès. Son fils Antony, diplômé et major de l’Institut Agricole de Montpellier va faire prospérer la propriété et en faire l’un des plus grands domaines de la région: pas moins de 250 ha. Ce passé est quelque peu lointain pour Eric et Philibert. Mais les racines sont bien là. Eric est né lui même à Oran en Algérie en octobre 1963, un pays un domaine qu’il a quitté avec sa famille en décembre de la même année. »Moi, je suis né ici à Talence », renchérit Philibert le petit dernier (âgé de 45 ans) car il y a aussi Christine, leur soeur qui vit à Toulouse.

« On ne peut qu’être admiratif de cette aventure humaine, d’avoir bâti sur des territoires où il n’y avait rien, et ce malgré les incertitudes. On peut aussi regretter la façon dont ça s’est passé… » explique Philibert un brin nostalgique, évoquant ce passé qui pour eux et pour bon nombre est une déchirure.

Anthony Perrin, le père de Eric, Christine et Philibert Perrin © château Carebonnieux

Anthony Perrin, le père de Eric, Christine et Philibert Perrin © château Carbonnieux

Eric continue: « On avait un père (Anthony Perrin) qui en parlait très peu. Il avait tourné une page. L’arrivée n’a pas été facile. Ils ont travaillé dur pour remettre le vignoble en l’état ! »

Mais celui qui a acheté château Carbonnieux, c’est Marc Perrin, leur grand-père. « Il a eu de la chance car il a acheté en février 1956 », raconte Eric Perrin. « A l’époque, il avait été exproprié d’une partie de ses terres par les américains pour faire une base pour l’armée, il avait alors quelques liquidités. Et puis, il a été bien conseillé par des amis ici. Il avait alors un régisseur d’exploitation et il venait quatre fois dans l’année. Ils ont quitté l’Algérie au moment de l’indépendance et notre père y est resté un peu plus tard. »

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Au début des années cinquante, le vignoble était mal entretenu, clairsemé et les bâtiments, inhabités depuis la première guerre mondiale, dans un état de grand délabrement. Le vin se vendait mal, l’accès au marché intérieur était étroit et les marchés internationaux n’étaient pas encore vraiment tracés. C’est dans ce contexte qu’en 1956, la famille Perrin a acheté le château Carbonnieux.

Leur histoire est aussi partagée par de nombreux algériens qui sont arrivés un peu plus tard sur la propriété « ils sont venus ici car ils n’avaient plus de travail et aussi ils risquaient de se faire trancher la gorge… » Ce sont donc plusieurs générations de vignerons qui ont été hébergés sur la propriété et qui y ont travaillé.

Avec l’aide de son jeune fils, Antony, il a entamé un long travail de réhabilitation qu’il poursuivit sans relâche jusqu’à sa disparition, en 1982.

Anthony Perrin au centre, lors d'une Fête de la Fleur © lesartre.com

Anthony Perrin au centre, lors d’une Fête de la Fleur © lesartre.com

Antony Perrin, lui, a œuvré activement pour la promotion des vins de Bordeaux et pour la création de l’appellation Pessac Léognan en 1987 avec André Lurton. Successivement président de l’Union des Crus Classés de Graves et de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, il a plaidé pour l’ouverture des propriétés vers l’étranger. Il fut le premier à emmener des délégations en Chine et en Russie.

« Il a contribué à faire connaître particulièrement Carbonnieux et a fait partie des générations à être sur les marchés mondiaux, notamment aux USA, en Asie et au Japon, alors que ça n’était pas encore habituel pour les producteurs » confie Eric Perrin.

Anthony Perrin a constitué une belle collection de voitures anciennes pour Carbonnieux © JPS

Anthony Perrin a constitué une belle collection de voitures anciennes pour Carbonnieux © JPS

L’une des images les plus mémorables pour la famille aura sans doute été l’organisation de la Fête de la Fleur en juin 2001 au château Carbonnieux, cru classé de Graves. Peu de temps après, les médecins vont découvrir un cancer à Anthony: « c’est le dernier souvenir de mon père, » raconte Eric; « il avait vu des voitures anciennes sur internet, il s’est dit pourquoi ne pas associer ces voitures anciennes dans le cadre des visites d’amateurs de vins, ça pouvait avoir un intérêt. »

Souvent les visiteurs ont les mêmes souvenirs dans les châteaux, et là, on voulait qu’ils se souviennent de Carbonnieux et de ses vieilles voitures », Eric Perrin rappelant les paroles de son père Anthony.

