24 Nov

Foire des Quinconces : de l’antiquaire au bronzier d’art…

Philippe Richel, antiquaire de Pessac, et Gérard Jariod, bronzier d’art, de Mérignac,se font quasiment face. Ces deux piliers des Quinconces se cotoient et partagent la même passion de leur métier.

Gérard Jariod, bronzier d'art en train d'instaeller ses lustres à cristaux © Jean-Pierre Stahl

Gérard Jariod, bronzier d’art en train d’installer ses lustres à cristaux © Jean-Pierre Stahl

Philippe Richel se situe non loin de la colonne des Girondins. Lui aussi est un monument des Quinconces car il expose depuis plus de 30 ans: « les Quinconces, c’est un lieu magique, c’est un endroit incontournable, c’est un brassage d’antiquaires, de brocanteurs et de restaurateurs, il y a un esprit de camaraderie, c’est un magasin en plein centre de Bordeaux deux fois par an.

Dans la même allée, Philippe Richel en face et un peu plus hqut que Gérard Jariod ©

Dans la même allée, Philippe Richel en face et un peu plus hqut que Gérard Jariod ©

« Nous avons toute la belle clientèle qui vient sur les Quinconces. Quand il pleut, on relève le revers des pantalons, on met des bottes et on vient… Ce sont les mêmes personnes que nous voyons sur les salons car je fais des salons tels que Bordeaux Lac. »

Le stand de Gérard Jariod, le bronzier d'art © JPS

Le stand de Gérard Jariod, le bronzier d’art © JPS

Gérard Jariod, bronzier d’art, 40 ans de métier est aussi un habitué des Quinconces: « Ca va faire 8 ans et 2 fois par an, l’intérêt des Quinconces c’est que ça m’apporte énormément de boulot surtout pour mon atelier où je fais la restauration. Sa clientèle, c’est « beaucoup de particuliers » souvent pour embellir des maisons bourgeoises bordelaises ou sur le bassin d’Arcachon, en ville d’Hiver parfois, mais aussi pas mal de « châteaux viticoles ».  « Les lustres à cristaux marchent très bien, c’est ce qui est le plus prisé actuellement », explique Gérard Jariod.

Quinconces 027Et de renchérir : »Les particuliers comme les châteaux achètent au coup de coeur. Ce sont des lustres XIXe ou début XXe à cristaux, en bronze, le Louis XV ne se vend plus beaucoup, mais plutôt du Napoléon III et des lustres art déco aussi pas mal. »

Sur son stand, des lustres magistraux, notamment cet énorme lustre à gaz des années 1800 qu’il a fallu remettre en état: « les bras étaient cassés, plus rien ne tenait, c’est un lustre à gaz qu’il a fallu que j’électrifie, j’ai refabriqué des bras qui étaient cisaillés, j’ai refait une peinture, pour environ 60 heures de boulot, c’est un lustre qui fait 1 m 85  de haut, vraiment c’est un lustre conséquent. Il faut surtout de la passion, oui c’est la passion qui gère mes heures de travail ! »

Philippe Richel, l'antiquaire devant son cabinet italien du XIXe © JPS

Philippe Richel, l’antiquaire devant son cabinet italien du XIXe © JPS

Philippe Richel est fier de présenter pour cette foire d’automne un joli cabinet de style italien du XIXe :« les gens qui vont acheter ce très joli meuble vont finaliser leur décoration, ce sera un peu une sorte de carte de visite pour eux, ce’st un meuble hautement intéressant à plus d’un titre, un meuble que l’on ne trouve pas couramment et ils en seront fiers. » C’est un cabinet sans doute de l’Italie du Nord avec des tiroirs apparents avec aussi des effets de marquetterie et une partie centrale qu’on appelle un tabernacle. Il y a aussi des parties cachées, c’est ce qui fait le charme de ce meuble, car on avait à cette des époque des gens de maison et si on voulait mettre de la correspondance ou d’autres affaires on les cachait dans des parties secrêtes… »

Entre anecdotes et secrets livrés par ces magnifiques objets et meubles d’antan, l’antiquaire et l’artisan d’art donnent ce qu’ils ont de plus beau au fond d’eux: la passion et l’amour du travail bien fait.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Michaël Hahn, Karine Durandet et Christian Arliguier :

23 Nov

Foire des Quinconces : le rendez-vous incontournable des brocanteurs

Deux fois par an, la foire à la brocante s’installe place des Quinconces à Bordeaux. 200 à 250 brocanteurs de Gironde et de la France entière s’y pressent pour proposer des meubles et objets d’antan. De quoi ravir les amateurs et les chatelains, jusqu’au 6 décembre.