Eric Perrin a aidé son père Anthony à constituer ce musée de vieilles voitures au château Carbonnieux © Jean-Pierre Stahl

Eric Perrin a aidé son père Anthony à constituer ce musée de vieilles voitures au château Carbonnieux © Jean-Pierre Stahl

Et ce sont ainsi 8 voitures de collection qu’Anthony et son fils Eric sont allés chercher un peu partout en France, de 2006 à 2008. En entrant dans une des ailes du château, le visiteur est accueilli par la plus vieille voiture, une Phaeton 3 chevaux de 1904 par Wacheux, suivie  d’une Citroën Torpedo de 1922 digne de Tintin dont le propriétaire avait accepté de se dessaisir après avoir marié ses 2 filles à bord. « A chaque fois, on allait les chercher ensemble, c’était une échappatoire vis-à-vis de son cancer. On est allé à cavaillon, Orléans, Béziers… »

« La plupart de ces pièces de collection étaient en bon état », elles trônent désormais fièrement dans ce musée qu’a imaginé Antony Perrin, qui a sans doute voulu laisser une autre pierre à l’édifice Carbonnieux, déjà connu pour ses grands vins de par le monde.

(A suivre, Eric et Philibert les frères Perrin, piliers du château Carbonnieux; « on est indépendant tout en étant complémentaire »)

06 Mar

Tout ce week-end, les vignerons indépendants tiennent salon à Bordeaux Lac

Le salon des vignerons indépendants vient d’ouvrir ses portes au parc des Expositions de Bordeaux Lac. 293 producteurs de l’ensemble des régions viticoles de France proposent leurs vins à la dégustation tout ce week-end. 25 000 à 30 000 visiteurs sont attendus.

Petit-fils et grand-père, Alexandre et Jean-Pierre, tiennent le stand du château de Lafargue en Pessac-Léognan © Jean-Pierre Stahl

Petit-fils et grand-père, Alexandre Peyrout et Jean-Pierre Leymarie, tiennent le stand du château Lafargue en Pessac-Léognan © Jean-Pierre Stahl

Voilà 16 ans que Jean-Pierre Leymarie du château Lafargue participe au salon des vignerons indépendants de Bordeaux Lac. Ce propriétaire récoltant à Martillac en Pessac-Léognan fait déguster sa cuvée vieilles vignes, sélection prestige…mais depuis toutes ces années, ce grand-père est désormais accompagné de la relève, son petit-fils venu lui prêter main forte, Alexandre Peyrout qui souhaite « montrer que c’est une vraie propriété familiale, que ce n’est pas une grosse entreprise derrière, c’est tout dans la sincérité »

Florian Bonnin de Bordeaux, Chloé Guicheteau de Nantes avec Evelyne Baury du Domaine Seilly d'Obernai © JPS

Florian Bonnin de Bordeaux, Chloé Guicheteau de Nantes avec Evelyne Baury du Domaine Seilly d’Obernai © JPS

Pierre Merlet de Saint-Aubin-de-Médoc sait pourquoi il vient à ce salon, pour y rencontrer « des exploitants qui proposent des vins de très bonne qualité et c’est vrai qu’on n’a pas l’occasion d’avoir un contact direct avec le vigneron lors des traditionnelles foires aux vins »

Zhongcheng Li confirme que les chinois apprécie de plus en plus les vins doux sur le stand du Domaine du Cinquau en Jurançon © JPS

Zhongcheng Li confirme que les chinois apprécie de plus en plus les vins doux sur le stand du Domaine du Cinquau en Jurançon © JPS

Ce qui fait le succès de ce salon, où se pressent chaque année entre 25 000 et 30 000 visiteurs, c’est la diversité de l’offre: de nombreuses régions viticoles sont tréprésentées et afiliées à un code couleur, mais toutes ces régions sont aussi mélangées et alternées: Alsace 23, Bourgogne 38, Bordeaux 48, Jura, Vins de Loire 40 de Savoie et du Jura 6, de la Vallée du Rhône 22, de Provence et Corse 14, du Sud-Ouest 32.