Mauricette et Michel Félix avec leur belle série de carafes anciennes © Jean-Pierre Stahl

Mauricette et Michel Félix avec leur belle série de carafes anciennes © Jean-Pierre Stahl

En cette matinée froide et grise de novembre, Mauricette et Michel Félix de Périgueux ouvrent leur stand n°143 sur la place des Quinconces… « ça fait 4 ans que l’on vient aux Quinconces, pour moi c’est formidable, c’est un peu les vacances ! C’est convivial, on retrouve nos clients, j’ai l’impression de partir en vacances pour 17 jours, c’est très bien, » explique Mauricette . Tous deux proposent de vieux bibelots, des chapeaux, des bijoux et aussi toute une série de belles carafes à décanter… »

Le village éphémère de brocanteurs s’anime…Ici, le réveil est plûtôt tardif, pas avant 9 heures et même plutôt 10.  Rares sont les baraques en bois et tôles déjà ouvertes. Non, on est là pour presque 3 semaines, par tous les temps et par des températures parfois très frisquettes, alors il faut tenir…

Pierre Vannessche et Paul Goldsmith © Jean-Pierre Stahl

Pierre Vannessche, antiquaire-brocanteur, et Paul Goldschmitdt, du château Siaurac © Jean-Pierre Stahl

Ils sont ainsi 200 à 250 brocanteurs et antiquaires à ne pas louper ce rendez-vous incontournable de la chine avant Noël. Certains viennent de loin comme Pierre Vanessche, venu des Yvelines, stand 154, spécialiste de l’argenterie et de luminaires, avec son képi sur la tête pour faire couleur locale et amuser la galerie :  » il y a de la fréquentation, l’avantage c’est que c’est une entrée gratuite, donc tout le monde peut venir, aussi bien pour acheter des petits objets à des petits prix que des gros à des gros prix… »

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Sur son stand, nous croisons Paul Goldschmidt du château Siaurac à Néac. Il s’est lancé parmi les premiers dans l’oenotourisme et recherche des objets qui rappellent « la vie de château ». « Ce que nous voulons, c’est offrir aux gens qui viennent nous visiter à Siaurac quelque chose d’authentique, quelque chose qui fasse un peu rêver, c’est pour cela que nous offrons la possibilité à nos clients de manger dans de la porcelaine Jules Vieillard de Bordeaux. »

Un jour ou l'autre tout le monde passe à la caisse... © JPS

Un jour ou l’autre tout le monde passe à la caisse… © JPS

Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses, des bibelots, des vieux meubles, certains se mariant facilement avec un intérieur moderne, comme ce vieux comptoir-caisse que propose Franck Dulucq, 5e année aux Quinconces et qui vient d’Hourtin: « c’est un comptoir-caisse sympathique, un meuble de méier, ce petit comptoir va partir assez vite, on peut en espérer dans les 600 euros tranquillement. »

Une foire très fréquentée les week-ends © JPS

Une foire très fréquentée les week-ends © JPS

Si cette foire est prisée des brocanteurs, c’est qu’elle est assez longue et pour un coût supportable selon son président Bertrand Lecat : « c’est quand même une des foires les moins chères de France, la fourchette c’est un prix de revient entre 60 et 100 €par jour sur une vingtaine de jours. »

Jean-Pierre Hedevin, il vient depuis 10 ans de Calais, spécialiste de militaria © JPS

Jean-Pierre Hedevin, il vient depuis 10 ans de Calais, spécialiste de militaria © JPS

C’est ainsi que certains traversent la France entière comme les époux Hedevin du Pas-de-Calais, un stand en deux parties l’une antiquité-brocante, l’autre militaria… « ici je propose pas mal de casques anglais, américains, français et allemands de la 2e guerre, beaucoup d’insignes, des décorations et badges anglais, et des armes neutralisées. Les collectionneurs recherchent vraiment les pièces qu’ils n’ont pas, mais on s’adresse aussi à pas mal de jeunes collectionneurs pour qu’ils trouvent leur bonheur. »

Jean-Pierre Hedevin profite de son séjour aussi sur Bordeaux pour retrouver des amis, en quelque sorte c’est moitié brocante-moitié vacances pour lui, il faut reconnaître que Bordeaux et ses spécialités ne manquent pas de charme.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Michaël Hahn, Karine Durandet et Thierry Culnaert :

22 Nov

« Bordeaux les grands crus classés 1855 » obtient le prix Baron Philippe de Rothschild

Le livre de Jean-Charles Chapouzet et de Guy Charneau vient de se voir décerner le Prix Baron Philippe de Rothschild 2015, par l’Académie Nationale des Sciences, Belles-Lettres et arts de Bordeaux.

Ministère des Affaires Etrangères, Paris le 21 avril 2015.

Au Ministère des Affaires Etrangères, Paris le 21 avril 2015 © Agence Fleurie

Il ne cache pas sa joie notre confrère et ami Guy Charneau sur Facebook et on le comprend, ce Prix honore le travail de ces deux passionnés du vin et des crus classés de Bordeaux. Un prix qui leur sera remis lors de la prochaine séance publique le 17 décembre à Bordeaux. Un livre auquel vous pouvez penser pour Noël…

« Il est vrai qu’aujourd’hui Jean-Charles Chapuzet et moi-même pouvons ressentir un peu de fierté, notre livre « Bordeaux les grands crus classés 1855 » ayant obtenu le Prix Baron Philippe de Rothschild 2015 décerné par l’Académie Nationale des Sciences, Belles-Lettres et arts de Bordeaux » selon Guy Charneau.

Le 21 avril dernier, les auteurs de ce magnifique ouvrage participaient au 160e anniversaire du Classement des Grands Crus Classes en 1855 (Lire l’article de l’Agence Fleurie) au Ministère des Affaires Etrangères en compagnie du Ministre Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères et du Développement International.

05 Nov

Cocorico !!! Les archis de la Cité du Vin remportent le prix du meilleur pavillon à l’expo universelle de Milan

Anouk Legendre et Nicolas Desmazières, les architectes auteurs de ce fabuleux coup de crayon de la Cité des Civilisations du Vin, réitèrent un nouvel exploit avec le Pavillon France à Milan, dont les courbes rappellent celles du parcours permanent de la Cité du Vin de  Bordeaux.

Anouk Legendre de XTU Architects présentant la Cité des CIvilisations du Vin en mai 2014 à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Anouk Legendre de XTU Architects présentant la Cité des CIvilisations du Vin en mai 2014 à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

La France remporte le prix du meilleur pavillon dans la section architecture (pavillon self built) du Bureau International des Expositions dans le cadre de l’exposition universelle 2015 qui a eu lieu à Milan.

Le Pavillon de la France, conçu par XTU architects, aura accueilli plus de 2.2 millions de visiteurs grâce à la fluidité de sa conception.

xtuarchitectsCes courbes et ces arcs rappellent la charpente de la Cité des Civilisations du Vin à Bordeaux désormais appelée Cité du Vin, pour laquelle les architectes avaient concouru et remporté le projet.

03 Nov

Musique, vin et mécénat : « soirée musicale, devenez mécène du conservatoire » de Bordeaux

Bordeaux Vineam s’associe au premier concert mécénat avec le Conservatoire de Bordeaux qui aura lieu le 6 novembre à l’espace Saint Rémi à Bordeaux.

VINEAMDepuis janvier 2015, le Conservatoire de Bordeaux s’est engagé dans une politique de mécénat s’adressant à des particuliers et à des entreprises.

Afin de faire connaître cette nouvelle démarche et de sensibiliser le public à la qualité de son enseignement, un concert événement sera organisé le vendredi 6 novembre 2015 à partir de 19h30 à l’espace St Rémi, 4 rue Jouannet à Bordeaux. L’intégralité des sommes collectées sera destinée à financer l’achat d’instruments de musique.

Au programme côté musique :

Les oeuvres de Debussy, Astor Piazzola, Marc Antoine Charpentier….interprétées par les élèves et les professeurs du Département des Cuivres ainsi que par l’ensemble Epsilon.

Au programme côté vin :

Bordeaux Vineam proposera aux invités de cette soirée exceptionnelle de découvrir quelques-uns de leurs meilleurs crus et notamment : Château Moulin à Vent (Cru Bourgeois, Moulis), Château Grillon (Sauternes), Château Grand Ferrand (Bordeaux rouge, blanc et rosé).