Florian Bonnin vient justement chercher autre chose que du Bordeaux: « Des Bordeaux, on en a fait et refait, c’est vrai que l’Alsace on connaît moins et ça a un autre goût ! » dit-il sur le stand tenu par Evelyne Baury du Domaine seilly à Obernai.

Cédric Coubris devant son stand, avec la nouvelle plate-forme des vignerons indépendants sur internet © JPS

Cédric Coubris devant son stand, avec la nouvelle plate-forme des vignerons indépendants sur internet © JPS

Mais l’originalité de ce salon cette année, c’est de pouvoir acheter sur place ou de le faire sur internet comme le confirme Cédric Coubris du château la Mouline et vice-président des vignerons indépendants de Gironde.

Au total, 293 producteurs sont présents pour faire déguster leurs vins, échanger sur leur propriété et leur terroir.

C’est du lard ou du cochon ? Non, c’est seulement la tue-cochon à Bordeaux !

Pour la 23e édition de la « tue-cochon » à Bordeaux, les amateurs de cochonnailles se sont donnés rendez-vous rue Porte-de-la monnaie pour déguster les spécialités dignes de nos campagnes d’autrefois. 

Alain, le boucher, Jean-Pierre Xiradakis, et Gilles l'éleveur

Alain, le boucher, Jean-Pierre Xiradakis, et Gilles l’éleveur

A l’entrée de la rue Porte-de la Monnaie, il y a Gilles, tout vêtu de noir, c’est l’éleveur de Lormes dans la Nièvre. Un habit de circonstance pour ce pauvre cochon qui n’aura pas vu le match…un match plié d’avance avec 1 pour Jean-Pierre Xiradakis l’organisateur et patron de la Tupina et 0 pour le cochon. 23 ans qu’il lui fait le coup au cochon: « viens donc, c’est la fête à Bordeaux… »

Et Jean-Pierre Xiradakis, d’interroger Alain le deuxième compère boucher levé à 3h du matin pour préparer cette grande fête et son boudin: « Alors qu’est-ce qu’on a mis dedans ? »  « De la tête, de la gorge, des oignons, des poireaux, des carottes, du sel du poivre » « Bref, c’est comme du boudin, quoi ! » renchérit Jean-Pierre Xiradakis. « C’est comme le foie de loup, c’est bon pour ceux qui aiment » affirme tout hilare Gilles la bête noire du cochon…

La tue-cochon, ça fait 23 ans qu’on la fait à Bordeaux. C’est une manifestation populaire de voisinage, on dit aux voisins, venez nous donner un coup de mains et en fait ils cassent la croûte et partagent ce que l’on aime: la cuisine du cochon, » Jean-Pierre Xiradakis patron de la Tupina.

Tue Cochon et Vignerons Indépendants 015

Franck Audu, le chef cuisinier de la Tupina, prépare ces plats si chers à Jean-Pierre Xiradakis, des « plats de nos campagnes d’autrefois »: « de la carbonnade de cochon, de fines lamelles de cochon prélevées, en persillade, relevées par du piment d’Espelette, ou encore des tricandilles: ce sont les intestins (bien nettoyés précise-t-il) cuisinés à la graisse de canard…ou encore du pâté de chez Ribeiro. »

Jonathan Ducourt et Jean-Pierre Xiradakis ont relancé la tradition du blanc Limé

Jonathan Ducourt et Jean-Pierre Xiradakis ont relancé la tradition du blanc Limé © RD

Une manifestation portée depuis toutes ces années par Jean-Pierre Xiradakis qui offre ces spécialités à la dégustation, accompagnées de châteaux des domaines Castel ou encore de Blanc Limé, un vin élaboré avec Jonathan Ducourt comme on en buvait dans les cafés autrefois ( en coupant le blanc avec de la limonade: ici c’est du sauvignon blanc de l’Entre-Deux-Mers avec de l’eau, du sucre , des arômes naturels d’agrumes gazéifié en bouteille »)