(Propriétaire de 6 châteaux à Bordeaux et Bergerac, Bordeaux Vineam est l’un des plus importants producteurs de vin biologique en Aquitaine).

Tarif public : 20€ Renseignements et réservations auprès de Véronique Barbereau 05 56 33 94 35 ou par e-mail v.barbereau@mairie-bordeaux.fr

21 Oct

Rendez-Vous à Bordeaux 2: « mon manège à moi » revisité

Un nouveau clip est désormais disponible pour vanter le charme de Bordeaux, son bien vivre et sa jeunesse. C’est « Rendez-vous à Bordeaux » – Opus 2 sur Vimeo. Bordeaux « tu me fais (décidément) tourner la tête… »

Jeunes touristes sous le Pont de Pierre ©

Jeunes touristes sous le Pont de Pierre © Vincent Malet Quai des Lunes

Ce jeune couple de touristes est de retour à Bordeaux pour faire découvrir la ville à ses amis. Un deuxième opus moderne et décalé, avec en bande son un classique français revisité, le « manège à moi » de Jean Constantin chanté initialement par Edith Piaf

Ces jeunes touristes branchés n'oublient pas de festoyer avec en toile de fond ce qui rappelle Bordeaux...

Ces jeunes touristes branchés n’oublient pas de festoyer avec en toile de fond ce qui rappelle Bordeaux…à consommer avec modération

Ils sillonnent tous les lieux emblématiques anciens et modernes de la Porte cailhau, au Pont Chaban en passant sous le Pont de Pierre, mais aussi le grand stade (Mamtmut… j’ai du mal) et la place de la Bourse illuminée par le mémorable son et lumière lors de Bordeaux Fête le Vin 2014. Ca décoiffe, c’est jeune et dans le vent !

La Place de la Bourse lors de Bordeaux Fête le Vin

La Place de la Bourse lors de Bordeaux Fête le Vin

Production : Office du Tourisme de Bordeaux & des Congrès de Bordeaux Métropole
Réalisation : Vincent Malet de Quai des Lunes

11 Oct

La grâce de la cristallerie Baccarat associée au prestige du grand cru classé de Graves ont donné naissance à la Carafe Pape-Clément 1252

C’est comme une naissance, un être pur comme le cristal…Le Château Pape-Clément lance sa carafe 1252, ainsi qu’un verre, tous deux dessinés de concert (de Stradivarius…) avec Baccarat, l’une des plus célèbres cristalleries lorraines.

© château Pape-Clément / Cristallerie Baccarat

© château Pape-Clément / Cristallerie Baccarat

Pour cette création exceptionnelle, Bernard Magrez le propriétaire de Château Pape Clément, Grand Cru Classé de Graves, et de trois autres Grands Crus Classés de Bordeaux, a choisi un partenaire qui partage les mêmes valeurs d’exigence, d’excellence à la française, la Cristallerie Baccarat.

La genèse du verre 1252, hommage à l’année où se déroulèrent les premières vendanges à Pape Clément, a demandé un travail de plusieurs mois et a réuni une équipe de 12 artisans.

Du cristal soufflé bouche, à la taille et la gravure, tout a été mis en oeuvre pour atteindre la perfection. Le résultat, un verre élégant avec une finesse de paraison incomparable (0,7mm d’épaisseur), une jambe aérienne qui repose sur un pied de 10 cm de diamètre, qui a la particularité d’une liaison quasi perpendiculaire avec sa jambe que l’on nomme alors « pied anglais ».

Ce verre a été entièrement pensé et étudié pour révéler les arômes du divin nectar. Véritable création d’exception, la Carafe Pape Clément prend les atours d’un objet précieux.

Pour sa réalisation, cette carafe a nécessité le travail de nombreux artisans, dont 18 pour le corps du flacon et 5 pour le seul bouchon. Ornée de 16 côtes vénitiennes, la carafe est entièrement réalisée à la main et célèbre tous les savoir-faires de la manufacture. D’abord soufflée et taillée, elle est ensuite gravée et sablée avant d’être délicatement parée d’or et d’émail. Une pièce prestigieuse qui dévoile la haute précision du geste de l’artisan.

A un vin exceptionnel, il convenait d’associer un verre et un flacon uniques : le verre et la carafe Pape Clément 1252.(le prix aussi est unique 1150 € la carafe dans les caves Bernard Magrez de Paris et Bordeaux).

Côté Châteaux vous invite à découvrir le Musée de Baccarat qui a retrouvé son lustre d’antan, après 3 années de travaux : un reportage réalisé par mes confrères de France 3 Lorraine Thierry Gelhaye et Jean-Pierre Petitcolas: 

10 Oct

Château Margaux : quand la légende continue avec son nouveau chai, signé Norman Foster

Grand cru mythique du Bordelais, Château Margaux, monument historique, est resté architecturalement tel quel depuis la construction en 1815 de son emblématique château à colonnades : pour célébrer cet anniversaire, un nouveau chai vient d’être inauguré, oeuvre de l’architecte britannique Norman Foster.

Une partie du chai lors du prestigieux dîner Grands Crus 1855. © APERCU/SIPA

Une partie du chai lors du prestigieux dîner Grands Crus 1855. © APERCU/SIPA

« C’était un pari inouï », reconnaît Corinne Mentzelopoulos, 62 ans, à la tête de Château Margaux depuis la mort de son père, André Mentzelopoulos, en 1980. Homme d’affaires d’origine grecque ayant fait fortune dans le commerce des céréales et en reprenant en 1958 la chaîne de magasins Félix Potin (1.300 en 1980), ce dernier avait acquis la prestigieuse propriété en 1977.

Patrimoine mythique

« Le domaine n’avait jamais été agrandi. Mon père n’avait pas osé. La seule chose qu’il avait ajoutée c’était un chai souterrain, achevé en 1982″, rappelle sa fille. Pas facile, en effet, de s’attaquer à une institution dont le nom, à lui  seul, évoque un nectar célèbre dans le monde entier. Dès 1784, le futur président américain, Thomas Jefferson (1743-1826), alors ambassadeur des Etats-Unis en France, estimait qu' »il ne peut y avoir une meilleure bouteille de Bordeaux ».

Situé à moins d’un kilomètre des rives de l’estuaire de la Gironde, non loin de ses illustres autres « Premiers grands crus classés 1855 » de la commune de Pauillac (Latour, Lafite Rothschild, Mouton Rothschild), le domaine, classé monument historique dès 1946, offre une exceptionnelle harmonie entre nature et architecture.

Il y a d’abord le somptueux château, rare exemple français du style néo-palladien, construit au début du XIXe siècle sur un ancien manoir par l’architecte bordelais Louis Combes (1754-1818). Et tout autour de ce « Versailles du Médoc », une véritable petite cité viticole de pierres blondes et de tuiles claires, où avaient été répartis dès cette époque les bâtiments nécessaires à la production du vin (chais, cuviers, tonnellerie, ateliers…).

© Jean-Pierre Muller – AFP

Nouvelles exigences

Mais la nécessité de s’adapter aux plus récentes innovations en matière de vinification pour produire les 300.000 bouteilles annuelles du domaine, essentiellement en rouge – dont 130.000 de « premier grand cru » – se faisait plus pressante. « Nous avions besoin de plus de cuves avec des contenances différentes, correspondant à diverses parcelles, pour faire des expérimentations, des comparaisons », explique Corinne Mentzelopoulos qui passe plusieurs mois par an sur l’exploitation de 262 hectares, dont une centaine dédiée à la vigne.

Confrontées aux mêmes exigences, d’autres grandes propriétés viticoles bordelaises ont sollicité, ces dernières années, de grandes signatures de l’architecture. A Saint-Emilion, Cheval Blanc, premier grand cru classé A, avait ouvert le bal en 2011 en osant une construction moderne signée par l’architecte français Christian de Portzamparc.