Et le mot de la fin revient à Jean-Pierre Xiradakis, ce chef qui est têtu parfois et fait sa tête de lard pour maintenir les traditions: « Il faut garder cela, ça fait partie du patrimoine culturel et gastronomique »

04 Mar

Bordeaux, destination oenotouristique par excellence

Avec la sortie du guide Best Of Wine Tourism, Bordeaux se prépare à accueillir les futurs touristes amateurs de châteaux, de vin et d’histoires de châtelains…

Chantal Miecaze, propriétaire du château de Léognan @ Jean-Pierre Stahl

Chantal Miecaze, propriétaire du château de Léognan @ Jean-Pierre Stahl

Consacré comme European Best Destination il y a trois semaines, Bordeaux continue à miser sur son attrait oenotouristique. Il était temps auraient pu se moquer les Alsaciens pionniers avec leur Route des Vins.

Ainsi au château de Léognan, Chantal Miecaze, qui a racheté avec son mari en 2007 ce château des XVIIe et XIXe siècle, s’est lancée sur ce créneau dès 2010. Ils ont restauré leur château édifié sur un domaine de 70 ha dont 6 de vignes et ont également créé 4 chambres d’hôtes.

Un travail qui vient d’être reconnu car ils ont reçu le Best Of Wine Tourism dans la catégorie hébergement. Elle figure ainsi dans le guide qui vient de paraître et qui sera largement diffusé sur le territoire bordelais (il est aussi disponible suir simple demande au 05 56 79 50 01).

Dans l’édition 2015 du guide Best Of Wine, 1/3 des labels Best Of Wine Tourisme ont été décernés à Bordeaux: pas moins de 19 sites sur 70 candidatures ont ainsi été mis à l’honneur. Et parmi les lauréats, le château La Croizille de Saint-Emilion a été sacré International Best Of Wine Tourism.

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Ce que les touristes cherchent avant tout c’est rencontrer le propriétaire, celui qui est sur le terroir, celui qui raconte son histoire », Chantal Miecaze du château de Léognan

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Cette année, ils étaient 350 candidats dans le monde à prétendre au label « Best Of Wine Tourism », finalement 58 ont été récompensés. Avant d’être labellisée, chaque propriété a été évaluée avec une visite mystère, par un jury d’experts. Ce qui a été pris en compte, ce sont l’originalité, la qualité et l’innovation dans l’accueil des visiteurs.

Catherine Leparmentier-Dayot de la CCI de Bordeaux © JPS

Catherine Leparmentier-Dayot de la CCI de Bordeaux © JPS

Pour Catherine Leparmentier en charge du développement international à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux, ce sont chaque année 3 millions de touristes qui se pressent à Bordeaux. Un potentiel et des retombées économiques importants car Bordeaux vient justement de battre son record de nuités avec 2 127 047; un record absolu qui atteste que Bordeaux est une destination oenotoutistique qui fait rêver…

 Ce guide a le mérite de faire une sélection des meilleurs, c’est une sélection annuelle. Il permet au visiteur lambda de choisir parmi les 650 propriétés viticoles qui se visitent la propriété qui va lui convenir », Catherine Leparmentier-Dayot de la CCI de Bordeaux.

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Un guide bilingue en français et en anglais qui permet aux touristes de découvrir un patrimoine local d’exception. Au château de Léognan, on s’apprête d’ailleurs à monter encore dans l’offre proposée car les propriétaires ont identifié un manque: un endroit où se restaurer…

02 Mar

Philippe Etchebest, le top chef va atterrir à Bordeaux en septembre !

Il l’a confirmé ce lundi lors d’un chat dans les locaux de 20 minutes à Paris. Philippe Etchebest revient en Aquitaine et à Bordeaux. Une terre de coeur qu’il n’a jamais vraiment délaissée.

Philippe Etchebest bientôt à Bordeaux © francetvinfo

Philippe Etchebest bientôt à Bordeaux © francetvinfo

La question a été postée lors d’un chat dans les locaux de 20 Minutes par « Catherine et Maurice »: « Nous sommes basques et landais. Avez-vous toujours un resto dans le Sud-ouest? Nous aimerions beaucoup nous y rendre pour déguster vos spécialités ».

Je vais ouvrir mon restaurant au mois de septembre à Bordeaux », Philippe Etchebest.

C’était dans les casseroles ou dans les tuyaux depuis quelques mois déjà. Philippe Etchebest, l’ancien chef cuisinier, deux étoiles à l’Hostellerie de Plaisance à Saint-Emilion, avait envie d’ouvrir un nouveau resto à Bordeaux. Ce sera chose faite en septembre à en croire 20 Minutes où se trouvait Philippe Etchebest pour répondre aux questions des internautes.

Philippe Etchebest, actuellement juré de l’émission Top Chef sur M6, n’a pas caché son désir d’ouvrir un nouvel établissement digne de ce nom ou de son nom dans la capitale des vins, à Bordeaux.

 En chat dans les locaux de 20Minutes à Paris, il a annoncé que son projet se concrétisera en septembre.

Philippe Etchebest en chat à la rédaction de «20 Minutes» ce 2 mars © A. Delaunoy / 20 Minutes

Personne ne sait exactement où, mais cela ne saurait tarder. Phlippe Etchebest devrait s’installer dans le coeur du centre-ville. Certains le donnaient arrivant à la tête du Café Opéra au Grand-Théâtre, à l’époque Philippe Etchebest avait démenti. Peut-être non loin… Philippe Etchebest compte bien faire de son gastro une adresse phare à Bordeaux et être orné d’étoiles au Michelin. De là à évoquer une concurrence avec Joël Robuchon et la Grande Maison…Côté Châteaux ne franchira pas le pas. Mais ne dit-on pas, plus on est de toques ou de toqués, plus on rit ?

Le trophée du top vin de l’Entre-Deux-Mers remis à Sandrine Piva et au château des Seigneurs de Pommyers

Le Top Vin 2015 fête ses 10 ans. Ce midi une consécration importante pour Sandrine Piva avec son tout premier millésime qu’elle signe seule. Elle se voit décerner le fabuleux trophée réalisé par le designer bordelais Rémi Denjean qui symbolise la finesse et l’équilibre des vins de l’Entre-Deux-Mers.

Le château des Seigneurs de pommyers (propriétaire Sandrine Piva) se voit décerner le trophée Top Vin 2015 © Jean-Pierre Stahl

Le château des Seigneurs de pommyers (propriétaire Sandrine Piva) se voit décerner le trophée Top Vin 2015 © Jean-Pierre Stahl

Elle n’a seulement que 31 ans. Elle signe là son tout premier millésime en 2014. Sandrine Piva vient d’être élue meilleure Top Vin 2015 pour son Sauvignon de l’Entre-Deux-Mers Château des Seigneurs de Pommyers, à Saint-Félix-de-Foncaude en Gironde.

Joël Dupuch, Sandrine Piva et Rémi Denjean © Jean-Pierre Stahl

Joël Dupuch, Sandrine Piva et Rémi Denjean © Jean-Pierre Stahl

Une remise en bonne et due forme. Pour ce 10e anniversaire, les Vins de l’Entre-Deux-Mers et l’agence Bee Bordeaux voulaient marquer le coup. Aussi ont-il décidé de faire réaliser un trophée tout en finesse et en équilibre par Rémi Denjean, designer bordelais: « le cahier des charges était de représenter l’Entre-Deux-Mers avec toute la complexité de l’assemblage. 6 jours de travail à partir de fers blancs forgés, assemblés à la soudure puis traités en pulvérisation d’argent ». Un trophée unique en acier et douelles de barriques qui symbolise l’équilibre, la finesse et l’excellence des vins de l’Entre-Deux-Mers. Il sera bien sûr remis en jeu en 2016, car le Bordelais est beau joueur.