© Jean-Pierre Muller – AFP

Le nouveau chai de Norman Foster s’intègre dans l’ensemble agricole

Pour Norman Foster, lauréat du prestigieux Prix d’architecture Pritzker en 1999, qui a officié dans le monde entier, le défi était à la hauteur du mythe médocain : « Il est venu passer un week-end à Château Margaux. Je l’ai vu s’imprégner de cette architecture, de ses moindres détails », raconte la  propriétaire. Cinq ans plus tard, le nouveau chai se déploie tout en finesse et discrétion, s’intégrant dans l’ensemble des bâtiments agricoles. Couvert des mêmes tuiles orangées et soutenu par douze « arbres » stylisés en acier blanc, il rappelle les halles agricoles du sud-ouest.
« Le contrepoint entre l’ancien et le moderne ne se révèle que lorsqu’on y regarde de plus près », explique l’architecte dans la présentation du projet. « Le nouveau bâtiment n’entre pas en compétition avec le château, qui reste le personnage principal de Margaux », souligne-t-il. Autre particularité, « l’intérieur » du chai, qui abrite plusieurs dizaines de cuves en inox et un laboratoire de recherches, « pourra être modifié à n’importe quel moment » au fil des innovations technologiques, sans avoir besoin de toucher à la canopée métallique qui s’ouvre par endroits sur le ciel.

« On a l’impression que ce chai a toujours été là, alors que l’intérieur propose le comble de la technicité », se félicite Corinne Mentzelopoulos. L’architecte a aussi réalisé une vinothèque souterraine d’une capacité de 200.000 bouteilles. Aussi belle soit-elle, l’architecture n’est cependant qu' »un hommage au vin », insiste la dynamique propriétaire. « L’extraordinaire, c’est notre tradition, notre savoir-faire : le vin existait ici il y a cinq cents ans, nous ne sommes qu’un maillon de la chaîne », glisse-t-elle.

Agence France Presse.

02 Oct

A Reims, l’une des plus grandes champagnothèque du monde dans le quartier prisé du Boulingrin

A la demande du Club des Trésors de Champagne, le designer d’intérieur Carlos Pujol vient de signer une des plus grandes champagnothèque du monde dans le quartier prisé du Boulingrin à Reims.

La façade de © Trésors de Champagne à Reims

La façade de © Trésors de Champagne à Reims

Ici, point de marques prestigieuses… que des champagnes de terroir cultivés par des vignerons passionnés et exigents qui ont donc fait appel à Carlos pour concevoir cette jolie bulle !

Le résultat est singulier et, une fois n’est pas coutume, didactique ! À l’aplomb de leur situation géographique en champagne (matérialisée par une carte au sol), des magnums sur poulies montent et descendent au gré des visiteurs pour expliquer la genèse de chaque maison de champagne.

Dans cet écrin orné d’un plafond de bouteilles lumineuses, de panneaux décoratifs, de tapisseries et de mobliers sur-mesure, tout a été conçu pour comprendre la philosophie du Club… avant de déguster ces vins uniques, ou, si vous y êtes conviés, d’accéder à une session de dégustation dans les salons prévus à cet effet.

Pour voir les photographies,  cliquez sur © Trésor de Champagne by Carlos Designer

15 Sep

Et Rémi Denjean créa ce lien entre l’art & le vin: « et » simple « et » beau !

Que d’imagination, Rémi Denjean, ce créateur designeur de meubles et objets à base de barriques suivi depuis le début par Côté Châteaux vient de lancer une nouvelle ouvre d’une fluidité et d’une élégance digne des vins de Bordeaux : & et Côté Châteaux lui donne la parole:

& by Rémi Denjean

& by Rémi Denjean

« l’ ART & le VIN !

L’envie de créer une sculpture pouvant symboliser le lien étroit entre l’art et le vin est née il y a bien longtemps.
c’est en travaillant les douelles de barriques lors de la réalisation du fauteuil DOWELL que l’évidence ( pour moi ) est apparue.

Réflexion: Quel peut être le meilleur lien qui relie L »ART & LE VIN ?
Mais c’est biensur:!!!
Le « ET » soit & , appelé d’un joli nom ESPERLUETTE.

Pour la réaliser en douelles de barriques (élément incontournable dans la création du vin), il fallait donner du mouvement. Une sorte de chemin, de passage amenant à découvrir, le lien parfait entre l’art et le vin.

esper

C’est sous forme d’anamorphose que j’ai choisi de transcrire cette idée.
Elle permet en faisant le tour de la sculpture de découvrir en un seul point de vue, et enfin de comprendre « pourquoi » l’art et le vin sont si proches.
Comme si, en faisant le tour de « & » , on faisait le tour du monde des vins

Depuis donc 2 ans, je pense à ce projet, je travaille pour çà, pour qu’il se réalise et voit le jour.

‪#‎remidenjan‬