Les 3 finalistes © JPS

Les 3 finalistes: les châteaux Martinon, Seigneurs de Pommyers et Canteloudette © JPS

Ce n’est pas un hasard si c’est Joël Dupuch, l’acteur et ostréiculteur, qui a été choisi pour remettre ce 10e trophée: « l’Entre-Deux-Mers et les Dupuch, c’est une très vieille histoire. On avait déjà fait le mariage entre l’Entre-Deux-Mers et les huîtres. C’est un travail de héro et d’humilité. »

Les trois derniers en lice récompensés ont été:

  • 1er Château des Seigneurs de Pommyers, propriétraire Sandrine Piva
  • 2e Château Canteloudette, cave coopérative de Rauzan
  • 3e Château Martinon, propriétaire Jérôme Trolliet
La nouvelle génération de l'Entre-Deux-Mers à l'honneur © JPS

La nouvelle génération de l’Entre-Deux-Mers à l’honneur © JPS

La sélection des 20 meilleures cuvées parmi l’ensemble des vins présentés avait eu lieu le 10 février dernier à la Maison des Vins de l’Entre-Deux-Mers à la Sauve. Un jury composé de 20 jurés professionnels, négociants, courtiers sommeliers , journalistes et bloggeurs. 20 finalistes qui ont pu être présentés ce midi à la dégustation au bar à vin du CIVB. Et c’est au final un château en bio qui remporte le trophée devant un vin élaboré par une coopérative et un château plus traditionnel. En 2014, ce fut le château des Tuileries qui avait remporté le trophée.

01 Mar

En attendant le salon des vignerons indépendants de Bordeaux, voici le site de vente en ligne des vignerons indépendants en service

Le nouveau site de vente en ligne des Vignerons indépendants de France a été lancé en cette fin février. Va-t-il révolutionner la toile du vin…Avec plus de 1 400 vins référencés le jour de son ouverture, ce site de vente en ligne est l’une des meilleure offre du marché.

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467 vignerons pour le début de cette « l’aventure », 1 400 vins référencés à l’ouverture du site. C’est peut-être une petite révolution sur la toile avec de bons petits vins et de plus grands, bien faits, dans une fourchette de prix accessibles: entre 6 et 26 euros pour la plupart des vins sélectionnés, de toutes les régions viticoles de France.

Le catalogue est ainsi le plus vaste de l’offre internet en France », Catherine Hee, chef de projet marketing chez Plugwine, concepteur du site.

C’est un site surtout destiné aux particuliers. Ceux-ci peuvent commander des vins de différents vignerons en un seul « panier » (par carton de six bouteilles au minimum) et de se les faire livrer en 48 heures à domicile ou en un point relais. Prévoir 15 euros de frais de port.

Dès son lancement, des habitués du concept vignerons indépendants se sont déjà inscrits sur le site. Un site ludique par région viticole, par sélection, fonction des cépages, des millésimes souhaités, des médailles, des accords mets-vins et bien sûr du prix: moins de 10€, de 10 à 15€, de 15 à 20, de 20 à 30 et plus de 30€.

Parmi les 467 vignerons indépendants à avoir déjà adhéré au projet, 162 viticulteurs sont originaires de Bourgogne. « Le vigneron reste maître de sa politique commerciale », selon Florence Corre. « Vous choisissez les vins que vous souhaitez vendre en ligne. C’est vous qui rentrez les informations sur vos vins ».

« Il faudra attendre environ un mois pour juger le démarrage du site », selon Catherine Hee.

En attendant une campagne de promotion a déjà été lancée avec des spots radios et dans les salons des Vignerons indépendants (Strasbourg, Bordeaux, Paris-Porte de Champerret…) mais aussi via les réseaux sociaux.

Le syndicat des Vignerons indépendants a déjà affiché la couleur: devenir « rapidement le numéro 1 de la vente de vins en ligne en France ». Attention les autres vont voir rouge !

ET VOICI LE SITE OFFICIEL: www.vigneron-independant.com

Pour aller plus loin: Salons. Chaque année, les VIF organisent 13 salons en France et trois à l’export. N’oubliez pas le Salon de Bordeaux : du 6 au 8 mars prochains, au Hall 3 du Parc des Expositions.

Concours des vins. Le 26e concours des Vignerons indépendants aura lieu les 20 et 21 mars, à l’espace Charenton, à Paris (XIIe). Avec plus de 5.500 échantillons, il est le 3e concours de vins le plus important en France.

Pique-nique. Le pique-nique national se déroulera du 23 au 24 mai. Le principe est simple : le particulier apporte son pique-nique et le vigneron lui offre son vin et lui fait découvrir son métier, son domaine, ses caves.

(attention l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)